30/4/2005

N°497:CULTURE:Sica 2005 Comment l’Aif finance les industries culturelles

L'intelligent d'abidjan 3:32 am

Débuté le 26 avril 2005, le Salon international des industries culturelles d’Abidjan (Sica 2005) est passé à sa phase pratique. Un atelier sur le financement des industries culturelles a eu lieu, le jeudi 28 avril 2005.

“Le financement des industries culturelles : expériences du fonds de garantie des industries culturelles mis en place par l’Agence intergouvernementale de la francophonie (Aif)”, tel a été le thème de l’atelier sur “L’état des lieux des industries culturelles africaines”, développé au Sica 2005, le jeudi 28 avril par Angèle Bonane, responsable de projet à la direction économique de l’Aif.

Le terme “Industrie culturelle” fait référence aux secteurs d’activités économiques ayant comme objet principal, le développement, la production, la promotion, la diffusion ou la vente des biens à portée culturelle. L’objectif d’un fonds de garantie de crédit est de promouvoir le développement des entreprises culturelles, en leur facilitant l’accès au financement. Pour la constitution du fonds de garantie, l’Aif a établi des partenariats avec des établissements financiers spécialisés des pays bénéficiaires. Pour le Togo, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, c’est la nouvelle Banque de développement et d’investissement de la Cedeao (Bidc), basée à Lomé, et couvrant 25 pays de l’Afrique de l’Ouest qui s’en occupe. La garantie du fonds est ouverte à tous les établissements de crédit dans les pays retenus. A cette fin, des études socio-économiques sur la situation des entreprises culturelles ont été réalisées au Maroc et en Tunisie. Car, trois grands risques contraignent les financiers à accorder des financements, en l’absence de garanties consistantes. Il s’agit de la difficulté de prévoir le succès commercial d’une œuvre, de la précarité des entreprises culturelles et de la gestion des droits et du piratage. Pour réussir le pari d’un financement bancaire accru du secteur culturel dans les pays du sud, l’Aif entreprend de sensibiliser et de motiver les différents agents économiques, intervenant dans le secteur, afin d’ouvrir un espace, aujourd’hui trop exigu ou inexistant, permettant l’éclosion des projets culturels. A ce titre, le système bancaire a un rôle fondamental à jouer dans le développement des entreprises culturelles. C’est dans cette logique que l’Aif organise des séminaires de formation de cadres bancaires dans les pays bénéficiaires du projet.

Il faut signaler que des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal ont bénéficié de ce fonds, contrairement aux industries culturelles ivoiriennes.

F.Y




N°497:SPORTS:Football : Après Chelsea - Liverpool Didier Drogba : “Nous nous imposerons chez les Reds”

L'intelligent d'abidjan 3:31 am

Après le nul face à Liverpool, l’international ivoirien, Didier Drogba, croit les Blues capables de marquer et de s’imposer sur le terrain des Reds lors du match retour. Entretien.

Didier Drogba, finalement 0-0, c’est un bon ou un mauvais résultat contre Liverpool ?

” 0-0 c’est un bon résultat, quand on voit comment s’est déroulé le match. L’essentiel, c’était de ne pas prendre de but ici… Cela a été dur comme on le pensait. Ils ont voulu éviter de prendre des buts. Ils avaient un beau bloc défensif. Ils étaient très compacts, ils défendaient bien et c’était difficile de se créer des espaces. Mais malgré cela, on s’est quand même créé quelques occasions. C’est vrai que c’était un peu frustrant mais à l’arrivée, on a le plus important, on n’a pas pris de but. ”

On vous sent quand même déçu de ne pas avoir fait la différence ?

” Non pas du tout. Si on avait pensé à faire la différence, on se serait exposé à des contres. José Mourinho nous avait mis en garde pour qu’on ne prenne pas de but, qu’on fasse attention. En fin de match, Djibril (Cissé) a deux occasions et on comprend mieux l’avertissement. Ce sera ouvert au match retour et en même temps Liverpool va avoir un peu peur de prendre un but et ils savent que nous sommes capables de marquer. Nous on marquera au retour, on marquera…, pas forcément moi, mais on marquera. ”

La semaine s’annonce délicate avec le déplacement samedi à Bolton en vue du titre…

Le titre est pratiquement acquis (11 points d’avance sur Arsenal sur 12 en jeu)... Il faut se concentrer sur la Ligue des champions. C’est le bonus de cette saison. Dans une semaine, il faudra concrétiser le bon match qu’on a fait contre Liverpool. ”

AFP




N°497:Prix Olped de la liberté de presse 30 millions pour promouvoir l’éthique et la déontologie

L'intelligent d'abidjan 3:30 am

A l’occasion de la semaine de la liberté de la presse qui se déroulera du 3 au 7 mai, l’observatoire de la liberté de la presse de l’Ethique et de la déontologie (Olped) va décerner un prix aux entreprises de presse. L’annonce a été faite hier vendredi à la maison de la presse.

Selon M. Zio Moussa, c’est une cagnotte de 30 millions de nos francs qui va être repartie en trois (3) catégories : Or, argent et diamant. Ce prix concerne l’édition 2004 et est soumis à un ensemble de critères. Tout d’abord l’éligibilité, à savoir les entreprises de presse (écrite et audiovisuelles) qui répondent aux dispositions légales en vigueur en matière de création d’entreprises de presse ou de communication audiovisuelle. Il faudrait ensuite satisfaire à des critères d’éthique et de déontologie. A ce niveau l’Olped se servira de sa grille d’observatoire éditée depuis 2003 et qui réleve les cas de manquements aux codes et règles de la profession. Le but de ce prix selon les organisateurs est d’assainir l’environnement économique des médias, de veiller à la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur fonction et surtout d’accompagner la loi sur les médias. L’Olped par ce prix veut arracher les journalistes à la précarité de l’emploi et pousser les entreprises à tout mettre en œuvre pour répondre aux attentes de la nouvelle réglementation. L’observatoire en appelle donc à la mobilisation de tous les journalistes à la semaine mondiale de la liberté de la presse. Cet évènement débutera le mardi 3 mai 2005 à l’Istc autour du thème : “Le nouvel environnement juridique et la liberté de presse en Côte d’Ivoire”. A cette occasion il aura la lecture de la déclaration de l’Olped. Ensuite le jeudi 5 mai, une table ronde autour de “la liberté de la presse en temps de crise, responsabilité et sécurité” sera au menu. Il y aura ce jour la présentation de bonne conduite en période électorale. Et enfin le samedi 7 mai, la remise du prix à l’hôtel Novotel.

Olivier Guedé




N°497:NATION :Bar climatisés, night-clubs…Dans l’univers de l’alcool, du sexe et du vice

L'intelligent d'abidjan 3:29 am

Un phénomène fait rage à Abidjan, ces temps dernier. Il s’agit de la transformation de certains bars climatisés en véritables maisons closes Incursions dans quelques bars bien connus, pour être les précurseurs du phénomène sur la place abidjanaise.

Nous sommes un vendredi. Après les heures de travail, nous décidons de prendre le pouls de la nuit. Surtout de nous rendre compte du phénomène bars– maisons closes. Nous rejoignons un ami dont le bureau se trouve au Plateau et qui est un adepte de Aron (dieu du plaisir). Pour les besoins de la cause, nous le nommerons Paul. Très enchanté par le programme que nous proposons, Paul accepte de nous conduire dans l’univers de la perversité, avec les sensations fortes que cela suppose. Première escale, un bar très connu pour le menu qu’il offre, et situé non loin de l’ancienne clinique St Joseph de zone 4. A peine avons-nous franchi la porte que les sulfureuses serveuses, qui font office d’hôtesses d’accueil, reconnaissent aussitôt, malgré la lumière très tamisée pour les besoins de ce qui s’y déroule, la silhouette de notre ami Paul. Les accolades et poignées de mains nous souhaitent la bienvenue. “Allez-vous rester au bar ou préférez-vous le salon privé ?”, interroge une des filles, avec une maestria qui donne tout de suite l’eau à la bouche. Paul, qui sait ce pour quoi nous sommes là, opte pour le salon. Nous sommes alors conduits vers une salle séparée du reste du bar par une porte. A l’intérieur, un salon dont les fauteuils, couleur mauve, semblent crouler sous le poids de l’intense activité qui s’y déroule. Sur les murs, aucun tableau indiquant le caractère mondain de ce salon. Au plan de la luminosité, comme il fallait s’y attendre, elle est réglée juste pour permettre d’observer les mouvements des uns et des autres. C’est dans cette atmosphère alourdie par une odeur ocre, propre aux maisons de prostituées dans les campagnes, que nous passons nos commandes. Paul nous fait remarquer que seuls ceux qui commandent des bouteilles de liqueurs ont droit au salon. Alors, nous en demandons une. Le temps que la commande arrive, deux filles, qui étaient à nos côtés, nous proposent sans mot dire, par de petites caresses, leurs services. Paul se laisse aller, tandis que de mon côté, je suis un peu réticent. “Ton ami est trop froid”, dit-elle à Paul. “Réchauffe-le seulement, ça va aller”, lui répond ce dernier. Commence alors la séance de massage. Elle touche à tous les recoins susceptibles de me mettre dans un état second. Et, elle le réussira, sans trop de difficultés.

Le prix à payer
Comme toute prestation de services, il y a un prix à payer. Après une trentaine de minutes à la tâche, la jeune fille marque un arrêt. Je pense alors qu’elle veut passer à l’étape supérieure. Que non ! Elle veut avoir la garantie que son service sera rémunéré. “Combien prenez-vous ?”, lui demandai-je. “5000 F cfa”, répond-elle. Pendant ce temps, Paul et sa partenaire sont déjà à la phase pratique. Le week-end qui suit, Paul et moi mettons le cap sur la rue Paul Langevin, dans un autre lieu très célèbre pour ses folies. Le décor, pour ce qui est du bar, est le même. Seulement ici, le bar est légèrement plus grand. Une fois encore, Paul est la star. Dès notre descente du taxi, il est interpellé par le portier qui lui fait signe que le “boss” est là. “ça tombe bien, peut-être que nous dépenserons moins aujourd’hui”, me fait remarquer mon compagnon. Une fois à l’intérieur, nous sommes happés par une colonie de jeunes filles, très légèrement habillées (jupettes qui laissent dévoiler le ras des fesses). Dans un coin du bar, un couple s’amourache. Nous discutons un peu avec le patron des lieux, qui décide de nous laisser la bouteille à 12500 au lieu de 15000 F cfa. Nous sommes alors conduits au salon d’honneur. Celui-ci contient plusieurs petits salons. Preuve qu’on peut y faire une orgie. Mieux, il y a un deuxième salon, avec en prime, un lit. Mais, il a aussi son prix.

La course aux clients
Ce qui est étonnant dans ces endroits, c’est le manque de protocole. Une fois que vous y êtes, hormis l’alcool que vous commandez, le reste coule de source, comme si vous êtes attendus. C’est la course aux clients, à l’image des filles qui lancent les foulards sur le trottoir. Il arrive parfois que les filles se chamaillent à cause d’un client. Car, non seulement, elles sont rémunérées par rapport à la boisson vendue, mais il leur faut vendre leur charme pour arrondir leur fin du mois. Comme le disent donc les zougloumen, “les parkings sont partagés”. Bref !

Après notre installation, nous sommes, comme d’habitude, envahis par les filles, de joie avant même la boisson. Comme pour nous dire, “faites votre choix avant de commencer à boire. Car, on sait comment ça va se terminer”. Avant même qu’on ne fasse ce choix, arrivent des jeunes français (renseignement pris auprès des serveuses) qui sont aussi des habitués du salon. Dès lors, les filles se ruent sur eux, dans l’espoir de gagner mieux que ce que nous pouvons leur proposer. Nous laissant à deux pendant un moment. Puissance financière oblige. Celles qui n’ont pas été préférées reviennent alors à nous. Après quelques semblants de caresses, l’orgie peut alors commencer. D’un côté, les toubibs et de l’autre, Paul et moi. Un match dont le résultat ne peut être dévoilé. Car, joué à huis clos. Une fois encore, après le règlement des factures, nous quittons les lieux. Il est une heure du matin lorsque Paul propose qu’on se rende au Remblais-Koumassi pour, dit-il, rincer nos yeux au Stri…, un autre lieu dont le nom rime avec les célèbres dessous des femmes.

Le strip-tease au menu
Une fois là bas, nous rencontrons un ami de Paul qu’il appelle affectueusement “champion toutes catégories”. Dans ce bar, c’est la promotion de la nudité. Au fond de la salle, une piste de danse où se relaient les serveuses, qui font également office de danseuses. A côté, la cabine du DJ, payé pour galvaniser les filles à montrer leur nudité aux nombreux clients. Dans une atmosphère difficile à respirer, à cause de la fumée des cigares et cigarettes, chacun cherche à se rincer les yeux. Sur la piste, à notre entrée, une danseuse nommée Atomato. Ses rondeurs finissent de vous convaincre sur l’attention particulière dont elle est l’objet de la part des clients. Au rythme d’une musique à forte coloration samba, Atomato commence ses déhanchements en enlevant, par étape, tout ce qui cache sa féminité. Comme prise par une sorte de transe, elle fait remuer ses muscles fessiers sous les regards complices des clients qui. Pire, un pied levé, plaqué au mur, elle essaie de partager la cigarette qu’elle tient en main avec sa partie la plus intime. Une phase qui lui vaut quelques billets de banque de la part des abonnés aux vices.

Nous vous parlions de “champion toute catégorie”, l’ami de Paul. Son pseudonyme, il l’a acquis, paraît-il, dans ce bar. “Simplement, parce qu’une fois”, fait remarquer Paul, il n’a pas hésité à proposer de l’argent à une des serveuses pour lui faire l’amour sur la piste de danse, devant d’autres clients. C’est après cet exploit, qu’il fut baptisé “champion toute catégorie”.

Contrairement aux autres bars, celui-ci n’a pas de salon privé. Mais, il ne demeure pas moins réputé que les autres. Car, par moments, les toilettes sont transformées en chambres de passe par ceux dont les nerfs ne résistent pas aux sensations fortes.

A l’image de ces trois espaces de plaisir, nombreux sont les bars qui se muent, de plus en plus, en maisons closes. Si pour certains, la situation de guerre y est pour quelque chose, d’autres, par contre, estiment que c’est une malédiction divine, qui annoncerait la fin des temps. Pour notre part, nous constatons simplement que la société ivoirienne est en danger. Où est donc la police mondaine. Censée veiller sur le respect des bonnes meurs ?

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°497:Holland N’Da Joseph : “Je ne me sens pas concerné par la dissidence”

L'intelligent d'abidjan 3:27 am

Joseph Holland N’Da du Syndicat national des personnels des ministères chargés des travaux publics, transport, construction et urbanisme (Synapec) a formellement désapprouvé le bicéphalisme qui règne à l’Ugtci : “Je ne suis pas favorable au bicéphalisme. Les problèmes internes peuvent trouver des solutions. On ne peut pas créer deux têtes à l’Ugtci”. Dans cette même veine, sans rendre de gants, il a assène ses vérités à Adiko Niamkey :“Adiko n’a pas le droit de désigner un successeur, un héritier. Il doit organiser des élections libres et consensuelles. Je ne me sens pas concerné dans la dissidence. Je ne suis ni avec Adiko, ni avec la dissidence”. Pour lui, c’est la gestion d’Adiko qui est le problème qui mine la centrale : “Adiko pense que l’Ugtci est sa propriété privée. Ce n’est pas normal. L’Union appartient à tous les travailleurs”. Selon lui, si le secrétaire général a tenté d’empêcher le congrès de la dissidence c’est qu’il se reproche des choses : “Depuis 1999, la gestion de Adiko est décriée. Avec lui, les textes ne servent à rien”. Dans l’un ou l’autre camp, Holland N’Da Joseph pense que c’est plutôt le poste du secrétaire général qui est convoité.

L.K.




N°497:SOCIETE :7ème congrès de la dissidence de l’Ugtci Zadi Sességnon élu dans le cafouillage

L'intelligent d'abidjan 3:27 am

Le 7ème congrès ordinaire de la dissidence de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci) a clos ses portes hier, avec l’élection de Zadi Sességnon au poste de secrétaire général au palais de la culture de Treichville.

Adiko Niamkey secrétaire général sortant, Adé Mensah et Holland N’Da n’ont pas pris part à ce congrès qu’ils qualifient de “congrès de la dissidence”. Le premier jour, tout s’est passé sans heurt. Mais, le dernier jour des travaux, c’est-à-dire hier vendredi, tout va se compliquer pour les congressistes. Venus tôt le matin pour poursuivre les travaux, ils se sont vu refuser l’entrée du palais de la culture par des éléments de la police du commissariat du 9ème arrondissement de Marcory. Les congressistes voulaient vaille que vaille poursuivre les travaux. Après plus de deux heures de discussions entre les deux groupes, arrivent des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité II (Crs II), commis dit-on, par le ministre Martin Bléou pour sécuriser les travaux de la dissidence. Ceux-ci ont demandé à leurs frères d’armes de quitter les lieux, afin que se poursuivent les travaux. L’ordre a été respecté. C’est donc à 11 heures que les congressistes ont eu accès au palais de la culture, au son de la fanfare. Renseignement pris, la descente des policiers du 9ème arrondissement de Marcory serait une manœuvre du secrétaire général sortant, Adiko Niamkey et ses partisans, pour empêcher le tenue de ce congrès. Zadi Sességnon, joint au téléphone, a confirmé cette information recueilli sur place. Il a ajouté que ce congrès se tient dans la légalité. Voilà pourquoi, selon lui, le ministère de la Sécurité informé de ce énième dérapage d’Adiko Niamkey est intervenu rapidement avec la Crs II.

Il faut noter que les travaux ont repris dans le calme. A la fin des travaux, Zadi Sessegnon a été élu nouveau Sg de l’Ugtci.

Etienne Atta




N°497:ECONOMIE : Palm-ci Les travailleurs suspendent la grève

L'intelligent d'abidjan 3:26 am

Le syndicat autonome des travailleurs des plantations de la Palm-ci (Syatp) a suspendu le mot de préavis de grève qui devait entrer en vigueur le lundi 02 mai prochain.

Les travailleurs de la Palm-ci membres du Syatp ont suspendu depuis jeudi 28 avril 2005 leur préavis de grève. Et ce, à l’issue des quatre jours d’intenses négociations avec la direction générale et le Conseil d’administration de la société. Si le secrétaire général, Benjamin Gballou et ses amis n’ont pas encore obtenu le départ de M. Boni Kouassi directeur des ressources humaines, ils ont été satisfaits sur les points relatifs à la rémunération. Ainsi une grille de salaire décidée l’année dernière par la direction et les syndicats et qui relevait à près de 30% les rémunérations entrera en vigueur dès fin mai. Aussi les primes de tonnage du personnel d’encadrement dans les plantations connaîtront une hausse sensible dont le taux est à préciser dans les heures à venir à l’issue d’autres concertations. Pour ce qui est de l’exigence du départ du Drh Boni Kouassi, les discussions se poursuivent et s’intensifient parce que même tous les autres syndicats des usines ont rejoint le Systp sur la question. Il reste seulement que la direction générale et le conseil d’administration, bien que saisis des griefs des travailleurs entendent trouver la forme apaisée pour adopter des reformes. Le Syatp qui demeure très accroché à ce point par la voie de son secrétaire général dit être sur ses gardes : “Nous suspendons notre mot d’ordre parce que dans tous les cas, il faut assouplir nos positions devant la volonté de dialogue de nos patrons. Mais pour la bonne marche de l’entreprise et pour que le mérite soit reconnu à la Palm-ci, il faut que le Drh soit muté ailleurs. Nous ne pouvons pas éternellement vivre dans le favoritisme et le tribalisme. Autrement si rien n’est fait, nous allons relancer le mouvement de grève. C’est une question de survie. Notons qu’à l’origine, les cinq mille travailleurs, membres du Syatp avaient neuf revendications dont les plus sensibles sont le départ du directeur des ressources humaines et le refus de la privatisation des garages et plantations.

M.C




N°497:Pascal Affi N’Guessan (Pdt Fpi) “Comment nous allons gagner en 2005”

L'intelligent d'abidjan 3:25 am

Le président du Fpi Pascal Affi N’Guessan était jeudi la star de l’émission télévision ‘’L’invité de la première chaîne’’ de la télévision nationale. Le n°1du parti au pouvoir a dévoilé le plan de victoire du président Laurent Gbagbo à la prochaine présidentielle.

Pour l’essentiel du débat, Pascal Affi N’Guessan a répondu à trois préoccupations majeures. Premièrement, les stratégies du Fpi pour la victoire en 2005. Deuxièmement, le bilan des promesses électorales. Et enfin, l’éclairage sur la fameuse affaire de ” Patriotes alimentaires “. Le Fpi, reconnaît Pascal Affi N’Guessan, est minoritaire sur l’échiquier électoral par rapport à la représentivité de la coalition des partis du G7. Cependant, le parti de Laurent Gbgabo sait pouvoir compter sur ‘’l’adhésion des patriotes et autres militants des organisations de la société civile au programme de refondation du Fpi pour gagner en 2005’’. Cette victoire, a dit Pascal Affi N’Guessan est plus que nécessaire, vu que la guerre a empêché Laurent Gbagbo d’exécuter avec sérénité son programme social fondé sur l’assurance maladie, l’école gratuite et la libéralisation des filières agricoles.

Pour ce qui est de la fameuse affaire de ” Patriotes alimentaires “, le n°1 du Fpi qui a régulièrement tancé nos confrères de ‘’Le Nouveau Réveil’’ a donné des explications qui n’ont pas véritablement relevé le contraire de ce qui se raconte. ” J’ai seulement dit qu’il faut que ceux qui veulent soutenir le président le fassent. Et sincèrement de manière organisée. Mais qu’on ne multiplie pas les clubs de soutiens à des fins affairistes ” a-t-il tenté d’expliquer. Il faut rappeler que le président du Fpi était face à Venance Konan de Fraternité Matin, Charles Sanga de Le Patriote et Akwaba Saint Clair de le Nouveau Reveil.

C.W.




N°497:Election présidentielle 2005 La jeunesse Pdci du Grand centre se mobilise pour Gbagbo

L'intelligent d'abidjan 3:24 am

La coordination de la jeunesse du grand centre qui regroupe la Jpdci, les mouvements et associations ont décidé de façon unanime de porter sur le trône présidentiel, le président Gbagbo au soir du 30 octobre 2005.

‘’Le président Gbagbo est un produit vendable parce qu’il a choisi de travailler pour son peuple. Contrairement aux dirigeants du Pdci qui se servent au lieu de servir le peuple. Aujourd’hui, seul Gbagbo se bat pour redonner la liberté à nos populations restées en zone assiégées’’ a dit d’entrée le Cdt Wartchard Sg Pdci-rda section Gonfrevile initiateur du rassemblement. Pour Wartchard, il ne faut plus faire la langue de bois car le moment est venu pour la jeunesse meurtrie du grand centre de faire la différence en rompant définitivement avec la direction du Pdci Rda. ‘Aujourd’hui, Djédjé Mady se ridiculise, mais qu’il sache qu’il est mort politiquement. Parce que le Pdci est un peu comme une femme qui maigrira par la rivalité inutile. Nous ne pouvons plus suivre la direction de ce parti. Il faut accepter une alternance politique et ethnique’’ a recommandé le patron du Cnlb. Wartchard a également soutenu et félicité le courage du ministre Constant Bombet qui s’oppose à une alliance Pdci-Rdr. C’est au vu et au su de tout cela que ‘’les militants du Pdci-Rda, mouvements et associations du grand centre Baoulé invitent le président de la république son excellence Laurent Gbagbo a être leur candidat à la présidentielle d’octobre 2005’‘. Invité par les jeunes du centre, le général Blé Goudé a exhorté ‘’ses amis’’ à faire en sorte que le président Gbagbo qui incarne l’espoir de la jeunesse ivoirienne remporte l’élection présidentielle. ‘’Vous avez beaucoup plus de mérites que nous, parce que vos zones sont assiégées. Les vieux du Pdci ont leur passé à défendre, tandis que vous avez votre avenir à défendre. Le 30 octobre ; c’est la finale de notre lutte. Brisez les barrières politiques et religieuses. Il faut rompre avec le biberonnisme de Chirac. L’heure est arrivée de traverser le désert pour aller vers la terre promise’’ s’est-il adressé à ses frères du centre. Bien avant le commandant Wartchard et le général Blé Goudé, plusieurs leaders de mouvements et associations se sont succédés à l’autel. Ainsi Anoï Castro président des Houphouétistes, miss Dodo fédérale Fpi de Bocanda, Yéo Ibrahim Jpdci Korhogo, Gervais N’Guessan du Mouvement pour la libération du grand centre, Gueye Jean Pierre du Mjf-Pdci-Rda Gbele Honore du Mag 2, Taregue Sinclair de la Jpdci-Bouaké Kennedy, Ehui Fulgence secrétaire générale Pdci-Rda Adiaké, Louis Kouamé Jfpi de la vallée du Bandama ont promis de donner la victoire au candidat Gbagbo le 30 octobre prochain. ‘’Car il est temps de faire sortir la vérité de son étui’’ a conclu N’Guessan Senghor.

Dosso Villard




N°497:Elections 2005 L’Onu étudie son mode d’intervention

L'intelligent d'abidjan 3:22 am

Après le discours du chef de l’Etat sur l’accord de Pretoria, l’opposition, réunie au sein du G7 a affirmé que les prochaines élections présidentielles et législatives devraient êtres supervisées par les Nations unies, comme convenu lors du sommet de Prétoria. L’Onuci , à travers son point de presse hebdomadaire du jeudi 28 avril 2005, a apporté un bemol à cette assertion.

On apprend ainsi que l’Onu n’a pas pour mission de se substituer aux institutions internes d’un pays. Les élections sont du ressort unique du pays dans lequel elles ont lieu. ‘’Nous n’apportons que notre aide pour le bon déroulement de celle-ci’’ ont affirmé quelques hauts fonctionnaires onusiens. Qu’en est il de l’implication de l’Onuci dans les élections ivoiriennes, décidée à Pretoria ? Le rôle de l’Onu dans le processus électoral, selon le porte parole, est en discussion à New-York et n’est pas encore précis. Selon certaines confidences, l’Onu évitera de se mettre au-devant de choses pour ne pas donner l’impression d’avoir mis la Côte d’Ivoire sous tutelle. Si elle prenait la charge de l’organisation des élections, certains acteurs lui demanderaient, pourquoi pas d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, de faire tourner l’économie, de s’occuper de la santé, de l’éducation, etc…

On a du côté de New-York, compris les risques de dérapage que peut amener la décision de gérer totalement ces élections. C’est pourquoi chez certains observateurs avertis, le mandat qui sera décidé devra leur permettre d’exercer un certain contrôle, d’apporter de l’aide matérielle, d’accompagner en définitive vers la sortie de crise.

L’expérience du Kosovo, où l’Onu a pris le contrôle total du pays avec plus de 60.000 soldats et la présence massive des U.S.A. montre qu’en Côte d’Ivoire, on est loin du compte. L’Onuci a plus que jamais besoin des institutions en place.

Olivier Guédé




N°497:Mabri met les organes de l’Udpci en place Akoto Yao nommé conseiller d’honneur

L'intelligent d'abidjan 3:22 am

Hier vendredi 29 avril au siège de l’Udpci, le président Albert Toikeusse Mabri a mis en place les premiers organes du parti

20 jours après le congrès extraordinaire de l’Udpci (du 9 au 10 avril à Yopougon), Albert Toikeusse Mabri met en place progressivement les organes de son parti. Hier, il a publié la liste des membres des organes suivants : direction du parti, commissariat aux comptes, inspection et conseil d’honneur et d’ordre.

Direction du parti
Président, Albert Toikeusse Mabri

1er vice-président, Seka Pierre Roche

2e vice-président, Woï Messé

3e vice-président, Tchagba Bougui Laurent

4e vice-président, Yao N’Guessan Francois

5e vice-président, Mahi Kayo Shaha Clarisse

6e vice-président, Bohe Monsio Paul

7e vice-président, Koné Awa

Conseil spécial, N’Da Acha Eugene

Secrétaire général, Alassane Salif N’Diaye

1er secrétaire général adjoint, Flindé Albert

2e secrétaire général adjoint, Ourega Bernard

3e secrétaire général adjoint, Blé Jean

4e secrétaire général adjoint, Kouakou Marcelle

5e secrétaire général adjoint, Kei Rosa Raymonde

6e secrétaire général adjoint, Gueye Léontine

7e secrétaire général adjoint, Yao Kouandou Felicien

8e secrétaire général adjoint, Keita Oumar

Trésorier général, Brou Doué Jean Joël

1er trésorier général adjoint, Oulai Prosper

2e trésorier général adjoint, Tié Bi Zusanne

II- Commissariat aux comptes

-Gagne Pierre

-Blonde Siaba

-Diomandé Fatoumata Epse Sako

III - Inspection

-Yoro Louti

-Die Mamadou

-Doh Gilbert

-Kalo Moussa

IV- Conseil d’honneur

et d’ordre

1-Albert Toikeusse Mabri

2-Jacquet Florent

3-Guidibo Paul

4-Akoto Yao Paul

5-Zegbehi Bouazo Edmond

6-Houlaï Tiabas Bernard

7-Douty Honoré

8-Gueugbeu Jean-Baptise

9-Madeleine

10-Gueugbe Alphonse

11-Bleu Voua Ernest

12-Boni Claverie Danielle

13-Yomi Kpeula Nicolas

14-Doh Gilbert

15-Oulaï Kemiangnan Jean

En dépit de sa nomination au sein du conseil d’honneur, l’ancien président intérimaire du parti, Paul Akoto Yao, entendent porter la riposte, aujourd’hui, au complexe de Yopougon. Les opposants au président élu, Mabri Toikeusse, animent un grand meeting, selon eux, de rectification. Pour montrer que ‘’l’Udpci est un parti à dimension nationale’’, selon la présidente du comité d’organisation, Mme Bertine Tia.

S.Z.




N°497:3 graves menaces sur l’accord de Pretoria

L'intelligent d'abidjan 3:20 am

“J’ai décidé de mettre en œuvre, l’article 48 de notre Constitution. A partir de maintenant, je prendrai les mesures exceptionnelles exigées par la situation”, cette phrase répétée deux fois dans le discours de Laurent Gbagbo n’a pas été bien accueillie par l’opposition ivoirienne. Le jeudi 28 avril 2005, le Directoire du G7 a soutenu, à l’occasion d’un point de presse, que ” les autres décisions annoncées par le chef de l’Etat traduisent, de sa part, ni plus ni moins un coup d’Etat constitutionnel et sa volonté d’installer une véritable dictature en Côte d’Ivoire ”

Sans aller jusque-là, ce discours pose effectivement trois problèmes.

1- Eligibilité sur mesure. Tout d’abord, la décision d’ouvrir les élections à tous “les candidats présentés par les partis politiques signataires de l’Accord de Marcoussis” ne vaudra que pour le vote d’octobre 2005, comme l’a précisé Laurent Gbagbo. Ce qui signifie que l’article 35 n’est pas retiré de la Constitution et qu’il peut encore entraîner des conflits à l’avenir. En plus, si les élections ne peuvent être organisées en octobre 2005, la crise ivoirienne reviendrait à la case du départ, avec la sempiternelle question de l’éligibilité à la présidence de la République.

2- L’organisation des élections. “A compter de maintenant, et vu l’urgence, étant donné l’absolue nécessité d’organiser les élections aux dates fixées par la Constitution, je donne mandat à l’Institut national de la statistique, et à lui seul, d’établir, dans les meilleurs délais, les listes électorales pour les élections générales de 2005”, a précisé le président. Ces déclarations ont été très contestées par l’opposition civile qui y voit ” une autre tentative de biaiser le scrutin en demandant à l’Institut national des statistiques (INS), plutôt qu’à la commission électorale indépendante (CEI), de dresser les listes électorales “. “Le directeur de l’INS est pro-Gbagbo. Gbagbo l’a nommé, donc il ne peut pas travailler de façon indépendante”, explique un ponte de l’opposition au régime du président Gbagbo. Néanmoins, le président ivoirien a souligné dans son discours que chacun des partis souhaitant présenter un candidat pourra vérifier les listes électorales dans les temps.

3- Viol du chronogramme de Pretoria. En son point 12, l’accord de Pretoria stipule, en ce qui concerne la nouvelle saisine de l’Assemblée nationale, que ” les parties signataires du présent accord prennent acte de la détermination de la médiation en ce qui concerne l’adoption des textes issus de l’Accord de Linas Marcoussis. Elles donnent mandat au Premier ministre, afin qu’il instruise les ministres en charge d’élaborer les projets de loi concernés en vue de les soumettre à l’adoption de l’Assemblée nationale. Les signataires du présent Accord invitent tous les députés de la nation à soutenir ces amendements dont l’adoption est prévue au plus tard pour la fin du mois d’avril 2005 “. Or, le 30 avril 2005, c’est aujourd’hui. Et jusque-là, aucune des lois concernées n’a été présentée aux députés. Ce n’est que le jeudi 28 avril dernier que les projets de loi sur la Commission électorale indépendante (CEI), sur le financement des partis politiques… ont été adoptés en conseil des ministres.

Trois difficultés qui montrent bien que le processus de paix en Côte d’Ivoire pourrait réserver encore bien des surprises… désagréables.

Vicky Delore




N°497:Les confidences troublantes d’un expert du G7 sur les listes électorales “L’INS ne peut pas empêcher la défaite de Gbagbo”

L'intelligent d'abidjan 3:19 am

On a entendu le G7 protester contre l’usage de l’article 48 par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo aux fins d’impliquer l’Institut national de la statistique dans l’établissement des cartes d’électeur et de la liste électorale.

Cependant cette protestation officielle du G7 ne fait pas plaisir à des cadres de l’opposition qui prétendent détenir la vérité sur les réalités électorales et la liste électorale de l’an 2000.

L’on se souvient qu’en dehors de la non-participation de certains candidats à la présidentielle de 2000,la liste électorale établie par l’INS et soumise à la COSUR, puis à la CNE de Guié Honoré pour les élections générales de fin de la transition, et plus tard la CEI de Camille Hoguié, n’a jamais fait l’objet d’aucune contestation.

En collaboration avec l’INS,Guié Honoré et ses collaborateurs avaient tenté de nettoyer la liste électorale dont la seule fausse note a été le manque d’engouement des jeunes lorsqu’il leur a été demandé de s’inscrire.

A l’époque moins de 300 mille jeunes s’étaient inscrits alors que les estimations faisaient état de près de deux millions.

Supposée être consensuelle, la liste de 2000 a servi pour le referendum, la présidentielle, les législatives et les municipales.

Entre chaque élection les pièces requises pour voter étaient différentes.

C’est contre cet état de fait que l’opposition pas encore réunies à l’époque, au sein du G7 avait protesté lors des élections des conseils généraux en Juillet 2002 quelques semaines avant la guerre.

Selon les cadres du G7, que nous avons rencontrés, le problème n’a jamais été la crédibilité ni la sincérité de la liste électorale mais plutôt les difficultés et tracasseries faites par le pouvoir FPI dans l’identification des populations et l’établissement des cartes d’identité pour accompagner les cartes d’électeur qui d’ailleurs n’ont pas été confectionnées en 2000,les citoyens votant sur présentation de la CNI ou toute autre pièce, et après une vérification sur l’inscription portée sur la liste électorale.

Ainsi un citoyen pouvait bien être inscrit régulièrement sur la liste électorale mais ne pouvait pas participer au scrutin législatif ou des conseils généraux faute de posséder une carte d’identité ou une attestation d’identité dûment délivrée.

Pour les stratèges et experts électoraux du G7 le chef de l’Etat ivoirien en supprimant l’exigence de la possession de la CNI pour participer au vote et en fusionnant la carte d’électeur et la carte d’identité par la magie de l’article 48, simplifie en réalité la tâche.

Car il sera bien difficile pour l’INS qui sera supervisée par la CEI avec ses 14 membres G7 sur les 24(donc 8 pour Gbagbo) de ne pas tenir compte de la liste de l’an 2000 qui n’a pas posé de problème et qui au fond semble faire l’affaire de l’opposition.

Membre de la commission électorale en 2000,un de nos interlocuteurs développe l’argumentaire suivant :” ‘’La preuve que cette liste fait notre affaire est que lors des élections des conseils généraux Gbagbo et feu Boga avec la complicité de Camille Hogiué se sont battus pour qu’on vote avec seulement les cartes vertes.

Malgré cela Henriette Diabaté a eu le tiers des voix et suffrages exprimés à Abidjan.

Ce qui signifie qu’il fallait être irréprochable pour aller voter.

Au niveau national, les performances de l’opposition ont été assez intéressantes.

Imaginez comment on allait terrasser le FPI si les gens avaient voté avec toutes les pièces(permis, passeport, extrait de naissance, CNI)comme lors du referendum ,de la présidentielle et des municipales. En faisant disparaître la CNI à travers une carte d’électeur sécurisée avec photo et empreinte digitale et qui joue aussi le rôle d’identification du citoyen électeur, Gbagbo nous facilite la tâche.

Je ne comprends pas pourquoi les responsables du G7 veulent engager un bras de fer inutile au lieu de prendre le président sur son terrain et d’exiger que ce soit bel et bien la liste de 2000 qui soit retenue étant entendue que sur les 5,5millions d’électeurs le FPI ne peut pas faire disparaître plus de 10 pour cent.

Sur les 5,5 millions d’électeurs, moins d’un million et demi sont susceptibles de voter Gbagbo, alors que le G7 a les 4 millions de voix acquises.

Il faut se battre pour obtenir que la liste de 2000 dont les partis politiques et les experts ont des copies soit celle qui sera mise sur la table ,en l’expurgeant des personnes décédées et autres.

Bien entendu il faudra prendre en compte le recensement des jeunes ayant désormais 18 ans.

Là encore on risque d’être surpris car les jeunes qui sont dans les rues n’ont pas de papiers lorsqu’ils sont vraiment des ivoiriens, tandis que la majorité est constituée des fils d’immigrés sans papiers à qui le pouvoir refuse la nationalité ivoirienne au mépris des dispositions pourtant pertinentes de Marcoussis en la matière.

Tout cela signifie que les estimations du directeur de l’INS selon lesquelles il y’aura environ huit millions d’inscrits sur la liste électorale de 2005 ne peuvent être crédibles.

Par la faute du régime FPI qui continue de pratiquer l’exclusion.

Mais en vérité le G7 n’a pas besoin que la liste soit gonflée.

Avec les chiffres actuels et en exigeant que les cartes d’électeurs sécurisées soient distribuées sans discrimination, le FPI sera battu à plate couture.

L’INS ne pourra pas réécrire en 6 mois la vie électorale de notre nation, de notre pays et produire des choses dont personne n’a connaissance.

Ayant été témoin de ce qui s’est passé en 2000 et sachant ce qui est en réalité nous pensons que Gbagbo et le FPI se sont fait hara-kiri et doivent commencer à s’inquiéter depuis peu.

L’article 48,il y’a à boire et à manger dedans pour tous. “Après avoir écouté ces confidences faites sous le sceau de l’anonymat il y a de quoi avoir froid dans le dos.

Charles Kouassi




N°497:Les samedis de Biton Par Isaïe Biton Koulibaly Si fargas était Americain

L'intelligent d'abidjan 3:19 am

J’aime le cinéma africain même si je n’aime pas tous les cinéastes africains. Tous les Africains doivent aimer le cinéma africain. C’est une question de survie pour le septième art. En Afrique, les choses ne marchent pas bien à cause du manque de consommateurs. Nos marchés sont étroits et nos publics chauvins. Alors il est très difficile d’être rentable surtout quand on investit dans le domaine de la création.

Chaque Africain se contente d’admirer le cinéma américain en participant à sa rentabilité en allant voir les films venus de Hollywood. Chaque ticket qu’on paie pour voir ces films augmente la productivité du cinéma américain. Le cinéma africain a dû mal à s’améliorer parce que le public auquel il est destiné ne va pas le voir. Il le trouve mauvais parce qu’il le compare au cinéma américain qui a beaucoup de moyens dûs en grande partie aux spectateurs africains même si ces films sont souvent rentabilisés aux Etats-Unis. Nos téléspectateurs pensent souvent que les matchs européens sont plus beaux que les nôtres. En fait, il ne s’agit que de caméras. Pour nos matchs de football, c’est souvent avec une seule caméra et quand c’est beaucoup nos télés ne disposent que de trois caméras. Chez les Occidentaux ils ont au minimum seize caméras. Tout est une question de moyens. Et pour avoir les moyens il faut consommer local, africain. Je me souviens que l’une des causes de la dévaluation était de nous amener à changer nos habitudes de consommation étrangères afin de ne pas sortir nos devises et de nous tourner vers nos productions. Ce fut peine perdue. On continue de gaspiller et de s’installer dans le superflu ou le ” m’as-tu vu ? ” qui coûte cher inutilement et fait sortir notre argent pour mieux nous appauvrir. C’est en consommant nos produits que nous allons enrichir nos producteurs et notre pays et notre continent. Etant conscient de cela, je suis un grand consommateur de tout ce qui est ivoirien et africain. Quand un film africain ou ivoirien passe dans nos salles, je vais le voir cinq ou six fois et toujours en compagnie d’un ami ou d’une amie.

Je paie par conséquent 12 fois pour un film rien que pour encourager le cinéaste à faire mieux et surtout pour rentabiliser ce qu’il a mis comme fonds dans son film. Le dernier film que je viens de voir est celui de Henri Duparc intitulé Caramel. J’aime bien Duparc. Il fait des films qui permet aux spectateurs de se détendre par le rire mais tout en enseignant. Il a refusé avec courage de s’engager dans le film militant pour plaire à la critique ou bénéficier d’un prix. Il refuse de faire un film qui va plaire à des ” spécialistes ” du cinéma africain pour lesquels les meilleurs films sont des cartes postales ou des clichés sur l’Afrique, le cinéma du village. Avec son dernier film que j’ai déjà vu deux fois, donc quatre tickets déjà, il reste fidèle à son style. Dans son film mon attention a été fixée sur deux comédiens. Il s’agit de Amadou Souané et de Fargas Assandé. Je connais tous les deux depuis près de vingt ans. J’ai fait leur connaissance au théâtre scolaire à Bouaké. Ils venaient tous deux des lycées de province. Ils ont eu souvent des prix et Souané a été même une année meilleur acteur masculin. Leur particularité réside dans le fait qu’ils ont abandonné leurs études pour le théâtre en sachant qu’il ne fait pas vivre son homme en Afrique. Le jeune Amadou Souané a été toujours major en classe. Contre la volonté de leurs parents ils ont opté pour la vie de bohême eux qui auraient pu devenir des hauts cadres de la Nation. Leur jeu atteint le sommet de la comédie.

Leur seul malheur a été de naître africain. En Europe ou particulièrement les Etats-Unis d’Amérique ils auraient été des vedettes dont le seul passage dans la rue va créer des émeutes. Ne parlons même pas d’argent. Ils auraient déjà eu des Fondations pour venir en aide aux déshérités. Pour ceux qui verront Fargas dans le film je les mets au défi de me désigner un acteur américain qui est plus doué que lui. Mais comme Fargas est ivoirien et qu’il n’est pas Américain on le regarde avec des œillères. Ah ! Si Fargas avait été américain ses parents auraient compris l’importance de la comédie et des comédiens. Une amie ivoirienne voulait se rendre aux Etats-Unis. Elle sollicite un visa. On constate qu’elle a écrit des livres. On lui demande de le prouver par un press-book. Ce qu’elle fit. Automatiquement le visa de long séjour. Dans ces pays on respecte les créateurs. Il ne reste qu’à Fargas et Souané d’apprendre l’anglais et de s’exiler aux States. Ce ne sera pas facile pour eux mais leur talent va finir par s’imposer. A moins que les Africains prennent conscience qu’ils ont le devoir de participer à la création d’une richesse africaine en allant les encourager par l’achat de plusieurs billets d’entrée au cinéma. Il n’est jamais tard pour un sursaut.

Je ne peux terminer cette chronique sans adresser un vibrant hommage à Prisca Maceleney. Elle joue merveilleusement bien. Elle aussi à sa place ailleurs. Quant à mon amie Adrienne Koutouan elle est plus naturelle que jamais. Quel progrès ! Ainsi va l’Afrique.

A samedi prochain.




N°497:La revue de la presse : 30 octobre, candidats à vos marques

L'intelligent d'abidjan 3:17 am

L’accord de Pretoria est parvenu à trouver un dénouement (pour le moment) à la crise ivoirienne. Les élections présidentielles auront bel et bien lieu en octobre 2005. ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ et ‘’Le Temps’’ donnent la confirmation. ‘’Gbagbo, Ado, Bédié d’accord pour le 30 octobre 2005’‘. Selon ‘’le Temps’’ c’est suite à un Conseil des ministres tenu jeudi 28 avril que la date du ‘’1er tour des présidentielles’’ a été fixée. ‘’Le Patriote’’ donne suite au Conseil des ministres et révèle à l’oreille du canard ‘’Un nouveau décret rétablissant le statut de la Rti conformément à Pretoria réinstalle le conseil d’administration dirigé par Maurice Bandama’‘. Ainsi Soro reprend la Rti, a annoncé le quotidien. ‘’L’Inter’’ qui explique en substance comment le Fpi a aidé Gbagbo à écarter Soro à la présidentielle de 2005 dit ‘’Pour opérer la sélection des candidats, il a fallu opérer pour le terme ‘’Partis politiques’’ plutôt que ‘’Parties’‘. A contrario la réaction des leaders politiques conformément à l’application de l’article 48 indispose Laurent Gbagbo. ‘’Je n’aime pas l’article 48 qui me donne les pleins pouvoirs (…). Je ne me sens ni tyran, ni dictateur’‘, confession faite aux militaires, le mercredi 27 avril, selon ‘’Soir Info’‘. Dans ‘’Les Echos du Matin’‘, la position du G7 est sans équivoque ‘’C’est une dictature’‘, a déclaré Djédjé Mady.

Pour ‘’Le Patriote’’ ‘’Confier à l’Ins l’organisation des élections n’est pas conforme à Pretoria’‘, dixit Alassane Dramane Ouattara. Pourtant écrit ‘’Fraternité-Matin’’ ‘’L’Onu a reconnu l’expertise de l’Institut national de la statistique (Ins) pour la confection des listes électorales’‘. ‘’Le Courier d’Abidjan’’ ‘’Si Ado gagne, il fera toutes les reformes qu’il désire en Côte d’Ivoire. S’il perd, il laissera définitivement les Ivoiriens tranquilles’‘, dixit Mamadou Koulibaly. Chez nous à ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ Dr Ahua met Gbagbo en garde ‘’Ne vous faites pas hara-kiri…’‘. Ça veut dire ce que ça veut dire.

A demain

K.S.




N°497:Togo : les violences ont repris La communauté international impuissante

L'intelligent d'abidjan 3:16 am

Après la tempête des affrontements, la fuite en exil de milliers de personnes et l’incendie du centre culturel allemand, l’aube s’est levée vendredi sur une capitale abasourdie. L’armée est retournée à ses quadrillages quotidiens après avoir assiégé toute la nuit le domicile du secrétaire général du principal parti d’opposition. Le pouvoir “intérimaire” attend que la Cour constitutionnelle valide la victoire de Faure Gnassingbé. L’opposition compte ses morts, sous la menace de la répression promise mercredi par le président par intérim, Abass Bonfoh, lorsque Emmanuel Bob Akitani s’est lui-aussi proclamé président de la République. Ce dernier réclame désormais l’invalidation du scrutin. L’issue du face à face togolais paraît bien incertaine, en l’absence d’un arbitrage international incontestable

La diplomatie allemande attend des explications de Lomé, après la mise à sac de son centre culturel, l’Institut Goethe, incendié dans la nuit de jeudi à vendredi, par des “militaires en civils”, selon le gardien du bâtiment. Son directeur, Herwig Kempf, fait état de menaces et même “d’un climat anti-allemand depuis quelques jours”. Le président par intérim Abbass Bonfoh n’avait en effet pas ménagé ses effets, jeudi soir en déclarant que ceux “qui croient qu’ils peuvent recoloniser le Togo se trompent. L’heure du nazisme est terminée”. De son côté, le nouveau ministre de l’Intérieur, Katari Foli-Bazi, accusait non moins crûment l’Allemagne de collusion avec l’opposition depuis que son ambassade au Togo avait donné asile à son prédécesseur, François Esso Boko, en rupture de ban avec le pouvoir pour avoir dénoncé le processus électoral et prophétisé des risques de guerre civile, le 22 avril dernier. Pour sa part, c’est avec l’opposition que la France a des démêlés. Les slogans anti-Français ont fusé dans les rues de Lomé avec le premier satisfecit délivré par le chef de la diplomatie française, Michel Barnier, jugeant les conditions du scrutin présidentiel “satisfaisantes même si on a dû constater des incidents isolés”. Les premiers morts étaient avérés. Par la suite, des images télévisées – truquées selon le pouvoir- ont montré des militaires molestant des électeurs pour emporter des urnes et des bulletins calcinés. Après l’étonnement irrité soulevé début février dans l’opposition par l’hommage appuyé du président Chirac au défunt “grand ami de la France”, Gnassingbé Eyadéma, les accusations de partialité se sont transformées au Togo en assaut contre “une dizaine de maisons de Français qui ont été pillées”, indiquait jeudi une élue de l’Union des Français de l’étranger, Claire Durand, assurant que “personne n’a été agressé physiquement”. Au passage, des magasins appartenant à des Libanais ont été également dévastés et dans l’Hexagone, certains gardent en mémoire la fuite des expatriés français de Côte d’Ivoire. Rien de tel ne risque d’arriver aux quelque 3 000 Français du Togo (dont une moitié de Franco-Togolais), assure le ministère français de la Défense qui voyait jeudi “une certaine accalmie” se profiler. Les autorités militaires françaises observent le Togo “avec vigilance mais sans inquiétude précise”. La diplomatie française renvoie ses appréciations passées, présentes et à venir au jugement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La France attend le verdict de la Cour constitutionnelle Pour sa part, l’ancien secrétaire d’Etat français, le Franco-Togolais Kofi Yamgnane, montre carrément du doigt le palais présidentiel. “Des généraux togolais ont été reçus à l’Elysée”, accuse-t-il. Les Verts français renchérissent et depuis février, le Parti socialiste (PS) multiplie les communiqués officiels pour dénoncer des “manipulations visant à imposer par la force la victoire du fils du dictateur Eyadéma”, ainsi qu’une “position complaisante et à bien des égards irresponsable des autorités françaises”. Le PS estime en effet que Paris se discrédite en Afrique et met en danger les intérêts de la France comme ceux de ses ressortissants au Togo.

Rfi




N°497:UNE :Les confidences troublantes d’un expert du G7 sur les listes électorales “L’INS ne peut pas empêcher la défaite de Gbagbo”

L'intelligent d'abidjan 2:28 am

On a entendu le G7 protester contre l’usage de l’article 48 par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo aux fins d’impliquer l’Institut national de la statistique dans l’établissement des cartes d’électeur et de la liste électorale.
Cependant cette protestation officielle du G7 ne fait pas plaisir à des cadres de l’opposition qui prétendent détenir la vérité sur les réalités électorales et la liste électorale de l’an 2000.

L’on se souvient qu’en dehors de la non-participation de certains candidats à la présidentielle de 2000,la liste électorale établie par l’INS et soumise à la COSUR, puis à la CNE de Guié Honoré pour les élections générales de fin de la transition, et plus tard la CEI de Camille Hoguié, n’a jamais fait l’objet d’aucune contestation.
En collaboration avec l’INS,Guié Honoré et ses collaborateurs avaient tenté de nettoyer la liste électorale dont la seule fausse note a été le manque d’engouement des jeunes lorsqu’il leur a été demandé de s’inscrire.
A l’époque moins de 300 mille jeunes s’étaient inscrits alors que les estimations faisaient état de près de deux millions.

Supposée être consensuelle, la liste de 2000 a servi pour le referendum, la présidentielle, les législatives et les municipales.Entre chaque élection les pièces requises pour voter étaient différentes.
C’est contre cet état de fait que l’opposition pas encore réunies à l’époque, au sein du G7 avait protesté lors des élections des conseils généraux en Juillet 2002 quelques semaines avant la guerre.

Selon les cadres du G7, que nous avons rencontrés, le problème n’a jamais été la crédibilité ni la sincérité de la liste électorale mais plutôt les difficultés et tracasseries faites par le pouvoir FPI dans l’identification des populations et l’établissement des cartes d’identité pour accompagner les cartes d’électeur qui d’ailleurs n’ont pas été confectionnées en 2000,les citoyens votant sur présentation de la CNI ou toute autre pièce, et après une vérification sur l’inscription portée sur la liste électorale.

Ainsi un citoyen pouvait bien être inscrit régulièrement sur la liste électorale mais ne pouvait pas participer au scrutin législatif ou des conseils généraux faute de posséder une carte d’identité ou une attestation d’identité dûment délivrée.

Pour les stratèges et experts électoraux du G7 le chef de l’Etat ivoirien en supprimant l’exigence de la possession de la CNI pour participer au vote et en fusionnant la carte d’électeur et la carte d’identité par la magie de l’article 48, simplifie en réalité la tâche.

Car il sera bien difficile pour l’INS qui sera supervisée par la CEI avec ses 14 membres G7 sur les 24(donc 8 pour Gbagbo) de ne pas tenir compte de la liste de l’an 2000 qui n’a pas posé de problème et qui au fond semble faire l’affaire de l’opposition.

Membre de la commission électorale en 2000,un de nos interlocuteurs développe l’argumentaire suivant :” ‘’La preuve que cette liste fait notre affaire est que lors des élections des conseils généraux Gbagbo et feu Boga avec la complicité de Camille Hogiué se sont battus pour qu’on vote avec seulement les cartes vertes.

Malgré cela Henriette Diabaté a eu le tiers des voix et suffrages exprimés à Abidjan.
Ce qui signifie qu’il fallait être irréprochable pour aller voter.
Au niveau national, les performances de l’opposition ont été assez intéressantes.

Imaginez comment on allait terrasser le FPI si les gens avaient voté avec toutes les pièces(permis, passeport, extrait de naissance, CNI)comme lors du referendum ,de la présidentielle et des municipales. En faisant disparaître la CNI à travers une carte d’électeur sécurisée avec photo et empreinte digitale et qui joue aussi le rôle d’identification du citoyen électeur, Gbagbo nous facilite la tâche.

Je ne comprends pas pourquoi les responsables du G7 veulent engager un bras de fer inutile au lieu de prendre le président sur son terrain et d’exiger que ce soit bel et bien la liste de 2000 qui soit retenue étant entendue que sur les 5,5millions d’électeurs le FPI ne peut pas faire disparaître plus de 10 pour cent.

Sur les 5,5 millions d’électeurs, moins d’un million et demi sont susceptibles de voter Gbagbo, alors que le G7 a les 4 millions de voix acquises.Il faut se battre pour obtenir que la liste de 2000 dont les partis politiques et les experts ont des copies soit celle qui sera mise sur la table ,en l’expurgeant des personnes décédées et autres. Bien entendu il faudra prendre en compte le recensement des jeunes ayant désormais 18 ans.

Là encore on risque d’être surpris car les jeunes qui sont dans les rues n’ont pas de papiers lorsqu’ils sont vraiment des ivoiriens, tandis que la majorité est constituée des fils d’immigrés sans papiers à qui le pouvoir refuse la nationalité ivoirienne au mépris des dispositions pourtant pertinentes de Marcoussis en la matière.

Tout cela signifie que les estimations du directeur de l’INS selon lesquelles il y’aura environ huit millions d’inscrits sur la liste électorale de 2005 ne peuvent être crédibles. Par la faute du régime FPI qui continue de pratiquer l’exclusion.Mais en vérité le G7 n’a pas besoin que la liste soit gonflée. Avec les chiffres actuels et en exigeant que les cartes d’électeurs sécurisées soient distribuées sans discrimination, le FPI sera battu à plate couture.

L’INS ne pourra pas réécrire en 6 mois la vie électorale de notre nation, de notre pays et produire des choses dont personne n’a connaissance.Ayant été témoin de ce qui s’est passé en 2000 et sachant ce qui est en réalité nous pensons que Gbagbo et le FPI se sont fait hara-kiri et doivent commencer à s’inquiéter depuis peu.
L’article 48,il y’a à boire et à manger dedans pour tous. “Après avoir écouté ces confidences faites sous le sceau de l’anonymat il y a de quoi avoir froid dans le dos.

Charles Kouassi




29/4/2005

N°496:UNE : G7 : “Gbagbo veut installer une véritable dictature…”

L'intelligent d'abidjan 4:58 am

Le G7 répond au chef de l’Etat : “Gbagbo veut installer une véritable dictature…”Le directoire du G7 a tenu une conférence de presse hier jeudi 28 avril 2005 au siège du Pdci à Cocody. Il a répondu au discours à la nation du président Gbagbo.

Au nom des partis politiques membres du G7, le professeur Alphonse Djédjé Mady s’est félicité de la décision prise par le chef de l’Etat, selon laquelle tous les candidats présentés par les partis politiques signataires de l’accord de Marcoussis sont éligibles. Pour le directoire du G7, a poursuivi le professeur Djédjé Mady, ” une étape décisive vient ainsi d’être franchie sur la voie du retour de la paix et de la réconciliation nationale “. Il a salué, pour ce faire, l’impulsion donnée au processus de paix par le président Thabo Mbeki et les autres chefs d’Etat africains.

Cette joie du président du directoire du G7 a été cependant, de courte durée. Dans la mesure où ” le président Gbagbo est largement sorti du cadre prescrit par la médiation sud-africaine, pour ce qui est de l’application de l’article 48 de la Constitution ivoirienne “, à en croire le conférencier.

” Le directoire du G7 tient à faire observer que les autres décisions, annoncées par le chef de l’Etat traduisent, de sa part, ni plus ni moins un coup d’Etat constitutionnel et sa volonté d’installer une véritable dictature en Côte d’Ivoire”, a martelé le professeur Djédjé Mady. Qui a justifié cette inquiétude par ces propos du président Gbagbo : ” A compter de ce jour, et jusqu’à la fin de la crise, je prendrai, en vertu des pouvoirs que me confère l’article 48 de notre constitution, toutes les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances “. Le G7 a rappelé que l’utilisation de l’article 48 n’a été demandée par le médiateur sud-africain que pour traiter la seule question de l’éligibilité. Raison pour laquelle, pour recadrer les choses, ” le G7, s’appuyant sur le paragraphe 16 de l’accord de Pretoria, invite le médiateur Thabo Mbeki à prendre les décisions qui s’imposent, de nature à permettre la mise en œuvre dudit accord “. Mais, dans tous les cas de figure, le G7 entend respecter ses engagements, et lutter pour l’organisation d’élections démocratiques en Côte d’Ivoire.
Barthélemy Téhin


Application de l’article 48
Diarra, Koulibaly, Yanon Yapo…menacés

Un usage abusif de l’article 48 de la Constitution ivoirienne par le chef de l’Etat pourrait replonger la Côte d’Ivoire dans le chaos. Explications.

Les partisans de Laurent Gbagbo qui ont tôt fait de crier victoire, lorsque ce dernier a opté pour l’usage des pouvoirs exceptionnels de l’article 48, pour régler la question Ouattara, doivent très vite déchanter. Parce que la Côte d’Ivoire pourrait connaître d’autres difficultés, si le patron de l’exécutif continue dans sa logique autoritaire, du 26 avril 2005. ” A compter de maintenant… j’ordonne… “, avait-il déclaré lors de son message à la nation.

La lettre du médiateur Thabo Mbeki est portant très claire : “Gbagbo doit faire usage de l’article 48 de la Constitution ivoirienne pour contourner l’article 35 de la même constitution, portant sur l’éligibilité “. C’est tout. C’est pour cet arrangement politique que ce texte lui a été proposé par le médiateur sud-africain.

Mais, pas pour tuer l’accord de Linas-Marcoussis, balayer Accra III et biaiser celui de Pretoria. Parce que les temps sont mauvais, et qu’il faut faire la part des choses.

Or, à l’allure où vont les choses, l’on risque de se retrouver dans une situation où le chef de l’Etat va mettre en veilleuse le gouvernement de réconciliation nationale, l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel… et régler des comptes politiques. Déjà, la cognée est à l’arbre, quand Laurent Gbagbo dit, pour contenter ses irréductibles : ” A compter de ce jour, et jusqu’à la fin de la crise, je prendrai, en vertu des pouvoirs que me confère l’article 48 de notre Constitution, toutes les mesures qui me paraîtront exigés par les circonstances “. C’est la porte ouverte à tous les abus. Laurent Gbagbo pourrait ainsi cumuler les pouvoirs de l’Exécutif, du législatif et du judiciaire, au nom de l’article 48. Un boulevard ouvert vers la dictature. Dans un tel contexte, aucun investisseur sérieux ne peut mettre les pieds en Côte d’Ivoire. Le processus de paix se trouverait ainsi compromis. Le désarmement sans aucun doute, ne serait plus à l’ordre du jour. La paix, par conséquent, prendrait la fuite. Le tout aboutirait à la consécration de la partition du pays. Un usage abusif de l’article 48 de la Constitution condamnerait ainsi à d’autres périls plus graves.

B. T.




N°496:CULTURE: Sica 2005 : Massiamy en pôle position

L'intelligent d'abidjan 4:57 am

Le premier Salon international des industries culturelles d’Abidjan (Sica 2005), même s’il se déroule timidement dévoile tout de même des individualités. Le stand de la créatrice de mode, Massiamy, qui ne désemplit pas, suscite des curiosités.

La fille de “Kanlebe’’, nom de son père qui porte d’ailleurs la griffe de sa galerie à la Riviera, doit sûrement être heureuse. Dans le timide déroulement du premier Salon international des industries culturelles d’Abidjan (Sica) qui a ouvert ses portes mardi dernier, la créatrice de mode Massiamy a su se faire une place. Son stand est de loin celui le plus coloré et le plus visité, à côté de Médiapolis, qui déploie son matériel de marketing opérationnel et culturel. Ce qui attire au centre ‘’Sulein mode’’, ce sont ces couleurs vives, travaillées dans la pure tradition africaine. Ajouté à cela, tout l’arsenal qui crée cette esthétique propre à Massiamy. Dans des matériaux de récupération, dominés par la toile de jute, Massiany offre une diversité de coupes, d’accessoires et même de meubles. ‘’J’aime tout ce que ma main touche, j’aime sortir de l’ordinaire’’, confie-t-elle. Comme pour justifier son engagement dans ce créneau. Celui-la même qui lui vaut l’honneur d’être depuis de nombreuses années, à plusieurs grands rendez-vous de la mode et de l’artisanat. Le Siao à Ouagadougou où une de ses œuvres (une housse à vêtements) est exposée au salon de la créativité, depuis le 29 octobre 2004 ; en passant par Fespaco et bien d’autres rendez-vous, cette comptable de formation sait donner une visibilité à ses œuvres.

Massiamy ne fait pas que de l’exhibition, elle pense aussi à l’organisation de son secteur d’activité, à cheval entre la mode et l’artisanat. Elle est ainsi la présidente de l’Ong Mirya-Gnouma (la bonne pensée) qui a pour slogan “la promotion de l’artisanat africain”.

Dans ses ateliers, plus d’une cinquantaine de femmes travaillent en coopérative. La création des couleurs et le conditionnement des supports est leur affaire. Avant que Massiamy ne leur donne de la valeur. Pour cette créatrice de mode, ces actions, en plus de la promotion, permettront de répondre à la demande des créations, le moment venu. Mais avant, cette artiste essaie de contenter tout le monde, du simple citoyen en passant par des autorités, des acteurs de cinéma, des artistes et même des personnalités dont elle tait les noms.

Pour l’instant, Massiamy fait son petit bonhomme de chemin au Sica 2005, “à l’image de la situation du pays”. Comme le dirait Mme Boni du ministère de la Culture et de la Francophonie, pour justifier les ratés du premier Sica.

Firmin Koto
firmin_koto@yahoo.fr




N°496:SPORTS: 30e anniversaire de la CEDEAO : L’Ufoa sollicitée

L'intelligent d'abidjan 4:56 am

Dans le cadre de la célébration de son 30e anniversaire, la Cedeao sollicite le concours de l’Ufoa. C’est pour en discuter que le président de l’Ufoa, Jacques Anouma, s’est rendu, le 27 mars au siège de la Cedeao à Abuja (Nigeria).

Le président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa), Jacques Daniel Bernard Anouma, a effectué un voyage éclair à Abuja (Nigéria), le mercredi dernier sur invitation du secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Muhamed Ibn Chambas. Les échanges entre les deux hommes ont porté sur les préparatifs des manifestations qui vont commémorer le 30e anniversaire de l’organisation sous-régionale prévue pour la fin 2005 à Lagos. Cet évènement comprenant un volet sportif, les décideurs ne pouvaient trouver meilleur interlocuteur que l’Ufoa dont la zone de compétence s’étend également sur ses Etats membres. Il s’agissait donc pour le secrétaire exécutif d’en informer le premier responsable de l’Ufoa, Jacques Anouma. Ce dernier, dont le souci majeur est de redorer du blason le football sous-régional, n’a trouvé aucun inconvénient à la requête à lui présentée. Les deux hommes sont convenus de l’organisation d’un tournoi de football entre les nations membres de l’Ufoa et de la Cedeao. Ce rendez-vous ne va concerner que les équipes juniors. Pour la formule, la date et les moyens de financements, une plate forme de discussion sera ouverte entre les deux parties, pour harmoniser les points de vue.

Après le huis clos, une conférence a été co-animée par les deux personnalités devant de nombreux journalistes nigérians. M. Ibn Chambas a félicité le président Anouma pour son dynamisme à la tête de l’Ufoa.

A son tour, le patron de la maison de verre de Treichville (Côte d’Ivoire) a exprimé sa reconnaissance à la tour de contrôle de la Cedeao. Mieux, il lui a demandé d’être son interprète auprès des chefs d’Etat de la sous-région, pour des aides substantielles pouvant permettre un développement réel du football dans cette partie de l’Afrique.

En marge de cette invitation, le président Jacques Anouma a rencontré son homologue du Nigeria, avec qui il a également parlé de football. En réponse à cette marque de sympathie, ce dernier lui a remis un présent.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°496:Après son adresse à Martin Bléou Le dernier cri du cœur de Dr Ahua

L'intelligent d'abidjan 4:55 am

Depuis son exil canadien, l’ex-conseiller du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, suit bien et avec attention l’actualité ivoirienne.Très prolixe, il met à profit son éloignement pour pondre des déclarations qui ne laissent pas indifférent même si certains lecteurs et internautes les trouvent quelques fois fort longues.

Sur le sommet de Pretoria, c’est la troisième déclaration que fait Dr Ahua qui ne désespère pas de renter rapidement au pays.

Maintenant que le chef de l’état a dit la parole qui libère, nul doute que le bouillant Ahua pourra rentrer sous peu dans son pays.

“Il n’est pas juste que Ado puisse rentrer et être candidat alors que Dr Ahua qui n’a fait que tenter de défendre la République soit contraint à l’exil”, déplore un parent de Dr Ahua qui se garde toutefois de comparer le destin et l’exil de l’homme avec celui du mentor du RDR

Malheureusement il faut compter avec les luttes d’influence autour du chef de l’état ivoirien.

De bonnes sources ,Dr Ahua qui a choisi de garder le profil bas à l’égard de Bléou Martin qui n’est qu’un exécutant d’un ordre venu on ne sait d’ou en vérité, serait victime d’un règlement de comptes.

L’on avance même qu’au delà de son ex-conseiller, c’est la personne même de Koulibaly qui est visée.

Malgré tout l’engagement de Dr Ahua en faveur de Laurent Gbagbo, des conseillers prétendent que son projet de coup d’état contre Seydou Diarra d’une part et d’autre ses postions radicales sur la crise ivoirienne faisaient le jeu du président de l’Assemblée nationale, lui-même soupçonné de plus en plus de vouloir jouer sa carte personnelle.

Le dernier coup dont vient d’être victime Dr Ahua Junior que le chef de l’état Laurent Gbagbo à considéré comme un patriote incontrôlable à tenir loin ,est que le texte publié ce Jeudi et dont nous avons reçu copie hier seulement a été transmis aux services du président le 26 Avril.

Les idées et les points de vue émis que le texte développe auraient été portés à la connaissance de SE Laurent Gbagbo sans que celui-ci soit avisé de l’identité de l’auteur.

Ce qui pousse des proches du docteur à crier au plagiat alors que l’intéressé lui-même que nous avons joint au téléphone dément ; se préoccupant plutôt de plaider pour un retour immédiat au pays.

Charles Kouassi




N°496:Dr Ahua Jr dit oui à l’article 48 et prévient GbagboExcellence, ne vous vous faites pas hara-kiri

L'intelligent d'abidjan 4:54 am

L’ex-conseiller de Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale, propose une réflexion sur l’article 48 et l’éligibilité à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire du président du RDR, Alassane Dramane Ouattara.

Tout a été dit ou presque sur le Plan Mbeki. Dans quelques heures, vous allez décider car vous êtes le gardien de notre Constitution. À la lumière des positions contradictoires d’instances et de personnalités qui vous supportent, je m’autorise au nom de la sympathie que j’éprouve pour vous de vous dire que je vais voter pour vous, que vous le vouliez ou non.

C’est mon droit constitutionnel. Aussi, je vois deux pelures de bananes sur votre chemin que je me dois de vous signaler de façon honnête et très sérieuse.

Première pelure de banane : Le boycott de l’article 48

L’usage de l’article 48 est un couteau à double tranchant. Vous l’utilisez pour décréter l’éligibilité d’ADO ou vous l’utilisez pour autoriser ADO (et les autres, mêmes les repris de justice) à se présenter candidats, pas plus.

L’usage de l’article 48 pour décréter l’éligibilité d’ADO avant les élections n’est pas prévu par le Plan Mbeki, encore moins par quelqu’un de votre camp. En effet, ce serait illégal.

Par contre l’usage de l’article 48 pour autoriser toutes les candidatures n’est pas un changement à l’article 35, seul et unique interdit constitutionnel. Par conséquent, ce serait légal. Je ne vous enverrais pas cette note, si les avantages de cette option n’étaient pas extraordinaires pour votre victoire, c’est-à-dire celle de la Côte d’Ivoire maîtresse de son destin :

1) À l’heure où la tentation est grande pour les partis au Pouvoir, partout dans le monde, de trouver des astuces pour se donner des pouvoirs exceptionnels pour régler des problèmes que la démocratie ne peut résoudre efficacement, comment refuser de vous reconnaître le droit d’user de l’article 48 dans un contexte légal, c’est-à-dire sans modification de la Constitution? Au moment où l’ONU, l’UA, l’UE et la France maintiennent la division artificielle du pays depuis presque trois ans, le Nord échappant à votre administration, que votre gouvernement a été transformé en petits gouvernements partisans anarchiques, laissant pour compte les victimes de la guerre, que la légitimité de l’Assemblée nationale est entachée de l’ordonnance de reprendre des lois qu’elle a déjà votées démocratiquement et promulguées par vous-même, que l’élection d’octobre 2005 n’est pas assurée d’avoir lieu à la date prévue avec tout ce que cela comporte d’interprétations de vide constitutionnel, que les partis d’opposition paralysent le fonctionnement en bonne et due forme du Conseil constitutionnel par leur démission en bloc, que l’autorité du Président de la Cour suprême est mise en cause pour son implication active dans un parti politique et que l’économie est en crise, que faut-il de plus à la Côte d’Ivoire pour que vous acceptiez des pouvoirs que, à leur corps défendant et par auto-piégeage, mêmes les déstabilisateurs de votre régime vous reconnaissent?

Excellence, veuillez vous approprier l’article 48 et l’utiliser dans l’intérêt de la République comme vous savez si bien le faire. En acceptant, par humilité et ce, en accord avec “tout le monde”, que le pays se trouve dans des circonstances exceptionnellement anormales dans le fonctionnement de ses institutions, l’article 48 vous donne des pouvoirs exceptionnels dont la portée dépasse la seule candidature de ADO.

Tant que le pays ne sera pas unifié, sous votre total contrôle, élection ou pas, l’article 48 vous offre des pouvoirs exceptionnels pour gouverner jusqu’à ce que des élections crédibles aient lieu.

2) L’usage de l’article 48 vous permettrait aussi de fixer l’enjeu véritable que représente la candidature d’ADO. En effet, comme il a été déjà démontré, le seul amendement à la Constitution qui réponde à l’éligibilité de ADO est de supprimer l’article 35 de la Constitution. En d’autre terme, seule l’option de prévoir ADO assis sur le trône du Président de la République, sous condition peut faire éviter un cul de sac au pays. La condition dont il est question ici et qui répond aux préoccupations du Plan Mbeki, est que seule l’élection effective d’ADO au poste de Président, donc à 50% plus un des votes exprimés, puisse conduire à la modification de l’article 35.

Et dans ce cas de figure, cela reviendrait à supprimer l’article 35 de la Constitution avant son assermentation. L’élection présidentielle selon le Plan Mbeki, que j’avais déjà proposée sous le vocable d’élection référendaire, serait équivalente à poser la question référendaire suivante à la population: Voulez-vous que l’article 35 de la Constitution soit biffé afin que ADO, et par voie de conséquence n’importe quel immigrant, non Ivoirien, puisse un jour diriger les destinées de la Côte d’Ivoire?

Voilà à quelle formule gagnante peut nous amener le Plan Mbeki. Un simple arrangement politique, tel que proposé par certaine instance, pour que ADO soit candidat sans condition préalable à son accession éventuelle, même théorique, à la présidence, peut conduire au pire. En effet, un arrangement politique sans volet référendaire est non seulement discriminatoire envers les autres immigrants dans les mêmes conditions civiles que ADO, mais aussi n’exclut pas la possibilité que l’élection présidentielle, par manipulation de la Communauté internationale, conduise à porter effectivement une personne non éligible, en l’occurrence ADO, au poste de Président sans que se pose pendant la campagne l’enjeu constitutionnel d’une telle situation.

En fait, le FPI ne pourrait pas décrier pendant la campagne électorale, un arrangement politique dont il serait co-auteur. Il vaut mieux tirer parti d’une situation imposée par les armes que de répéter l’erreur de la signature de Marcoussis. Autrement-dit, ne signons plus rien.

L’arrangement politique ne permet pas à la population de prendre note que le pire est possible, c’est-à-dire le fait que nous ayons éventuellement un Président immigrant, sans que nous ayons prévu d’amendé notre Constitution en ce sens, comme si les politiciens avaient le mandat d’arranger la situation de ADO, sans modifier la Constitution, ni demander l’avis du peuple. Ce serait un coup d’État dont le FPI aurait été complice et que la population n’aurait pas vu venir.

En votant, chaque Ivoirien doit être responsabilisé et savoir que voter pour ADO, c’est d’accepter que la Côte d’Ivoire soit le seul pays au monde à ne pas vouloir de conditions d’éligibilité présidentielle dans sa Constitution. Rendre ADO candidat est une chose, battre campagne pour démontrer de son inaccessibilité à la présidence est autre chose. En fait, voter pour ADO, ce serait donner son accord pour une guerre civile à retardement.

Deuxième pelure de banane : L’ampleur de l’implication de l’ONU dans la CEI

Au moment où la composition de la CEI capte l’attention, à juste titre, il importe de ne pas ignorer l’ampleur de l’implication dans nos élections des organismes dits de surveillance dont le Conseil de sécurité, la France dans ce cas-ci, semble avoir carte blanche pour déterminer leur mandat et leur pouvoir, selon le Plan Mbeki. En effet, le problème électoral ne se pose pas seulement en terme de l’autorité qui doit proclamer les résultats des élections mais aussi et surtout dans le processus d’octroi des cartes d’électeurs. Que vaudraient des élections propres, transparentes, avec des files d’attente civilisées et des urnes sans chicane, si en amont, l’État ivoirien n’a pas pu contrôler que c’est uniquement les Ivoiriens qui ont voté.

Excellence, veuillez ne pas vous dépouiller de votre droit d’user de l’article 48 en évoquant, à tort, que les conditions pour ce faire ne sont pas réunies. Elles le sont et ne vous liez pas les mains. Aussi, veuillez ne pas vous faire hara-kiri en mettant l’organisation de nos élections aux mains de la France qui pourrait utiliser ce subterfuge pour rester en Côte d’Ivoire, en changeant tout simplement le nom de ses snipers. La Licorne serait partie sur papier mais leurs membres seraient encore dans nos maquis derrière les mêmes jupons exotiques, sous un autre acronyme et sous un autre mandat onusien mais sous commandement de Chirac l’Africain.

Dr Ahua Jr, le 25 avril 2005,
Québec, Canada
antoineahua@hotmail.com




N°496:NATION: Me Maurice Dié, ami de Robert Guéi “Gbagbo doit dédommager les populations”

L'intelligent d'abidjan 4:53 am

Le discours à la nation du chef de l’Etat continue de faire des vagues, au sein de la classe politique ivoirienne. Hier, à notre rédaction, Me Maurice Dié, conseiller juridique, président du Parti pour la refondation de la Côte d’Ivoire (Parci) et, par ailleurs, ancien militant Fpi et ami d’enfance de Robert Guéi, est monté au créneau. Après avoir dénoncé “l’inconstance du président de la République”, il a demandé réparation à l’Etat de Côte d’Ivoire pour avoir fait tant de morts.

“Je suis de la mouvance présidentielle. J’ai participé à la marche du 18 février 1992. Mais, je m’indigne du fait que le chef de l’Etat est devenu inconstant, dans ces propos et actes, depuis son accession à la magistrature suprême”. Ces propos sont de Me Maurice Dié, président du Parti pour la refondation de la Côte d’Ivoire (Parci). Il a réagit à l’adresse du chef de l’Etat à la nation, du mardi 26 avril 2005. Selon lui, le non respect par le président Laurent Gbagbo des engagements et de la parole donnée, a coûté cher à la Côte d’Ivoire en général, et particulièrement aux populations de Bangolo. A l’en croire, si le chef de l’Etat respectait ses engagements, il aurait, depuis, mis fin aux souffrances des Ivoiriens. Ce, en déclarant d’Alassane Ouattara éligible, question de fond que résolvait déjà Marcoussis. Ce qui, surtout offusque le président du Parci, c’est qu’après “avoir tourné en rond, en prolongeant les douleurs des populations, le chef de l’Etat revienne aujourd’hui sur l’éligibilité d’Ado”.

Maurice Dié est donc parvenu à la conclusion que “les morts et les martyrs l’ont été pour rien”. Il a donc demandé réparation à l’Etat de Côte d’Ivoire. “Je demande que l’Etat dédommage toutes les victimes et les parents de victimes (…). Ils ont été sacrifiés pour rien”, s’est-il indigné. Mais à côté de ce qu’il lui reproche, Me Maurice Dié a reconnu que la décision du président de la République, d’ouvrir les élections à tous, a été sage. Seulement, selon lui, elle a été tardive. “Il voyait déjà le dos du nageur, il devait le noyer”, a-t-il confié. Aux patriotes et aux partisans d’ADO, Me Maurice Dié a demandé de désarmer les esprits. Quant aux journalistes, il leur recommande neutralité et crédibilité.

S.Z




N°496:L’enseignement laïc et confessionnel apporte son soutien

L'intelligent d'abidjan 4:52 am

Les établissements secondaires publics d’Abidjan et particulièrement ceux de l’intérieur, ont connu pour la plupart, un arrêt de travail, suite au mot d’ordre de grève de 48 heures lancé par Soro Mamadou, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire (Synesci).

Face à cet arrêt de travail qui a crée une paralysie totale dans les villes de l’intérieur, les enseignants des établissements laïcs et confessionnels ont exprimé leur crainte de voir les élèves du public venir les déloger. Cette situation a amené le Collectif des syndicats de l’enseignement privé laïc et confessionnel de Côte d’Ivoire à donner des consignes strictes de prudence à toutes ses bases. Ce collectif a recommandé de ‘‘libérer les élèves dès qu’une menace se présenterait ; et de ne tenter aucune résistance’’. Le privé laïc et confessionnel a également saisi l’occasion, par la voix de M. Vassiriki Soumahoro, pour saluer le courage et la détermination du Synesci qui, malgré les nombreuses tentatives de diversion, affronte victorieusement l’Etat pour défendre ses droits’’.

Aussi, demande t-il au ministre de l’Education nationale de tirer toutes les conséquences de cet éclatant succès de la grève du Synesci.

Par ailleurs, il affirme apporter un soutien ferme à ce combat qui, selon lui, ‘‘concerne l’ensemble des enseignants de Côte d’Ivoire’’. Le collectif du privé laïc et confessionnel promet donc rejoindre le mouvement si, le gouvernement ne répond pas favorablement à l’attente du Synesci.

L.J




N°496:SOCIETE : Grève du Synesci Le mouvement largement suivi

L'intelligent d'abidjan 4:52 am

La grève de 48 heures, annoncée par le Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (Synesci) a été dans l’ensemble respectée par les enseignants.

De nombreux élèves des établissements secondaires ont regagné leur domicile hier jeudi 28 avril 2005, faute de professeurs pour leur dispenser des cours. Les enseignants, en effet, ont respecté le mot d’ordre de grève de 48 heures annoncée par le Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (Synesci), prévu du jeudi 28 avril au vendredi 29 avril 2005.

Au nombre des établissement qui ont suivi le mouvement, selon Mamadou Soro secrétaire général du Synesci, on peut citer le lycée moderne d’Abobo, les lycées de Bingerville, de Port-Bouët, de Niangon, de Tiébissou, de Lakota, de Bassam, de Tabou, de Dimbokro… pour ne citer que ceux-là. La plate forme revendicative du Synesci, comporte cinq points. Le paiement des indemnités des examens du 25 juillet 2004, l’instauration d’un nouveau système de gestion du jury des examens qui consistera à payer les enseignants juste après les corrections. Le paiement des heures de surveillance. Des mesures de sécurité dans les établissements scolaires, en proie aujourd’hui a la violence ainsi que la modification du taux de prélèvement de la Mugefci, passer de 3 à 4%.

Toutefois, il faut noter que certains enseignants ne se sont pas sentis concernés par cette grève. Au lycée moderne de d’Abobo, au collège moderne Cocody et au lycée des jeunes filles de Bingerville quelques professeurs étaient présents.

L.J




N°496:3 nouvelles mesures en vigueur

L'intelligent d'abidjan 4:51 am

Au cours de cette rencontre à laquelle ont été associés les commerçants, le patron des douanes a annoncé les mesures suivantes :

– Au titre des mesures sécuritaires, il a été annoncé la fermeture du bureau de Djedda, l’aéroport, à partir de mai 2005. Cette mesure, selon Gnamien Konan, répond à un souci d’uniformiser et d’harmoniser les procédures de dédouanement sur l’ensemble du territoire.

Les nouvelles dispositions prises par la direction générale des douanes consacrent également la destruction des produits non originaires de la Cedeao. C’est le cas par exemple des 345 pièces de pagnes et des 798 sacs de sucres saisis. Outre ces mesures, la douane ivoirienne procédera, désormais, à la confiscation de toutes marchandises contenues dans des véhicules usagés importés, sans inscription.

Une dernière mesure, plus ou moins conciliante est celle qui porte sur les produits qui se trouvent au dépôt N°2 et qui attendent les formalités de dédouanement. Aux propriétaires de ces marchandises, Gnamien Konan leur demande de venir les retirer, après seulement les avoir déclarées, en exonération totale des droits et taxes.

Pour le reste, le patron de la douane a indiqué être déterminé à poursuivre la lutte contre les fraudeurs, au niveau de son département. Parce que conscient du poids des recettes douanières dans l’économie nationale.

H. K.




N°496:ECONOMIE : Lutte contre la contrebande La douane prend des dispositions draconiennes

L'intelligent d'abidjan 4:50 am

L’économie ivoirienne est victime de la contrebande. Des marchandises non déclarées aux postes des douanes circulent sur le marché national. Ce qui constitue une véritable menace, pour les entreprises locales. Le directeur général de la douane, Gnamien Konan a pris des dispositions pour vaincre ce fléau.

Les missions assignées à la direction des douanes sont la collecte des recettes pour le Trésor public et la protection des industries, des entreprises, des personnes et des biens. Conformément à ses missions, en rapport aux informations selon les quelles l’économie est menacée, la direction générale des douanes , avec à sa tête Gnamien Konan, s’était investie à lutter contre la contrebande et toute forme de crime contre l’économie nationale.

Les premiers résultats se sont avérés probants mais ce succès a été de courte durée. Puisque, les fraudeurs ont developpé d’autres stratégies. Désormais, pour ne pas payer des droits de douanes, ils se servent des voies terrestres de l’Est et surtout des pistes transfrontalières, pour acheminer leurs produits.

Informée de cet état de fait, la direction générale des douanes, pour renforcer les mesures sécuritaires, a pris en octobre 2004, une série de mesures, contenues dans les circulaires N° 1241 et 1257. Elles portent principalement sur les modalités des importations par véhicules de transport de marchandises. L’objectif majeur, assigné dans les différentes circulaires est de pallier la fuite des ports de Côte d’Ivoire, au profit de ceux de la sous région.

Mais, une fois encore, les résultats escomptés n’ont pas été atteints. Pour la seule raison que les agents commis à ces tâches ont été impuissants, face à des caravanes de camions acheminés sous escorte.

Pour corriger ces erreurs et renforcer les mesures sécuritaires vis-à-vis de l’économie nationale, la direction générale des douanes a pris, le 26 janvier 2005, la circulaire N°1257, laquelle interdit les importations de marchandises non originaires de la Cedeao, acheminées par voies terrestres en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, les responsables des douanes peuvent se réjouir, puisque ces mesures ont été payantes. Elles ont permis la saisie de 789 sacs de sucre masqués par 214 sacs de riz et 345 pièces de pagnes de contrefaction. Toutes ces saisies ont été révélées hier jeudi 28 avril 2005, à l’école des douanes, au cours d’une conférence de presse co-animée par Gnamien Konan et sa collaboratrice, Mme Agnès Mlanhoro.

Honoré Kouassi




N°496:Kofi Annan salue la décision de Gbagbo

L'intelligent d'abidjan 4:48 am

La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan: Le Secrétaire général prend bonne note de l’annonce faite le 26 avril par le Président Gbagbo selon laquelle tous les candidats désignés par les parties signataires de l’Accord de Linas-Marcoussis seraient éligibles pour la présidence lors des prochaines élections nationales. Ceci serait conforme à la détermination dont le Président Mbeki a fait preuve à cet égard à la suite à l’Accord de Pretoria, signé le 6 avril 2005 par les parties ivoiriennes.

Le Secrétaire général salue cette évolution, tout en soulignant qu’il est vital que les parties prennent toutes les mesures nécessaires permettant d’assurer que les élections soient libres, justes, transparentes et conformes aux normes internationales. Le Secrétaire général exhorte une fois de plus les parties à s’acquitter immédiatement de leurs engagements respectifs en vertu de l’Accord de Pretoria, de bonne foi et sans dérogation ou réserve, en vue de faire avancer rapidement le processus de paix.




N°496:Article 48 de la constitution Désiré Tagro clarifie : “Le président Gbagbo ne dirigera pas le pays par ordonnance”

L'intelligent d'abidjan 4:48 am

Après son allocution à la nation, le 26 avril 2005, qui a ouvert la voie à la candidature d’Alassane Dramane Ouattara, pour le scrutin d’octobre 2005, des observateurs de la scène politique craignent que le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, ne se livre à une interprétation abusive de cette disposition constitutive. Désiré Tagro, le porte-parole de la présidence de la république, a tenté de rassurer, hier, sur les ondes de Rfi.

” L’utilisation de l’article 48 n’est pas circonscrite dans un décret, dans une période précise. Il revient au chef de l’Etat d’apprécier quand les évènements ne nécessitent plus l’utilisation de cet article (…) le président ne dirigera pas le pays par ordonnance. Il prendra les mesures qui sont nécessaires pour la résolution de la crise, le temps qu’il sera nécessaire de le faire (…). L’objectif de l’accord de Pretoria, comme de tous les autres accords, c’est d’aboutir à la résolution de la crise. Et le président de la République, qui s’est toujours refusé à l’usage de l’article 48, afin d’éviter toutes formes de dictature constitutionnelle, a été obligé d’y revenir finalement, parce que c’est cette voie qui permettrait d’avoir la candidature qu’Alassane Ouattara a toujours souhaitée. Mais, également, cette disposition permet de prendre d’autres mesures nécessaires à la résolution de la crise “.

Propos retranscrits
par S.Z.




N°496:La revue de la presse Le chemin de la presse est encore long

L'intelligent d'abidjan 4:47 am

On attendait un mot du président pour aller à la paix. Ce mot, le chef de l’Etat l’a dit, le mardi 26 avril 2005. Il faut en plus un peu d’effort pour aller à la paix. Les journaux d’hier lèvent un coin de voile sur ce qui attend les Ivoiriens. ‘’Soir Info’’ met le pied dans le plat, en se référant à une phrase du discours : ‘’A partir de maintenant, je décide…’‘, pour écrire que Gbagbo verrouille tout. ‘’24 Heures’’ croit savoir que Gbagbo prépare un braquage électoral. ‘’Le chef de l’Etat en choisissant l’Ins, opte pour ses intérêts financiers et politiques’‘, rapporte notre confrère en page 3. ‘’Le Nouveau Réveil’’ rend public un document qui incrimine l’Ins. ‘’Le dos du nageur est trop large’‘, constate le quotidien proche du Pdci. ‘’Le Temps’‘, comme ‘’Le Courrier d’Abidjan’‘, fait un parallèle entre De Gaulle et Gbagbo, dans l’exercice des ‘’pleins pouvoirs’‘, conclusion des deux quotidiens : ‘’Le G7 est pris à son piège’‘. ‘’L’Intelligent d’Abidjan’‘, ‘’Le Front’’ et ‘’Le Patriote’’ se sont passé le mot : ‘’Ado dit non à l’article 48’‘, ces trois quotidiens ont exploité l’intervention du président du Rdr sur Rfi. ‘’Les Echos du Matin’’ donne à lire les réactions des principaux leaders et annonce que le G7 devrait se prononcer hier. ‘’Frat-Mat’‘, pour éclairer la lanterne de ses lecteurs, fait un dossier sur l’Ins, la Cei et le conseil constitutionnel sous ce titre : ‘’Qui fait quoi ?’’ L’élection, c’est pour le 30 octobre 2005, c’est ‘’L’Evénement’’ qui l’annonce à sa manchette. ‘’Le Jour Plus’’ consacre deux pages à Ado, et tente d’expliquer à ses lecteurs ‘’l’énigme Ouattara’’ ‘’Dernière Heure’‘, catégorique, affirme à la une : ‘’Mamadou Koulibaly veut démissionner’‘. La cause, selon le confrère, est l’usage de l’article 48 par le chef de l’Etat.

Bonne Nouvelle pour terminer. ‘’Les Eléphants seront qualifiés pour le Mondial-Can 2006 avant septembre’‘, paroles d’ Henri Michel à lire dans ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’

A demain.
Carlos A. Samassi




N°496:Raph Uwechue représentant spécial de la Cedeao en Côte d’Ivoire :“Le Togo est un produit de la France…”

L'intelligent d'abidjan 4:45 am

Raph Uwechue est le représentant spécial du secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) en Côte d’Ivoire. A ce titre, il a été reçu en audience hier, jeudi 28 avril 2005, par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

A sa sortie d’audience, face aux accusations portées contre la Cedeao au Togo, il a voulu donner un brin de réponse. ” Il est clair que ce que nous souhaitons pour la Côte d’Ivoire, nous le voulons également pour le Togo. Il ne faut pas que les gens perdent de vue que nous sommes en train de construire nos nations. Il y a une vérité qui doit être prise en compte. Le Togo est un produit de la France, la Côte d’Ivoire l’est également. Le Nigéria est aussi un produit de l’Angleterre… Il faut que les gens le comprennent. Nous sommes en train d’organiser nos Etats. L’Europe a fait une guerre de plus de 30 ans, pour être là où elle est. Cela ne veut pas dire que nous devons faire les mêmes erreurs, mais nous sommes en train de construire nos pays partont… “, appuie-t-il. Avant de promettre : ” Nous allons tout faire pour arrêter les conflits… “.

Le représant spécial de la Cedeao s’est également prononcé sur le discours du président Laurent Gbagbo, qui a accepté d’appliquer les accords de Pretoria, le 26 avril 2005. ” Pour nous, c’est un signe de paix indéniable. Si Dieu veut, on aura des élections en octobre 2005 prochain et elles déboucheront sans conteste sur la paix. Il faut qu’il y ait la paix dans un pays fort comme la Côte d’Ivoire… “, dira-t-il.

Il a également salué les populations ivoiriennes : ” Nous avons voulu ici saluer les populations ivoiriennes qui ont influencé les décisions de leurs hommes politiques “.
Thibault R. Gbei




N°496:Togo : accalmie à Lomé, 3 000 réfugiés togolais au Bénin

L'intelligent d'abidjan 4:44 am

Les activités ont repris timidement, jeudi 28 avril au matin, dans la capitale togolaise, débarrassée dans la nuit de ses barricades par les bulldozers de l’armée. Tous les grands axes ont été dégagés, dans le centre-ville, dans l’ouest, mais également les quartiers sud de Bé et Dékon, traditionnellement favorables à l’opposition et épicentres des violences.

La situation restait néanmoins tendue dans cette partie sud de la capitale, quadrillée par les forces de l’ordre, et où des émeutiers pouvaient être encore aperçus dans certaines ruelles, lançant quelques projectiles. Dans la partie nord de la ville, épargnée par les troubles et plutôt favorable au pouvoir, la situation est quasi normale.

L’ancien secrétaire d’Etat français à l’intégration, Kofi Yamgnane, de nationalité française et togolaise, a, quant à lui, fait état d’une “centaine de tués”, une “estimation” fondée sur des informations communiquées par “des correspondants”.

La ville d’Aného, située à moins de cinq kilomètres de la frontière béninoise, a été le théâtre mardi et mercredi de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, qui ont saccagé le commissariat central et un hôtel. Des affrontements qui ont cessé progressivement pendant la nuit, avec des détonations sporadiques, ainsi que quelques tirs d’armes automatiques. Le calme est revenu jeudi matin dans la ville, qui restait néanmoins presque déserte et où les forces de sécurité étaient omniprésentes et recherchaient des armes subtilisées par les émeutiers. Au moins huit personnes ont été tuées dans ces violences, selon des témoins.

3 000 RÉFUGIÉS AU BÉNIN

Dans cette même région d’Aného, des centaines de Togolais continuaient pourtant jeudi matin à se réfugier au Bénin voisin. De nombreuses familles, en majorité des femmes et des enfants, baluchons sur la tête et sacs à bout de bras, traversaient sur de petits bateaux la lagune qui borde l’Océan atlantique et marque à cet endroit la frontière occidentale du Togo avec le Bénin.

“Nous essayons de passer le plus rapidement de l’autre côté de la frontière, car les heures qui viennent risquent de faire plonger le pays dans un bain de sang, nous préférons aller au Bénin, même si nous n’avons personne là-bas”, expliquait une femme en montant à bord d’une embarcation pour tenter de passer de l’autre côté de la lagune.

Là, un gendarme béninois tentait de noter ou vérifier l’identité des nouveaux arrivants. Les fuyards avaient pris place sur de petites embarcations traditionnelles, creusées dans un rondin de bois, qui peuvent transporter une dizaine de personnes avec leur paquetage.

Plusieurs milliers de Togolais ont ainsi traversé la frontière depuis mardi, selon les estimations des passeurs, qui ne disposent cependant pas de comptabilité précise.

Mercredi après-midi, ce sont plus de 700 réfugiés qui avaient franchi la frontière (située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Lomé), selon la source diplomatique à Lomé. Ce flot de réfugiés, dont la majorité déclare venir de la capitale Lomé, s’est même accru ces dernières heures.

Avec AFP et Reuters




N°496:Fichier électoral, carte d’électeur…,recensement des populations Tout ce qu’il faut savoir sur l’INS

L'intelligent d'abidjan 4:43 am

Dans son discours à la nation, le 26 avril 2005, le chef de l’Etat a ordonné, en vertu des pouvoirs exceptionnels que lui confère l’article 48 de la constituion, à l’Institut national de la statistique, le soin de confectionner le fichier électoral et les cartes d’électeur. Gros plans sur une institution que le message de Laurent Gbagbo a propulsé au premier plan.

INTRODUCTION

L’Institut National de la Statistique (INS) est la structure centrale de l’appareil statistique national de Côte d’Ivoire. Sa création remonte au mois de juillet 1946. Il a d’abord été un simple service de statistique avant d’être érigé, après l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1960, en une Direction de l’administration centrale. En 1991, il devient un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) avec l’appellation de “Institut National de la Statistique”. Enfin, le 18 décembre 1996, l’Institut National de la Statistique est transformé en Société d’Etat. Depuis l’année 1997, il subit fréquemment des restructurations internes. La dernière remonte au 2 janvier 2003. Le présent rapport rappelle les principales attributions et l’organigramme de 2003 ainsi que les ressources de l’INS. Ensuite, il traite des objectifs visés et les résultats atteints en 2003. Il souligne les difficultés rencontrées et les propositions de solutions identifiées. Enfin, le rapport trace les perspectives à travers le plan d’actions 2004.

I- RAPPEL DES PRINCIPALES ATTRIBUTIONS

Le décret n°96-975 du 18 décembre 1996 portant transformation de l’Institut National de la Statistique en Société d’Etat définit les missions de celle-ci. Il s’agit, entre autres:

i) – d’élaborer les comptes de la nation et la Centrale des Bilans ;

ii) -de réaliser, en collaboration avec les Administration et organismes publics concernés, le programme annuel ou pluriannuel des recensements et enquêtes;

iii) – de mettre en exploitation à des fins statistiques des données issues de la gestion administrative ;

iv) – d’assurer, au plan national, la mise en cohérence, la centralisation et la synthèse des données statistiques, économiques et démographiques ;

v) – de mettre en place un système statistique permettant l’observation systématique et régulière des divers aspects de l’évolution des faits économiques, financiers, sociaux et démographiques ;

vi)- de développer les activités au niveau régional.

vii)- d’assurer contre rétribution, l’exécution de travaux et d’études statistiques d’ordre économique, démographique ou social à la demande d’organismes privés ou publics, nationaux ou internationaux ;

viii)- d’assurer la liaison avec les services similaires existant à l’étranger ainsi qu’avec ceux des organisme internationaux.

Ces attributions ont permis de mettre en place, en 2003, un organigramme qui tient compte des recommandations du Schéma Directeur de la Statistique 1996-2000.

II- ORGANIGRAMME DE 2003

L’organigramme de 2003 est le troisième du genre depuis la transformation de l’INS en société d’Etat. Il est le prolongement de celui de 2001 avec, néanmoins, quelques aménagements. Ces derniers s’appuient sur les principales orientations suivantes:

– faire seconder le Directeur Général au niveau de la gestion quotidienne de l’INS; – décongestionner les structures pour plus d’efficacité; – développer des activités d’études et de recherches dans certains domaines; – dégager les Conseillers Techniques de la gestion des structures afin qu’ils se consacrent aux dossiers spécifiques; – rendre les Directions Régionales plus performantes.

2.1- Les structures

2.1.1- la Direction Générale le Service Autonome de l’Audit Interne et de Contrôle

2.1.2- le Secrétariat Général

a) la Division Informatique

b) la Division Achats, Approvisionnements et Logistique

2.1.3- Les Départements

les départements de productions statistiques le Département des Etudes, de la Recherche et de l’Ingénierie les départements d’appui

i) le département de la Coordination et des Actions régionales

ii) le Département de la Cartographie et du Fichier Electoral

iii) le Département de la diffusion et du marketing

iv) le Département des Ressources Humaines, des Affaires Juridiques et Sociales

v) le Département des Finances et Budgets

2.1.3- Les Directions Régionales

2.2- La nomination des responsables

La mise en place de ces différentes structures et la nomination de leurs responsables ont été faites à travers quatre principales décisions. Il s’agit des décisions suivantes:

la décision n° 1167 du 5 déc.2002/INS/DG portant nomination du Secrétaire Général de l’Institut National de la Statistique; la date d’effet est le 14 novembre 2002.

la décision n°2003/001/INS/DG/ du 02/01/03 portant organisation de l’Institut National de la Statistique;

la décision n°2003/002/INS/DG/ du 02/01/03 portant nomination des Conseillers, des Chefs des départements, des Chefs de Division, Assistants et du Chargé de Missions;

la décision n°003/INS/DG/ du 02/01/03 portant nomination des Chefs de service, complétée par la décision n°009/INS/DG du 24 juin 2003.

La date d’effet de ces dernières décisions est le 2 janvier 2003.

ii) la préparation de la méthodologie de la RLE 2005

En 2003, l’INS a élaboré le schéma directeur de la refonte de la liste électorale en prévision de la révision des listes électorale de 2005 (RLE 2005). Le document de méthodologie a fait l’objet d’adoption au cours d’un séminaire organisé par l’INS du 22 au 25 avril 2003. Conformément aux recommandations du séminaires, il a été élaboré les documents techniques (fiches, manuels, guides, etc.) et le cahier de charge informatique.

En plus de ces projets d’envergure nationale, l’INS a réalisé d’autres projets

iii) les autres projets.

L’INS a apporté un appui technique au recensement des déplacés de guerre qui ont pu atteindre la ville de Yamoussoukro. Ce recensement, initié par les Organisations non Gouvernementales (ONG), a pour objectif de fournir aux autorités des informations fiables afin de leur permettre d’orienter et consolider leurs actions sur le terrain. L’INS a élaboré les documents techniques, encadré la collecte, réalisé la saisie et l’exploitation des données. Il a également assuré la direction de l’analyse relative au thème ” quelques aspects socio-démographiques des déplacés de guerre enregistrés dans la ville de Yamoussoukro”. Le recensement a permis d’enregistrer, de septembre 2002 au 30 avril 2003, 47 328 personnes déplacées de guerre dans la ville de Yamoussoukro.

L’INS a aussi initié et réalisé le projet de ” Reconstitution alphanumérique du fichier RGPH-98 “. Les objectifs assignés au projet sont: i) convertir le fichier numérique des individus du RGPH98 en fichier alphanumérique et y introduire les nom et prénoms des individus, ménage par ménage; ii) éditer les listes alphanumériques par ménage et par localité; iii) procéder à l’appariement des fichiers; iv) éditer le fichier obtenu avec le fichier de la Révision des listes électorales de 2000.

Liste des dirigeants actuels de l’Ins

Mr. GNAHORE JEAN-BAPTISTE Président du conseil d’administration

Mr. MELEU MATHIEU Directeur Général

Mr. DALO YAO Secrétaire Général

Mlle COULIBALY MATENIN Conseiller Technique Statistique chargé des relations extérieures

Mr. BLEUKE KASSIEGBEU ( Intérimaire ) Conseiller chargé des offres et suivi des projets

Mr. BOTI BI GERMAIN Assistant Technique

Mr. N’CHO SOMBO Responsable du service autonomed’audit interne et de contrôle avec rang de chef de département

Mme NIBAUD ANASTASIE Chef du département des Ressources Humaines, Affaires Juridiques et Sociales

Mr. EDI SERGE JEAN Chef du département des Statistiques et Synthèse Economiques

Mr. COULIBALY NOUHOUN Chef du Département des Etudes, de la Recherche et de l’Ingénierie

Mr. YAPO EUGENE Chef du Département Démographique et Statistiques Sociales

Mr. OUATTARA IDRISSA Chef du Département Coordination et Actions Régionales

Mr. ASSOUKPE KACOU Chef du Département Cartographie et Fichier Electoral

Mr. BLEUKE KASSIEGBEU Chef du Département Diffusion et Marketing

Mr. COULIBALY BABA Chef du Département des Finances et Budgets

Informations générales sur la Côte d’Ivoire

Superficie 322.462 Km2

Population 15.366.672 habitants (98)

Nationaux 11.366.625

Non-nationaux 4.000.047 (26%)

Population rurale 8.837.635

Population urbaine 6.529.138

Densité de la population 48 hbts/km2

Taux d’accroissement de la population : 3,3

Groupes ethniques 5

Ethnies 69

Groupes religieux Catholiques, Protestants, Harristes, Autres chrétiens, Musulmans, Animistes, Autres religions

Régions administratives 19

Départements 58

Les principaux fleuves:

Le Bandama : long de 950 km,

La Comoé : long de 900 km,

Le Sassandra : long de 650 km,

Le Cavally : long de 600 km.

Faits marquants

– 26 mars 1959 : Proclamation de la République de Côte d’Ivoire. – 7 août 1960 : Proclamation de l’indépendance – 1980 : Premières élections démocratiques. – 1990 : Avènement du multipartisme.

Un climat propice à une agriculture diversifiée.

Mathieu Meleu, directeur de l’Ins

“Aucun parti politique n’a d’emprise sur le fichier électoral”

Boniface Britto, ministre du Plan et du Développement a présidé, mercredi dernier, avec l’ensemble des structures de son ministère dont l’Institut national de la statistique (Ins), un conseil de direction pour élaborer un fichier électoral fiable et sécurisé en 2005.

Le défi majeur de l’Institut national de la statistique (Ins), structure technique sous tutelle du ministère Plan, est l’élaboration d’un fichier électoral fiable, en vue des joutes électorales de 2005.

Mathieu Meleu, directeur de l’Ins, a assisté au conseil de direction du 27 avril 2005, présidé par le ministre de tutelle, Boniface Britto Nama. Il a exclu toute possibilité de fraude sur le fichier électoral. Il a ensuite révélé que ” les employés de l’Ins ne sont pas tous militants d’un même parti “. C’est donc dans un ” esprit républicain ” que ceux-ci auront à travailler avec le ministère du Plan, précise-t-il.

Pour lever donc toute équivoque, le directeur de l’Ins a insisté : ” Aucun parti politique n’a une emprise quelconque sur l’établissement du fichier électoral “.

Convaincu donc de l’impérieuse nécessité de retrouver le chemin de la paix, avec la délicatesse de la mission assignée à l’Ins, le ministre du Plan, Boniface Britto, a souligné que la solution à la crise repose essentiellement sur un fichier électoral fiable.

” Le président Laurent Gbagbo a décidé, nous nous exécutons sans tarder “, a déclaré le ministre du Plan et du Développement, qui a enjoint tout ses collaborateurs de l’Ins à travailler sans relâche, même les jours fériés, samedi et dimanche, pour relever le défi.

C’est donc face à ce pari de réussir une bonne élection que les agents de l’Ins sont désormais confrontés.

K.S.




N°496:Les ex-rebelles étaient là

L'intelligent d'abidjan 4:40 am

Ils avaient pour noms, Issa Diabaté, ministre de l’Intérieur, Gueu Michel, Sport, Dosso Moussa, Artisanat et Youssouf Soumahoro pour l’Enseignement technique qui avaient fait le déplacement de Bouaké pour participer au Conseil des ministres d’hier. Si le quota des ministres de l’ex-rebelle n’est pas encore atteint, il est bon de noter que depuis l’accord de Pretoria, les ex-rebelles ont quitté leur cloisonnement de Bouaké pour se mettre sur les rails de la paix intégrant le gouvernement de réconciliation nationale. Hier, jeudi 28 avril 2005, à défaut d’être tous présents, quatre ministres de la rébellion se sont présentés au Conseil des ministres, présidé par Laurent Gbagbo lui-même. Arrivée à 11h55 minutes, il s’est immédiatement rendu dans ses bureaux du premier étage pour échanger avec le ministre de l’Intérieur Issa Diakaté, le Premier ministre Diarra et pendant longtemps avec M. Martin Bléou Djézou, ministre de la Sécurité.

Thibault R. Gbéi




N°496:Coup d’accélérateur au processus électoral La présidentielle aura lieu le 30 octobre 2005

L'intelligent d'abidjan 4:39 am

Après son discours à la nation du 26 avril 2005, le président Laurent Gbagbo semble engagé dans une course contre la montre. Deux projets de lois viennent d’être adoptés en Conseils des ministres. Le premier porte sur la loi n°2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la Cei. D’importantes innovations prenant en compte les modifications prévues par l’accord de Pretoria ont été apportée à cette loi. Désormais, tous les partis signataires de l’accord de Marcoussis y sont représentés de façon égalitaire. Avec un représentant du chef de l’Etat, et un autre du président de l’Assemblée nationale. Ceci porte les membres du bureau de la Cei désormais à 12. Les mandants peuvent aussi révoquer ou remplacer leurs représentants au sein de ladite commission électorale. Par ailleurs, le second projet de loi adopté par le gouvernement stipule que les partis signataires de l’accord de Linas-Marcoussis non représentés à l’Assemblée nationale seront désormais financés sur fonds publics. Enfin sur proposition de la Cei, la date de la présidentielle de 2005 a été fixée au dimanche 30 octobre, pour le premier tout.

B.T




28/4/2005

N°495:CULTURE: Ebony 2005 : Le jury et le comité d’organisation à pied d’œuvre

L'intelligent d'abidjan 6:21 am

A quelques jours de la nuit de la communication, prévue le 21 mai au palais des congrès de l’hôtel Ivoire, les choses se précisent du côté de l’Unjci. Le comité d’organisation du prix Ebony et le jury sont à pied d’œuvre.

Depuis hier, mercredi 27 avril, le prix Ebony 2005 est rentré dans une des phases les plus décisives, avec la clôture des dépôts des articles des journalistes par le jury, dirigé par Mme Yao Tao. L’enjeu de cette édition de la Nuit de la communication est de taille. Contrairement à l’édition précédente où l’Unjci a offert une villa de 15 millions au super Ebony, cette année, Amos Behonao et son équipe prennent une longueur d’avance. C’est une villa de 25 millions et une voiture, en plus d’autres lots qui récompenseront le super Ebony. Ce, grâce à Côte d’Ivoire Télécom, sponsor officiel, et le Fdpcc, partenaire stratégique du Prix Ebony. Un dîner gala grand format, caractérisera l’édition 2005 de la nuit de la communication, à travers une belle affiche artistique. Magic System avec son nouvel album ‘’petit pompier’’, les ‘’garagistes et la crème musicale antillaise, représentée par Jocelyne Labylle et Sonia Dersion, donneront une coloration accoustique à cette nuit. Il est prévu aussi un grand défilé de mode, avec les créateurs Ciss St Moïse et Nawal El Assad. Dans l’ensemble la nuit de la communication 2005 offre un espoir à la presse et surtout aux journalistes.

Firmin Koto
firmin_koto@yahoo.fr




N°495:SPORTS : Football : éliminatoires Mondial/Can 2006 Henri Michel : “Le match contre le Cameroun ne sera pas décisif”

L'intelligent d'abidjan 6:20 am

C’est en septembre prochain qu’aura lieu la confrontation tant attendue entre les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Lions Indomptables du Cameroun, dans le cadre des éliminatoires couplées Mondial/Can 2006. Mais, avant cette rencontre, le patron des Eléphants, Henri Michel, pense que les choses seraient un peu plus claires.

Pour certains, c’est l’issue de cette rencontre qui déterminera si oui ou non Didier Drogba et ses camarades iront au rendez-vous allemand de 2006. Sans toutefois verser dans un optimisme béat, le patron du banc de touche ivoirien, Henri Michel, pense que la décision pourrait être faite avant même le rendez-vous de septembre, entre les deux formations. “Le match contre le Cameroun ne sera pas décisif “, indique-t-il. Une déclaration qui rejoint quelque peu celle du coach rajaoui, Henri Stambouli, qui estime que les jeux seront faits avant le déplacement des Lions en terre ivoirienne.

La position commune des deux techniciens tient au fait que la formation ivoirienne présente les meilleurs atouts, pour faire la différence avant le choc.

Au plan humain, elle possède des individualités qui font actuellement le bonheur des clubs européens. Didier Drogba, l’icône du football ivoirien, est un talent mondialement reconnu, et actuellement en course pour le titre de meilleur fusil de la ligue des champion européenne. Aruna Dindane vient de rempiler le titre de soulier d’Ebène du football belge, après celui de 2003. A ces deux joueurs, il faut ajouter Bonaventure Kalou, Akalé Kanga, Kolo Touré, Abdoulaye Méité et la colonie académicienne. Un groupe dont rêverait tout bon technicien.

Henri Michel est sans doute le mieux placé pour en parler : “J’ai le sentiment que l’équipe que j’ai en main est bien consciente de l’objectif à atteindre. J’espère qu’elle ne va pas se relâcher en cours de route. Cela demande de la concentration et beaucoup d’efforts. Mentalement, je pense que les joueurs sont prêts. Dans l’ensemble, je pense qu’on progresse et j’espère qu’on va continuer sur cette lancée. Cette équipe est un bloc homogène”. C’est fort de tous ces facteurs que le technicien français pense faire la différence avant le rendez-vous contre le Cameroun. “Il y a une envie, un désir et nous sommes en train de tout faire pour atteindre l’objectif final. Les Camerounais, on connaît leur force mentale et footballistique. S’ils veulent nous faire douter, ce n’est pas notre problème. Pour le moment, nous sommes en tête du groupe, et nous continuerons de faire la course en tête. On espère juste que le match face au Cameroun ne sera pas décisif”, déclare le Français.

La Côte d’Ivoire est la seule formation qui a su maintenir le cap lors de ces éliminatoires. Ce qui lui vaut aujourd’hui le fauteuil de leader du groupe 3 avec au compteur 15 points.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°495:REGIONS: Alépé :La Jpdci en ordre de bataille

L'intelligent d'abidjan 6:19 am

Le 17 avril 2005, la section de la Jpdci d’Alépé a officiellement présenté son bureau aux instances locales de ce parti.

Armel Asseu Achi, investi président de la section Jpdci d’Alépé, le 12 février 2005 par le président national Bertin Kouadio Konan (KKB), a saisi cette opportunité pour dévoiler sa stratégie, visant à ramener Henri Konan Bédié (HKB) au pouvoir. Il s’agira donc de faire des meetings de mobilisation et de sensibilisation, d’organiser un tournoi de football, doté du trophée HKB et de recenser tous ses militants, afin de faciliter leur enrôlement.

Il a signifié que beaucoup de difficultés existent sur le terrain. A savoir, la non transmission des messages du parti et le manque de carte nationale d’identité chez beaucoup de jeunes dans le milieu rural. Pour résoudre cette situation, le ‘‘patron local’’ des jeunes du PDCI entend demander de l’aide aux cadres du parti. Notons que le bureau présenté comprend 27 membres et 11 inspecteurs chargés de superviser le travail des présidents de section.

Boni Vaugélas A.
à Alépé




N°495:Agressions répétées contre les journalistes Appel aux ministres de la Sécurité et de la Défense

L'intelligent d'abidjan 6:19 am

Sur saisine du directeur de publication du quotidien “L’Intelligent d’Abidjan”, l’Olped, enregistre que :

– le 31 mars 2005, M. Okoué D. Laurent, journaliste, Rédacteur en Chef du quotidien “L’Intelligent d’Abidjan”, a été séquestré et agressé verbalement à l’Ecole de police, avant d’être conduit au commissariat du 30ème arrondissement aux II Plateaux par le Commissaire Comoé ; – Le 03 avril 2005, M. Firmin Koto, journaliste, chef du service culture, a été tabassé par des éléments de la garde républicaine, commis à la sécurité du palais de la Culture dans le cadre du concert “Zouk Time”.

Sur saisine du quotidien “Les Echos du Matin”, l’Olped note que :

– le 6 avril 2005, M. Souleymane T. Senn, secrétaire général de la rédaction, Isidore Allah, Rédacteur en Chef et Bidi Ignace, journaliste au quotidien “Les Echos du Matin”, ont été retenus aux environs de minuit, plus d’une heure durant, au bord de la route, dans le secteur du Zoo d’Abidjan, par des éléments de la gendarmerie, pour contrôle d’identité. Malgré la présentation de leurs cartes professionnelles, ces journalistes n’ont dû leur salut qu’à la présence de leur directeur de publication, M. Kouamenan G. Laurent.

L’Olped déplore toutes ces tracasseries et violation des droits de l’homme dont sont de plus en plus victimes les journalistes dans l’exercice de leur métier.

L’Olped condamne ces entraves à la liberté de la presse qui n’honorent nullement leurs auteurs.

L’Olped demande instamment au ministre de la Sécurité et au ministre de la Défense d’entreprendre tout ce qui est en leur pouvoir, afin que les rapports entre les éléments de défense et de sécurité et les journalistes soient empreints de respect mutuel.

L’Olped tient à exprimer au ministre de la Sécurité, le Pr. Martin Bléou, ses remerciements pour sa visite à la rédaction du quotidien “Soir Info” et l’expression de sa compassion, suite à l’agression caractérisée dont a été victime, Fofana Mambé, journaliste photographe (voir communiqué N° 203).

Le bureau de l’OLPED

L’OLPED peut être saisi par
courrier postal (06 B.P. 1675 Abidjan 06) ou par email :
saisine@olped.org




N°495:NATION : Crise à l’Udpci Le député Michel Dan charge Noutoua Youdé

L'intelligent d'abidjan 6:18 am

La coordination Udpci de Danané à travers la voix du député du département Michel Dan Ouelo, a répondu vivement à l’interview donnée par le député Noutoua Youdé à des confrères. A travers un point de presse donné hier mercredi au siège de son parti de Yopougon, il s’est livré à un véritable réquisitoire contre le député de Bin-houye.

Le député de Danané a affirmé que les propos de Célestin Noutoua Youdé étaient un ramassis de contrevérités grossières, de haines et de jalousie à l’encontre de son “jeune” frère, le ministre d’Etat Mabri Toikeusse, sur la coordination Udpci de Danané et surtout le parti. Il a fustigé cette “façon méchante” de se contredire et de se dédire qu’affectionne M. Noutoua Youdé. Il a justifié la nécessité de la tenue du congrès extraordinaire des 9 et 10 avril 2005, qui répondait, selon lui, à des exigences de survie. A Danané, c’est toujours, selon lui, par une pétition que les secrétaires de section ont décidé de la tenue de ce congrès. A l’on croire, le député Youdé se fourvoie en pensant que la coordination de Danané n’était pas favorable audit congrès. C’est avec des mots très durs qu’il l’a accusé de gourmandise. “Il faut que lui, enseignant de lettres modernes, soit encore ministre d’Etat, ministre de la Santé publique et de la Population, président du parti, secrétaire général, président des femmes et président des jeunes et enfin candidat de l’Udpci aux présidentielle de 2005”, a-t-il dit avec un brin d’ironie. Face “aux ambitions démesurées de Noutoua Youdé ”, le député de Danané affirme que “la justice de notre pays a tranché, le congrès extraordinaire des 9 et 10 avril 2005 est bel et bien légal. Le ministre Mabri est le président légalement et légitiment élu, par ce congrès”. C’est pourquoi, à leur niveau, ils préfèrent laisser “ce traître mourir du poison de sa propre trahison”.

Olivier Guédé




N°495:SOCIETE: Pollution lagunaire et maritime Le Ciapol démontre son expertise

L'intelligent d'abidjan 6:17 am

Le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) a démontré sa capacité de réaction dans le cadre de la lutte contre les pollutions accidentelles en mer, lagune et en zone côtière.

Le Ciapol a organisé hier mercredi 27 avril 2005, un exercice de simulation. Par un décret du 28 janvier 1998, il est organisé et institué en Côte d’Ivoire, un plan national d’urgence de lutte contre les pollutions des eaux marines, lagunaires et du littoral. Ce plan, dénommé ‘‘plan pollumar’’, est une activité essentielle du Centre ivoirien anti pollution (Ciapol), structure sous tutelle du ministère de l’Environnement. Il vise à assurer une intervention opportune et efficace face aux situations critiques en mer, susceptibles d’entraîner le déversement d’hydrocarbures, de produits chimiques et autres dans les eaux et sur les côtes ivoiriennes. C’est donc pour parer à toutes éventualités qu’un exercice de simulation a eu lieu hier, en présence de Angèle Gnonsoa, ministre de l’Environnement, chargée de la lutte contre toutes les formes de pollution. L’opération débutée aux environs de 10h, a permis aux acteurs intervenant dans le plan pollumar de tester leur capacité à faire face au déversement de 500 tonnes d’hydrocarbure dans la lagune (dans les périmètres de l’entreprise ‘‘Texaco’’ à Vridi). Franc succès. Le feu a été maîtrisé ; les “victimes” évacuées dans les Chu et les hydrocarbures ôtées de la lagune.

Cette opération, outre le Ciapo a enregistré l’apport de la Société ivoirienne raffinage, du Groupement des sapeurs pompiers militaires et de la marine Foxtrot.

Laetitia Kouadio




N°495:ECONOMIE : Investissement en eau potable Patrick Achi cherche 481 milliards de Fcfa

L'intelligent d'abidjan 6:16 am

Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi a, organisé le mercredi 27 avril 2005, au Golf Hôtel, un atelier de réflexion sur l’eau.

“L’eau potable en Côte d’Ivoire : enjeux et défis”, tel a été hier matin le thème de réflexion entre autorités politiques, administratives, et représentants de collectivités départementales et régionales. Dans une phase de présentation, le ministre des Infrastructures économiques a situé le niveau de l’eau de consommation en Côte d’Ivoire. Au niveau de l’hydraulique villageoise (Hv), selon le ministre, un besoin de 5 forages avec une pompe manuelle à main s’impose. La réalisation de ces forages nécessite un investissement de 8 à 10 milliards de Fcfa.

Pour ce qui est de l’Hydraulique villageoise améliorées (Hva), le besoin majeur se résume en la construction d’un petit château d’eau, pour une population estimée de 1000 à 4000 âmes. Le coût de réalisation de ce joyau demande un investissement compris entre 80 et 100 millions de Fcfa. Contrairement aux deux premiers cas, la réhabilitation de l’hydraulique urbaine nécessite un investissement de près de 800 millions de Fcfa. La réalisation de cette infrastructure devra permettre de couvrir une population estimée à plus de 400 âmes. Au regard de tout ce qui précède, pour le ministre Patrick Achi, tous les problèmes posés sont dus à une insuffisance de ressources en eau potable. Pour les Hv, il y a un problème de disponibilité de ressources avec une démographie galopante nécessitant de nouveaux forages. Le problème des HVA se situent au niveau de l’éligibilité et toujours des ressources.

Pour les HU, il a noté la dégradation de la qualité des eaux brutes, soumises à des décharges polluantes. Il faut donc les assainir avant la distribution et ce, à l’aide de produits sanitaires extrêmement coûteux .

Par ailleurs, le ministre a tenu à rassurer les Ivoiriens sur la qualité de l’eau potable provenant des eaux de surface. “L’eau qui provient des surfaces est fiable et potable, n’ayez crainte”. Pour une population ivoirienne équilibrée en eau potable, il demande un investissement de près de 481 milliards de Fcfa. Ce que l’Etat doit fournir.

B.J




N°495:Organisation des élections : ce que dit Pretoria

L'intelligent d'abidjan 5:54 am

L’accord de Pretoria, signé le 6 avril 2005 entre Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Seydou Elimane Diarra et Guillaume Soro, sous l’arbitrage du médiateur sud-africain, Thabo Mbeki, a tracé le canevas, pour l’organisation des futures élections en Côte d’Ivoire. Le tout est consigné au point 10 de l’accord, ci-dessous.

” 10. Les parties signataires du présent accord sont conscientes des difficultés et sensibilités liées aux élections.

En vue d’assurer l’organisation d’élections libres, justes et transparentes, elles ont admis que les Nations Unies soient invitées à prendre part aux travaux de la Commission Electorale Indépendante. A cet effet, elles ont donné mandat au Médiateur, Son Excellence Monsieur Thabo Mbeki, d’adresser une requête aux Nations Unies, au nom du peuple ivoirien, en vue de leur participation dans l’organisation des élections générales.

Les parties demandent que la même requête soit adressée aux Nations Unies en ce qui concerne le Conseil Constitutionnel.

Les Nations Unies doivent s’assurer à ce que leur mission d’intervention sollicitée soit appuyée par un mandat et des pouvoirs appropriés à l’accomplissement de leur mission. ”

V. D.




N°495:Ma parole : Par Laurent Aké Okoué Fumée noire et pape noir

L'intelligent d'abidjan 5:53 am

L’agronome et écologiste français ne croyait pas si bien dire en écrivant ‘’L’Afrique noire est mal partie’‘. Des décennies plus tard, la profession de foi de René Dumont est d’actualité. Le continent africain ne donne pas des signes d’espérer à un avenir lumineux. Ce pessimisme se vérifie au quotidien dans les actes et propos des habitants du continent, berceau de l’humanité.

Au moment où les Européens, les Américains et les Asiatiques tentent d’effacer les frontières artificielles et parlent d’union et de grands groupes, les Africains se complaisent dans un nombrilisme sclérosant et avilissant. L’Afrique inspire le dégoût et la pitié. C’est un continent des calamités. Dans ce climat morbide, les Africains dans un désordre et avec une jalousie, mal contenue veulent des postes dans les instances internationales. L’Afrique du Sud, le Sénégal, le Nigeria et bien d’autres pays africains pensent que l’heure de l’Afrique a sonné pour une place au Conseil de sécurité de l’Onu. Mais, au lieu de parler d’une même et seule voix, ce sont les crocs-en-jambe et autres tiraillements que les nègres servent à la communauté internationale. L’intérêt général et commun n’est pas privilégié. Triste et désolant spectacle ! Ce problème n’avait pas encore connu un règlement que le pape Jean-Paul II tire sa révérence. Et l’Afrique se met à rêver d’un pape noir, pour succéder à Karol Jozef Wotjtyla. Plusieurs noms sont avancés. Le cardinal nigérian Arindzé était même en duel, selon les pronostiqueurs, avec le cardinal Joseph Ratzinger. Finalement, le cardinal allemand remporte les suffrages et prend le nom de Benoît XVI. La fumée qui désigne le choix du conclave des cardinaux n’est pas noire, mais blanche. Tel un signe prémonitoire : la fumée noire désigne plutôt l’échec. Comment dans cette situation un ‘’nègre noir’’ peut-il devenir un pape ? Le complexe du blanc n’a pas encore cessé en Afrique. Même dans les églises catholiques, des fidèles trouvaient bizarre un pape noir. “Jésus n’est pas noir “, coupaient des croyants avec le chapelet à la main. Il ne faut pas dénaturer la fonction du chef de l’église universelle. Le pape est un super chef d’Etat. Un observateur averti de la vie socio-religieuse du continent pourra alors soutenir que l’Afrique doit attendre au moins deux siècles pour avoir un pape.

En quittant le terrain religieux pour celui de la politique, la situation devient plus dramatique et même tragique. L’importation des concepts européens, la tropicalisation de la démocratie. Les constitutions sont foulées, les résultats des élections sont contestées. Les dictateurs africains sont acceptés par l’Europe, à condition que les intérêts des blancs soient respectés. Ainsi va l’Afrique.




N°495:La revue de la presse Un dribbleur de charme

L'intelligent d'abidjan 5:52 am

Ça y est ! est-on tenté de s’écrier. ADO peut être candidat à la présidentielle de 2005. C’est ce qui est à retenir du discours délivré hier par le président Gbagbo à la nation.

‘’Le Nouveau Réveil’‘, très sceptique, écrit que Gbagbo en optant pour l’article 48, va régner d’une main de fer sur la Côte d’Ivoire. ‘’L’Inter’’ reste dans cette veine, en révélant que l’article 48 est une bombe entre les mains de Gbagbo et ‘’L’Inter’’ de rapporter que désormais, Soro peut être candidat. ‘’De grosses palabres se préparent’’ presse ‘’L’Inter’‘. Gbagbo tranche après les consultations avec les Forces vives de la nation, écrit ‘’Frat-Mat’’ qui publie l’article 48. Gbagbo tue Marcoussis et prend les pleins pouvoirs, écrit ‘’Le Courrier d’Abidjan’‘, qui s’interroge par ailleurs sur ce que vont faire les adversaires de Gbagbo. ‘’Le Jour Plus’’ explique pourquoi le discours a été avancé de 24 heures. ‘’C’est suite à un coup de fil de Mbéki que Gbagbo a parlé mardi’‘, écrit ‘’Le Jour Plus’‘. ‘’Dernière Heure’’ reste prudente. ‘’Véritable renard politique, Gbagbo retire toujours de la main gauche, ce qu’il donne avec la main droite’‘, constate le confrère . ‘’ADO, tu peux être candidat’‘, c’est la manchette de ‘’Le Temps’‘. ‘’Gbagbo prend tout le pouvoir’‘, selon ‘’Les Echos du Matin’’ et de préciser que l’I.n.s est le nouveau cerveau des élections. ‘’Le Front’’ a donné la parole ministre Hamed Bakayoko. ‘’Je suis tranquille avec ma conscience’‘, parole du ministre des Ntic, en réponse à ses détracteurs. ‘’Soir Info’’ rapporte que 19 véhicules ont été braqués et emportés en une nuit ‘’Quel qualificatif donner encore à l’insécurité à Abidjan ?’‘, s’interroge ‘’Soir Info’‘. Retour sur le discours du chef de l’Etat avec ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ avec cette manchette. ‘’Gbagbo s’accroche à l’article 48’’ ‘’Le Patriote’’ salue la victoire de la démocratie avec l’éligibilité, enfin, reconnue d’Ado et avertit : ‘’Mais, y’a danger à l’horizon !’‘. Ce qui est dit est dit. Mais, le plus dur commence.

A demain.
Carlos A Samassi




N°495:San-Pédro “Les Patriotes menacent les députés Fpi”

L'intelligent d'abidjan 5:52 am

Quelques semaines après son investiture, le tout nouveau président des parlements et agoras du Bas-Sassandra dérange, de par la virulence de ses prises de position. En exemple, sa dernière déclaration faite le week-end dernier. Pour Bouazo Bolly, les députés Fpi du département de San-Pédro sont incompétents et ont ainsi tué l’image du parti dans leurs circonscriptions respectives.

Cette déclaration du tout nouveau président des agoras et parlements du Bas-Sassandra Bouazo Bolly est l’amer constat qu’il fait de l’inaction des députés Fpi de San-Pédro commune.

Claude Wayou , Sery Dagrou et Sylla (c’est d’eux qu’il s’agit) ne font pas l’affaire du Fpi du fait de leur refus de cautionner les luttes pour la libération du pays. L’inactivité desdits députés est criante. Aucune réunion de mobilisation et de remobilisation n’est organisée’’, a-t-il expliqué. En somme, les militants sont laissés pour compte face aux autres partis.

Cette amertume de Bolly Maxime Bouazo est le reflet général de la vie du Fpi dans la cité balnéaire. A part le président du conseil général qui, selon le chef des patriotes, se débat pour assurer une audience populaire au parti, ‘’San-Pédro n’a pas besoin de ce genre de députés fantômes voire évanescents, inactifs, sans programme d’action’‘. Pour M. Bouazo, en effet, à une telle allure, le Fpi risque d’être l’ombre de lui-même aux élections futures. C’est pourquoi au nom de ses camarades, il charge les député Claude Wayou , Sery Dagou et Sylla, en ces termes : ‘’Sachez que vous ne dormirez pas dans la maison des députés à Yamoussoukro. Nous vous réservons l’enfer aux législatives 2005’‘.

Emmanuel Fiehé
Dans le Bas-sassandra




N°495:Togo: après Faure Gnassingbe Bob Akitani se proclame président

L'intelligent d'abidjan 5:51 am

Les affrontements entre manifestants et force de l’ordre ont repris, hier mercredi à Lomé, où au moins onze personnes ont été tuées depuis mardi, alors que le candidat de la coalition de l’opposition à la présidentielle, Emmanuel Akitani Bob, se proclamait président de la République du Togo, au lendemain de la victoire du candidat du parti au pouvoir Faure Gnassingbé.

“Togolais, togolaises, votre président vous parle, oui votre président, car nous n’avons pas perdu les élections présidentielles. Cette élection présidentielle du 24 avril 2005. Vous devez le savoir pour rester mobilisés”, a déclaré M. Akitani Bob devant des journalistes à Lomé.

Pour la deuxième journée consécutive, les manifestants dénonçaient la “victoire” du candidat du pouvoir, Faure Gnassingbé déclaré mardi vainqueur de la présidentielle par la commission électorale avec 60,22 % des suffrages devant le candidat de la coalition de l’opposition radicale Emmanuel Akitani Bob (38,19%).




N°495:Nouveau centre régional d’évaluation en santé Mabri Toikeusse nommé Pca

L'intelligent d'abidjan 5:50 am

La clôture de l’assemblée constitutive du centre régional d’évaluation en santé et d’accréditation (Cresac-santé) qui a eu lieu le mercredi 27 avril 2005 à l’Insp d’Adjamé a été sanctionnée par plusieurs résolutions, dont la nommination du ministre de la santé à la tête de la dite structure.

Pendant trois jours, les experts et les chercheurs des universités de Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Cameroun et Bénin ont réfléchi sur l’administration en santé (Cresac) qui a vu le jour le lundi 25 avril 2005. Le mercredi 27 avril 2005 à l’Insp d’Adjamé, les résultats de ces réflexions ont été rendus publics. Ce sont au titre des résolutions, le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter le siège du Cresac. La nomination du ministre Mabri Toikeusse à la présidence du conseil d’Administration de ladite structure pour une durée de trois ans. Trois vice-présidents dont Mme Bakayo-ly Ramata, Pr N’Goumilama Edouard, et Pr Touré Meïssa. Un comité de suivi a été prévu et sera dirigé par le Pr. Daniel Sess, chef du projet. Des recommandations ont été également faites. Aux Etats fondateurs et aux futurs Etats membres il leur est demandé de procéder à la ratification de la convention internationale relative à la mise en place effective du Cresac.

A la Côte d’Ivoire, il a été recommandé de prendre les dispositions pour une gestion efficiente des contraintes liées à l’établissement du siège à Abidjan. Et aux institutions internationales, notamment l’Oms, l’Onudi, l’Unicef, etc, il leur est demandé d’apporter un appui technique et financier, en vue de la réalisation des objectifs du Cresac qui se résument à apporter aux populations africaines des moyens de jouir d’une bonne santé.

Le ministre Mabri Toikeuse, premier président du conseil d’administration du Cresac, s’est dit très heureux de l’honneur qui lui est fait et, partant, à la Côte d’Ivoire, en cette période de tensions. Ce projet, selon lui, vient combler le vide de son département dans la mesure où il permettra de résoudre certains problèmes de la santé non encore explorés. Il a donc promis mettre tout en œuvre pour que ce projet se traduise en réalité et a annoncé que l’Institut national de santé publique (Insp) abritera provisoirement le siège. Le ministre Emmanuel Monnet, représentant le chef de l’Etat à cette cérémonie a souhaité quant à lui que le Cresac soit un outil au développement des Etats.

L.J.




N°495:Ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale 2005 32 projets de lois à l’ordre du jour

L'intelligent d'abidjan 5:49 am

Mme Marthe Agoh 1ère vice-présidente de l’Assemblée nationale a ouvert hier mercredi 27 avril 2005 la session ordinaire de ladite institution. Deux points essentiels étaient à l’ordre du jour.

” L’ouverture de la session ordinaire 2005 et le calendrier des travaux des groupes parlementaires ” ont été portés à la connaissance de l’ensemble des députés présents hier à l’hémicycle. Sur 32 projets de lois, seulement 11 ont été programmés pour cette session ordinaire. ” Conformément à l’article 62 de la constitution, alinéa 2, je déclare ouverte la session ordinaire 2005 ” a dit d’entrée Mme Marthe Agoh. Elle a ensuite répondu aux préoccupations de certains députés dont l’honorable Konan Allah qui a souhaité que la mise en place de la commission sur les évènements de novembre 2004, figure sur le calendrier de la session ordinaire. Tandis qu’un autre parlementaire a fait cas du projet relatif aux indemnités des victimes de guerre. Pour la 1ère vice-présidente, toutes ces questions pourront être débattues après les séances plénières qui prennent fin le 15 juin 2005. Après quoi, à l’unanimité, les 147 députés présents ont adoptés les 11 projets de lois à eux soumis. Sur les 223 parlementaires que compte l’assemblée nationale suite au décès de 4 d’entre eux, 51 étaient absents et 7 excusés. Notons que plusieurs personnalités dont le représentant du chef de l’Etat, les présidents des institutions, les chefs traditionnels et le corps diplomatique ont honoré de leur présence, l’ouverture de la session ordinaire 2005 de l’Assemblée nationale.

Dosso Villard




N°495:G7 et patriotes dos à dos

L'intelligent d'abidjan 5:48 am

Que ce soit dans la camp de l’opposition ou dans celui des patriotes, personne n’a en réalité été surpris de la réponse faite par le président Laurent Gbagbo aux recommandations du médiateur Mbeki. Les représentants du G7 à la table ronde de Pretoria savaient bien que le chef de l’Etat avait déjà admis le principe de la candidature du Dr Alassane Ouattara à la présidentielle 2005. Du côté des patriotes, un certain nombre de déclarations de Laurent Gbagbo lors des consultations du genre ” je suis prêt à aller à la paix ” laissaient bien entrevoir que le discours à la nation ne contiendrait rien de contradictoire aux propositions de Mbeki.

Seulement, dans un cas comme dans l’autre, opposants et patriotes pouvaient s’attendre que dans son discours, Laurent Gbagbo ne cherche à humilier un camp. Et ce fut le cas. Le ” oui ” à l’éligibilité de la candidature du Dr Alassane Dramane Ouattara rassure désormais et peut-être durablement ceux des militants du G7 ou du Rdr qui redoutaient après l’accord de Pretoria une ” drible présidentielle “. Pour ne pas ” oublier ” les patriotes qui attendaient fermement que le chef de l’Etat balise les concessions faites à l’adversaire, Gbagbo a fait deux petites acrobaties. D’abord il promet d’user désormais de l’article 48 pour régler des situations exceptionnelles. Question de dire qu’à tout moment, il peut, soit mettre fin au pouvoir du premier ministre par exemple ou remodeler le gouvernement, ou simplement régner en maître absolu. Quand le chef de l’Etat ajoute que les élections seront organisées en octobre et que seul l’Institut national de la Statistique est habilité à faire le recensement, c’est quand même pour signifier qu’il tient la barre et qu’aucune autre structure ne viendra s’impliquer dans l’organisation des élections.

Et peut-être même que la victoire est possible pour lui. Juste un peu de calmant parce qu’il n’est pas très certain d’une part que les élections aient lieu en octobre ou que l’institut de la statistique soit maître du processus de confection des listings.

C.W.




N°495:Après le discours du chef de l’Etat à la nation: La classe politique divisée

L'intelligent d'abidjan 5:47 am

L’adresse du Chef de l’Etat à la nation, le mardi 26 avril 2005,
a suscité chez les acteurs de la scène politique, des réactions variées.

Ouassenan Koné (président du groupe parlementaire Pdci)
Pourquoi toujours moi ? Allez interroger les plus jeunes.

” Nous sommes vieux maintenant. Nous devons passer le relais aux plus jeunes, auxquels vous devez vous habituer maintenant “.

Dosso Valy (Pdci)
” Gbagbo a handicapé la Cie ”

” Le président de la République a vidé la Cei de sa substance, en donnant pouvoir à l’Institut national de statistique (Ins) d’établir les cartes d’électeurs “.

Gnamien Yao (ancien ministre)
” Ne crions pas très tôt victoire : ”

” En tant que simple citoyen, je me rejouis de ce que les résolutions prises, connaissent un début de mise en oeuvre. Mais comme un gros malade, la convalescence prendra du temps. Et, je demande à tous les Ivoiriens de rester sereins. On vient de comprendre que c’est à nous de résoudre nos problèmes. Mais il est trop tôt pour crier victoire. Attendons les résultats des élections d’octobre 2005, pour le faire. ”

Déhé Gnahou (député Fpi)
” Le discours est musclé mais satisfaisant ”

” Cette décision a rencontré mon agrément, parce qu’étant de ceux-là mêmes qui souhaitent que la constitution ne soit pas touchée. En usant des prérogatives que lui confère l’article 48 pour déclarer tous les signataires de Marcoussis éligibles, je pense qu’il a fait son devoir. Il faut vraiment que nous quittions cette guerre. Nous également à notre niveau nous ferons notre devoir en votant toutes les textes. Certes en votant utile. Le discours est musclé mais je l’accueille favorablement. Si tous sont éligibles et qu’on arrive à la paix, nous verrons par la suite ce qu’il y a lieu de faire. ”

Siméon Kpanhi (Jmfa)
” Je crains que le président n’abuse de l’article 48 ”

” En acceptant la candidature d’Alassane Ouattara, c’est la voie de la paix qui est ouverte. J’en tire une certaine satisfaction. Cependant au niveau du Mfa, nous nous inquiétons de la transparence des élections à venir. Surtout que le président de la république s’est appuyé sur cet article 48, pour donner mandat à l’Ins de produire les listes et les cartes d’électeurs, au détriment de la Cie qui, logiquement est habilité à le faire. En clair, nous disons que l’article 48 dont dispose le président, lui a permis de faire un pas vers la paix. En même temps, nous craignons qu’il en abuse pour freiner le processus “.

Djédjé Mady (secrétaire général du Pdci)
” Nous prenons acte. Nous nous prononcerons demain sur la question. Pour le moment, nous prenons acte “.

Blé Guirao (Judpi)
” Le discours globalement va dans le sens de Pretoria. Il contient cependant des pièges et des menaces. Nous le savons et nous sommes sereins. Nous sommes vigilants “.

Kouakou Abonouan (Cnckb)
” Que ce soit le discours du président, que ce soit la lettre du médiateur ou que ce soit les accords de Pretoria eux-mêmes, il s’agit d’une seule chose. Faire des arrangements pour organiser coûte que coûte les élections. Or nous estimons qu’il faut créer les conditions d’une paix durable et non couvrir des plaies “.
Il faut faire en sorte de mettre fin aux souffrances des populations. Autrement nous restons secptiques.

Propos recueillis
par S. Z. et K. S.




N°495:Paris salue la décision de Gbagbo

L'intelligent d'abidjan 5:45 am

Le porte-parole du Quai d’Orsay s’est prononcé, hier, sur l’allocution du président Gbagbo, le 26 avril 2005. Dans l’ensemble, Paris a exprimé sa satisfaction.

(Le président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé hier soir qu’il autorisait les partis signataires de l’accord de Marcoussis à présenter les candidats de leur choix à la présidentielle d’octobre. Cette décision vous satisfait-elle ? A vos yeux, quel devrait être le rôle de l’ONU dans l’organisation du scrutin ?)

Nous saluons la décision annoncée hier par le président Gbagbo à propos de l’éligibilité aux prochaines élections présidentielles. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’accord de Pretoria, dont la France soutient la mise en œuvre dans toutes ses composantes.

S’agissant du rôle de l’ONU dans l’organisation du scrutin, qui est évoqué dans l’accord de Pretoria, ses modalités font actuellement l’objet de discussions à New York.




N°495:Thabo Mbeki : “La Côte d’Ivoire est sur le chemin de la paix”

L'intelligent d'abidjan 5:44 am

La décision du président ivoirien, Laurent Gbagbo, d’autoriser son principal opposant, Alassane Ouattara, à se présenter à l’élection présidentielle d’octobre, “va amener la paix” en Côte d’Ivoire, a estimé, hier mercredi, le président sud-aricain Thabo Mbeki. Cette décision, annoncée mardi par M. Gbagbo à la demande du chef de l’Etat sud-africain, “va amener la paix au peuple de Côte d’Ivoire”, a déclaré Thabo Mbeki, médiateur de l’Union africaine (UA) dans la crise ivoirienne, lors d’un meeting à Durban (est). “C’est une annonce très importante, car cela signifie que le peuple de Côte d’Ivoire se dirige vers la paix, vers la démocratie”, a-t-il ajouté, cité par la radio publique SAFM (…).

A Marcoussis, dans la banlieue parisienne, les protagonistes de la crise avaient, en janvier 2003, signé un accord destiné à ramener la paix en Côte d’Ivoire. En acceptant la candidature de tous les signataires de cet accord, dont Alassane Ouattara, M. Gbagbo s’est plié à la demande impérative du président Mbeki dont il avait accepté l’arbitrage. La mise à l’écart de M. Ouattara, un musulman d’origine du Nord, à la présidentielle de 2000, pour “nationalité douteuse”, est au coeur de la crise politico-militaire qui secoue la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002.

AFP




N°495:Tout sur le scénario qui panique le FPI

L'intelligent d'abidjan 5:43 am

Le Comité central du Front populaire ivoirien (FPI), réunit à Abidjan, le 20 avril 2005, ” demande à nouveau et avec insistance le départ des forces de l’opération Licorne, discréditée et disqualifiée par les massacres qu’elles ont perpétrés en novembre 2004 sur les populations civiles ivoiriennes ; prévient que leur présence constitue un risque majeur pour le processus de paix et dégage toute responsabilité pour tout ce qui pourrait advenir à l’occasion des élections d’octobre 2005 “. Le parti du président Laurent Gbagbo a fait du départ de la force française de l’opération Licorne, son cheval de bataille.

Dans la réalité, le parti au pouvoir redoute un scénario qui pourrait mettre à mal son maintient au pouvoir. Ainsi, le schéma togolais pourrait se reproduire en Côte d’Ivoire. Dans le cadre d’une élection ouverte, remportée par le président Gbagbo, l’opposition, conduite par Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié pourraient crier à la fraude et créer une situation insurrectionnelle. Face à cette situation, la force Licorne, comme en novembre 2004, pourrait entrer en action, dans l’objectif de neutraliser les jeunes patriotes, partisans de Gbagbo. Ce qui permettrait à l’opposition d’arracher le pouvoir.

Pour les partisans du chef de l’Etat, la force française constituerait une sérieuse menace dans le duel qui pourrait opposer, en octobre 2005, le régime en place à son opposition.

V.D.




N°495:UNE : Menace sur les accords de Pretoria: ADO dit non à Gbagbo

L'intelligent d'abidjan 5:22 am

24 heures à peine après son discours à la nation, une polémique grave a vu jour entre le président Gbagbo et son principal adversaire, le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara. Au cœur de la discorde, le champ d’exercice de l’article 48 de la constitution ivoirienne. Une sérieuse menace plane d’ores et déjà sur les accords de paix de Pretoria, du 6 avril 2005. Analyse.

” A compter de ce jour, et jusqu’à la fin de la crise, je prendrai, en vertu des pouvoirs que me confère l’article 48 de notre Constitution, toutes les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances “, a tranché le président de la République, le mardi 26 avril 2005, à l’occasion de son discours à la nation.

Dans la même veine, le chef de l’Etat, en unique capitaine du bateau Ivoire, a donné mandat à l’Institut national de la statistique (INS), ” …et à lui seul, d’établir, dans les meilleurs délais, les listes électorales pour les élections générales de 2005 ”

En outre, le président Gbagbo demande à cette structure, qui n’est apparue nulle part, jusque-là dans le processus de paix, “d’établir, dans les meilleurs délais, les cartes d’électeurs avec au moins deux mentions spécifiques: la photo d’identité et l’empreinte digitale du titulaire “.

Ces mesures unilatérales du chef de l’Exécutif ont tout de suite provoqué l’inquiétude de son principal adversaire, le président du Rassemblement de républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara. Sur les antennes de RFI, hier, M. Ouattara a d’abord déploré que Laurent Gbagbo ait attendu trois semaines pour révéler le contenu du conclave de Pretoria. Mais, au-delà, ce sont les décisions unilatérales de Laurent Gbagbo qui sont dénoncées.

“A Pretoria, nous avons décidé, ensemble, que le processus électoral serait confié à l’Onu, avec les institutions existantes, – c’est-à-dire la commission électorale qui est chargée en fait de régler les problèmes de listes électorales et du processus électoral, et le conseil constitutionnel -, qui seraient encadrés par l’Onu. Ce serait une décision additive. L’ensemble des partis politiques ivoiriens aviseront. Parce que Laurent Gbagbo ne peut pas se permettre d’utiliser l’article 48 au-delà du règlement de l’article 35. C’est ce qui a été convenu à Pretoria et rien d’autre “, a expliqué le président du RDR.

Fort heureusement, en son point 16, l’accord de Pretoria indique la voie à suivre, en cas d’interprétations divergentes. ” En cas de différence d’interprétation sur tout ou partie du présent accord, les parties signataires du présent accord conviennent de s’en remettre à l’arbitrage du médiateur “. Thabo Mbeki doit donc intervenir, pendant qu’il est encore temps, afin de lever toute équivoque.
Vicky Delore

Organisation des élections : ce que dit Pretoria
L’accord de Pretoria, signé le 6 avril 2005 entre Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Seydou Elimane Diarra et Guillaume Soro, sous l’arbitrage du médiateur sud-africain, Thabo Mbeki, a tracé le canevas, pour l’organisation des futures élections en Côte d’Ivoire. Le tout est consigné au point 10 de l’accord, ci-dessous.

” 10. Les parties signataires du présent accord sont conscientes des difficultés et sensibilités liées aux élections.

En vue d’assurer l’organisation d’élections libres, justes et transparentes, elles ont admis que les Nations Unies soient invitées à prendre part aux travaux de la Commission Electorale Indépendante. A cet effet, elles ont donné mandat au Médiateur, Son Excellence Monsieur Thabo Mbeki, d’adresser une requête aux Nations Unies, au nom du peuple ivoirien, en vue de leur participation dans l’organisation des élections générales.

Les parties demandent que la même requête soit adressée aux Nations Unies en ce qui concerne le Conseil Constitutionnel.

Les Nations Unies doivent s’assurer à ce que leur mission d’intervention sollicitée soit appuyée par un mandat et des pouvoirs appropriés à l’accomplissement de leur mission. ”

V. D.




N°495:L’article 48, un véritable danger, si…

L'intelligent d'abidjan 5:19 am

” Art. 48. Lorsque les Institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances après consultation obligatoire du Président de l’Assemblée nationale et de celui du Conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par message. L’Assemblée nationale se réunit de plein droit “.

Dans une déclaration en date du 26 avril 2005, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), s’inquiète des dérapages qui pourraient découler d’un usage abusif de cette disposition constitutionnelle. ” L’article 48 est un moyen d’exception pour résoudre une crise ponctuelle (limitée dans le temps). Mais, appliqué dans le contexte actuel, l’aricle 48 posera au moins trois interrogations : 1- Les conditions de son application qui sont commutatives) sont-elles réunies ?

2- Le champ d’application de cet article se bornera-t-il uniquement à la recevabilité et à la validation de toutes les candidatures à la présidence de la République ou s’étendrait-il à tout le processus électoral?

3- Le détenteur de ce pouvoir exorbitant ne pourrait-il pas être tenté de l’interpréter également à son profit ? ”

En réalité, toujours selon la Lidho, “amener le président de la République à recourir à l’article 48 de la constitution dans les conditions non requises lui donnerait un excès de responsabilité dont les conséquences seraient lourdes au regard du droit, devant le peuple et l’histoire “.

V.D.




27/4/2005

N°494:CULTURE :Mode Après le Faro faro, voici le Fouka Fouka !

L'intelligent d'abidjan 4:34 am

La samedi 9 avril 2005, le maquis ‘‘Foochy’s’’ sis à Adjamé (en face de la mairie) a servi de cadre au défilé de mode du styliste-modeliste Christian Flo qui vient de mettre sur le marché sa nouvelle trouvaille : l’habillement en Fouka fouka.

Christian Flo, la vingtaine à peine, a de la suite dans les idées. Nouveau venu dans le monde de la haute couture, il vient de créer des modèles dont les jeunes raffolent. Et pour vulgariser ses œuvres, un défilé de mode lui a permis de présenter au grand public sa nouvelle collection. Admirablement porté par de jeunes mannequins, les pantalons, chemises, camisoles, robes, etc sont des chefs d’œuvre. Aussi, met-il à la disposition de sa clientèle, des sacs à main, des chaussures, etc. Le bleu, le blanc, le vert sont ses couleurs préférées. Sans choquer, ni griser l’extravagance, le Fouka fouka de Flo ne laisse personne indifférent. Juste ce qu’il faut pour nourrir l’imagination des chevaliers vaillants.

Expliquant ce nouveau style, Christian Flo dit que ‘‘le créateur ne doit pas réaliser des modèles non accessibles à ses clients. Tout en prenant soin de ne pas rompre l’harmonie des couleurs, il doit se mettre à la portée de toutes les bourses’’. Flo utilise le kita industriel, le sac et le tissu, le pagne etc. sorte de fantaisie qui donne un air de gaieté et de clarté. Le fouka fouka se porte facilement, tant en robe qu’en jean. Après ce défilé, ce jeune styliste compte se rapprocher progressivement de ses devanciers, par la qualité de son travail.

Euloge Anoh




N°494:SPORTS : Football : Racisme sur les stades Les Ivoiriens n’y échappent pas

L'intelligent d'abidjan 4:33 am

Jouer aujourd’hui sur les stades européens n’est plus une sinécure pour les joueurs noirs. Pas qu’ils ne sont pas pétris de talent, mais simplement parce qu’ils deviennent de plus en plus indésirables.

Les comportements racistes envers les joueurs africains, en général, et ivoiriens en particulier, deviennent légion malgré les interpellations du président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter. Et plus récemment, la dénonciation faite par le roi Edson Arantes Donacimento (Pélé) dans l’interview accordée au site Fifa.com.

Ces interpellations ressemblent fort à des coup d’épée dans l’eau, tant le racisme gagne du terrain sur les différents stades européens. Et les supporters espagnols se taillent la part du lion dans ce nouveau mode comportemental d’un autre âge. Il ne se passe de week-end footballistique dans la Liga sans qu’un joueur de couleur ne soit la victime des ultras.

L’international camerounais, Samuel Eto’o Fils, a fait les frais de ces barbares, après la sortie victorieuse de son équipe, le Fc Barcelone, contre le Réal. Le mutisme de la fédération espagnole de football semble avoir donné des idées à tous ceux qui développent en eux les germes du mépris de l’autre et de la xénophobie.

Les joueurs ivoiriens n’échappent pas à la règle. Félix Ettien Dja qui évolue à Levante dans la Liga espagnole a eu récemment un match très mouvementé. A chacune de ses touches de balle, les supporters poussaient des cris de singe.

En championnat de Roumanie, où évolue le jeune Mariko Douada, la situation n’est guère reluisante. ” Je suis dégoûté de la Roumanie “, confiait Mariko. Selon lui, le public roumain est hostile aux joueurs de couleur. “En Roumanie, vous êtes considéré bon ou mauvais sur le terrain, selon la couleur de votre peau, et non en fonction de vos performances. Les supporters m’insultent pendant les matches, ainsi que ma femme dans les rues de Craiova”, indique-t-il.

Pire, les autorités, elles-mêmes, suscitent ces comportements pervers. Selon la BBC, Antonie Solomon, le maire de Craiova, a déclaré le week-end dernier dans la presse roumaine que les mauvais résultats du club sont du fait des joueurs noirs.

Il est temps donc que la Fifa se penche sérieusement sur ce phénomène, qui est en train de gagner du terrain dans le milieu du football. Car, le sport doit être un facteur de rapprochement et non de division.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°494:La balle dans le camp d’Ado et Soro

L'intelligent d'abidjan 4:32 am

‘‘Acceptera ou n’acceptera pas. Il a fini par donner un peu’’. Ainsi, le président Laurent Gbagbo a rendu officiel hier ce qui se chuchotait depuis la signature des accords de Pretoria : Eligibilité. ‘‘Tous les candidats à la présidentielle de 2005 sont à titre exceptionnelle et uniquement pour octobre 2005 éligibles. ‘‘Alassane Dramane Ouattara, peut s’il le désire présenter sa candidature” a dit Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat, après sa concertation avec les forces vives de la nation qui lui ont demandé sa part de sacrifice pour sortir de la crise qui perdure depuis septembre 2002, amis (malicieusement) la balle dans le camp du président des républicains, Alassane Dramane Ouattara et Guillaume Soro, secrétaire général du Mpci. La finalité étant d’aller à la paix et de retrouver le climat de stabilité, Ado est invité à venir battre campagne sur le territoire et les régions de ceux qui lui ont longtemps collé l’étiquette de financier de la rébellion. A Guillaume Soro, la mission confiée est le désarmement de ses troupes. Même si officiellement Gbagbo, n’a pas dit la fin de la guerre, Soro accordera-t-il un crédit à la décision de Laurent Gbagbo.

K.S




N°494:Gbagbo refuse de se faire harakiri

L'intelligent d'abidjan 4:31 am

C’est donc connu. Alassane Dramane Ouattara sera candidat à la présidentielle d’octobre 2005. C’est la substance du discours à la nation de Laurent Gbagbo lu hier au journal télévisé de 20h. il a donc fait usage de l’article 48 de la constitution, comme l’a souhaité le médiateur Mbeki. Mais ‘‘à compter de maintenant… je donne mandat à l’institut national des statistiques et à lui seul, d’établir… les listes électorales pour les élections générales de 2005…. J’ordonne par la même occasion, à l’institut nationale des statistiques d’établir, dans les meilleurs délais, les cartes d’électeurs avec au moins deux mentions spécifiques : la photo d’identité et l’emprunte digitale du titulaire’’, a précisé dans son discours le chef de l’Etat. Ces deux précisions sont de tailles. Parce qu’elles lui permettent de ne pas se livrer les armes à la main…

Barthélemy Téhin




N°494:La pression sur l’Onu, l’assemblée nationale et le conseil constitutionnel

L'intelligent d'abidjan 4:31 am

Le président Laurent Gbagbo a parlé. De loin, son discours d’hier était le plus attendu de tous ses messages à la nation. Il a pris des décisions d’ouverture qui ne violent pas pour autant, dans le fond, la Loi fondamentale. La balle est désormais dans le camp de l’Onu, du conseil constitutionnel et de l’Assemblée nationale. Déjà, hier, le conseil de sécurité de l’Onu a tenu une réunion publique sur la situation ivoirienne. L’Onu va trancher le 4 mai prochain par des résolutions, sur les problèmes du mandat de l’Onuci et de la force Licorne et des élections. Pour ce dernier point le conseil constitutionnel est aussi beaucoup attendu. Il sera sans doute demandé au président Yanon Yapo et ses collaborateurs d’oublier l’article 98 pour valider la candidature du mentor du Rdr, au nom de la paix. En attendant, l’assemblée nationale doit se réunir pour examiner les propositions-décisions du président de la république.

A.L.O




N°494:SOCIETE: Renforcement des capacités des établissements sanitaires Un centre d’évaluation créée

L'intelligent d'abidjan 4:28 am

L’assemblée constitutive du Centre d’évaluation en santé et d’accréditation (Cresac-Santé) s’est tenue le lundi 25 avril 2005 à l’hôtel Ivoire de Cocody.

“Mettre en place un pôle d’excellence régional en formation et en recherche dans les domaines de l’évaluation en santé et de la promotion de l’assurance qualité”.

Tel est l’objectif que s’est assigné l’université de Cocody, en initiant le projet de création d’un Centre régional d’évaluation en santé et d’accréditation (Cresac-santé), en partenariat avec quatre autres universités africaines francophones : universités de Dakar (Sénégal), Parakou (Bénin), Libreville (Gabon) et Yaoudé (Cameroun). Financé par l’Agence universitaire francophone (Auf), ce centre a vu le jour lors de l’assemblée constitutive qui s’est tenue le lundi 25 avril 2005 à l’hôtel Ivoire de Cocody.

Au cours de cette assemblée, Daniel Sess chef de ce projet, a affirmé qu’il s’agit de mettre en place un système régional susceptible de promouvoir la qualité, l’évaluation en santé, et la certification ou l’accréditation des prestations dans les établissements sanitaires en Afrique. Et précisément en Afrique francophone. Ce, en vue de faire face aux nombreux défis de la mondialisation. Lancé depuis le 9 février 2004 et soutenu également par l’université de Bordeaux II (France), ce projet, selon M. Sess, a permis d’atteindre un certain nombre de résultats. Ce sont la formation d’au moins 125 formateurs en qualité et en évaluation en santé. La mise en place d’une unité d’évaluation en santé et en qualité (Uesaq) par pays, avec à leur tête un bureau et l’élaboration des textes réglementaires pour la création d’un Institut d’évaluation en santé et en qualité (Iesaq) par l’université de Cocody, pour ne citer que ceux-là. Cette première phase acquise, l’amorce de la seconde requiert, selon M. Sess, un plaidoyer auprès des institutions financières et autres donateurs potentiels, pour obtenir des financements pour la création définitive du Cresac.

Tous ces résultats obtenus par les enseignants et chercheurs des 5 Etats initiateurs ont été salués par les personnalités présentes à cette assemblée. Ce sont notamment les ministres Fofana Zemogo de l’Enseignement supérieur, Mabri Toikeusse de la Santé et Emmanuel Monnet de l’Energie et des Mines ; Bonaventure N’Do, directeur régional de l’Auf et l’ambassadeur du Cameroun en Côte d’ Ivoire. Pour toutes ces personnalités, ce projet est un exemple de coopération et d’intégration entre les Etats africains, en vue de relever tous les défis de la santé dont le sida et le paludisme.

L.J




N°494:L’argent arrive

L'intelligent d'abidjan 4:28 am

Déjà au premier trimestre de 2005, l’on enregistre un niveau d’investissement de 64 milliards de Fcfa contre 46 milliards pour toute l’année 2004. Ce que le Dg du Cepici juge positif pour la Côte d’Ivoire, qui doit continuer de rassurer les opérateurs économiques. Les secteurs d’activité les plus attractifs, en ce moment, sont, selon le Pr Tchétché, les télécommunications, l’industrie agro-alimentaire, le tourisme. Qui ont enregistré respectivement un volume d’investissement de 42 milliards, 12 milliards de et 2,7 milliards de Fcfa. Ils sont suivis du secteur du gaz et du pétrole, qui remontent en force. Cette relative progression des investissements est la conséquence de la volonté des parties en conflit d’aller à la paix. Si cette volonté se concrétise, l’économie ivoirienne reprendra sa place d’antan. “Je veux faire du Cepici une agence forte”, a conclu M. Tchétché.

H.K




N°494:ECONOMIE : InvestissementsLe défis qui attendent la Côte d’Ivoire

L'intelligent d'abidjan 4:27 am

Le 4 mai prochain, au Sofitel d’Abidjan, le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici) organisera une table ronde sur le thème : “Promotion des investissements en Côte d’Ivoire en période poste conflit : quelles stratégies ?”. En prélude à ce rendez-vous d’échanges et de recherches de stratégies pour la relance des activités économiques, le directeur général du Cepici a animé une conférence de presse hier matin à l’hôtel Sofitel d’Abidjan.

L’objet de la conférence, selon professeur Tchétché, est de présenter les enjeux de cette table ronde et de présenter les défis qui l’attendent. En effet, le Cepici, de par ses missions, est appelé à faire la promotion des opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire à l’extérieur, à encourager l’investissement en Côte d’Ivoire et à suivre les potentiels investisseurs. Au regard de ces missions, pour le professeur Tchétché, sa structure ne doit pas restée inactive. Mais, elle doit plutôt s’activer pour accompagner la Côte d’Ivoire dans cette phase de sortie de crise, où les opérateurs économiques ont besoin d’être rassurés. Rassurés que les protagonistes renoncent à la guerre et que les conditions minimum de garantie sécuritaires sont mises en place. C’est le sens, explique-t-il, de la tenue de cette table ronde. Qui va rassembler tous les acteurs de la vie économique.

Quatre ateliers seront à l’ordre du jour. Le premier relatif à l’environnement juridique et judiciaire des investissements, sécurité des biens et de personnes, va permettre aux participants de redéfinir un nouveau cadre juridique et judiciaire susceptibles d’attirer davantage les investisseurs. Les réflexions sur ce premier volet prendront également en compte le nouveau code des investissement, élaboré par le ministère de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé.

Le deuxième atelier, lui, a trait aux opportunités et contraintes d’investissement. Il s’agira ici, entre autres, de créer un cadre d’informations des opérateurs économiques sur les potentialités et les opportunités d’affaires. Le troisième atelier dont l’objectif est de recueillir des protestations susceptibles de permettre le repositionnement du Cepici, a pour thème : “Quelle agence de promotion des investissements en période post-conflit”.

Enfin, le 4e atelier porte sur les médias et promotion des investissements en période post-conflit. A propos justement de ce dernier atelier, le professeur Tchétché entend créer une plate-forme d’échanges. Ce qui, selon le Dg du Cepici, va permettre de promouvoir un tant soit peu, l’investissement en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, il compte y impliquer les patrons de presse. Le réel combat du Dg du Cepici aujourd’hui, est de faire en sorte que l’image de la Côte d’Ivoire soit réhabilité à l’extérieur et que cela puisse rejaillir sur l’économie nationale, par une augmentation du volume des investissements. Pour atteindre cet objectif, le premier responsable du Cepici invite toutes les forces vives à s’inscrire dans la logique de la sortie de crise. Car, pour lui, ce qui fait la force d’un pays, c’est son économie.

Honoré Kouassi




N°494:Obsèques de Robert Guéï Mabri se rend à Kabacouma

L'intelligent d'abidjan 4:26 am

Comment et quand, le père fondateur de l’Udpci et père de la IIème République, sera-t-il accompagné dans sa dernière demeure ? Pour en discuter, le ministre de la Santé et président de l’Udpci, Albert Toikeusse Mabri, se rend en fin de semaine à Kabacouma, village natal de feu le général Robert Guéi. Il a pris cette décision le lundi 25 avril à Cocody, lors d’une rencontre avec les fils de Kabacouma.

Dans une rencontre qu’ils ont voulue fraternelle, les parents de feu le général Robert Guéi étaient chez le nouvel homme fort de l’Udpci, Albert Toikeusse Mabri. Le motif de la visite, le féliciter et l’encourager pour son élection à la tête du parti. Mais, surtout, l’inviter à Kabacouma, pour discuter des obsèques du général Guéi, tué aux premières heures de l’attaque de la Côte d’Ivoire, le 19 septembre 2002. ” L’invitation, nous y pensions “, leur a répondu le président de l’Udpci, qui a estimé que cette question des obsèques ne pouvait pas de se décider à Abidjan. Mais, dans la case sacrée. ” Nous répondons dès le week-end à cette invitation “, a-t-il ajouté. Mais pour le ministre, le plus dur reste à faire : gérer le lourd et multiforme héritage de Robert Guéi. Mais ” nous n’allons pas baisser les bras “, a-t-il confié. A cette rencontre, le ministre était entouré de tous les fidèles du général, avant sa disparition.

S.Z.




N°494:Investiture Fpi Boundiali Mamadou Sanogo pour la reconquête du Nord

L'intelligent d'abidjan 4:25 am

Le secrétaire national savanes 2 du Fpi a procédé, le samedi 23 avril 2005, à l’investiture du bureau de la coordination départementale de Boundiali. C’était au siège du parti à Koumassi zone 4c.

C’est Mamadou Sanogo, président de cette coordination qui a ouvert la série des allocutions. Il a remercié le parrain, le professeur Mamadou Koulibaly, ainsi que toutes les bonnes volontés qui ont permis la tenue de la cérémonie. A l’assistance, il a dénoncé l’intoxication dont ont été victimes les populations du Nord. ‘’Un individu, en mal de nationalité, avec l’appui de la France, a attaqué et divisé la Côte d’Ivoire’‘, a souligné M. Sanogo. Les musulmans et les nordistes ont, selon lui, les plus intégrés dans ce pays, et le président Laurent Gbagbo a toujours fait de leur bien-être un de ses credo. C’est pourquoi une de leur mission prioritaire serait d’expliquer la vraie réalité, non seulement à leurs parents dans le nord, mais aussi à ceux dans le sud. Le moment lui semble le plus propice, car à Boundiali d’où il est originaire, la guerre les a ramenés à l’âge de la pierre. La régression au plan économique, sanitaire, sociale y est fulgurante. Ces populations, ayant tout compris, réclament aujourd’hui le désarmement et la réunification du pays.

Le professeur Dramane Koné (secrétaire chargé des savanes 2), à son tour, a souligné la nécessité pour le Fpi de multiplier ces mouvements, afin d’aller à la reconquête du nord. Les frontistes, a-t-il souligné, devront s’armer de beaucoup de détermination pour préparer la résistance et leur retour au nord. L’investiture a été faite par M. Miaka Ouretto, secrétaire général du Fpi. Il a félicité tous les membres pour leur abnégation et les a engagés à se mettre immédiatement au travail, pour la victoire du Fpi aux prochaines élections.

O. G.




N°494:Abdoulaye Coulibaly, candidat Rjr “Le bilan d’Odjé Tiacoré est nul”

L'intelligent d'abidjan 4:24 am

Le candidat Abdoulaye Coulibaly, investi par la coordination Rdr de Ferkéssedougou hier au siège du Rdr à Yopougon. C’était au cours de la cérémonie de lancement de sa campagne.

La course au fauteuil de président de la jeunesse du Rdr bat son plein. Abdoulaye Coulibaly, l’un des prétendants au trône, a ouvert sa campagne hier mardi 26 avril 2005 à Yopougon, en présence du maire de Ferkéssedougou et ” des amis du G7 “, venus le soutenir. Après les présentations d’usage faites par Sié Coulibaly , son directeur de campagne, le candidat de Ferké a immédiatement ouvert son sac. ” Le Rdr est né à partir d’un vilain sentiment : la frustration. Elle a engendré un élan de mobilisation. Avant d’aller à cette élection de président du Rjr, il est important de faire le bilan de notre lutte. Malheureusement, ce bilan est négatif. Car, le Rdr craint pour sa capacité de mobilisation et d’accomplissement d’actions spontanées est abonné à l’opposition sans fin. On ne peut pas naître d’une situation de frustration pour s’accommoder de martyrs. Il faut dès aujourd’hui insuffler une nouvelle dynamique au Rjr, à l’image de la base. Parce que beaucoup de ressorts sont cassés “, a constaté M. Coulibaly.

Pour atteindre cet objectif, le candidat de Ferkéssedougou propose un programme d’actions en quatre grands chapitres : l’organisation de la jeunesse, sa formation, la mobilisation et une politique de rapprochement du Rjr avec les autres structures partageant ses idéaux. S’il est élu, Abdoulaye Coulibaly entend se différencier de ” ceux qui lancent des mots d’ordre et rentrent à la maison ” sans avoir atteint les objectifs assignés. ” Si Ado est le candidat de l’étranger, comme on le dit de plus en plus, ceux qui nous dirigent actuellement sont des candidats de la calamité et de la catastrophe” a-t-il conclu.

Barthélemy Téhin




N°494:Clubs de soutien à Ado et direction du Rdr Il y a de la bagarre dans l’air

L'intelligent d'abidjan 4:24 am

Après le sommet de Pretoria, un communiqué paru dans la presse, signé de M. Kafana, au nom de la secrétaire générale du Rdr, a jeté le doute parmi la Coordination nationale des mouvements, associations et clubs de soutien à Ado et au Rdr. C’est en réponse à ce communiqué que Adama Dembelé, président de cette coordination a tenu un point de presse hier mardi au Centre culturel d’Abobo, afin de protester vivement. Le communiqué disait en substance : ” L’exercice d’une fonction au sein du parti est incompatible avec l’appartenance à un mouvement de soutien “. M. Dembelé a voulu rappeler à l’assistance que c’était à la demande de Ado et du ministre Bechio, que le vendredi 14 juillet 2000, est né une coordination nationale de quatre vingt seize clubs de soutien. Le président de la coordination a protesté contre la démobilisation, au moment où a sonné l’heure de la mobilisation, de l’information et de la sensibilisation sur le terrain. A l’unanimité, les membres de la Coordination nationale des mouvements, associations et clubs de soutien veulent exprimer leur désapprobation vis-à-vis de cette décision.

S’appuyant sur les statuts du Rdr, le conférencier a soutenu que “l’appartenance d’un responsable de structure du Rdr à un mouvement de soutien à Ado et à ce même parti, ne gène en rien le bon fonctionnement de cette formation politique “. Chose d’ailleurs, qui se voit dans les autres partis politiques. Cette décision du bureau est pour lui mal venue, à moins qu’elle n’ambitionne de déstabiliser les mouvements et clubs de soutien et de fragiliser le parti à la base. En conclusion, pour la coordination : ” Si une loi crée la division au sein d’une nation, la sagesse recommande qu’elle soit suspendue ou abrogée, de même si une décision provoque une levée de bouclier au sein du parti il est impératif de la retirer’’. La coordination, par la voix de M. Dembelé, affirme se mettre au-dessus de ces contingences et aller jusqu’au bout ; c’est-à-dire jusqu’à la victoire finale d’Ado à la présidentielle d’octobre 2005.

Olivier Guédé




N°494:Crise Ivoirienne :Les dernières exigences de Mbeki

L'intelligent d'abidjan 4:23 am

A l’invitation du médiateur de l’Union Africaine, Philippe Mangou pour les FDS, Chérif Ousmane pour les FAFN et leurs collaborateurs sont à Pretoria. De bonnes sources, Thabo Mbeki veut s’entretenir avec eux pour obtenir des dates précises et définitives sur le désarmement. Le médiateur Sud-africain ne veut pas de retard dans le processus. Main de fer dans un gant de velours, il avance et fait savoir à ses interlocuteurs qu’il n’est pas question de ruser ni de tergiverser.

Au retour de Pretoria, à l’instar des acteurs politiques, les acteurs militaires prendront des engagements fermes et définitifs. Ils devront dire au médiateur Sud-africain, les difficultés rencontrées et les craintes ressenties dans le cadre du processus de fin de guerre et du désarmement des belligérants. Thabo Mbeki sait que cette étape a besoin d’un soutien psychologique. Il compte donner des gages et des garanties mais en retour il a prévenu Philippe Mangou, Chérif Ousmane futur chef d’état-major des FAFN : ” Il imposera les dates et les moyens coercitifs s’ils refusent de collaborer et de coopérer avec bonne foi”.

Charles Kouassi




N°494:La tension monte à l’Ouest Wê et Burkinabé aux prises à Guiglo

L'intelligent d'abidjan 4:22 am

La situation est explosive dans la région de Guiglo. Les gueré ne veulent plus de Burkinabé dans leurs forets.
Plus de 5000 paysans gueré ont envahi hier, en provenance des villages, la ville de Guiglo dès les premières heures de la journée. Une fois rassemblée cette foule compacte a menacé d’aller déloger les déplacés de guerre burkinabé basés à Guiglo. Selon le chef Maho Glofiéhi, président de l’union des chefs traditionnels de l’ouest ; adjoint au maire et président du Flgo que nous avons eu au téléphone, ‘’les populations wê sont venues manifester leur ras-le-bol. Depuis un mois, des tueurs en provenance de la zone rebelle passent par la forêt classée de Scio, dans le secteur Cib, pour s’attaquer aux planteurs gueré. Au jour d’aujourd’hui, nous avons enregistré trois morts. Il y a eu un tué à Douédi-Goazon ; un à Kaadé et un autre à Guinkin. Et chaque fois, les tueurs coupent le bras droit de leur victime et l’emportent avec eux. Le dernier cas remonte au lundi 25 avril 2005. Devant l’incapacité des autorités à résoudre cette question, les populations victimes sont passées à l’acte’‘. Mais pourquoi les paysans gueré ont-ils menacé de s’en prendre aux burkinabé, étant donné que les tueurs ne sont pas formellement identifiés ? ‘’La zone dans laquelle s’opèrent ces tueries est celle d’où sont partis les burkinabés réfugiés à Guiglo. C’est la zone où sont leurs plantations. Et ceux qui sont tués sont les voisins immédiats des plantations de burkinabés. Les paysans gueré affirment donc que ce sont les parents desdits burkinabés déplacés qui sont en zone rebelle qui viennent commettre ces crimes. Ou ce sont ces burkinabés déplacés eux-mêmes qui sortent de Guiglo pour aller commettre ces meurtres. Raison pour laquelle ils veulent chasser les burkinabé et autres dioulas’’, a commenté le chef Maho. Il a conclu que les paysans sont en train de regagner leurs villages, après son intervention et celle du colonel Yédess des Fanci. Qui a d’ailleurs mis ses cargos à contribution pour le retour des paysans dans leurs villages. D’autres sources proches de la mairie affirment que ces actes de représailles des populations gueré en colère sont aussi dirigés contre des baoulés ayant des plantations dans cette région. On le voit, c’est un dossier explosif que les autorités doivent gérer avec rigueur.

Barthélémy Téhin




N°494:PDCI France : Les militants souhaitent la présence de Bédié aux réunions

L'intelligent d'abidjan 4:21 am

La nouvelle déléguée générale de France, Mme Léontine Howa, a officiellement présenté son bureau le samedi 23 avril dernier à Paris dans une salle archi comble. Au nombre des nominations, celle de l’ancien député maire de Bouaké, M. Blédou Konan, considéré comme un dinosaure du PDCI, a retenu particulièrement l’attention de tous.

Si la première rencontre convoquée par Mme Léontine Howa n’avait pas drainé du monde, la seconde, elle, a connu un succès qui a dépassé ses attentes. La salle du 2 – 4, rue Rouvet du 19ème de Paris était devenue trop exiguë pour contenir le monde. Adule, la nouvelle patronne du PDCI France ne trouvait pas les mots justes pour exprimer son satisfecit. ” Je suis fière et très heureuse de votre forte présence de ce jour ” Pour relancer la machine politique du PDCI en Hexagone qui a longtemps souffert des querelles intestines, elle s’est donnée les moyens humains. La composition de son bureau illustre bien les ambitions qu’elle s’est assignées, surtout que ses détracteurs l’attendent bien sûr au pied du mur. Ainsi, dans ce bureau que d’aucuns ont jugé de trop étoffé, la présence de l’ancien député maire de Bouaké, M. Blédou Konan donne un crédit de confiance et un cachet spécial à la délégation de Paris. Prenant la parole Konan Bledou a fait savoir son intention de faire bénéficier de son expérience à la délégation de France par des formations politiques pratiques. Hormis ces atouts qui augurent de la redynamisation de la représentation du PDCI de France, certains obstacles devront être opiniâtrement levés. Il s’agit entre autres de bannir les mauvais sentiments, les frustrations encaissées par ses adversaires après sa nomination et de ramener la cohésion d’antan en un temps record au sein de sa délégation. Etant bien entendu que les élections présidentielles n’auront lieu que dans six mois seulement. Un responsable chargé de la médiation a été expressément nommé à cette tâche pour recoller les morceaux dispersés. Cependant, il reste qu’au vu de l’ampleur des difficultés, certains militants ont souhaité que le président Bédié qui réside à Paris, use de son autorité pour réconcilier ses militants. Quand d’autres souhaitaient, eux, que le patron du PDCI honore enfin de sa présence une réunion de son parti sur les bords de la Seine. Une demande à lui adressée qui date depuis le temps de son exil après le coup d’Etat du 24 décembre 1999, à laquelle il n’a malheureusement toujours pas accédé. Sa représentante a promis aux militants désabusés que ce sera chose faite avant son retour en Côte d’Ivoire. Après cela, un appel d’ordre à la mobilisation a été lancé aux militants après lecture de la feuille de route du président de leur parti. En entendant de mettre les pieds dans le plat, la première responsable politique du PDCI de France ratisse large pour redorer son blason afin de se faire accepter d’abord dans son propre camp avant d’aller chasser sur le terrain des autres partis politiques adverses représentés en France et l’électorat ivoirien en général, le plus important de l’étranger.


Koné André à Paris
(koneandreparis@yahoo.fr)




N°494:Singo Maniga mis aux arrêts

L'intelligent d'abidjan 4:20 am

Le président du conseil d’administration de l’Unicagraci, une structure de la filière café-cacao est depuis hier mardi 26 avril 2005 gardé a vu par les autorités judiciaires de Gagnoa.

Selon les premières indiscrétions, l’interpellation du Pca de l’Unicagraci, Singo Maniga, fait suite à la délivrance à une tierce personne d’un chèque en bois de 14 millions de Fcfa dont il serait l’auteur. Singo a été souvent impliqué dans une affaire de faux et de détérioration de chèque. En 2003, une coopérative agricole de d’Apoisso s/p de Bianoua avait livré du cacao à l’Unicagraci de Singo Maniga d’une valeur de 9.307.350 Fcfa. Après le paiement de 3.000.000 Fcfa, les autres chèques émis ont été sans provision. A la vérité, tous les chèques émis par Singo Maniga étaient en bois. Une plainte signée de M. Yapi Ebé en date du 26 septembre 2004 avait été déposée contre lui. Selon une correspondance particulière, de nombreuses coopératives de l’ouest ont été en son temps victimes des agissements de Singo.




N°494:La Chronique de Zagbadi Agoua L’accord de Pretoria : le “oui” des Ivoiriens…

L'intelligent d'abidjan 4:19 am

Un accord. Un compromis, un minimum, en tout cas ce sur quoi des adversaires, des ennemis, des protagonistes dans un conflits conviennent au cours de discussions. A ce niveau ‘’d’accord complet, parfait ou minimum préalable’‘, on peut estimer que le conflit, objet de la discussion, est arrivé sur la bonne voie pour sa résolution. La suite et le reste ne sont plus qu’affaire de temps, de volonté et de bonne foi. Sinon, autour de la table des négociations, les parties au conflit se séparent, le plus souvent en queue de poisson, sine die, dans un climat lourd d’irritation, de méfiance, de scepticisme voire de pessimisme.

Linas Marcoussis avait été suivi de froncements de sourcils et de grincement de dents, Pretoria fut salué et applaudi de tous, participants et observateurs qui, depuis, ne tarissent pas d’éloges pour le ‘’génie politique’’ du médiateur Thabo Mbeki. L’opposition du G7 et les rebelles ne boudent pas leur contentement, loin s’en faut. Le chef de l’Etat qui a reçu les ivoiriens par corporations et par couches socioprofessionnelles, l’a fait dans les limites de ses devoirs et surtout de son rôle de responsable n°1 de la nation devant le peuple. Plus d’une semaine durant, on l’a vu, le peuple de Côte d’Ivoire a exprimé son ‘’oui’’ assorti de réserve légitimes très appuyées. C’est de bonne guerre ! Qui a dit que tout était lisse et parfait ici bas ! Pourtant, après la rencontre du chef de l’Etat avec les associations de jeunesses, le lundi 18 avril 2005, des confrères n’ont pas hésité à mettre à leur Une : ‘’Gbagbo a reçu ses clubs de soutien…’’ Ici, l’on n’a occulté le cri d’angoisse et de détresse d’une jeunesse ivoirienne face à un avenir assombri par la crise qui dure depuis bientôt trois ans, l’on a occulté cela, l’essentiel, l’important et le capital pour ne retenir que le folklore. Dommage ! Mais c’est surtout cela, le journalisme ivoirien. On a vu par la suite, après le lundi 18 avril, toute la Côte d’Ivoire se transformer en un ‘’vaste et gigantesque’’ club de soutien à Gbagbo Laurent. Simple question de ‘’flair’’ journalistique c’est-à-dire, de la capacité de discernement et d’anticipation quand la suivie et même la vie de la nation sont en jeu.

Enfin !... Voilà donc le chef de l’Etat tout a fait édifié, revigoré et fort, parce qu’adossé au rempart du peuple souverain, pour livrer son message-réponse à la décision du médiateur de l’union africaine. C’est seulement dans quelques heures, le ‘’oui, d’accord’’ du peuple ivoirien à Thabo Mbeki. Après, le reste, ce sera l’affaire du temps et de l’intelligence des hommes.

zagbadiagoua@yahoo.fr




N°494:La revue de la presse: Demain il fera jour…

L'intelligent d'abidjan 4:18 am

Hier, les journaux ont rendu compte des rencontres entre le président Gbagbo et les couches sociales de lundi : Feuilletons-les ensemble.

‘’Le Nouveau Réveil’’ annonce la présence incertaine des députés du G7 au palais. La raison, la non-retransmission en direct de leur rencontre avec Gbagbo. D’autre part, ‘’Le Nouveau Réveil’’ annonce que la plate forme des Houphouétistes sera signée le 4 mai à Paris .

‘’ Des soldats Sud-Africains débarquent à Abidjan’’ c’est ‘’L’Inter’’ qui l’écrit et le quotidien de préciser que plus de 150 à 200 soldats sud-africains se chargeront de la sécurité des ministres issus de l’ex-rébellion. ‘’Soir Info’’ annonce la reprise de la guerre entre IB et Soro. Assurez-vous, c’est une guerre par médias interposés. Commentant le voyage de Gbagbo à Tripoli, ‘’Le Patriote’’ lève un coin de voile sur la visite du président à Kadhafi et donne à lire cette conclusion: ‘’Le chef ivoirien veut créer une autre crise entre Pretoria et Tripoli ” ‘’L’Evènement’’ a donné les échos des journées de braises de novembre 2004, ‘’nous sommes abandonnés’‘, crient-ils. ‘’Le Temps’‘, à propos du voyage éclair de Gbagbo à Kadhafi, indique que Chirac est inquiet. ‘’Les réseaux français s’activent à Paris et à Abidjan’’ rapporte ‘’Le temps’‘. ‘’Les Echos du Matin’’ révèle que la police est sur les traces de deux immeubles de Wattao à Abidjan, et rapporte en page 3 que les fins limiers de la police mettent tout en œuvre pour démanteler la filière de blanchiment d’argent des chefs de guerre du Mpci. ‘’Le Jour Plus’’ donne de larges extraits du livre de Guillaume Soro intitulé ‘’ pourquoi je suis devenu rebelle’‘. ‘’Dernière Heure’’ croit savoir qu’il y a velléité de torpillage de l’accord de Pretoria par le Fpi. ‘’C’est un véritable jeu de cache-cache que le Fpi fait avec l’accord de Pretoria’’ écrit ‘’Dernière Heure’‘. ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ donne à découvrir la nouvelle vie de Mme Léopoldine Coffie, ex-présidente de l’Ufpdci. ‘’Le Front’’ a cherché à deviner ce que Gbagbo va dire ce matin et écrit ” le président qui a plus d’un tour dans son sac dira ‘’Oui mais’’ ” Ce ‘’mais’’ laissera la porte ouverte à toutes les incertitudes, conclut ‘’Le Front’‘.

A demain
Carlos A. Samassi




N°494:Grèves à la Palmci La direction générale appelle à des négociations

L'intelligent d'abidjan 4:18 am

A la suite du préavis de grève du syndicat autonome des travailleurs des plantations de la Palmci, la direction générale a décidé d’une concertation avec tous les responsables syndicaux. Une initiative qui malheureusement ne rencontre pas l’assentiment du principal syndicat précité, la Syatp.

M. Gballou Benjamin, secrétaire général du Syatp : ” Si la direction générale a envie de discuter, c’est avec le Syatp qui a émis le préavis d’arrêt de travail et non avec d’autres syndicats qui ne posent pas de réclamations. Si l’on veut nous étouffer avec des clubs de soutien, nous ne nous laisserons pas faire “. Pour M. Gballou, les syndicats d’usine tels le Syntrupaci et la Syntrapci ne sont pas concernés par les ” douleurs ” des travailleurs des plantations. Revendications qui s’expriment en terme de blocage des profiles de carrière, de favoritisme et de sous équipement de travailleurs. ” La seule condition pour un retrait possible de notre mot de grève c’est l’obtention d’une garantie d’un profil de carrière fondé sur le mérite. Nous n’accepterons jamais que des travailleurs expérimentés soient remplacés par des frères ou copains ignorant tout du travail du palmier. Pour renforcer la pression sur la direction générale conduite par M. Yoro Bi Trazié, les travailleurs membres du Sytap disent avoir saisi la direction de leur centrale Fesa-CI qui par la voie du Pr Gnamien Messou a décidé de se battre aux côtés des grévistes pour obtenir le départ de M. Boni Kouassi, directeur des ressources humaines accusé de faire obstacle à l’émancipation des ” planteurs “.

M.C




N°494:RDCongo: processus de paix La prolongation de la transition controversée

L'intelligent d'abidjan 4:17 am

La prolongation de la transition en République démocratique du Congo (RDC), censée s’achever le 30 juin 2005, est inévitable au regard du retard du processus électoral mais n’a pas encore été annoncée par les autorités congolaises qui redoutent les réactions de la rue.

A deux mois de la date fatidique, l’opposition politique incarnée par le vieil opposant Etienne Tshisekedi fait planer la menace d’un soulèvement populaire contre des dirigeants accusés de vouloir faire durer la transition pour garder leurs postes.

Pourtant signataire de l’Accord global de transition – qui prévoit la possibilité d’une prolongation de 12 mois maximum – M. Tshisekedi a décrété début avril “la fin de la transition le 30 juin”, fustigeant “l’absence de réelle volonté d’aller aux élections”. La Commission électorale indépendante (CEI), qui a récemment annoncé que l’enregistrement des électeurs débuterait en juin, s’apprête à rendre un rapport technique au Parlement pour demander une prolongation de la transition, au vu des multiples étapes restant à accomplir avant la tenue des scrutins.

La transition politique, officiellement lancée le jour de l’installation du gouvernement, 30 juin 2003, devait être sanctionnée 24 mois plus tard par des élections générales. L’Accord global qui la régit, signé par l’ensemble de la classe politique congolaise en décembre 2002 à Pretoria, a mis fin à une guerre de près de cinq ans sur le sol de la RDC qui a impliqué une demi-douzaine de pays et fait plus de 3 millions de morts directs ou indirects.




N°494:Togo: après la victoire de Faure Gnassingbé La spirale de la violence dans les rues de Lomé

L'intelligent d'abidjan 4:12 am

Le candidat du pouvoir Faure Gnassingbé a été déclaré, hier mardi, vainqueur de l’élection présidentielle togolaise, résultat qui a aussitôt déclenché à Lomé de violentes manifestions de jeunes de l’opposition qui dénonçaient “une fraude massive”.

Le chef du parti au pouvoir le Rassemblement du peuple togolais (RPT) Faure Gnassingbé a remporté l’élection, à un tour, organisée dimanche – à la suite du décès de son père le général Gnassingbé Eyadama le 5 février – avec 60,22 % des suffrages, a annoncé la présidente de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Mme Kissem Thangaï Walla.

Il a devancé le candidat de la coalition de l’opposition, Emmanuel Akitani Bob (38,19%) et Harry Olympio (0,55%), selon cette source, qui a précisé que ces résultats étaient “provisoires”, dans l’attente de leurs proclamations officielles par la Cour constitutionnelle.

La présidente de la CENI a souligné que la Commission n’avait pas tenu compte des bulletins “des urnes détruites par les manifestants à l’issue du scrutin”.

Dimanche soir, à l’issue de l’élection, des incidents avaient éclaté au cours desquels des manifestants avaient volé ou détruit des urnes, entre autres à Lomé dans les quartiers favorables à l’opposition, mais aussi dans certaines localités de l’intérieur du pays.

Dès l’annonce du résultat, de violents incidents ont éclaté dans la capitale où de nombreux jeunes, criant “on nous a volé notre victoire” ont érigé des barricades et enflammé des pneus en de nombreux endroits, ont constaté des journalistes de l’AFP.

“Ils marcheront sur nos corps pour aller à la présidence”, lance un étudiant Yawovi Jean Rosé. “Plus de trente ans que ça dure, et maintenant c’est le fils qui prend la relève, c’est la meilleure! Mais soyez sûr que ça ne se passera pas comme ça”, renchérit Romuald Yao, tailleur.

Ces manifestations d’opposants favorables à Emmanuel Akitani Bob ont provoqué des mouvements de panique dans la population et les habitants de Lomé se pressaient pour regagner leur domicile.

Les forces de l’ordre ont commencé à intervenir, en lançant des grenades lacrymogènes. Elles sont intervenues dans le quartier populaire de Bé, un des bastions de l’opposition, en début d’après-midi où des jeunes en possession de cocktails molotov ont déterré des pavés pour renforcer leurs barricades.

L’annonce de la victoire du fils du président Gnassingbé Eyadema, décédé le 5 février après avoir dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans, a été violemment dénoncé par l’opposition qui parle de “fraude massive”.

Le chef historique de l’opposition, Gilchrist Olympio, qui n’a pu se présenter pour des raisons de résidence vivant en exil en France, a affirmé qu’il s’attendait à ce résultat et a prévenu que la situation dans Lomé menaçait d’être incontrôlable. “Nous nous y attendions, il y a eu une fraude massive. Nous rejetons le résultat”. “Il sera très difficile de contrôler nos jeunes supporteurs dans Lomé”, a-t-il ajouté.

Il a aussi émis de très fortes réserves sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale annoncé lundi soir à Abuja, après une rencontre avec le président nigérian Olusegun Obasanjo, qui avait également rencontré Faure Gnassingbé. “Je dois consulter mon bureau politique, mais je peux vous dire déjà, à 90% que nous n’accepterons pas d’entrer dans ce gouvernement”, a-t-il affirmé à l’AFP joint par téléphone au Ghana, où il se trouve actuellement. M. Olympio a indiqué qu’il avait l’intention de se rendre au Togo.




N°494:CULTURE: Mode Après le Faro faro, voici le Fouka Fouka !

L'intelligent d'abidjan 4:11 am

La samedi 9 avril 2005, le maquis ‘‘Foochy’s’’ sis à Adjamé (en face de la mairie) a servi de cadre au défilé de mode du styliste-modeliste Christian Flo qui vient de mettre sur le marché sa nouvelle trouvaille : l’habillement en Fouka fouka.

Christian Flo, la vingtaine à peine, a de la suite dans les idées. Nouveau venu dans le monde de la haute couture, il vient de créer des modèles dont les jeunes raffolent. Et pour vulgariser ses œuvres, un défilé de mode lui a permis de présenter au grand public sa nouvelle collection. Admirablement porté par de jeunes mannequins, les pantalons, chemises, camisoles, robes, etc sont des chefs d’œuvre. Aussi, met-il à la disposition de sa clientèle, des sacs à main, des chaussures, etc. Le bleu, le blanc, le vert sont ses couleurs préférées. Sans choquer, ni griser l’extravagance, le Fouka fouka de Flo ne laisse personne indifférent. Juste ce qu’il faut pour nourrir l’imagination des chevaliers vaillants.

Expliquant ce nouveau style, Christian Flo dit que ‘‘le créateur ne doit pas réaliser des modèles non accessibles à ses clients. Tout en prenant soin de ne pas rompre l’harmonie des couleurs, il doit se mettre à la portée de toutes les bourses’’. Flo utilise le kita industriel, le sac et le tissu, le pagne etc. sorte de fantaisie qui donne un air de gaieté et de clarté. Le fouka fouka se porte facilement, tant en robe qu’en jean. Après ce défilé, ce jeune styliste compte se rapprocher progressivement de ses devanciers, par la qualité de son travail.

Euloge Anoh




N°494:SPORTS : Football : Racisme sur les stades Les Ivoiriens n’y échappent pas

L'intelligent d'abidjan 4:10 am

Jouer aujourd’hui sur les stades européens n’est plus une sinécure pour les joueurs noirs. Pas qu’ils ne sont pas pétris de talent, mais simplement parce qu’ils deviennent de plus en plus indésirables.

Les comportements racistes envers les joueurs africains, en général, et ivoiriens en particulier, deviennent légion malgré les interpellations du président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter. Et plus récemment, la dénonciation faite par le roi Edson Arantes Donacimento (Pélé) dans l’interview accordée au site Fifa.com.

Ces interpellations ressemblent fort à des coup d’épée dans l’eau, tant le racisme gagne du terrain sur les différents stades européens. Et les supporters espagnols se taillent la part du lion dans ce nouveau mode comportemental d’un autre âge. Il ne se passe de week-end footballistique dans la Liga sans qu’un joueur de couleur ne soit la victime des ultras.

L’international camerounais, Samuel Eto’o Fils, a fait les frais de ces barbares, après la sortie victorieuse de son équipe, le Fc Barcelone, contre le Réal. Le mutisme de la fédération espagnole de football semble avoir donné des idées à tous ceux qui développent en eux les germes du mépris de l’autre et de la xénophobie.

Les joueurs ivoiriens n’échappent pas à la règle. Félix Ettien Dja qui évolue à Levante dans la Liga espagnole a eu récemment un match très mouvementé. A chacune de ses touches de balle, les supporters poussaient des cris de singe.

En championnat de Roumanie, où évolue le jeune Mariko Douada, la situation n’est guère reluisante. ” Je suis dégoûté de la Roumanie “, confiait Mariko. Selon lui, le public roumain est hostile aux joueurs de couleur. “En Roumanie, vous êtes considéré bon ou mauvais sur le terrain, selon la couleur de votre peau, et non en fonction de vos performances. Les supporters m’insultent pendant les matches, ainsi que ma femme dans les rues de Craiova”, indique-t-il.

Pire, les autorités, elles-mêmes, suscitent ces comportements pervers. Selon la BBC, Antonie Solomon, le maire de Craiova, a déclaré le week-end dernier dans la presse roumaine que les mauvais résultats du club sont du fait des joueurs noirs.

Il est temps donc que la Fifa se penche sérieusement sur ce phénomène, qui est en train de gagner du terrain dans le milieu du football. Car, le sport doit être un facteur de rapprochement et non de division.

Sidibé Lancina

sidiblancina@yahoo.fr




N°494:La balle dans le camp d’Ado et Soro

L'intelligent d'abidjan 4:09 am

‘‘Acceptera ou n’acceptera pas. Il a fini par donner un peu’’. Ainsi, le président Laurent Gbagbo a rendu officiel hier ce qui se chuchotait depuis la signature des accords de Pretoria : Eligibilité. ‘‘Tous les candidats à la présidentielle de 2005 sont à titre exceptionnelle et uniquement pour octobre 2005 éligibles. ‘‘Alassane Dramane Ouattara, peut s’il le désire présenter sa candidature” a dit Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat, après sa concertation avec les forces vives de la nation qui lui ont demandé sa part de sacrifice pour sortir de la crise qui perdure depuis septembre 2002, amis (malicieusement) la balle dans le camp du président des républicains, Alassane Dramane Ouattara et Guillaume Soro, secrétaire général du Mpci. La finalité étant d’aller à la paix et de retrouver le climat de stabilité, Ado est invité à venir battre campagne sur le territoire et les régions de ceux qui lui ont longtemps collé l’étiquette de financier de la rébellion. A Guillaume Soro, la mission confiée est le désarmement de ses troupes. Même si officiellement Gbagbo, n’a pas dit la fin de la guerre, Soro accordera-t-il un crédit à la décision de Laurent Gbagbo.

K.S




N°494:Gbagbo refuse de se faire harakiri

L'intelligent d'abidjan 4:08 am

C’est donc connu. Alassane Dramane Ouattara sera candidat à la présidentielle d’octobre 2005. C’est la substance du discours à la nation de Laurent Gbagbo lu hier au journal télévisé de 20h. il a donc fait usage de l’article 48 de la constitution, comme l’a souhaité le médiateur Mbeki. Mais ‘‘à compter de maintenant… je donne mandat à l’institut national des statistiques et à lui seul, d’établir… les listes électorales pour les élections générales de 2005…. J’ordonne par la même occasion, à l’institut nationale des statistiques d’établir, dans les meilleurs délais, les cartes d’électeurs avec au moins deux mentions spécifiques : la photo d’identité et l’emprunte digitale du titulaire’’, a précisé dans son discours le chef de l’Etat. Ces deux précisions sont de tailles. Parce qu’elles lui permettent de ne pas se livrer les armes à la main…

Barthélemy Téhin




N°494:La pression sur l’Onu, l’assemblée nationale et le conseil constitutionnel

L'intelligent d'abidjan 4:08 am

Le président Laurent Gbagbo a parlé. De loin, son discours d’hier était le plus attendu de tous ses messages à la nation. Il a pris des décisions d’ouverture qui ne violent pas pour autant, dans le fond, la Loi fondamentale. La balle est désormais dans le camp de l’Onu, du conseil constitutionnel et de l’Assemblée nationale. Déjà, hier, le conseil de sécurité de l’Onu a tenu une réunion publique sur la situation ivoirienne. L’Onu va trancher le 4 mai prochain par des résolutions, sur les problèmes du mandat de l’Onuci et de la force Licorne et des élections. Pour ce dernier point le conseil constitutionnel est aussi beaucoup attendu. Il sera sans doute demandé au président Yanon Yapo et ses collaborateurs d’oublier l’article 98 pour valider la candidature du mentor du Rdr, au nom de la paix. En attendant, l’assemblée nationale doit se réunir pour examiner les propositions-décisions du président de la république.

A.L.O




N°494:NATION: Discours du chef de l’Etat à la nation Laurent Gbagbo accepte la candidature d’ADO, mais…

L'intelligent d'abidjan 4:07 am

Le président Gbagbo a livré hier un important message à la nation. Le président Laurent Gbagbo a décidé au nom de la paix de rendre éligible le président du RDR. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.

Ivoiriens,
Ivoiriennes,
Mes chers compatriotes.

Chers amis de la Côte d’Ivoire

Le 19 septembre 2002, notre pays, la Côte d’Ivoire, a été agressée.

Les assaillants, une fois repoussés hors d’Abidjan, se sont installés à Bouaké et dans plusieurs; villes du pays, au Nord et à l’Ouest.

Ils ont ainsi transformé un coup d’Etat manqué en une rébellion armée qui a plongé le pays dans la plus grave crise de son histoire.

Depuis le début de cette crise, je vous ai régulièrement rendu compte de l’évolution de la situation, des obstacles rencontrés sur le chemin de la restauration de la paix et des multiples malentendus qui ont surgi autour des voies et moyens pour parvenir à la normalisation.

Je vous ai également écouté avant de prendre les décisions qui engagent l’avenir de notre pays.

Malgré les déceptions que nous avons connues, je n’ai, pour ma part, jamais douté de l’issue de ce conflit auquel notre Nation a déjà payé un trop lourd tribut.

Dès mon retour d’Italie, le 22 septembre 2002, j’ai clairement opté pour la voie de la négociation.

J’ai accepté, au nom de la Côte d’Ivoire, de négocier non seulement avec ceux qui ont pris les armes contre la mère patrie mais aussi de placer, dès le départ, ces négociations sous l’égide de la communauté internationale.

D’abord sous les auspices de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Accra puis à Lomé.

Ce faisant, j’ai montré que les responsabilités historiques que nous impose la position de notre pays en Afrique de l’Ouest nous commandent de régler au plus vite cette crise.

A Lomé, nous avons cru comprendre que le problème était la réinsertion des mutins dans l’armée.

Nous avons fait droit à cette exigence.

Mais, malgré Lomé, le pays s’est installé dans la guerre.

Nous avons donc accepté d’aller ailleurs, à la rue Kléber à Paris.

J’ai noté que l’Accord de Marcoussis était un mauvais .accord.

Mais j’ai accepté de l’appliquer, parce que, dans cet accord, il Y’ avait deux choses essentielles:

1 – Le désarmement des rebelles, dès la formation du gouvernement de réconciliation nationale.

2 – Le principe que toute modification constitutionnelle devrait se faire par les voies indiquées par la Constitution.

Concernant précisément ‘l’article 35 de la Constitution, on pouvait penser que, pour des raisons d’ordre idéologique, la communauté internationale voulait savoir si, dans un pays de brassage comme la Côte d’Ivoire, la loi fondamentale garantit suffisamment la participation de tous à la vie démocratique.

C’est pourquoi, malgré, les réticences et les réserves des uns et des autres, j’ai déposé au Parlement le projet de modification rédigé à Marcoussis, en vue de le soumettre au referendum, la seule voie prescrite par la Constitution.

Mais le désarmement n’a pas eu lieu et, aujourd’hui, ceux qui avaient demandé la modification de l’article 35 ne le réclament plus.

C’est donc avec l’Accord d’Accra III d’abord mais surtout avec l’Accord de Pretoria et la lettre du Médiateur, que nous commençons à comprendre.

C’est pourquoi, en votre nom à tous, je voudrais rendre ce soir un hommage solennel au Président Thabo Mbeki.

Il a écouté tout le monde, pour comprendre et pour nous aider à comprendre.

Je salue le bon esprit qui a présidé aux négociations de Pretoria.

Vos différentes interventions, au cours des rencontres que j’ai initiées au palais de la présidence de la République, à la suite de l’accord de Pretoria et de la diffusion de la lettre du Médiateur, ont montré que le peuple de Côte d’Ivoire a également compris quel est le vrai problème.

Le problème n’est ni la réinsertion des mutins, ni l’article 35 de la Constitution mais la candidature d’un homme à la présidence de la République de Côte d’Ivoire; la candidature de Monsieur Allassane Dramane Ouattara.

C’est la substance de l’Accord de Pretoria et de la lettre du Médiateur.

Dans vos différentes interventions, vous m’avez dit une seule et même chose.

Vous m’avez dit que l’accord de Pretoria et la lettre du Médiateur peuvent et doivent nous aider à mettre fin à la guerre et ramener la paix en Côte d’Ivoire, dans le respect de notre Constitution.

Je vous ai compris.

C’est pourquoi, mes chers compatriotes, après avoir écouté toutes les couches socioprofessionnelles du pays, prenant acte de l’Accord de Pretoria et des recommandations du Médiateur, j’ai consulté le Président de l’Assemblée Nationale et le Président du Conseil Constitutionnel.

Après quoi, j’ai décidé de mettre en œuvre, l’article 48 de notre Constitution.

A partir de maintenant, je prendrai les mesures exceptionnelles exigées par la situation.

Dès cet instant, je décide: Premièrement.

Uniquement pour l’élection présidentielle d’octobre 2005, conformément à la lettre du Médiateur Sud africain, les candidats présentés par les partis politiques signataires de l’Accord de Marcoussis sont éligibles.

En conséquence, Monsieur Allassane Dramane Ouattara peut, s’il le désire, présenter sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2005.

Deuxièmement.

A compter de maintenant, et vue l’urgence, étant donnée l’absolue nécessité d’organiser les élections aux dates fixées par la Constitution, je donne mandat à l’Institut National de Statistiques, et à lui seul, d’établir, dans les meilleurs délais, les listes électorales pour les élections générales de 2005.

Troisièmement.

J’ordonne par la même occasion, à l’Institut National des Statistiques d’établir, dans les meilleurs délais, les cartes d’électeurs avec au moins deux mentions spécifiques: la photo d’identité et l’empreinte digitale du titulaire.

Quatrièmement.

Afin d’éviter toute contestation éventuelle, j’ordonne à la Commission chargée d’organiser, les élections, de prendre toutes les dispositions utiles pour que chaque partie intéressée par les élections puisse faire à temps les vérifications nécessaires sur les listes électorales.

Mes chers compatriotes, Chers amis de la Côte d’ivoire.

Bien des problèmes, soulevés par nos compatriotes, n’ont pas trouvé de solutions dans ce discours.

Je ne les ai pas oubliés.

Je ne les ai pas occultés.

Le moment venu, ils seront résolus.

A compter de ce jour, et jusqu’à la fin de la crise, je prendrai, en vertu des pouvoirs que me confère l’article 48 de notre Constitution, toutes les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances.

Que Dieu bénisse la Côte d ‘Ivoire.




N°494:UNE : Gbagbo déjoue tous les pronostics

L'intelligent d'abidjan 3:56 am

Gbagbo déjoue tous les pronostics Le président Gbagbo a donné sa position, hier sur les accords de Pretoria et sur la proposition de Thabo Mbeki sur l’éligibilité à la magistrature suprême. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Gbagbo a pris de cours ses partisans et ses adversaires. Analyse.

C’est pour répondre à la proposition du président de la République d’Afrique du sud sur l’éligibilité à la magistrature suprême et se prononcer sur l’accord de Pretoria du 6 avri 2005 que le président Gbagbo a consulté, depuis le 18 avril 2005, des couches socio professionnelles. Dans leur immense majorité, les intervenants, acquis à la cause du chef de l’Exécutif ivoirien, ont respecté un schéma classique : refus catégorique, suivi d’un “mais… au nom de la paix, président faites un dernier sacrifice”. Les intervenants qui ont simplement invité Laurent Gbagbo à respecter ses engagements ont été quelques conspués par une foule, qui ne trépignait qu’au rythme du locataire du palais présidentiel.

En définitive, Alassane Dramane Ouattara sera candidat, certes, mais aux conditions de Gbagbo. Et elles sont nombreuses :

1- que Alassane Dramane Ouattara ne peut être candidat à la magistrature suprême que si la présidentielle a lieu en octobre 2005 ;

2- que l’Institut national de statistiques, et lui seul, établisse, dans les meilleurs délais, les listes électorales pour les élections générales de 2005 ;

3- que les cartes d’électeurs comprennent la photo et l’empreinte digitale du titulaire.

Le président du RDR est certes, candidat à la présidentielle, mais Laurent Gbagbo tient à garder la mainmise sur la manœuvre. “A compter de ce jour, et jusqu’à la fin de la crise, je prendrai, en vertu des pouvoirs que me confère l’article 48 de notre Constitution, toutes les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances”, a insisté le chef de l’Exécutif ivoirien, qui entend désormais être le seul maître à bord du navire Ivoire.

Le président Gbagbo a surpris, dans son discours à la nation, hier mardi 26 avril 2005, partenaires et adversaires. Laurent Gbagbo a décidé de respecter la décision de Thabo Mbeki, en décidant d’user dans son intégralité, l’article 48. Il prend ainsi de cours ses affidés. Le chef de l’Etat a ainsi fait comprendre à ses plus irréductibles fanatiques, aux pousse-au-suicide et aux adeptes de la politique du pire que le temps est venu de changer. Que le temps de la paix a sonné. “Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aller à la paix. Il faut sortir de la guerre, sans compromettre l’avenir”, avait-il déjà annoncé, le lundi 25 avril dernier aux maires et à leurs adjoints.

La position du président Gbagbo est surtout diamétralement opposée à la position de son parti qui trouve que l’accord de Pretoria “contient plusieurs points critiquables et même contestables, mais ouvre la voie au règlement définitif de la crise ivoirienne”. Pour le parti de Laurent Gbagbo, dont le comité central s’est réuni, le 20 avril 2005, en plusieurs points, les propositions du médiateur de l’Union africaine sont inadmissibles. Notamment en ce qui concerne l’usage de l’article 48 de la constitution pour garantir l’éligibilité de tous les candidats à la magistrature suprême. “Il n’est pas exact d’affirmer que les conditions d’application de l’article 48 de la Constitution sont réunies. La Côte d’Ivoire est certes divisée en deux, mais elle n’est nullement gérée par deux administrations différentes. La Côte d’Ivoire dispose d’un seul gouvernement, le Gouvernement de Réconciliation Nationale au sein duquel siègent des Ministres issus de la rébellion qui occupe par la force une partie du territoire national. En conséquence, les services publics (éducation, santé, électricité, eau, téléphone, etc.…) sont gérés par une administration unique, même si celle-ci rencontre des obstacles à s’acquitter de ses obligations, notamment au Nord et à l’Ouest du pays. Il n’est pas exact non plus d’affirmer que ‘’le fonctionnement régulier des autorités constitutionnelles a été interrompu’’, alors même que l’Assemblée Nationale notamment, est activement impliquée dans la mise en œuvre des reformes législatives recommandées par Linas-Marcoussis et qu’elle est invitée par l’Accord de Pretoria à porter des amendements aux lois déjà votées”, avait tranché le parti au pouvoir.

Pour régler la question de l’éligibilité, le Front populaire ivoirien avait plutôt demandé “que la question de l’éligibilité pour les élections présidentielles d’octobre 2005 soit réglée par un “arrangement politique” qui engage l’ensemble des Institutions de la République et ne référant en aucune façon à la Constitution”. Une logique politicienne que Laurent Gbagbo a refusé de suivre.

En somme, c’est un chef de l’Etat, presque meurtri, mais décidé à se battre qui a tenu, hier, sur les antennes de la télévision nationale, un discours qui alterne à la fois volonté de paix et farouche détermination à en découdre avec ses (son) adversaires.
Vicky Delore

Gbagbo va plus loin que Mbeki
Lorsque les Institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances après consultation obligatoire du président de l’Assemblée nationale et de celui du conseil constitutionnel. Il en informe la nation par message. L’Assemblée nationale se réunit de plein droit”, stipule l’article 48 de la constitution ivoirienne. Le chef de l’Etat a décidé hier d’appliquer cet article en intégralité. Ainsi, pour respecter l’accord de Pretoria, le président Laurent Gbagbo a lâché du lest pour rendre éligible le leader du Rdr. Mais, en retour, il risque, conformément à cet article qui le rend dictateur de prendre d’autres mesures exceptionnelles pour organiser les élections dans les délais constitutionnels. L’Institut national de Statistique (Ons) sera chargé d’établir des listings électoraux. Le recensement de 1998 apprend t-on sera pris en compte ainsi que la liste électorale de 2000. Seuls seront ajoutés les jeunes de 18 à 20 ans. Enfin des attestations d’identités seront délivrées aux électeurs régulièrement inscrits qui n’ont pas de carte d’identité. Le chef de l’Etat a rencontré hier les présidents des institutions concernées (Mamadou Koulibaly et Yanin Yapo) avant son message à la nation.

A regarder de près le président Laurent Gbagbo est allé plus loin que Mbeki. Là où le médiateur demande simplement au conseil constitutionnel d’accepter l’éligibilité des candidats issus des partis signataires de Marcoussis. Gbagbo est allé au délà ! On attend maintenant la réunion du Parlement ivoirien.

A.L.O




26/4/2005

N°493:UNE : De graves accusations pèsent sur Blé Goudé

L'intelligent d'abidjan 4:45 am

Mouvements patriotiques De graves accusations pèsent sur Blé Goudé. Un malaise semble traverser les mouvements patriotiques, depuis plusieurs mois. La rencontre avec le chef de l’Etat, le 19 avril dernier, a crevé, presque l’abcès. Le refus de Blé Goudé de prendre la parole, ce jour, a poussé certains animateurs de la jeunesse patriotique à mettre les pieds dans le plat. Révélations.

EGOISME. Calculs politiques. Positionnement et repositionnement politiques. Guerre des intérêts… Les maux qui minent la galaxie patriotique sont de plus en plus nombreux. La rencontre entre le président Gbagbo et ses filleuls, le 19 avril 2005, dans le cadre des consultations avec les forces vives, sur les propositions de sortie de la crise du 19 septembre 2002, a été révélatrice du malaise.

Avec entrain, les jeunes ont parlé au président Gbagbo. Ils ont, surtout, étalé leurs griefs face à la nation. Une situation qui a mis le président de la République dans un sérieux embarras. Le refus de Charles Blé Goudé, de prendre la parole, a davantage dévoilé le fossé qui sépare les différents clans de la jeunesse patriotique.

DES LANGUES SE DELIENT. Quelques jours après cette rencontre, des langues se délient. ” La veille de la rencontre avec le président Gbagbo, nous avons convié tous les leaders de mouvements de jeunesse à Yopougon. Blé Goudé et ses partisans ne sont pas venus. C’est la déclaration signée par tous les leaders de jeunesse, ce jour, qui a été développée devant le président Gbagbo. Au grand désarroi de ceux qui se font passer pour les dépositaires des aspirations de la jeunesse ivoirienne “, révèle un responsable de mouvement de jeunesse patriotique, qui consteste le leadership de Blé Goudé. Un autre, plus acerbe, donne, selon lui, les vraies motivations du silence du général de la jeunesse patriotique. “Dans la réalité, Blé Goudé mène le combat avec beaucoup de calculs personnels. Il veut se servir des jeunes pour son combat personnel à venir “, développe t-il. Pour lui, encore, le silence de Charles Blé Goudé, ce jour est une trahison. ” Comment pouvez-vous expliquer que c’est au moment où le chef de l’Etat a le plus besoin des jeunes que certains choisissent de se taire. Et pourtant, c’est lui qui a lancé les appels à participer à cette rencontre capitale pour la sortie de crise.

Le président Gbagbo a besoin de notre soutien. Nous sommes prêts à prendre tous les risques pour lui. Nous qui sommes ses enfants nous gâtons et lui vient reparer. Mais, ce n’est pas le cas de Blé Goudé “, explique interlocuteur.

LEADER CONTESTE. Pour plusieurs leaders de jeunesse, ” Charles Blé Goudé n’est pas notre leader. Il a créé son mouvement, le Cojep. Il est le président du Cojep et non de la jeunesse comme on tente de le faire croire, par médias interposés. Ce sont les médias qui octroient une réputation surfaite à Blé Goudé. Sinon, entre nous on se connaît et on sait qui est qui et qui fait quoi. Il prefère le star système et récupérer les actions des autres au lieu de lutter”.

Pour les proches du général de la jeunesse, le procès fait à leur icône est malsain. ” Qui d’autre que Blé Goudé a pris tous les risques pour la sauvegarde de la patrie, depuis le 19 septembre 2002 ?”. Le peuple ivoirien et la communauté internationale ne sont pas dupes’’ , soutient un partisan de Charles Blé Goudé qui dit que c’est de façon spontanée, et non commanditée, que presque tous les journaux ont titré en grande une sur le silence de Blé Goudé. Le refus de s’exprimer, devant le chef de l’Etat, le 18 avril dernier, a toute une autre explication.

EXPLICATIONS. “… en refusant de prendre la parole, le général voulait laisser ceux qui n’ont pas l’habitude de parler directement au Chef de l’Etat l’occasion, de le faire, et exprimer librement leurs opinions. La deuxième raison est que depuis le déclenchement de la crise, l’opinion internationale, la presse étrangère, et les chancelleries sur place à Abidjan, attribuent toutes les prises de positions de Blé Goudé, au Chef de l’Etat. Le faisant ainsi passer pour celui qui donne de l’écho aux idées que le Président Gbagbo n’a pas le courage d’exprimer plus haut. Pour ne donc pas gêner les conclusions du Chef de l’Etat, le leader des jeunes patriotes a préféré garder le silence ”

Malgré tout, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute qu’entre les mouvements de jeunesse patriotique, la tension couve. Et selon de nombreux observateurs, une crise de leadership oppose, depuis toujours, les camps du Maréchal Eugène Djué et du Général Charles Blé Goudé. Même si, en public, les uns et les autres tentent, chaque fois de sauver les apparences.

Vicky Delore




N°493:CULTURE : Salon international des industries culturelles d’Abidjan (Sica) Anne Messou pose sa première pierre

L'intelligent d'abidjan 4:44 am

Le premier Salon international des industries culturelles d’Abidjan (Sica), se tient du 26 au 30 avril prochain au palais de la culture.

Initié par le ministère de la Culture et de la Francophonie le premier Salon international des industries culturelles d’Abidjan (Sica) dévoile sa programmation. Prévu du 26 au 30 avril 2005, ce salon a pour but de contribuer à la promotion des différents secteurs de l’industrie culturelle. Pour ne citer que, l’édition, le cinéma, la musique, le design, la mode, les secteurs de la culture seront mis en exergue au cours de ce salon. Et ceux, à travers des conférences, des expositions, des spectacles.

Pour Anne Messou, ministre de la Culture et de la Francophonie et son équipe, ce salon devrait permettre non seulement de promouvoir ce secteur, mais surtout dégager l’apport des industries culturelles au développement économique des pays du sud. A juste titre, le jour de l’ouverture du salon, une communication sera faite par Francisco d’Almeida, expert à la direction de la coopération économique. Après l’ouverture des stands, le même jour, une conférence sera consacrée au mode de protection et de la répartition des droits des œuvres de l’esprit. Animée par Irène Viera, directrice générale du Burida, cette conférence bouclera le premier jour de ce salon pour lequel on annonce la participation de plusieurs pays ouest-africains.

Quant à la deuxième journée du Sica, elle prévoit une pléthore d’activités, basées essentiellement sur les débats autour de l’industrie musicale. Notons, par ailleurs, que le Sica est le premier grand chantier de Anne Messou depuis son accession à la magistrature suprême de la culture.

Firmin Koto
firmin_koto@yahoo.fr




N°493:NATION : Assoumou N’Goran, Administrateur principal de l’Ong Notre nation : ‘‘Nous irons bientôt à Bouaké, pour vulgariser notre charte…’’

L'intelligent d'abidjan 4:42 am

Première Ong à décrier le risque des manipulations des sentiments d’appartenance ethnique à des fins politiques, ‘‘Notre Nation’’ est en campagne depuis un moment avec la charte pour l’harmonie et la cohésion sociale. Pour en savoir plus, nous avons rencontré son administrateur principal, Assoumou N’Goran.

Vous êtes en campagne pour la charte de l’harmonie et la cohésion sociale. Peut-on savoir les raisons qui ont motivé celle-ci ?

Cela est parti d’une observation faite à l’époque (1995-1996). Nous avons constaté que pour les élections de 1995, certaines personnes battaient leur campagne sur des bases ethniques. On entendait les discours du genre, votez pour un tel parce que c’est votre frère. Vous êtes de la même région. Nous avons estimé que cette manière de battre campagne était dangereuse. Manipuler les sentiments d’appartenance ethnique à des fins politiques. La grande majorité de la population ivoirienne étant malheureusement analphabète, les gens vont très vite au-delà de ce qu’on peut donner comme mot d’ordre. Nous avons pensé qu’il fallait mettre tout le monde devant ses responsabilités. Notamment, les partis politiques et les confessions religieuses. C’est pour cela qu’à la naissance de l’Ong Notre Nation, nous avions organisé un séminaire qui avait pour thème : “Rôle et responsabilité des partis politiques et les confessions religieuses dans le maintien de l’harmonie et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire”. C’est à la suite de ce séminaire que tous les participants nous ont confié la mission d’élaborer une charte. Une sorte de code de conduite des partis politiques qui mettrait en place des garde-fous à la manière de faire la politique dans un Etat multi-ethnique. Voilà un peu ce qui a motivé cette charte.

Plusieurs années après et les évènements de 1999 à 2002 ne démontrent-ils pas que vous aviez anticipé dans le bon sens ?

Bien sûr. Vous savez, très souvent, dans des cercles fermés, à l’abri des oreilles indiscrètes, on fait de la politique sur la base ethnique, soit sur une base religieuse. Les hommes politiques en mal de programme de gouvernement, les hommes politiques qui n’ont pas d’idée pour savoir comment ils vont aider leurs populations, aiment bien prendre des raccourcis. Votez pour moi parce qu’on est de la même religion. Ce sont les deux attributs que l’on utilise plus facilement. C’est pour cela que nous avions pensé que les partis politiques et les confessions religieuses avaient une responsabilité importante dans le maintien de l’harmonie inter-ethnique en Côte d’Ivoire. A la lumière des derniers évènements, nous avions fait une analyse qui s’est avérée malheureusement très juste.

Pensez-vous que votre action soit suffisamment forte pour que vous soyez entendu ?

La construction d’une nation est un travail ardu, difficile. La colonisation nous a légué des Etats multi-ethniques. C’est-à-dire une entité qui fonctionne de manière unitaire mais qui n’est pas forcément homogène. A l’intérieur de ces Etats, vous avez des pôles d’attraction qui sont les ethnies, qui sont les religions. Il aurait fallu que depuis l’indépendance, une action vigoureuse, créative soit menée pour accentuer ce qui vous unis et diminuer ce qui nous sépare. Malheureusement, l’Etat étant pris dans des priorités économiques ce qui est normal. Nous avons un peu négligé ce côté de construction d’une nation. Finalement, nous avions surpris, ayant négligé cet aspect que cela nous rattrape et détruise pratiquement tout ce que nous avons construit au plan économique. C’est pourquoi, il est important, il n’est jamais trop tard, de reprendre chacun son bâton de pèlerin et inévitablement que ce soit l’Etat, que ce soit les organisations de la société civile, ou des personnes à titre individuel que chacun fasse son mea-culpa, reconnaisse sa part de responsabilité dans cette manipulation des sentiments d’appartenance ethnique ou religieuse pour qu’on s’approprie le contenu de la charte qui a été signée par les partis politiques et de poser nos actions en tenant compte de la fragilité des liens qui nous unissent, en tenant compte du fait que nous avons tous une responsabilité que nous avons à bâtir une nation. Les changements de comportement il faut les inscrire dans la durée. Nous ne sommes pas des pompiers. Nous inscrivons notre action dans la durée. D’ailleurs, il y a quelques mois nous avons commencé avec les enfants dans le primaire. Nous avions organisé un concours au niveau des enfants des écoles primaires pour inscrire dans leur mental l’idée, que nous devons former une nation.

Pourquoi ne pas joindre les artistes à votre action ?
Les artistes oui. Nous allons associer tous les Ivoiriens. Malheureusement les artistes vous savez dès que vous les associez à quelque chose, c’est leur gagne pain qui les intéressent. Vous ne pouvez pas appeler un artiste pour se produire gratuitement. Ce qui fait que associez les artistes, nous voulons bien. Mais, nous n’avons pas assez de moyens pour les payer.

Réellement, que renferme cette charte ?
La charte, en faite est un document en 7 ou 8 articles. Elle a été signée par les partis politiques. Bien entendu, nous allons étendre cela à des signatures individuelles. Car, initialement les partis s’engageaient à promouvoir la représentation de toutes les ethnies dans l’administration partout où il y a besoin de compétence. Nous, nous sommes dit que après l’indépendance de la Côte d’Ivoire a formé suffisamment de cadres valables dans tous les domaines. Il est bon que cette diversité se reflète dans votre administration ; qu’il n’y ait pas d’administration réservée à telle ou telle ethnique et qu’on se retrouve partout dans la diversité que connaît la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, notre slogan, c’est l’union dans la diversité.

Alors, que prévoit la suite de vos activités ?
Il y a d’abord la vulgarisation de la charte au niveau d’Abidjan et la sensibilisation au niveau des hommes politiques. Le poisson pourri par la tête dit-on. Ce sont les hommes politiques qui donnent les mots d’ordre et qui sont souvent suivis par la base. Nous, nous disons que si chaque homme politique en Côte d’Ivoire s’approprie le contenu de cette charte est qu’il évalue son action politique, nous aurons fait un pas important. Donc, nous allons dans les mois avenir organiser des manifestations, des campagnes de sensibilisation à l’Assemblée nationale, au niveau des présidents des Conseils généraux, des maires, du Conseil économique et social pour que ces hommes politiques s’approprient le contenu de la charte. La deuxième phase, nous avons une caravane qui va certainement nous amener à Bouaké. Nous allons vulgariser cette charte. Nous allons si les circonstances nous le permettent mettre les affiches que nous avons fait. Nous entendons les mettre un peu partout.

Interview réalisée par
Euloge Anoh




N°493:LIBRE OPINION

L'intelligent d'abidjan 4:41 am

Un instrument des partisans et des
bâtisseurs de la paix et de l’Afrique Unie

“Le malheur des uns fait le bonheur des autres”. Telle est la formule fétiche qui caractérise et régit les rapports entre adversaires, devenus ennemis politiques et qui ne sont compétents que pour faire plonger durablement leurs populations civiles dans une crise socio-politique sans précédent en Côte d’Ivoire et qui produit des effets néfastes sur toute l’Afrique ou le monde.

Tout se passe en effet comme si les leaders politiques n’avaient qu’une seule méthode de lutte. A savoir, mettre tout en œuvre pour abattre physiquement l’ennemi par la tactique du tic au tac verbal et/ou de la kalache. Aucun esprit de rechercher de compromis honorable ne se manifeste à l’horizon.

Ainsi, il suffit qu’un camp demande par exemple le départ des forces de la Licorne pour que l’autre camp, comme un automate, s’y oppose systématiquement. Au détriment de la recherche ou de la défense d’une Option préférentielle d’intérêt commun (Opic) privilégiant la réunification et la reconstruction du pays, déchiré par trois années de guerre.

N’est-ce pas que les leaders politiques ivoiriens prouvent ainsi que leur seul objectif ne consiste point à conquérir le pouvoir pour répondre aux besoins essentiels des populations ; mais de renverser “l’ennemi” quel qu’en soit le prix et dans le seul but de commander les autres, tout en se faisant une place au soleil ?

Or, lorsqu’on se dit partisan de la paix, de la vraie paix qui doit être durable ou perpétuelle dans toute l’Afrique, on devrait au contraire militer pour que triomphe dans la société civile, cette autre proposition d’action “le malheur des uns (la guerre) combattu par tous, devient le bonheur de chacun et de tous” ; conformément au serment de l’Indicamaître bâtisseur : “un pour tous, tous pour un”, instrument de construction d’un monde meilleur où la seule guerre à mener sera celle du maturat capacitaire, offrant le Minimum dignitaire social (Mds) à chacun et à tous. Une fois bénéficiaire du Mds, c’est-à-dire des sept couvertures du corps et de l’esprit humain, l’individu devient un Citoyen autonome responsables, indépendant et solidaire des autres (Caris) à même de faire des options préférentielles individuelles ou collectives, au service de la paix socio-politique qu’il peut et doit défendre librement, sans pression extérieure ou autre.

Appliqué au cas précis de la Côte d’Ivoire, le serment du Caris ou de l’Indicamaître bâtisseur ne joue pas malheureusement à fond.

En effet, démocratiquement déjà gagnée en ce sens que les bâtisseurs de la paix et partisans de la médiation du président Mbeki dont/ USA, UE, UA, etc sans compter les coalitions nationales et mondiales créées au niveau national, l’emportent de loin sur les ennemis de la paix qui ne sont que les représentants des intérêts partisans, égoïstes ou des super ambitieux. A l’égoïsme de cette minorité de dirigeants, il faut ajouter la peur qui empêche certains protagonistes rebelles d’avancer vers la paix.

Pour vaincre cette peur résultant en fait d’un manque de courage, en même temps que l’égoïsme des fauteurs de guerre, ne conviendrait-il pas que tous les partisans de la paix se mobilisent davantage en faveur de la médiation Mbeki ?

On autorisera alors celui-ci à recruter sous l’autorité de l’Onu et de l’Union Africaine, d’autres forces de sécurité qui seraient plus neutres que certaines forces actuelles dont le mode d’intervention est toujours contesté ou jugé trop partisan.

Il paraît difficilement pensable que les Etats-Unis, l’Union Européenne, et l’Union Africaine, pour ne citer que ceux-là, soient sincèrement pour la paix et pour la médiation du président Mbeki, sans que le retour à la paix en Côte d’Ivoire soit non seulement possible, mais surtout immédiat.

Comprenant à peine qu’une minorité continue d’imposer ses quatre volontés, à la grande majorité qui dispose cependant de tout pour faire restaurer la paix, le Meciapra estime que la paix reviendra immédiatement si tous ses partisans acceptent de jouer pleinement le rôle d’accélérateur, en continuant à soutenir fermement la médiation du président Mbeki. Celui-ci, il faut le souligner, dispose des arguments solides de droit, mais sans les éléments de force nécessaire à la réussite totale de sa médiation.

Enfin, un dialogue plus franc et plus constitutif doit être engagé autour des questions clefs (défense, sécurité, économie, sociale, monnaie, gestion de flux migratoire, etc) entre la France, les protagonistes et le médiateur président Mbeki.

De ce dialogue, devra sortir une Côte d’Ivoire et une Afrique des bâtisseurs de démocratie et d’humanisme intégral, au lieu d’une Afrique de guerriers, destructeurs de l’humain.
Le Magisterium d’excellence capacitaire pour la paix et la renaissance de l’Afrique (Mecia-pra)

Fait le 31 mars 2005
Pour le Magistérium
Pr. Diabaté




N°493:SOCIETE : Lutte contre le Vih/sida en zone ex-assiégée Les Ong interpellent le Dr Christine Adjobi

L'intelligent d'abidjan 4:40 am

Les Ong de lutte contre le sida intervenant en zone forces nouvelles ont dénoncé, ce week-end, le manque d’implication de leur ministère de tutelle dans la prévention de l’épidémie du vih/sida dans cette zone.

Dans le cadre du projet “prévention de l’extension de l’épidémie du vih/sida dans les zones ex-assiégées et les zones tampons, l’Ong Care international en Côte d’Ivoire a organisé, les 22 et 23 avril 2005 à Yamoussoukro, sa quatrième réunion trimestrielle de coordination et de partage d’expériences. Il en ressort que neuf zones telles M’Bahiakro, Zouan Hounien, Beoumi, Séguéla etc. ont bénéficié des sensibilisations sur le vih /sida. Toutefois, les responsables des comités de pilotage, de sensibilisation sur ce fléau ont relevé deux obstacles majeurs. Le premier est relatif aux moeurs et coutumes des populations. Et le second concerne le ministère de la Lutte contre le sida et le ministère de l’Education nationale, où les Ong ont fait savoir que les relations ne sont pas au beau fixe. Se faisant, les Ong ont dénoncé le manque d’implication du Dr Adjobi dans la lutte contre le sida en zone forces nouvelles. Toutes choses que le d’Ablé du ministère de la Lutte contre le sida a fait la promesse d’être plus attentif à l’endroit des populations du nord.

Laetitia Kouadio




N°493:Mme Leopoldine Koffi (ex-ministre) depuis Gonaté (Daloa)“Je me nourris de la politique mais…”

L'intelligent d'abidjan 4:39 am

Le samedi 23 avril 2005, la ministre Léopoldine Coffie, venue pour la cérémonie inaugurale de la banque “Audace” de Gonaté, son village natal, a expliqué son silence actuel dans l’arène politique ivoirienne. “L’économie et la politique sont différentes dans leur entendement. Vous savez, je suis une femme politique et la politique est ma nourriture de tous les jours.

Mais aujourd’hui, je parle d’économie. Je ne vais pas vous décevoir. J’espère seulement que mon programme d’action va connaître un succès. Car, c’est un projet audacieux qui va répandre la paix le milieu rural par la grâce du ciel. Il a plu ce matin. C’est une grâce et la paix que Dieu appelle. Je souhaiterais que cette paix revienne au pays, pour que mon projet réussisse. Je compte sur mes frères que vous êtes.

Et je vais signer un partenariat avec ce rendez-vous pour atteindre mes objectifs (réduire la pauvreté). Je veux une collaboration franche avec toute la presse. Vous savez, quand j’étais membre du gouvernement, mes frères et sœurs qui ne sont pas de mon parti et moi travaillions à des heures reculées pour parler de développement. Mais pas de politique”, a expliqué l’ancienne ministre de Bédié.

A.D.




N°493:ECONOMIE: Lutte contre la pauvreté Léopoldine Coffie crée une banque dans son village

L'intelligent d'abidjan 4:37 am

Les populations de Gonaté dans la sous-préfecture de Bédiala ont désormais leur banque. L’assemblée générale constitutive de cette structure financière a eu lieu le samedi 2 avril 2005, en présence du sous-préfet, Kassoum Coulibaly.

Cette cérémonie placée sous le parrainage de Charles Kouakou Yao, coordinateur du Pufs/Boad, a demarré au foyer des jeunes de Gonaté. Au menu de ce premier point de cette manifestation, lecture et approbation des statuts et règlement intérieur et l’élection des organes de cette banque, dénommée “Audace Epargne crédit” de Gonaté. Ainsi, 65 actionnaires de cette structure financière qui ont libéré leurs parts sociales à hauteur de 8 millions 879 mille Fcfa, ont confié la destinée de cette banque à Mme Léopoldine Coffie Tiézan Lou, présidente fondatrice du Réseau internationale des femmes pour les actions affirmatives (Rifaa) comme Pca du projet “Audace”. Les sept membres du conseil d’administration qu’elle dirige seront aidés dans leur tâche par les comités de crédit et de surveillance de cinq membres chacun, conduits successivement par Goué Bi Kidou et Djézou Kouamé. Au nombre des actionnaires, Kavokiva demeure le leader. Car elle a, à elle seule libéré 1000 (mille) actions de 5000 Fcfa soit une part sociale de 5 millions. Ensuite, les organisateurs et leurs invités se sont déportés au stade de l’école de Gonaté où les nombreuses populations venues des quatre horizons les attendaient pour les allocutions. Après l’intervention de M. Djézou Kouamé président du comité d’organisation, c’est le coordinateur du projet d’utilisation des Fonds Suisse (Pufs) du comité d’identification et de présélection des projets en Côte d’Ivoire (Cip-Rci) qui est monté au créneau pour donner des conseils au bureau du conseil d’administration que dirige Mme Léopoldine Coffie pour trois ans. Kouakou Yao a demandé que cet instrument financier soit véritablement au service de la communauté rurale dans sa globalité. Il a enfin remercié les caisses d’épargne venues pour soutenir leur conseil “Audace” de Gonaté. La Pca, Léopoldine Coffie a pour sa part mis un accent sur les objectifs de sa structure. “Le vrai combat de cette caisse d’épargne et de crédit “Audace”, c’est la lutte contre la pauvreté dans le milieu rural”, a-t-elle dit. Et l’initiatrice de l’Audace de renchérir : “La femme est le socle de l’humanité et de la famille. Dans le même temps, elle est la plus touchée par la pauvreté dans le milieu rural et urbain”. C’est pourquoi poursuit-elle, en substance, “Nous allons privilégier la femme dans l’octroi des crédits pour les micro-projets pour la sortir de la misère dont elle (femme) est victime dans les foyers”. Mme Coffie s’est enfin engagée pour les activités décentralisées, le financement des micro-projets afin de développer le secteur rural.

M. Kassoum Coulibaly, sous-préfet de Bediala, président de la cérémonie, a quant à lui, apprécié la parfaite organisation de la manifestation. Il a, par ailleurs, souhaité que l’Audace étende sa zone de couverture dans toute la région de Daloa, en général et particulièrement à Bediala. “La meilleure façon d’aider son frère au sœur, c’est de l’amener à se prendre en charge”, a conclu le sous-préfet.

La visite du siège de l’Audace a mis fin à la cérémonie.

Agba Dêdê Correspondant
permanent à Daloa




N°493:Liéwig et Roger Ouégnin sauvent leur tête

L'intelligent d'abidjan 4:36 am

On peut le dire, le patron du banc de touche jaune et noir, le Français Patrick Liéwig est une veinard. Les actionnaires, qui voyaient l’élimination de leur équipe en filigrane, lui réservaient une sortie difficile à la fin de la rencontre. Pire, certains évoquaient l’hypothèse de son limogeage de la tête de l’encadrement technique. Simplement parce qu’ils estiment qu’il a une courte lecture du jeu. Mais, la qualification de l’Asec, au terme des tirs au but (5-4) a tu toutes ces rancoeurs et donné du sursis au très contesté coach des jaune et noir. Tout comme lui, le président du conseil d’administration, Me Roger Ouégnin, peut savourer le champagne. Car, il échappe lui aussi à la vindicte des actionnaires, qui le tiennent pour responsables de la longévité de Patrick Liéwig à la tête de l’encadrement technique de l’Asec. Mais, ce n’est que partie remise. Les actionnaires ont rangé leurs couteaux dans les étuis, en attendant les matches de poule de la ligue des champions.

S.L.




N°493:SPORTS: Football : campagne africaine L’Asec, grandeur nature

L'intelligent d'abidjan 4:35 am

Des trois équipes restantes en compétitions africaines, seule l’Asec a pu obtenir sa qualification au prix d’une grande débauche d’énergie.

Personne ne misé, avant la rencontre sur les poulains de Patrick Liéwig. Même pas les actionnaires. Mais, Emmanuel Koné Kouamatien et ses camarades ont déjoué tous les pronostics. Le dimanche 24 avril 2005 au stade Houphouët-Boigny, c’est une équipe de l’Asec, grandeur nature, qui s’est dévoilée aux nombreux sportifs ivoiriens dont certains avaient vite fait le deuil d’une élimination. Dans tous les compartiments, les poulains de Patrick Liéwig ont tenu la concurrence, et même, pris le meilleur sur les Dauphins nigérians. Au point où, des observateurs attribuent la défaite de l’aller à un accident de parcours.

En défense, on a senti la sérénité retrouvée de Taïna Bakary Soro et de ses lieutenants. Le regroupement défensif était si prompt qu’il a été difficile aux attaquants nigérians de s’y aventurer. Mais, il l’était aussi à l’excès. Ce qui a bloqué par moments, le développement véritable de certaines phases offensives. Conséquence, les mimos ont dominé sans parvenir à faire la différence, parce qu’en attaque, il a manqué quelqu’un de vif et d’agressif.

Ce vide est constaté par les actionnaires qui exigeont l’entrée du Guinéen, Alassane Koivogui, connu pour son sens du devoir. Même si au plan technique, son jeu laisse à désirer. Son entrée va donner le but de l’égalisation à l’Asec. La parité ayant été établie sur l’ensemble des deux rencontres, les gamins de Me Roger Ouégnin ne veulent aucunement laisser la qualification leur échapper. Rarement, depuis quelques années, on a vu la formation jaune et noir réagir avec autant de promptitude. Gros volume de jeu, grosse pression, …tout simplement un Asec grandeur nature.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°493:Présidence nationale du Rjr Le candidat de Port-Bouet investi

L'intelligent d'abidjan 4:34 am

La salle des mariages de la mairie de Port-Bouet a été, le samedi 23 avril dernier, le théâtre d’une double cérémonie. L’investiture de Noel Maïzan Koffi en tant que candidat Rjr de Port-Bouët, à l’élection du président du Rjr national et la présentation à la presse de son programme d’activités.

Du 30 avril au 1er mai prochain, l’Iiao de Grand-bassam abritera le congrès ordinaire de la jeunesse du Rdr, qui fera connaître le nouveau président national du Rjr. En marge de cet évènement important, Port-Bouet a tenu a présenter son candidat. Noël Maïzan Koffi est manager qualiticien, membre du bureau national sortant et anciennement vice président du bureau communal Rjr de Port-Bouet. Une fois investie par son directeur de campagne, Yéo Fozié, le candidat de Port-Bouet a communique son programme d’activité à la presse. Ce programme baptisé ‘contrat moral’’ est construit autour de 3 axes :

1-La réorganisation et la remobilisation de la jeunesse. Entre autres, par la réorganisation et la redynamisation des structures existantes ; création d’une commission d’identification des cadets libéraux ; création d’un cadre de propagande du programme de gouvernement ‘vivre ensemble’‘, inscrire le Rjr dans le vaste mouvement d’intégration sous-régional, etc.

2- La formation politique de tous les responsables,

3-Au plan social, œuvrer à l’épanouissement socio-économique du Rjr et alphabétisation générale. Une fois élu président au congrès ordinaire, Noël Maïzan Koffi, s’engage à fédérer toutes les forces du parti pour fin d’atteindre son objectif principal : l’élection d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême en 2005.

S.Z.




N°493:Congrès du Rjr Tout sur les candidats à la succession de Odjé Tiacoré

L'intelligent d'abidjan 4:28 am

Le congrès du Rjr aura effectivement lieu à Grand-Bassam, du 30 Avril au 1er Mai. Les 15 candidats à la succession de Odjé Tiacoré abordent le dernier virage de leur campagne et opération de séduction du collège électoral. Chaque postulant part avec l’espoir de gagner les élections. Mais tout en misant sur des forces et soutiens, ces candidats ont des faiblesses.

Le premier secrétaire général des républicains, Djeni Kobina avait foi aux jeunes du parti de Alassane Dramane Ouattara C’est pourquoi il les appelait les grenadiers voltigeurs. 15 appelés pour une seule place, celle du chef de ces grenadiers voltigeurs, au soir du 1er mai 2005 à l’Iiao de Grand Bassam. Même si la date de clôture (22 avril 2005) des candidatures a été respectée par tout le monde, force est de reconnaître que tous les candidats ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, on peut les repartir en trois grands groupes : les présidentiables, les ambitieux et les troubles fêtes.

Les présidentiables

C’est l’effervescence actuellement dans les états-majors des différents candidats. Mais de loin un quatuor se dégage du lot. Il s’agit de Konan Yao Yves, Karamoko Yayoro, Sylla Ben Ibrahim Kalil et Abdoulaye Coulibaly. On soupçonne le premier de bénéficier du soutien du mentor du Rdr. Ado, dans sa volonté de faire de la géopolitique, avait voulu susciter la candidature de Franck Kobina. Malheureusement, la génitrice de ce dernier a opposé un refus poli. Finalement, le ‘’bravetché’’ aurait jeté son dévolu sur Konan Yao Yves. Le site du Rdr a retenu sa seule candidature. Etudiant en sciences et technologie des aliments. Il est relativement jeune (29 ans) par rapport aux autres postulants. Les délégués pourront-ils accepter de confier les rênes du Rjr à un Akan ?

La présidence des jeunes républicains n’intéresse pas uniquement le président du parti, le secrétaire général des forces nouvelles aimerait lui aussi positionner un élément qui lui est favorable. Après avoir réclamé et obtenu la tête de Odjé Tiacoré qualifié de petit ambitieux par son service de communication, Soro Guillaume a actionné la candidature de Karamoko Yayoro, avec la bénédiction de membres de la direction du Rdr. L’ancien candidat malheureux à la direction de la Fesci n’est pas reconnu, s’agissant de son militantisme, dans les différentes instances du parti domicilié à la rue Lepic. Plus régulier à Yopougon Koweit, il est néanmoins adoubé par la section Abobo centre. Le patron de la rébellion ivoirienne a donné des idées à d’autres jeunes ivoiriens. C’est le cas de Alphonse Soro. Le président du forum des associations du grand Nord (Fan), après avoir manifesté son intension de briguer le poste de président du Rjr, a désisté après au profit de Coulibaly Abdoulaye. Cet enseignant de lettres qui a eu la caution de la section de Ferké est défavorisé par le système de quota. Abobo et Yopougon ont pour chaque commune 50 délégués. Ce qui n’est pas le cas pour les autres départements de la Côte d’Ivoire.

Enfin, le quatrième poids lourd est Sylla Ben Ibrahim Kalil. Ingénieur en commerce export. Il entend marcher sur les traces du président du parti. Plus d’économie et de social et moins de politique, telle est l’ambition de l’ancien membre du bureau sortant du Rjr, de la Fesci et de l’Aeemci.

Les ambitieux

Dans le lot des ambitieux on peut retrouver aisément Maizan Koffi Noël, Timité Mamadou, et Konaté Kadi Diatou.

Le premier a pour avantage d’être le porte-parole de la coordination des cités universitaires depuis 2000 et d’être originaire d’une région (Bondoukou) carrefour de la Côte d’Ivoire. Le deuxième bénéficiérait du soutien de Kafana Koné, candidat malheureux à la mairie de Yopougon et est jugé proche du président du Cni, Idriss Koudouss. Il compte sur les 50 voix de Yopougon, lui qui a la caution de la section Banco 2. Cet ingénieur en communication est considéré malheureusement, par ses détracteurs comme un extrémiste.

Konaté Kadidiatou, la seule fille parmi les jeunes hommes, veut vendre chère sa peau. Militante depuis 94 et membre du bureau sortant du Rjr, celle qui veut ressembler à l’Américaine Condoleeza Rice, risque d’être victime de la phallocratie. Ses contempteurs pensent que sa place est au Rfr, car le parti ne peut se payer le luxe d’avoir une deuxième Mme Diabaté et de confier la jeunesse à la gente féminine à quelques mois des empoignades électorales. La candidate venue de Treichville veut rendre effectif le dicton selon lequel ce que femme veut dieu veut.

Les troubles fêtes

Les autres candidats entendent miser sur la division en deux clans : les anti Tiacoré et les proTiacoré des candidats poids lourds et ambitieux pour gagner. ‘’C’est la seule façon de ramener la paix au niveau de la jeunesse du Rdr’’ confie sous le couvert de l’anonymat un délégué venu de l’intérieur du pays. Le comité d’organisation et la direction du parti aux dernières nouvelles multiplient les initiatives pour obtenir un consensus entre les 15 candidats afin d’éviter les implosions, le déchirement. Ce qui sera préjudiciable au Rdr.

Aké Laurent Okoué

La preuve par quinze

Dix malinké, quatre akan et un wan, au total quinze candidats se bousculent autour du fauteuil d’Odjé Tiacoré, président en fin de parcours du rassemblement des jeunes républicains (Rjr). A première vue, cette pléthore de prétendants au poste de président, au lieu d’être l’expression de la démocratie au sein du Rdr, met à nue un profond malaise au sein de la jeunesse de ce parti : l’appétit vorace des uns à vouloir être quelqu’un et le manque de maturité politique des autres, à même de faire triompher l’intérêt général. Mais là n’est pas le problème majeur. C’est plus tôt la répartition géographique des candidats en lice qui risque de poser problème. L’on risque de se retrouver dans un scénario ” nord contre sud, où le Rdr d’Alassane Dramane Ouattara va laisser des plumes “. Après le mandat de Odjé Tiacoré, qui est du sud, il sera difficile (pourquoi pas impossible) de voir un candidat du sud reprendre les commandes. Surtout que l’on est en train de pousser Odjé lui-même vers la sortie, comme il le dit. Le temps est venu pour le nord, bastion naturel du Rdr, de prendre la main, dit-on. C’est ce qui justifie la bousculade des (dioulas) dix candidats originaires du nord. Pour rapprocher la jeunesse du Rdr d’Ado, au maximun. Bonne tactique électorale, si le Rdr n’avait pas fait de la lutte contre l’exclusion son cheval de bataille.

Barthelémy Téhin

Voici les 15 candidats

1.Timité Mamadou / section Banco 2 Yopougon /29 ans

2.Sylla Ben Ibrahim Kalil / Paillet Adjamé 35 ans

3.Sidibé Daouda / Abobo BC/ 32 ans

4.Ouattara Aboubacar / Voltaire-Treichville / 32 ans

5.Kouamé Fils David Vincent / Riviéra I Cocody / 32 ans

6.Maïzan Koffi Noël /Cité U Port-Bouët 30 ans

7.Ouattara Ali / Vasco-Yamoussokro / 29 ans

8.Bamba Arouna / Agnibilekrou / 33 ans

9.Coulibaly Petanhanki Lacina Seriba / Abobo- Château / 29 ans

10.Karamoko Yayoro / Abobo centre / 34 ans

11.Konan Yao Yves / Adjamé Chicane / 29 ans

12.Coulibaly Abdoulaye / Ferké / 34 ans

13.Diarrassouba Oum / Paloma Yopougon / 30 ans

14.Koffi Kouassi Jean / Abobo Doumé / 30 ans

15.Konaté Kadidiatou / Port- Treichville / 27 ans




N°493:Mamadou Koulibaly, Président de l’assemblée nationale “Il faut rompre le pacte colonial avec la France”

L'intelligent d'abidjan 4:27 am

Le quotidien ‘’Le Courrier d’Abidjan’’ a organisé du 22 au 24 avril, au palais de la culture d’Abidjan, trois journées de conférences et de spectacles engagés. A la clôture des manifestations, le professeur Mamadou Koulibaly a fait une conférence dédicace de son livre ‘’les servitudes du pacte colonial’‘. Il a appelé les ivoiriens à rompre courageusement les liens avec la France.

Le président Mamadou Koulibaly a affirmé que ces accords n’ont eu pour effet que d’empêcher les pays africains à se doter de réelles forces de défense. Au delà du secteur militaire, ces accords ont pour lui des incidences économiques et politiques qui nous ont mis mains et poings liés devant l’Elysée. ‘’Je ne suis pas étonné que Paris n’ai pas respecté le contrat lorsque nous avons été attaqués’’ a fait savoir le président du parlement, ces accords ont selon lui en eux-mêmes, les germes de leur reniement par la France et cela quelque soit le pouvoir en place à Paris ou en afrique. De la même manière qu’il n’a pas respecté ces engagement monétaires et financiers et dévaluant notre monnaie, s’il ne nous a pas défendu lorsque nous avons été attaqués a dit Mamadou Koulibaly. La façon dont le président Chirac bloque notre diplomatie, nous oblige à nous battre politiquement, militairement, économiquement. . Ce mois de novembre où le général français Poncet Commandant de la Licorne nous a jeté à la figure avec satisfaction qu’il contrôlait notre pays, qu’il maîtrisait les airs, la mer, la capitale et qu’il avait plusieurs officiers ivoiriens avec lui nous avons compris ce jour que l’heure était enfin venue de rompre le contrat qui nous lie et nous soumet a soutenu le député de Koumassi. Que faire donc ? Le professeur a affirmé que seule l’issue du droit nous est possible face à la puissance de la France. ‘’Il faut porter plainte là ou il faut’’ a t’il soutenu. C’est à dire à Paris ou à Dakar par le biais de notre ministre des affaires étrangères. Sur les conséquences de la guerre, M. Koulibaly avertit la France et l’Europe : ‘’Ce n’est pas en brisant les frontières en Côte d’Ivoire, en créant un électorat nouveau que l’immigration vers vos pays vont s’estomper’‘.

Olivier Guedé




N°493:Laurent Gbagbo aux maires et conseils généraux “Je suis quelque fois incompris”

L'intelligent d'abidjan 4:23 am

Incontestablement, le président Laurent Gbagbo veut aller à la paix par les urnes. Et comme il le dit depuis les premières consultations, il s’est donné comme date butoir octobre 2005. Et chaque jour , il se donne les moyens légaux pour y arriver, même quand certains de ses proches ne comprennent pas grande chose à sa manœuvre et donnent dans la critique.

‘’C’est une nécessité pour nous d’aller à la paix sans compromettre l’avenir que ceux qui ne comprennent pas grand-chose de ce que je fais, le retienne une fois pour toutes. A la place où je suis, je ferai tout ce que je peux pour arriver à la paix. On ne peut discuter de tout en même temps. Il y a des questions prioritaires. Aujourd’hui, mon rôle c’est de prendre des décisions pour dire que la paix est là…Ne perdons pas de vue l’essentiel. Créons un cadre du retour à la paix…’’ Applaudissements des maires et conseillers généraux, qui étaient en quelque sorte une réponse à celui du porte-parole des gouverneurs, vice gouverneurs de districts, présidents et vice-présidents des conseils généraux membres du front populaire ivoirien, parti au pouvoir, M. Akoi Kacou Innocent (Président du conseil général de Grand-Bassam).

Dans son discours, il a fait une lecture de l’accord de Tshwane qu’il a trouvé aberrant. ‘’Deux documents comportent des dispositions inacceptables : la compositions et le fonctionnement de la Cei proposés ne garantissent pas la neutralité attendue de cette institution. L’intégration de 600 rebelles dans les forces de défense et de sécurité nationale constitue une prime à la rébellion…’’ sur ces sujets et biens d’autres, il a demandé au président de convaincre le médiateur de la nécessité d’un ajustement aux fins d’obtenir des élections justes et transparentes pour une paix définitive et durable dans notre pays. M. Jean-Claude Kouassi et Francois Albert Amichia ont au nom de certains conseillers généraux et de l’Uvicoci encouragés le président de la république à appliquer les accords de Pretoria. Pour ce faire il aura leur caution. Cette réunion a enregistré la présence d’élus Pdci, Rdr, Fpi. On a pu noter les présences de N’Golo Coulibaly, Youssouf Sylla (Rdr), François Amichia, Aka Anghui, Nicolas Akon, Edjampan (Pdci) Lia Bi, Gui Tiehi, Amondji (Fpi). D’autres rencontres se poursuivent cette fois à huit clos, hors du regard de la presse.

Thibault R. Gbei




N°493:Gbagbo a le dos au mur

L'intelligent d'abidjan 4:22 am

Le chef de l’Etat doit en principe demain mercredi s’adresser à la nation. Toute la Côte d’Ivoire retient son souffle. Tout le monde attend du président Laurent Gbagbo la parole, le mot qui sauve. Mais au moment où l’opposition politique et armée met la pression sur le président de la République pour appliquer l’article 48 en vue d’élections présidentielles ouvertes à tous, le camp présidentiel reste sinon silencieux du moins a des réactions timides. Là où l’on s’attendait à des meetings et actions de mobilisation des patriotes pour préparer les plus réfractaires à accepter une intervention du chef de l’Etat favorable au président du Rdr. Il est bien vrai que l’ensemble des intervenants aux consultations des Forces vives de la nation ne voyait pas une autre solution pour sortir la Côte d’Ivoire de sa crise.

” Monsieur le président c’est dur, mais tout ce que vous direz nous allons accepter “. Ces mots reviennent tel un leitmotiv dans les discours des partisans du chef de l’Etat. Même le Fpi a, plutôt à la fin d’un comité central, la semaine dernière, parlé ‘’d’arrangement politique’’ pour l’éligibilité à la présidence sans battre le pavé pour gagner la bataille de l’opinion, aux fins de faciliter la tâche à son cheval gagnant. Peut-être les uns et les autres font déjà les calculs pour protéger leur tête et leurs intérêts au cas où… Quelqu’un l’a dit : le pouvoir est orphelin. Décidément, Gbagbo a le dos au mur.




N°493:Chronique diplomatique Par Ben Ismaël Théâtre et bal poussière à l’Union Africaine…

L'intelligent d'abidjan 4:21 am

L’Union Africaine, est l’organisation politique, la plus décevante du continent : De Lomé à Bangui, en passant par Abidjan, l’Union Africaine, ne fait rien pour sauver l’image du continent. Désormais, dans les règlements de conflits, nous invitons l’Union Africaine à se taire. Car son implication dans les débats pour régler les conflits en République Centrafricaine, au Togo, en Côte d’Ivoire, a été un échec, un tournant sanglant, particulièrement pour les togolais.

Ce que l’union Africaine ne sait plus, c’est que le millénaire actuel n’est plus celui de la décolonisation. L’heure est au réalisme. Mais nous voilà en marketing diplomatique en Afrique. On a l’impression d’être au cinéma, ou au théâtre. Rien, vraiment rien ne va aujourd’hui en Afrique, même quand les solutions, pour régler nos propres problèmes sont à notre portée. Face à notre propre émotion, l’Union Africaine fait appel à l’Onu qui, en général ne connaît pas très bien les conflits Africains. Pendant ce temps, l’Union Africaine se bat pour livrer le Togo, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Rwanda au tribunal pénal international. Le malien Alpha Omar Konaré, président de la Commission de l’Union Africaine, reste lui-même, insensible aux jeux de la démocratie vraie, et du droit international, mène l’organisation Panafricaine à sa guise. A cette allure, l’Union Africaine se retrouvera dans les archives de la diplomatie internationale, comme la défunte OUA, faute de véritables plaidoyers pour la recherche de la paix en Afrique. Aujourd’hui, l’Union Africaine offre à la diplomatie internationale, un plateau de honte, par la faute de certains chefs d’Etat Africains, comme Omar Bongo, Abdoulaye Wade, Blaise Compaoré, en mal de popularité chez eux ; tout comme Alpha Konaré lui-même diplomatiquement peu expérimenté, qui ne sait pas faire de différence entre les enjeux et les divergences internes des Etats. Alpha Konaré fait tout en signe de ” copinage ” et encore là, il manque de courtoisie, et un véritable scénario. A Radio France Internationale, sa station de presse préférée, il dit tout sauf l’essentiel, il n’a aucun respect pour l’opposition togolaise, qui a demandé l’application correcte de la Constitution, éloigne Ange Félix Patassé, fait de François Bozizé un honnête ” président “. Encourage les tripatouillages des constitutions… Cette image du président de la Commission de l’Union Africaine, apparaît comme très dangereuse pour la déontologie et l’éthique du métier de ” médiateur “. C’est ce manque de respect pour la charte de l’Union Africaine, qui dégénère en conflit. Le Togo, la Côte d’Ivoire, la Centrafrique, font les frais de cette instabilité diplomatique couchée. L’Afrique est aujourd’hui orpheline de véritables diplomates. On a connu l’ivoirien Usher Assouan, le malien Jean-Marie Koné, le togolais Apedo Amah, qui ont refusé de ternir l’image de l’Afrique. A l’analyse, l’Union Africaine n’est toujours pas au point : Elle manque d’un enthousiasme sincère. La presse diplomatique Ouest africaine accepte mal encore, que, l’Afrique après quarante années d’indépendance, traîne les règlements de ses conflits devant l’Union Européenne. Pour faire des reformes politiques, économiques, judiciaires, l’Afrique doit s’adresser à l’anglais Tony Blair, au Français Jacques Chirac, ou à l’américain Georges Bush.

Manifestement, les Africains ne seront jamais heureux. Parce que tout simplement, le continent manque d’hommes de confiance, de véritables leaders d’opinion dévolus à la cause Africaine, par son opposition aux principes des ingérences de la France, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Union Européenne dans les affaires intérieures Africaines. Aujourd’hui, l’Afrique adore la violence, championne du monde des coups d’Etat, du tripatouillages des constitutions, parce que tout simplement, la plupart des chefs d’Etat Africain a peur de l’échec. Refuse rapidement de débat. Cette situation donne un solide avantage, aux loups de la déstabilisation de l’Afrique. Quand l’Union Africaine, la CEDEAO, la CEMA, l’UMA, ne font pas le poids, le français Jacques Chirac est très content. L’homme d’Etat français, adore le profil-bas des Africains. Manipule Omar Bongo , Toumani Touré, Blaise Compaoré, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade ses principaux jockers en Afrique. Le président de la Commission de l’Union Africaine, le malien Omar Konaré applaudit cet ” exploit ” du français Jacques Chirac, et vend l’Union Africaine à la France, vaste cirque, où la démocratie Africaine, et ses institutions sont bafouées. En clair, nous disons, qu’à l’Union Africaine, il n’y a que des acteurs de la comédie, dont Alpha Omar Konaré, depuis la CEDEAO, est doué pour ce genre d’exercice…




N°493:12e reunion de la commission de defense Et de securite de la cedeao

L'intelligent d'abidjan 4:20 am

La Commission de Défense et de Sécurité de la CEDEAO a tenu sa 12e réunion en terre nigérienne, les 21et 22 avril 2005. Cette réunion a vu la participation du Colonel Major PHILIPPE MANGOU, Chef d’Etat-major des Armées de CÔTE D’IVOIRE qui y prenait part pour la deuxième fois consécutive.

C’est au Palais des Congrès de NIAMEY qu’a eu lieu cette importante réunion sous-régionale élargie aux Chefs de Police des 15 Etats membres de la CEDEAO.

Pendant deux jours, les hautes autorités militaires et civiles se sont accordées pour rechercher les solutions et moyens de pacification de la sous région.

A l’ouverture solennelle de cette 12e réunion, l’on a enregistré la passation de charges entre le Général SETH OBENG du GHANA, Président sortant, et le Général BOUREIMA MOUMOUNI du NIGER, nouveau président de la Commission.

Faisant le point de la situation de crise, le Secrétaire Général Exécutif Adjoint chargé des Affaires Politiques, le Général OMAR DIARRA a dit en substance : “Cette 12e session de la Commission de Défense et de Sécurité de la CEDEAO se réunit dans un contexte sécuritaire qui est source de vives préoccupations avec l’éclatement de la crise constitutionnelle et politique au TOGO, suite au décès le 05 février 2005 du Président GNASSINGBE EYADEMA, les fluctuations de la crise en CÔTE D’IVOIRE, des efforts visant à poursuivre le processus de transition en GUINEE-BISSAU et l’agitation politique au LIBERIA à l’approche des élections présidentielles et générales d’octobre 2005”. Il a poursuivi, en interpellant ses pairs en ces termes : “La période intersession a été caractérisée par une intense activité diplomatique et militaire de notre organisation pour la paix et la sécurisation de la sous région”.

Toutes ces préoccupations ont été l’objet d’un suivi attentif et de la sollicitude de la communauté internationale.

C’est pourquoi, prenant à son tour la parole, le Général BOUREIMA MOUMOUNI, Chef d’Etat-major des Armées du NIGER et nouveau Président en exercice de la Commission, a dit avec modestie qu’il mesurait le poids du devoir qui l’attend tout en se réjouissant de la marque de confiance de ses pairs et de la dynamique manifeste de la convention à se réunir régulièrement en tant que structure sous régionale, malgré les pressions grandissantes et les contraintes inhérentes à la vie économique, politique et sociale de chaque pays.

C’est fort de la pleine mesure de ces tâches qu’il s’est engagé à les matérialiser par des décisions concrètes, dans l’esprit bien compris des directives de la CEDEAO et dans la perspective des résolutions des conflits de la sous région.

L’un des objectifs que le Général BOUREIMA MOUMOUNI s’est assigné, sera la mise en place de la FORCE D’ATTENTE DE LA CEDEAO et le renforcement de la capacité opérationnelle de la Commission.

Les travaux à huis clos, qui se sont déroulés après la cérémonie d’ouverture, ont permis aux Chefs d’Etat-major de suivre avec beaucoup d’attention les différentes présentations de la situation sécuritaire dans la sous région. Ces présentations ont été faites par les Commandants des Forces Onusiennes de CÔTE D’IVOIRE (ONUCI), du LIBERIA (MINUL) et de la SIERRA LEONE (MINUSIL).

Des échanges sur l’état de mise en œuvre des protocoles relatifs aux mécanismes de paix ont eu lieu dans ce cadre et les thèmes suivants ont été abordés :

– la prévention et gestion des crises, le règlement des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité ; – la lutte contre la criminalité transfrontalière dans la sous région le cadre de coopération entre la Commission de Défense et de Sécurité et le Comité des Chefs de police de la CEDEAO ; – le cadre opérationnel de la mise sur pied de la FORCE D’ATTENTE ;

les bilans de l’exercice de RECAMP IV ( BENIN 2004) et le séminaire sur les missions de maintien de la paix de la CEDEAO ;

– le projet de code de conduite pour les Forces Armées et de Sécurité en Afrique de l’Ouest et leur formation dans le domaine de la loi internationale humanitaire ; – les présentations sur l’Ecole de Maintien de la Paix de KOULIKORO au MALI et le sport militaire de l’Office de Liaison de l’Afrique de l’Ouest (OLAO) au BURKINA.

S’agissant de la CÔTE D’IVOIRE qui demeure une préoccupation particulière, la réunion de NIAMEY s’est réjouit de la médiation du Président THABO M’BEKI.

Au total, la rencontre de NIAMEY a été très intense en réflexions, en discussions et en propositions.

Le Colonel Major PHILIPPE MANGOU Chef d’Etat-major des Armées de CÔTE D’IVOIRE, a exprimé la fierté de son pays d’appartenir à la Commission de Défense et de Sécurité de la CEDEAO, outil d’intégration africaine. C’est pourquoi, il a émis le vœu d’accueillir en terre ivoirienne la 13e réunion, en juillet 2005.

La 12e réunion de la Commission de Défense et de Sécurité a clos ses travaux le vendredi 22 avril 2005 avec l’adoption d’un communiqué final.

Il faut rappeler qu’en marge des travaux, les Chefs d’Etat-major ont été reçus en audience au palais présidentiel par le Chef de l’Etat nigérien, le Président MAMADOU TANDJA.

REPOPRTAGE BIPA.




N°493:La revue de la presse Pretoria fatigue Gbagbo dêh !

L'intelligent d'abidjan 4:18 am

Hier, devant un kiosque à journaux, à Yopougon-Camp militaire, un ‘’titrologue’’ a failli pleurer, tellement il a eu pitié pour le président Gbagbo en parcourant les ‘’Unes’’ des quotidiens parus ce jour. ‘’Le temps’’ presse, le G7 traîne les pas alors ‘’Gbagbo hausse le ton’’ au Conseil des ministres du jeudi 21 avril pour réveiller Seydou Diarra et ses hommes. Mais les résultats, semblent bien maigres. Raison évidente pour laquelle ‘’Gbagbo consulte Kadhafi’’ comme l’a mentionné ‘’Les Echos du Matin’‘. Pour ‘’Soir Info’‘, c’est parce que ‘’Gbagbo veut déjouer l’accord’‘, qu’il consulte Kadhafi. Pendant que son parti, le Fpi danse ‘’Tchatchatcha’‘. Mais tous ces efforts du n°1 des refondateurs n’ont certainement pas atteints les résultats escomptés. La preuve ‘’Gbagbo tombe dans 5 mois’‘, révèle ‘’Le Nouveau Réveil’’ ; qui ajoute même qu’ ‘’il n’y aura plus de Fpi’‘. Tout ça, à cause de Pretoria, pour tout dire. Et comme si ces actions du P.R ne suffisaient pas, son parti, ‘’le Fpi est prêt à tous les sacrifices’‘, comme l’indique ‘’Frat-Mat’‘. Vraiment, Pretoria fatigue Gbagbo.

A demain.
Barthélemy Téhin




N°493:France : malaise au parti socialiste Le rappel à l’ordre de Lionel Jospin divise

L'intelligent d'abidjan 4:18 am

L’irruption médiatisée de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin samedi dans le débat sur le référendum sur la Constitution européenne, et surtout dans la controverse interne au PS, a été diversement appréciée par ses camarades socialistes. Le ferme rappel à l’ordre qu’il a adressé aux socialistes qui font campagne pour le non au référendum a été bien perçu par les avocats du oui, mais les tenants du non n’ont guère apprécié le ton de l’avertissement.

Intervenant attendu et vedette incontestée du colloque organisé par le PS pour célébrer son centenaire, l’ex-premier secrétaire du parti a vertement tancé les partisans du non, alors que 59% des militants s’étaient prononcés pour le oui lors du référendum interne du 1er décembre 2004. “Tenir pour rien le vote des militants et s’affranchir de nos règles communes me paraît davantage inspiré par le libéralisme que par l’esprit collectif qui est le propre du socialisme”, avait-il accusé. Il n’avait toutefois pas nommé Henri Emmanuelli ni Jean-Luc Mélenchon, partisans du non et principaux porte-parole d’une campagne contre les “dérives libérales” de l’UE.




N°493:Togo: après la présidentielle de dimanche Un gouvernement de transition sera formé

L'intelligent d'abidjan 4:17 am

Les Togolais attendaient toujours, hier lundi, les résultats de la présidentielle, marquée dimanche par des violences et des accusations de fraude, alors que le président nigérian Olusegun Obasanjo a rencontré le candidat du pouvoir, Faure Gnassingbé, et le principal leader de l’opposition, Gilchrist Olympio à Abuja. Au centre des échanges : comment faire pour éviter le spectre du chaos qui plane.

Le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, également président en exercice de l’Union africaine (UA), a rencontré, hier lundi à Abuja, les principaux protagonistes de la crise togolaise: Faure Gnassingbé et le principal leader de l’opposition, Gilchrist Olympio, interdit de participation au scrutin présidentiel, car vivant en exil en France. Au termes d’échanges houleux, les deux parties ont convenu de la formation d’un gouvernement d’union nationale, à l’issue de la présidentielle de dimanche. Et ce, quel que soit le verdict des urnes.

La commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a pas indiqué quand les résultats de ce premier scrutin de “l’après Eyadéma” seraient annoncés. Mais un de ses responsables a déclaré, sous couvert d’anonymat, que les résultats ne seraient pas connus avant au moins mardi, et que seuls 14% des résultats avaient déjà été collectés lundi matin. “Habituellement, la collecte des résultats des Celi (Commissions électorales locales indépendantes) prend environ 48 heures. Donc, nous n’attendons rien avant demain”, a ajouté ce responsable. Environ 3,5 millions d’électeurs étaient appelés à choisir un nouveau président après le décès du président Gnassingbé Eyadema, au pouvoir sans partage pendant 38 ans.

La coalition de l’opposition et son candidat, Emmanuel Akitani Bob, ont dénoncé des fraudes organisées à grande échelle, selon elle, pour permettre l’élection de Faure Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), un des fils du général Eyadéma.

Le RPT a, de son côté, accusé des militants de l’opposition d’avoir “bourré des urnes”, et attaqué ses militants dans plusieurs localités. Les violences s’étaient concentrées dimanche dans les quartiers populaires de Lomé, fiefs traditionnels de l’opposition, notamment à Bè.

Un calme précaire était revenu lundi dans ce quartier où quelques heurts étaient encore enregistrés avec les forces de l’ordre, faisant une dizaine de blessés. De nombreux magasins restaient fermés. Les violences dimanche ont fait au moins trois morts, et plus de 20 blessés, dont trois par balles, à Lomé, selon des source diplomatique et hospitalière. Un bilan officiel lundi n’a fait état que d’un mort, et d’un nombre indéterminé de blessés.

Pour sa part, le gouvernement français, très discret depuis le début de la crise de succession au Togo, s’est déclaré satisfait de l’élection, malgré des fraudes et des violences, l’opposition socialiste appelant au contraire à un nouveau scrutin.




25/4/2005

N°492: L’Editorial : Par Assé Alafé : Le pouvoir ne se trouve pas qu’à la Présidence de la République

L'intelligent d'abidjan 5:38 pm

Le pouvoir ne se trouve pas qu’à la Présidence de la République

Tout le pouvoir, rien que le pouvoir, telle est la doctrine des acteurs politiques ivoiriens qui roulent pour des ambitions personnelles.

Le problème de la Côte d’Ivoire est-il vraiment que Bédié, Ado, Soro et Gbagbo soient candidats à une élection présidentielle ?

Comment le peuple ivoirien et ses leaders ont-ils pu réduire la crise de notre pays à une affaire d’article 35, à l’heure ou dans le monde l’on parle de bonne gouvernance ?

Lorsque le FPI était presque seul au pouvoir, les châteaux des refondateurs étaient étalés dans la presse.
L’opposition faisait la leçon, au pouvoir parce que pendant des années, le FPI avait critiqué les abus du parti unique PDCI et l’usage du bien public à des fins personnelles, de façon illicite et excessive.

Mais, aujourd’hui, personne ne cherche à être une poche de moralité.
Chacun cherche à bouffer et se refuse à voir la paille dans l’œil de l’autre.
Ce qui a fait dire à Laurent Gbagbo citant une conversation avec Thabo Mbeki, qu’il faut donner un peu aux autres quand on a le pouvoir.

Après le FPI et ses nouveaux riches, et les profiteurs de la guerre de tous les bords, qui peut dire qu’il n’est pas au courant des nouveaux riches et ministres du G7 au sein du gouvernement de réconciliation nationale?

Mais personne n’en parle ,personne ne s’y intéresse.
Tout le monde est candidat, le peuple applaudit et danse, les rebelles déposent les armes, on change l’article 35, si on veut, après 2005.

Cette course au pouvoir et à la candidature tous azimuts a fait perdre de vue que la constitution ivoirienne permet des choses inédites, comme la constitution française, au cas où le président ne déteint pas de majorité parlementaire.

Un abus de langage et une pratique longue du parti unique, qui ont fait coïncider majorité parlementaire et majorité présidentielle, ont fait dire et croire, pendant longtemps, que la Côte d’Ivoire a un régime présidentiel.

C’est vrai, tant que le président élu dispose d’une majorité au parlement.
Les données, pourtant, changent, comme en France, lorsque le chef de l’Etat ne dispose pas de la majorité parlementaire.

Ainsi, en France aujourd’hui, Jacques Chirac semble tenir l’essentiel du pouvoir exécutif dont il lègue une partie à Raffarin qui est de son bord politique.
Ce qui rend la collaboration aisée.

Une telle collaboration a été plus difficile lorsque Jospin était à la barre, ou bien lorsque Chirac lui-même était face à Mitterrand, ou bien quand Balladur dirigeait le gouvernement de cohabitation. Pourtant, l’objectif de De Gaulle, en faisant élire le chef de l’Etat français au suffrage universel, (une réforme adoptée par référendum) était de soustraire la fonction des humeurs du temps et des députés.

Sous De Gaulle et ses deux successeurs immédiats, à savoir Pompidou et Giscard d’Estaing, les choses se sont bien passées, jusqu’à l’arrivée de la gauche et la première cohabitation de la 5ème République en France en 1988.

Alors que le régime constitutionnel français n’a rien à voir avec les systèmes parlementaires britannique, espagnol, portugais, israélien ou d’autres, on a pu voir Chirac en 88, Balladur en 93 et Jospin en 98, partager le pouvoir avec le chef de l’Etat français en exercice et élu par tout le peuple. Fort du soutien de la majorité des députés, ces premiers ministres de cohabitation ont tenu en main la réalité de l’exécutif, laissant la seule politique étrangère comme domaine réservé au chef de l’Etat.

Cela est possible en Côte d’Ivoire en 2005, si Laurent Gbagbo est réélu, sans toutefois disposer de la majorité au parlement. Le chef de l’Etat ivoirien n’aura, dans ce cas, alors pas d’autre choix que de nommer une personnalité de l’opposition à la primature, à moins de vouloir un blocage du fonctionnement des institutions de l’Etat.

Le dialogue et la négociation seront permanents, on aura un partage réel de pouvoir. Et cette cohabitation forcée apprendra à vivre ensemble. Le pouvoir ne se trouve donc pas qu’à la présidence de la République !

Le FPI et les partisans du chef de l’Etat le savent très bien.C’est sur ce thème que la campagne des hommes de Gbagbo a été menée en 2000, après la victoire à la présidentielle.

C’est pour cette raison que Gbagbo a quelque peu réhabilité Guéï, en le rencontrant à l’époque à Yamoussoukro, pour obtenir le soutien de ses 14 députés, au moment où le PDCI avait du mal à s’organiser, pour négocier une majorité parlementaire avec Guéï, et la dizaine d’élus du RDR, par défaut.

Dans la dernière interview accordée à L’intelligent d’Abidjan, le député Ben Soumahoro, conscient de cela, et prédisant la réélection de Laurent Gbagbo, ajoutait que cette réélection ne servirait à rien s’il n’obtenait pas de majorité au parlement.

Il invitait le FPI à travailler dans ce sens dès maintenant, pour éviter d’être surpris.
On ne peut que déplorer le gâchis, la course à la candidature, présidentielle malgré toutes les opportunités que la constitution ivoirienne offre dans la perspective d’une majorité parlementaire. Une course de mauvais goût et qui nous a tant fait perdre !

Malgré l’entêtement des uns et des autres, nous n’échapperons sans doute pas à un scénario de partage constitutionnel du pouvoir, après les échéances qui s’annoncent.Si la présidentielle a lieu effectivement en Octobre, le scrutin sera aussi bâclé qu’en 2000 et Laurent Gbagbo va le gagner.

L’opposition remportera les élections législatives suivantes ;ce qui lui permettra de ravir la Primature, le gouvernement et la présidence de l’Assemblée nationale.

Tel est le vrai chemin de la paix, pour les cinq prochaines années.

Assé Alafé




N°492:UNE : Election présidentielle de 2005 : ADO prépare un coup Tout sur ses hommes, ses soutiens et sa stratégie

L'intelligent d'abidjan 5:11 am

Alassane Dramane Ouattara a mis à profit ces dernières années, pour préparer son retour en Côte d’Ivoire. Son épouse, particulièrement active dans la campagne présidentielle, lui a permis de s’octroyer de nombreux soutiens dans certaines capitales européennes.

Ecarté de la compétition présidentielle d’octobre 2000, pour “nationalité douteuse”, ADO, le président du Rassemblement des républicains (RDR), entend bien être vainqueur, lors du prochain scrutin présidentiel de 2005. Et la perspective de la garantie de son éligibilité après les accords de Pretoria est le signe que, plus que jamais, l’heure du guide des républicains a plus que jamais sonné.

Les accords de Pretoria sur la crise ivoirienne et la proposition du médiateur sud-africain de garantir l’éligibilité de tous les signataires des accords de Linas Marcoussis à la présidentielle annoncée d’octobre 2005, pourrait lever le dernier obstacle qui se dressait encore sur le cheminement d’Alassane Dramane Ouattara, dans son éprouvante marche vers le sommet d’Etat de la Côte d’Ivoire.

Pour ce faire, ses soutiens officieux et occultes se sont, depuis, mis en branle. Au cœur de ce réseau qui étend ses tentacules dans presque tous les milieux de la politique, de la finance et des affaires dans le monde : son épouse Dominique Ouattara.

Soutiens internes

Alassane Dramane Ouattara, qui fonctionne en véritable tandem avec Henriette Dagri Diabaté à la direction du RDR, a tissé ses réseaux au sein de ce parti. Depuis l’annonce des garanties sur son éligibilité, de nombreux ralliements à son parti sont observés. C’est le cas, par exemple de l’ancien maire de la commune de Koumassi, Adou Assalé. C’est également le cas du président du groupe parlementaire Solidarité qui regroupe des députés indépendants à l’Assemblée nationale, Ousmane Koné.

Pour le Nord, il s’appuie sur le secrétaire général adjoint du parti, Amadou Gon Coulibaly, pour l’Ouest sur le maire de la ville de Daloa, Frédéric Guédé Guina et pour le Centre sur le maire de Bouaké, Ibrahima Fanny. Samedi dernier, un autre cadre originaire de Gagnoa, la ville natale du chef de l’Etat, a annoncé son ralliement. Et les recrutements se poursuivent.

Réseaux officieux français
Le président du Rassemblement des républicains n’est pas très apprécié à l’Elysée, selon plusieurs sources. Malgré son long séjour sur les bords de la Seine, l’exilé de Mougins ne s’est pratiquement jamais entretenu avec le président français Jacques Chirac. C’est d’ailleurs la réticence de la France qui l’avait poussé à renoncer à toute candidature, en 1995.

Si la France officielle a toujours gardé ses distances avec Ouattara, un puissant et obscur soutien français existe et est très dynamique. Tout remonte au moment de la privatisation par Alassane Ouattara en 1991 de la CIE et de la Sodeci Bouygues Immobilier aurait aurait travaillé avec l’AICI France (agence immobilière de la Côte d’Ivoire – qui appartient à Mme Dominique Ouattara), Jacques Foccart en était d’ailleurs informé.

En vendant en 1992 à Bouygues, les deux sociétés d’état que sont la CIE (électricité) et la Sodeci (eau), Alassane Ouattara savait bien qu’il faisait d’une pierre deux coups : traiter affaires avec le géant français du béton et profiter par conséquent des multiples relations politiques du puissant bétonneur. Le soutien sans faille dont jouit ADO aujourd’hui de la part de Nicolas Sarkozy n’est pas fortuit. Car, Martin Bouygues n’est autre que le parrain du fils de Sarkozy, ancien ministre de l’Intérieur, de l’Economie et des Finances et actuel président de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) en France.

C’est à travers ce jeu d’alliances que les couples Sarkozy et Ouattara sont devenus amis. Mais, ce soutien de Sarkozy au mentor des républicains n’est pas dénué de calculs politiques. En 2007, Chirac sera au terme de son second et dernier mandat ; Sarko voudrait naturellement tenter sa chance à la présidentielle. Si en 2005, date prévue pour la présidentielle en Côte d’Ivoire, ADO passe, il peut se montrer bien reconnaissant, vu sa puissance financière, à l’endroit de son bienfaiteur. A l’heure de la « grande collecte de fonds », destinée à alimenter le budget de campagne, le geste du « président Ouattara » et celui naturellement de Bouygues pourraient sauver.

En raison de son passé de fonctionnaire international, Ouattara a de multiples liens à l’étranger, notamment aux Etats-unis. Il a aussi des relations privilégiées avec certains chefs d’Etat africains, comme Blaise Compaoré (Burkina-Faso) et Omar Bongo (Gabon). Son ancien directeur de cabinet, Sydia Touré, a été d’autre part le Premier ministre de la Guinée à la fin des années 1990. Paul Biya du Cameroun, Amadou Toumani Touré (ATT) du Mali, Thabo Mbeki d’Afrique du sud, Olusegun Obasanjo du Nigeria, feu Gnassingbe Eyadema du Togo et d’autres chefs d’Etat figurent au nombre de ses amitiés, et lui parlent très souvent au téléphone.

Dans ce réseau relationnel chargé de booster la candidature de Ouattara, il y a, outre les ténors comme Sarkozy et Bouygues, Dominique Strauss Kahn, l’ancien argentier sous Mitterrand, Michel Camdessus, l’ex-patron d’ADO au FMI et aujourd’hui conseiller de Chirac pour le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

Lobby américain

Si l’image d’Alassane Dramane Ouattara a du mal à passer dans la capitale française –en dépit du fait que son épouse Dominique soit Française – c’est simplement dû au fait que les autorités de Paris lui reprochent d’être un homme de Washington. En effet, le réseau Ouattara est dense au pays de l’Oncle Sam. Aussi bien au plan officiel qu’officieux. Au nombre de ces relations américaines qui pourraient être déterminantes pour l’élection du champion du RDR, on peut, entre autres, citer : Berresford Susan, patron de Citi/Corps Citi Bank et de Pepsi Cola ; Foote Melvin, activiste bien introduit au Congrès ; Jeter Howard, confident des Clinton ; Kemp Jack, colistier républicain de Bob Dole en 1996 ; Lake René, co-directeur de LTL Strategies ; MClean Mora, présidente de l’Institut américain pour l’Afrique ; Payne Lucas, patron d’Africare ; Powel Nancy, collaboratrice du secrétaire d’Etat adjoint Suzan Rice ;Pratt Kelly Sharon, présidente de la fondation Ford ; Robinson Léonard, spécialiste des affaires africaines de Reagan ; Vernon Jordan, l’avocat et banquier Vernon Jordan, confident du couple Clinton. M. Ouattara était d’ailleurs attendu ces jours-ci aux Etats-Unis, pour expliquer l’espoir de paix, suscité par les accords de Pretoria.

En attendant le verdict –connu- du président Gbagbo sur l’éligibilité d’Alassane Dramane Ouattara, les partisans du président du RDR ne se font plus aucune inquiétude sur leur capacité à conquérir, dans les urnes, le pouvoir d’Etat. Après les douloureuses années 1995 et 2000, marquées par de nombreux tués dans l’éprouvante marche vers la magistrature suprême.

Vicky Delore
Source : Document top secret
de la force Licorne.




N°492:Libéria : élections générales d’octobre Le président intérimaire pour des inscriptions massives

L'intelligent d'abidjan 5:06 am

Le président intérimaire du Liberia, Gyude Bryant, a appelé, hier dimanche, les Libériens à s’inscrire massivement à partir de lundi pour les élections générales du 11 octobre devant marquer la fin de la période de transition, selon un communiqué lu dimanche sur la radio nationale. “C’est votre devoir de citoyen. Faites le pour que le prochain président (du Liberia) soit le choix de la majorité”.

Les inscriptions en vue des élections générales (présidentielle et législatives) du 11 octobre débutent lundi sur toute l’étendue du territoire jusqu’au 21 mai. Ces élections doivent mettre un terme à une période de transition conduite par le président Gyude Bryant, entré en fonction en octobre 2003, deux mois après la fin de 14 ans de guerres civiles successives (1989-2003) et le départ en exil de l’ancien président Charles Taylor.

Plusieurs dizaines de personnalités dont l’ex-vedette de football George Weah, ont déjà déclaré leur intention de se présenter à la prochaine présidentielle. “Dans la Bible, on nous dit qu’il y aura un jugement dernier. Le jugement dernier du Liberia débute lundi. C’est là que nous déciderons nous mêmes notre propre sort”, a ajouté M. Bryant.

Selon la Commission électorale nationale, 1511 centres d’inscription seront ouverts à travers le pays. Les organisations humanitaires estiment la population libérienne à 4 millions d’habitants dont environ 650.000 avaient fui pendant la guerre civile pour se réfugier dans d’autres pays. Une centaine de milliers d’entre eux seulement ont regagné leur pays. Les nouvelles lois électorales stipulent qu’il n’y aura aucun vote à l’extérieur du pays.




N°492:La revue de la presse : Rois et agriculteurs d’accord pour Pretoria

L'intelligent d'abidjan 5:05 am

Les journaux parus samedi ont fait la part belle à la rencontre entre le chef de l’Etat, les rois et les agriculteurs. Selon ‘’Soir Info’’, les chefs traditionnels ont dit ‘’oui’’ à Pretoria. Mais cela n’a pas empêché un roi de fuir avec 10 millions décaissés par le chef de l’Etat. ‘’Les Echos du Matin’’, rapporte les propos d’un planteur à propos du leader du Rdr: ‘’Ado n’a pas de village au Nord’’.

A ce sujet, ‘’Le Patriote’’ affirme que les entités, rois et agriculteurs sont ‘’Ok pour Pretoria’’. Même sujet, mais réflexion discordante pour ‘’Le Front’’, qui soutient qu’à ces rencontres, ‘’Un détail à trahi Gbagbo’’. Autre centre d’intérêt chez ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ qui avec la ‘’Une’’ ‘’Comment je battrai Bédié et Ado’’ donne les détails de la machine électorale du chef de l’Etat ivoirien. Toujours chez ce quotidien on relève ‘’Les derniers développements de la crise à l’Udpci’’. ‘’Le Front’’ quant à lui souligne ‘’Les sanctions qui seront prises contre les dissidents de l’Udpci’’. La presse a aussi titré sur le week-end footbalistique avec les Coupes africaines. Pour ‘’Frat-Mat’’, ‘’Asec, Africa et Stella en danger’’. Chez ‘’Le Temps’’, avec ces trois représentants c’est ‘’La Côte d’Ivoire qui est sur trois fronts’’.

‘’Les Echos du Matin’’ affirme que les trois équipes jouent tous pour la qualification. Les élections au Togo ont intéressé quelques quotidiens. ‘’Frat-Mat’’ affirme que ‘’La présidentielle se fera sous haute tension’’, tandis que ‘’L’Inter’’ est sûr ‘’Au Togo, un coup se prépare’’.

A la prochaine.

Olivier Guédé




N°492:Actualité: Togo: présidentielle du 24 avril Forte participation, l’opposition dénonce des fraudes

L'intelligent d'abidjan 5:04 am

Les Togolais ont voté nombreux dimanche pour élire un successeur au général Gnassingbé Eyadéma, décédé en février après 38 ans de pouvoir absolu, dans un climat de tension, l’opposition radicale dénonçant des “fraudes massives” pour porter au pouvoir Faure Gnassingbé, le fils du président défunt.

Faure Gnassingbé, brièvement installé par l’armée à la tête de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest à la mort de son père, le 5 février, est soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), l’ex-parti unique au pouvoir.

Son principal rival est Emmanuel Bob Akitani, 74 ans, candidat de la coalition de l’opposition, qui avait en vain réclamé un report du vote. Il a affirmé que cette élection, au scrutin majoritaire à un tour, était “très mal engagée” et a dénoncé des “bourrages d’urnes à grande échelle”, en appelant la population à assister en masse au dépouillement. “Nous connaissons bien le système du RPT, mais on dirait qu’ils agissent comme si l’impunité était toujours garantie. Mais cela ne sera pas le cas”, a déclaré Emmanuel Akitani Bob.

Un responsable de l’opposition avait annoncé que les militants descendraient dans les rues en cas de victoire de M. Gnassingbé. “Si comme dans le passé (...) le régime annonce sa victoire, cela va très mal se passer”, avait menacé vendredi Jean-Pierre Fabre, secrétaire général de l’Union des forces du changement (UFC), premier parti de l’opposition radicale.

Le candidat du RPT, pour sa part, affichait sa sérénité, et s’est exprimé comme un futur président.”Nous avons déjà remporté une première bataille: l’élection a eu lieu au moment prévu par la Constitution”, a déclaré M. Gnassingbé, décontracté et vêtu d’une chemisette blanche, après avoir déposé son bulletin au bureau de vote du camp militaire RIT, dans le centre de Lomé, là où le général Eyadéma avait coutume de dormir et de voter.

Il a réaffirmé son intention de former un “gouvernement d’union et d’ouverture”. “Si (l’opposition) parle de fraude c’est peut-être qu’elle sent déjà qu’elle va perdre”, a-t-il dit. “Je ne pense pas qu’il y aura explosion de violence parce que j’ai confiance dans les forces de sécurité”.

Les forces de sécurité sont restées discrètes près des bureaux, surveillés par des observateurs du RPT et de l’opposition.

A la mi-journée, le taux de participation avoisinait les 52%, selon les autorités, qui ont affirmé que “d’une manière générale, tout se passe bien”.

A Lomé, des habitants ont accusé des militants du RPT d’avoir tenté de bourrer des urnes dans au moins trois bureaux, mais ces incidents n’étaient pas confirmés de source indépendante. A Sokodé (centre), deuxième ville du pays, des électeurs manifestaient leurs craintes. “C’est un virage dangereux et glissant que le pays négocie”, a expliqué Salifou Amidou, un retraité septuagénaire.




N°492:HUMEUR : par Vicky Delore : Courtisanerie

L'intelligent d'abidjan 5:04 am

Courtisanerie

‘’Seuls les imbéciles ne changent pas‘’, dit le sage. Une vérité qui s’applique, malheureusement, à certaines couches de la société ivoirienne. Appelés à se prononcer sur le processus de paix, après les accords de Pretoria, les adeptes de la politique du pire ont choisi de mener un combat d’arrière-garde. Celui qui a plongé la Côte d’Ivoire dans les confins de la bêtise.

Les circonvolutions verbales de certains orateurs laissent parfois à penser que ce pays, jadis locomotive de la sous-région, n’en a pas assez de s’abreuver du sang de ses filles et de ses fils. Ces justiciers, par le verbe, des temps nouveaux, au-delà des préoccupations humaines et matérielles des victimes veulent, dans la réalité, plaire au chef.

C’est donc la course à qui dira la plus épouvantable des imbécillités. Il faut montrer au chef qu’on sait trépigner au rythme de son régime. Avec le secret espoir d’obtenir une audience présidentielle : le petit rendez-vous du paradis.

Le sentiment de dégoût est, très souvent perceptible sur le visage du chef de l’Etat qui ne croyaient pas ses affidés capables de telles monstruosités. Gêné, le président de la République essaie, autant que faire se peut, de remettre un peu de raison dans la folie langagière de certains pousse au suicide.

Gbagbo n’est pas dupe. Il en a vu des vertes et des pas mûres. Il sait combien le pouvoir de l’argent peut pousser au reniement de soi et de toutes les valeurs qui fondent l’humanité. Il sait comme il a l’habitude de le dire, qui est qui. En Côte d’Ivoire ici, on se connaît.

Les courtisans serviles, Laurent Gbagbo sait que leur spécialité, c’est de tresser les lauriers au chef. A celui qui détient le pouvoir d’Etat. Il l’a observé sous Houphouet, sous Bédié et sous Guéï. Aguerri, il est, sans aucun doute, le dernier à se laisser distraire par leurs clameurs oratoires.

Si ces pauvres hères pouvaient seulement comprendre que tout a été décidé à Pretoria sur l’éligibilité à la présidence de la République. Et que ce n’est pas tant leurs avis que sollicite le président Gbagbo. En les invitant, le président de la République a tenu simplement à sacrifier à la tradition africaine de la courtoisie.

Les courtisans serviles et les adeptes de la théorie des complots doivent se résoudre à changer. Car, comme le dit le Sage : “Seuls les imbéciles ne changent pas “.

Vicky Delore




N°492:Gbagbo a-t-il vraiment tué Ouattara ?

L'intelligent d'abidjan 5:02 am

‘’On veut la paix ; on veut ADO ; on veut Mossi” Une valeur, un homme, un malaise. C’est presque avec amusement que les partisans du président du RDR on lancé ce cri de guerre, le mardi 19 avril 2005, dans l’enceinte du palais présidentiel, lors de la réception accordée aux femmes. Appelées en consultation sur la proposition du médiateur sud-africain sur l’éligibilité à la présidence de la République, les différentes couches sociales se livrent toutes ou presque au procès au vitriol du leader du RDR. Et lors du tour des femmes, le 19 avril dernier, on a presque frôlé un affrontement entre partisans de Gbagbo et fanatiques d’Alassane Ouattara.

“C’est avec amusement que nous suivons ce qui se passent. Il faut que les autorités sachent que les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ceux qui défilent au palais appliquent ce que Gbagbo leur a appris du temps où il était dans l’opposition. ‘Si on vous donne de l’argent prenez et bouffez, mais dans l’urne, faite votre choix’. Et c’est que feront les Ivoiriens. Ils savent que tout ce qui se passe n’est qu’une mise en scène grossière. Comment s’opposer, aujourd’hui, à la candidature de celui pour qui on a boycotté la présidentielle de 1995 ? Le président Gbagbo avait déclaré que si ADO n’est pas candidat, il porterait plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire, pourquoi s’y opposer, aujourd’hui ? Voilà bien des contradictions qu’il faut expliquer aux Ivoiriens. En tout cas, avec quelques mots, Ado remettra à sa place la vérité qui a été déformée par des milliards de mensonges. Qu’on aille aux élections et on verra qui est qui”, développe un cadre du RDR, sous le couvert de l’anonymat. Autant dire que dans le camp des républicains, la victoire à la future présidentielle ne fait pas de doute.

V.D.




N°492:Pierre Kipré, ancien ministre de Bédié “Que tout le monde soit candidat”

L'intelligent d'abidjan 5:01 am

Après environ trois ans de guerre, les Ivoiriens, pour la plupart, s’accordent sur la nécessité d’aller à la paix. C’est ce qui explicite le plébiscite fait aux accords de Pretoria et à la proposition de Thabo Mbeki sur l’éligibilité à la magistrature suprême. La dernière personnalité en date, dans ce ralliement massif à la paix est l’ancien ministre de l’Education nationale d’Henri Konan Bédié, le Pr Pierre Kipré.

Hier 24 avril 2005, sur les antennes de RFI, l’invité de l’émission Livre d’Or a expliqué : “ Je crois à la médiation de Thabo Mbeki. J’espère, surtout, que la classe politique ivoirienne sera à la hauteur du destin de leur pays. Parce que si cette médiation échoue, ce ne sera pas Thabo Mbeki qui aura échoué. Ce sont le Ivoiriens qui auront échoué. Le médiateur ne peut pas se mettre à la place des principaux acteurs (…) Le meilleur est que tout le monde se présente. Et que les Ivoiriens choisissent. Celui qui aura perdu, il aura perdu parce que les Ivoiriens n’en veulent pas”.

Un ralliement qui montre bien qu’un des pères fondateurs de cette ivoirité qui a mis plusieurs années durant Alassane Ouattara au ban de la politique nationale, est bien décidé à vêtir de nouveaux habits. Dans lesquels il espère ne pas être trop à l’étroit.

V.D.




N°492:André Gouri, commandant du théâtre des opérations ‘‘Comment nous allons intégrer les rebelles’’

L'intelligent d'abidjan 5:00 am

Le colonel André Gouri est le nouveau chef du théâtre des opérations des Fanci. Le mardi 19 avril 2005 dernier, c’est lui qui, au nom des forces de défense ivoiriennes, a signé le retrait de toutes les lignes de front des armes lourdes. Au sortir de la réunion de Daoukro qui a eu lieu le mercredi 19 avril 2005. il fait une précision sur le processus de désarmement ‘‘Que la population se tranquillise. Ce processus de désarmement, nous le maîtrisons. C’est vrai qu’il y a beaucoup de problèmes, mais nous avançons (…) il nous faut ici et maintenant tourner le dos à la guerre pour aller vers la paix en vertu de l’accord de Pretoria…’’. Avant de se prononcer sur le recrutement prochain de 600 éléments des Forces nouvelles dans l’Armée ivoirienne. ‘‘Nous sommes prêts à travailler sans arrière pensée avec les 600 éléments des Forces nouvelles qui seront d’abord déployés à Korhogo, avant leur redéploiement dans la gendarmerie et la police nationale. Et ce, pendant la phase transitoire. Ils feront leur travail au nord, sous la supervision de l’Onuci…’’, s’est voulu rassurant, le remplaçant de Philippe Mangou.

Thibault R. Gbei,
Envoyé Spécial à Daoukro




N°492:Louis Kouakou Abonouan, (Pt Cnjckb) ‘‘Pretoria, c’est du saupoudrage’’

L'intelligent d'abidjan 4:59 am

Louis Kouakou Abonouan, président de la coordination des mouvements de jeunesse pour Charles Konan Banny : ‘‘De Marcoussis à Pretoria, il n’y a rien de nouveau. Peut-être sauf que les propositions du président Mbeki rajustent un peu Marcoussis qui a été comme un costume mal taillé. Si non dans le fonds, Pretoria est juste du saupoudrage pour permettre l’organisation des élections. Or, les élections ne règlent pas tout le problème de la haine entre Gbagbo, Bédié et Ouattara. On aurait pu attendre de régler les problèmes de fonds qui sont quelque fois personnels et puis après programmer les élections. C’est sur qu’après le vote, les résultats seront contestes et on reviendra à la case départ…’’

Des accords de Pretoria dit le président de la Cnjckb ne font pas d’Henri Konan Bédié, le jocker du Pdci en 2005. Et de ce point de vue ne réduisent pas les chances du gouverneur Charles Konan Banny. ‘‘Il est seulement demandé à la cour constitutionnelle d’accepter les candidatures proposées par les partis signataires de Marcoussis. Alors qui dit que c’est Bédié que le Pdci choisira ?’’.

A ceux qui évoquent l’idée de convention éclatée comme stratégie de largage de Charles Konan Banny, Abonouan répond. ‘‘Il ne revient plus à Bédié d’organiser les conventions. C’est le président qui sera élu à la suite du prochain congrès qui va organiser les choses. Eclatée ou concentrée, aucune convention n’effraie Banny à qui aux dernières nouvelles Bédié s’apprêterait à céder la place pour donner des chances certaines au parti pour les prochaines joutes’’. Pour finir Abonouan a ajouté que l’histoire des chefs traditionnels Akoué qui auraient désavoué Banny relève de l’imagination et témoigne de la peur qui envahirait certains fidèles de Bédié.

C.W




N°492:Interview: Pasteur Gammi, Président de la milice Miloci“Pas de désarmement, sans indemnisation de nos parents”

L'intelligent d'abidjan 4:58 am

Le pasteur Gammi était, vendredi dernier à Abidjan, dans le cadre des concertations initiées par l’Etat-major des Fanci, sur le démantèlement des milices. Dans cet entretien, il parle du Miloci, de l’accord de Pretoria et du désarmement.

D’aucuns affirment que l’accord de Pretoria est la dernière voie de sortie de crise pour la Côte d’Ivoire. Qu’en dites-vous ?

J’estime que Pretoria est bien venu pour instaurer la paix en Côte d’Ivoire. Mais, en même temps, je dis que Pretoria a oublié quelque chose de très important : les victimes de guerre. Nos parents qui sont morts et ceux qui sont réduits aujourd’hui à leur plus simple expression, qu’est ce que Pretoria a prévu pour eux ? Si nous devons déposer les armes, quelles garanties nous donnet-on pour indemniser ces victimes de guerre ? Voilà la préoccupation majeure du Miloci. Sans oublier ces milliers de jeunes gens actuellement en armes, qui se battent à nos côtés pour libérer notre région.Que vont-ils devenir après ?

Pourquoi n’êtes-vous pas allé à la rencontre de chef de l’Etat, avec la jeunesse ?

Nous respectons le chef d l’Etat. Mais, nous n’étions pas à la rencontre parce que les jeunes qui y étaient et nous ne menons pas les mêmes actions. Nous sommes des combattants en armes, nous ne devons pas aller parler au chef de l’Etat devant les caméras. Si le président Gbagbo a besoin de notre opinion, nous la lui donnerons sans tambour battant. Pour tout vous dire, le Miloci n’est pas concerné par ce qui se passe actuellement.

Est -ce à dire que vous vous inscrivez dans une logique de guerre ?

Jusqu’à présent, personne ne nous a approchés pour savoir pourquoi nous avons pris les armes. Il faut qu’on le sache. Nous sommes toujours dans l’option de la guerre, jusqu’à ce qu’on nous rencontre et qu’on s’asseye pour discuter. Il faut que ceux qui parlent démantèlement de combattants le sachent. Nous n’avons pas pris les armes pour le plaisir de les prendre.

Vous parlez de guerre, alors qu’après les combats de Logoualé, en février 2005, c’est le calme plat.

“C’est votre point de vue. Sur le terrain , le Miloci a opté pour la guérilla. Parce que nous devons venger nos parents. Il y a eu tellement de morts de façon silencieuse que nous devons nettoyer notre région. Il faut qu’on nous donne la garantie que nos parents seront sécurisés, si nous déposons les armes. Nous ne sommes pas Flgo, Apwê. Nous sommes le Miloci. Nous nous battons pour la libération totale de la région des montagnes.

Il ne faut pas s’amuser avec le Miloci. Pour nous désarmer de force, il faut d’abord nous localiser et nous trouver. Or, nous sommes des guérilléros. Nous sommes partout dans la région des montagnes. Et ceux d’en face le savent très bien. Tant que nos parents Wê et Dan n’ont pas retrouvé le sourire d’antan, nous ne déposerons pas nos armes, et personne ne nous les prendra.

La nouvelle de votre destitution à la tête du Miloci fait le tour de la Côte d’Ivoire. Que se passe-t-il dans votre mouvement ?

C’est la stratégie des hommes qui veulent récupérer notre mouvement. Sinon, il n’y a pas de problème entre le pasteur Gammi et le commandant Gohou; entre le pasteur Gammi et le commandant Batoha, mon Cema. La preuve, ils sont avec moi. Tous, nous revenons du front. Que ceux qui colportent cette nouvelle de ma destitution nous retrouvent sur le front et on verra qui est le patron du Miloci. Parce que le Miloci, ce n’est pas à Abidjan son champ d’action, mais c’est à l’ouest. Je suis à pied d’œuvre avec mon Cema, actuellement, pour les actions à venir. Ceux qui parlent de détournement d’argent, pleurent pour n’avoir pas réussi à récupérer le Miloci, pour l’utiliser à des fins politiques.

Il se dit que le Miloci a été créé par les cadres et élus Fpi de l’ouest. Dites-nous la vérité sur cette question. Quels sont vos rapports ces cadres-là ?

Au diable le Fpi ! Mon combat, le combat du Miloci, n’est pas pour un parti politique. Mes frères et moi, nous nous battons pour libérer nos parents de leurs oppresseurs. Nous ne faisons pas de la politique. Alors que les politiciens nous excusent. Quand nous allons libérer la région, ils viendront faire leur politique.

Revenons un peu en arrière. D’aucuns affirment que les hommes du pasteur Gammi ont été massacrés à Logoualé.

Est-ce qu’il y avait véritablement des adversaires en face du Miloci à Logoualé? Aux lieu et place de rebelles qu’on disait lourdement armés, nous avons trouvé des plaisantins affamés et drogués à mort. Nous avons très tôt compris que les vrais rebelles sont derrière, à l’abri. Et ont mis à notre contact des frères manipulés. Alors, la nouvelle stratégie que nous sommes en train d’utiliser est de les chasser sans massacrer nos frères manipulés, utilisés. Dans la bataille de Logoualé, le Miloci a eu trois victimes, mais du fait des soldats de la Licorne. Sinon, il n’y a rien en face. Raison pour laquelle nous voulons les chasser sans les massacrer. Mais, s’ils veulent la guerre, ils seront bien servis. Nous en avons aujourd’hui les moyens. Je termine pour dire que le Miloci n’acceptera jamais le désarmement sans l’indemnisation de nos parents. Si les choses se passent sans tenir compte de notre position, nous nous transformerons en justiciers, pour punir les bourreaux de nos parents. Parce que nous allons pas accepter de cohabiter avec ces rebelles.

Barthélemy Téhin




N°492:Sports : Football : campagne africaine L’Asec sauve la Côte d’Ivoire

L'intelligent d'abidjan 4:57 am

L’Asec mimosas a sauvé l’honneur du footbal ivoirien, hier dimanche 24 avril 2005 au stade Félix Houphouet Boigny, en arrachant le ticket pour la Ligue des champions 2005. Après avoir été battus par Dolphin (2-0) au match aller au Nigeria, les mimos ont rétabli l’égalité parfaite (2-0) à Abidjan. Avant de l’emporter aux tirs au but.

Les déplacements de l’Africa au Maroc et du Stella en Tunisie n’ont pas été fructueux. Le Stella qui a avait pris le meilleur (1– 0) il y a une quinzaine de jours sur son adversaire tunisien de l’As Marsa, n’a pu réussir l’exploit d’aller défier les Tunisiens sur leur sol. Les vert et blanc du doyen Basile Wollé ont été freinés dans leur progression en coupe de la confédération par une solide formation de l’As Marsa. Les Tunisiens ont bien profité du bénéfice de l’environnement pour disperser les magnans d’Adjamé (2 – 0). Causant du coup des regrets chez les protégés du président Salif Bitogo qui s’en veulent de n’avoir pas pu concrétiser toutes les occasions qui se sont offertes à eux lors de la manche aller. L’expédition tunisienne met donc fin au rêve africain des vert et blanc ,qui devront désormais se concentrer sur le championnat national pour espérer reprendre le chemin de l’Afrique la saison prochaine.

De l’autre côté, l’Africa sports national, qui était en déplacement dans le royaume chérifien, n’a pas connu meilleur sort. Les poulains de Richard Tardy, dont l’élimination était perceptible depuis leur sortie lors de l’aller, n’ont rien pu faire pour changer le cours des choses. Ils ont été battus par le Raja de Casablanca, le samedi 23 avril 2005 sur le score de 1 – 0. Une défaite qui met fin à l’ambition des vert et rouge de figurer dans la cour des grands pour la ligue des champions. L’Africa, néanmoins, a une autre occasion de se faire un nom sur le plan africain. Les textes de la Caf permettent à l’équipe du président Alain Donwahi de continuer son aventure dans le format inférieur qu’est la coupe de la Confédération.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°492:Culture : Miss Côte d’Ivoire 2005 : Présélection de la région des lagunes Elodie Claire Béké , la perle des lagunes

L'intelligent d'abidjan 4:56 am

Après Daloa, la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire a abrité la deuxième présélection de miss Côte d’Ivoire pour la région des lagunes, le samedi 23 avril 2005.

‘‘J’étais sûre de moi à cette élection. Je suis belle, intelligente et j’ai une bonne moralité, bref ! J’étais confiante…’’. Ainsi s’enthousiasmée Mlle Elodie Claire Béké après son élection. Elle vit le rêve de beaucoup de jeunes filles : être miss depuis le week-end dernier, avec trois autres candidates. Etudiante en 1ère année de droit, Elodie Béké a 18 ans, 1,71m, 57 kg, tour de poitrine 81 cm, tour de taille 63 et tour de bassin 91cm. Les 3 autres élues sont respectivement : Stéphanie Koffi Anan , 1ère année en Bts communication, 1,78m, 20 ans, 55kg, tour de poitrine 80 cm, tour de taille 61 cm, tour de bassin 89cm. Prisca Patricia Koné , stagiaire en informatique, 18 ans 1,72m, 55kg, tour de poitrine 88cm, tour de taille 64 cm, tour de bassin 93 cm. Et enfin Ballou Marie-Claude, étudiante en licence d’anglais, 22 ans, 1,70 m, 60 kg, tour de poitrine 89, tour de taille 86, tour de bassin 93cm. C’est ce quatour qui va représenter la région des lagunes à la grande finale du samedi 2 juillet 2005 au Palais de la culture. De l’avis de la présidente du jury, Mme Félicité Véronique Allou née Nahounou (une ancienne miss), ces quatre perles sont capables de créer des surprises. Tant elles possèdent beaucoup d’atouts. Voilà pourquoi leur sacre a été facile.

Des 12 candidates en lice, elles étaient les mieux nanties et elles répondaient mieux aux différents critères. La seule fausse note, le manque d’assurance chez l’ensemble des candidates. Il faut noter que le comité d’organisation local a mis les bouchées doubles pour une organisation parfaite. Mme Patricia Kalou, désormais présidente de ce comité, a offert une belle soirée au grand public qui a effectué le déplacement de l’hôtel Ivoire. Le décor ‘‘soft’’ alliait la tradition à la modernité. Cela va de la sélection musicale qui accompagnait les différents passages des miss aux artistes venus agrémenter la fête. Les B.A.E, tata Kehny, les walê, Dj Alan et un groupe traditionnel venu de Korhogo. Tous ont gratifié la salle de belles prestations. Enfin à cette élection, beaucoup de lots et d’enveloppes ont été offerts par les partenaires du Comici (Telecel, Tuborg, le Royal Assurance etc.) la marraine et le président de la cérémonie.

Euloge Anoh




N°492: Eligibilité à la présidence Le Fpi : “Oui à un arrangement politique”

L'intelligent d'abidjan 4:54 am

Le parti au pouvoir a enfin réagi à l’accord de Pretoria. Le comité central du Fpi demande un « arrangement politique » pour régler la question de l’éligibilité. Ci-dessous, de larges extraits de la déclaration de l’instance de décision du Fpi.

L’organisation des élections

La mission d’évaluation de l’ONU qui a séjourné en Côte d’Ivoire du 13 au 27 octobre 2004 note dans son rapport à la page 3 ‘’qu’il apparaît que les partis politiques ont la conviction que celui qui contrôle la Commission Electorale Indépendante contrôle également le processus électoral et virtuellement le verdict des urnes’’. Cette conviction partagée par l’ensemble de la classe politique ivoirienne est le fondement de la revendication, depuis la réinstauration du multipartisme en Côte d’Ivoire en 1990, de la création d’une Institution indépendante neutre et impartiale spécialement chargée des élections.

Les modifications apportées par l’Accord de PRETORIA à la Commission Electorale Indépendante, battent en brèche ces principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance :

déséquilibre dans la représentation au sein de la Commission, notamment le bureau où le G7 dispose d’une majorité écrasante de sept (7) membres contre trois (3) au maximum pour le parti au pouvoir ;

Discrimination en faveur du G7 à travers le droit de vote exclusivement réservé aux signataires de l’accord de Linas-Marcoussis alors que tous les membres de la Commission centrale prêtent serment devant le Conseil Constitutionnel et sont astreints aux mêmes obligations ;

Limitation du mandat de la Commission à l’organisation des élections générales, ce qui est en fait une Commission ad hoc, en violation de l’article 32 alinéa 4 de la Constitution et de l’esprit qui fonde la création de cette Haute Autorité Administrative.

En outre, le pouvoir donné par l’accord de Pretoria aux signataires de l’accord de Linas-Marcoussis de changer leurs représentations au sein de la Commission Electorale Indépendante (CEI) peut être source d’instabilité en ce qu’il précarise la situation de la Commission et ne lui permet pas de tirer profit de l’expérience accumulée par ses membres actuels depuis sa création ; ce qui constitue un risque évident pour les élections qui ont lieu dans moins de sept (7) mois.

Au total les modifications arrêtées à PRETORIA violent de façon flagrante l’Accord de Linas Marcoussis où il est simplement question d’organiser une ‘’meilleure représentation des parties prenantes à la table ronde au sein de la Commission Centrale de la CEI, y compris au sein du bureau ‘’.

Elles vont au-delà des revendications du G7 formulées à l’occasion des débats parlementaires, et contredisent les conclusions du Comité des experts commis par le médiateur.

Le caractère sensible et stratégique des attributions de la Commission Electorale Indépendante, notamment :

l’établissement des listes électorales ;

la détermination des circonscriptions électorales et de leur nombre ;

la proposition des dates du scrutin et d’ouverture des campagnes électorales ;

la réception des candidatures ;

la désignation, la formation et la révocation des membres des bureaux de vote ;

l’organisation et la supervision des campagnes électorales ;

la proclamation provisoire ou définitive des résultats de toutes les élections, ne saurait s’accommoder d’une Commission Electorale otage du ‘’G7’’ qui aurait ainsi l’occasion rêvée de réussir par la voie électorale le coup d’Etat qu’il n’a pu réussir ni par la voie armée ni par la voie Constitutionnelle.

c) La question des milices

C’est un abus de langage d’assimiler à des milices les groupes d’autodéfense (généralement non armés) et les mouvements armés de libération (FLGO, MILOCI, etc…). Ils n’ont aucun lien organique avec quelqu’organisation politique que ce soit et ils ne luttent pas pour défendre les intérêts d’un parti politique. Ils tirent leur existence de la volonté de jeunes ivoiriens de défendre l’intégrité territoriale de leur pays et les Institutions de la République.

Dans le cadre du processus de retour à la paix, ils ne peuvent pas être moins bien traités que les combattants des mouvements rebelles. Le traitement que leur réserve l’accord de Pretoria constitue un recul par rapport au programme national DDR qui envisageait leur réinsertion dans les mêmes conditions que les combattants rebelles, à moins que le plan d’action envisagé ne prenne en compte cette nécessité.

On ne peut pas organiser la réinsertion sociale de ceux qui se sont attaqués aux Institutions de la République et endeuillés la Côte d’Ivoire et dans le même temps démanteler sans ménagement ceux qui ont combattu pour la liberté et la légalité.


II. UN ACCORD SALUTAIRE POUR LA PAIX

Malgré ses limites, l’accord de Pretoria est salutaire pour la paix, car il proclame la fin de la guerre, relance le processus de désarmement et de réunification du pays, engage les signataires à la tenue de l’élection présidentielle en Octobre 2005 et des élections législatives.

La proclamation de la fin de la guerre

Le 04 juillet 2003, la branche militaire de la rébellion avait proclamé, de concert avec les Forces de Défense et de Sécurité, la fin de la guerre. Elle a réaffirmé cette disposition le 11 octobre 2004, à quelques jours de la date du 15 octobre retenue lors des négociations d’Accra III comme date limite de démarrage du DDR. Malgré cela, nos Forces de Défense et de Sécurité ont dû lancer l’opération DIGNITE parce que la branche politique de la rébellion s’était refusée à soutenir le processus sous le prétexte que les reformes législatives étaient bloquées (réunions de Yamoussoukro du 12 Octobre et du palais présidentiel à Abidjan du 14 Octobre).

L’engagement de PRETORIA met fin à cette hypothèque. Face au Chef de l’Etat et en présence du médiateur, Messieurs Soro Guillaume, Alassane Dramane Ouattara (RDR) et Henri Konan Bédié (PDCI) ‘’ déclarent la cessation immédiate et définitive de toutes les hostilités et la fin de la guerre sur tout le territoire national’’ démontrant ainsi qu’ils constituent le véritable Etat-Major politique de la rébellion armée.

Le désarmement et la réunification du pays

La relance du processus de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion, effective depuis le 14 Avril 2005 est sans aucun doute le véritable acquis de l’Accord de Pretoria.

Le désarmement ouvre la voie à la réunification du pays, au redéploiement de l’Administration, à la restauration des services publics et à la normalisation de la vie administrative, économique et sociale. Le désarmement met fin à la crise et aux souffrances des populations.

L’organisation des élections

Ils sont nombreux, ceux qui prédisent que le processus de paix en Côte d’Ivoire est ‘’bloqué de façon durable’’ et que ‘’la tenue d’élection en octobre 2005 était impossible’’.

L’accord de PRETORIA fait le pari de relever ce défi, de confondre les oiseaux de mauvaise augure et de ‘’tuer’’ le débat sur un certain ‘’vide constitutionnel’’.

III. POSITION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN

La crise militaro-politique que vit notre pays depuis le 19 Septembre 2002 est une véritable tragédie pour les Populations ivoiriennes, pour l’économie nationale et pour toute la Sous-Région Ouest africaine.

Malgré la tenue de nombreux Sommets sanctionnés par divers accords : Linas Marcoussis, Accra II, Accra III, etc… la Côte d’Ivoire n’a pas retrouvé la paix parce que, d’une part le désarmement qui est la clé de la paix s’est toujours heurté à l’opposition des commanditaires de la rébellion, d’autre part les organes de pilotage et de régulation du processus de paix (Comité de Suivi, Gouvernement de Réconciliation Nationale) ont refusé d’agir avec fermeté, honnêteté et impartialité.

L’engagement de l’Etat-major politique de la rébellion de mettre fin à la guerre et de respecter ‘’le droit sacré du Peuple Ivoirien à la paix et au développement’’, associé à la grande capacité d’écoute, à la rigoureuse sollicitude et à la fraternelle considération que le Président THABO M’BEKI, médiateur de l’Union Africaine, n’a cessé de manifester à l’endroit des Autorités et du Peuple Ivoiriens, constitue un motif d’espoir pour la paix et pour la réunification du pays.

C’est vrai, l’accord de PRETORIA est critiquable et contestable ; mais il s’agit de sauver la Côte d’Ivoire et de préserver son intégrité territoriale. Pour cela, le Front Populaire Ivoirien est prêt à tous les sacrifices.

En conséquence le Front Populaire Ivoirien (FPI) :

marque sa totale disposition à soutenir l’application de l’accord de PRETORIA ;

exprime toutefois sa grande préoccupation au sujet de la Commission Electorale Indépendante (CEI) dont la composition, l’organisation et le fonctionnement ne garantissent ni son indépendance, ni son impartialité, ni sa neutralité ; ce qui peut être source de mésentente, de mécontentement et donc de troubles ;

se réserve en conséquence le droit, en tant que Parti signataire de l’accord de Linas Marcoussis et en vertu du point 16 de l’accord de PRETORIA, d’engager auprès du médiateur les initiatives appropriées en vue de la mise en place d’une CEI véritablement indépendante, gage d’élections justes et transparentes, et de la paix sociale ;

considère que les conditions d’application de l’article 48 ne sont pas réunies et qu’il n’y a pas de solution juridique à la candidature de M. Alassane Dramane Ouattara en dehors de la révision par referendum de l’article 35 de la Constitution ;

demande en conséquence que la question de l’éligibilité pour les élections présidentielles d’octobre 2005 soit réglée par un ‘’arrangement politique ‘’ qui engage l’ensemble des Institutions de la République et ne référant en aucune façon à la Constitution ;

exprime sa gratitude au Président THABO M’BEKI, salue son engagement en faveur de la renaissance Africaine et le prie de continuer de s’impliquer pour un retour rapide de la paix en Côte d’Ivoire ;

salue le Chef de l’Etat, le Président Laurent GBAGBO pour son sens élevé de l’Etat et de l’intérêt national, pour sa patience et son courage dans l’épreuve ; lui réaffirme son soutien sans faille ainsi que, sa détermination à l’accompagner dans la restauration de la paix et à garantir une réélection éclatante en Octobre 2005 ;

exprime à la Communauté Internationale (ONU, UE, UA, CEDEAO…) sa sincère considération ainsi que sa disponibilité à œuvrer avec elle à la défense de la démocratie, des libertés et de l’Etat de droit pour l’instauration d’une paix juste et durable ;

demande à nouveau et avec insistance le départ des forces de l’opération LICORNE, discréditées et disqualifiées par les massacres qu’elles ont perpétrés en Novembre 2004 sur les populations Civiles ivoiriennes ; prévient que leur présence constitue un risque majeur pour le processus de paix et dégage toute responsabilité pour tout ce qui pourrait advenir à l’occasion des élections d’octobre 2005 ;

adresse ses vives félicitations aux Forces de Défense et de Sécurité pour leur courage et leur loyauté à toute épreuve ; les encourage à poursuivre dans l’abnégation et avec détermination le travail de restauration de l’intégrité du territoire national ;

exprime ses chaleureuses félicitations aux forces vives de la Nation, aux Jeunes, aux Femmes, aux Travailleurs, aux Populations des villes et des campagnes pour la résistance héroïque opposée depuis septembre 2002 à l’occupation du pays et à la déstabilisation des Institutions Républicaines ; leur demande de soutenir le processus de paix issu de l’accord de PRETORIA, dans la vigilance et la confiance ;

lance un appel aux Cadres et élus du Parti, aux militantes et militants de base du parti, afin qu’ils se mobilisent massivement en faveur de la réunification du pays et engagent dès aujourd’hui l’offensive politique pour une victoire éclatante à l’élection présidentielle d’octobre 2005 et pour une majorité claire et nette aux élections législatives prochaines.

Fait à Abidjan le 20 Avril 2005
Pour le Comité Central du FPI

Pascal AFFI N’GUESSANPrésident du FPI




N°492:Nation: Léontine Guéi, présidente de la coordination Udpci de Cocody “Mabri tombera les gros calibres en octobre 2005”

L'intelligent d'abidjan 4:52 am

Les militants Udpci du département de Duekoué à Abidjan, mobilisés autour du Dr Mabri Toikeusse ont tenu samedi dernier 23 avril ,un point de presse au siège du parti aux deux plateaux.

« Le pays doit pouvoir compter sur les outsiders. Albert Toikeuse Mabri (ATM) est candidat à la présidentielle…les gros calibres vont tomber ». C’est en ces mots que Guéi Léontine, présidente de la coordination Udpci de Cocody a exprimé le soutien sans faille des militants Udpci à Atm. Soucieux après le congrès des 9 et 10 avril qui a vu l’élection de Atm comme président de l’Udpci de rechercher la cohésion au sein du parti de feu Robert Guéi, les militants de Duekoué ont décidé de se démarquer et de se désolidariser des ‘‘actions destabilisatrices’’ de Eric Kaé contre l’Udpci. Les propos ‘haineux et tribalistes’’ de Kaé contre la parti, ses dirigeants et les congressistes, en ajout ‘‘des thèses d’exéclusion fictives, les supposés conflits entre Dan et wê (pour espérer décrocher des ralliements à l’Ird-Udpci) ne surprennent point la coordination des militants Udpci de Duekoué. Car pour Cécile Dié Bonaho, présidente des femmes Udpci « Eric Kaé n’a jamais été militant sincère de l’Udpci encore moins partisan de Robert Guéi ». Ainsi selon elle, lui qui prétend que le congrès de l’Udpci, est « nul et non avenu’’, et qualifie le parti dont il se réclame de « rebelle », parce que affilié au G7, « mène un combat perdu d’avance ». Pour preuve, avance t-elle, le sieur Eric Kaé est « malheureusement devenu un fossoyeur (…) qui traîne un lourd contentieux moral envers le géniteur du parti”. Mais, la présidente des femmes Udpci lui tend une main. « Utiliser les moyens financiers acquis grâce à Robert Guéi pour construire l’Udpci plutôt que de le détruire ». Par conséquent, en cas de « persistance et de récidive » du sieur Kaé à faire tanguer le bateau arc-en-ciel, la coordination des militants Udpci de Duekoué a conseillé à la direction de l’Udpci de prendre les mesures conservatoires ou définitives. Pour garantir la stabilité et l’équilibre du parti arc-en-ciel. Entre autres alternatives, la coordination a mis au défi Eric Kaé , de “créer son parti s’il en a la capacité “

K.S




N°492:Société : Koumassi Un gang attaque les domiciles

L'intelligent d'abidjan 4:51 am

Depuis une semaine, les habitants de Koumassi, plus précisément ceux du 05 sont l’objet de braquages en règle. On en dénombre une bonne dizaine.

Sortir de chez soi, de jour comme de nuit, est devenu suicidaire pour les habitants du quartier 05 à Koumassi. Et pour cause. Une bande de braqueurs, composée de 5 personnes, selon des témoins, dépouille tous ceux qu’ils trouvent sur leur chemin. Et cela, sans distinction de sexe. « Vers 19 heures, nous étions assis devant notre cour, en train de causer. Moi , j’étais sur la clôture quand j’ai vu arriver trois jeunes gens. Ils ont sorti leurs armes, et ils ont ordonné aux habitants de la cour qui étaient assis dehors de leur remettre tout ce qu’ils avaient sur eux… Quant à moi , j’ai pris la clé des champs ,pour aller me barricader dans la maison… » , explique K.Y, témoin de la scène. La même nuit, un hôtel sis au quartier Recasement à Koumassi, dans le même périmètre, a reçu la visite de 12 gangsters puissamment armés. Ceux-ci, sous la menace de leurs armes, et après avoir maîtrisé les gardiens, passent au peigne fin les chambres de l’hôtel. Tous les clients qui s’y trouvent sont dépossédés de tous leurs biens. Leur forfait accompli, ils se retirent sans être inquiétés. Laissant les clients de l’hôtel dans la désolation la plus complète. Le lendemain, d’autres braqueurs, sûrement les mêmes, récidivent à Koumassi 05 où ils prennent en otage toute une cour commune, qu’ils dévalisent. Devant cette cascade de braquages, et face à leur destin, les habitants de ce quartier, décident de poser des barrages sur tous les 50 mètres avec des sentinelles équipées de sifflets. Ainsi, le vendredi 22 avril à 15 heures, les mêmes gangsters décident de retourner au quartier 05, vu que la police, informée, n’a pas mis de dispositif en place pour les coincer. « Ils ont tenté de braquer une dame, à qui ils voulaient arracher le sac à main. La première sentinelle a sifflé. Les autres en ont fait autant. Les bandits, surpris par cette réaction, ont pris la fuite. Tout le quartier actuellement est en alerte maximum… », fait remarquer K.Y.

Koumassi, c’est connu des services de police, est une zone criminogène. C’est un quartier abandonné à lui-même, qui subit chaque jour la loi des bandits de grand chemin. Et cela, sans que les nombreux policiers qui y exercent ne fassent preuve de dextérité pour combattre cette criminalité. Mieux, il y a un camp commando. Alors, les habitants de cette grande commune de se demander ce que font les forces de l’ordre dans les commissariats.

En attendant qu’on réponde à cette interrogation, les populations vivent avec la peur au ventre, tous les jours. Et la foire aux braquage continue.

Inno Kouamé




N°492:La débrouillardise

L'intelligent d'abidjan 4:50 am

Ce qui frappe également les visiteurs des consulats ou ambassades, c’est le nombre élevé de jeunes gens, qui sont les premiers devant les grilles du Consulat, surtout de France. Debout à partir de 2 heures du matin, ils empruntent les premiers gbakas en provenance de Yopougon ou d’Abobo qui les déposent à Adjamé.

De là, ils font le parcours Adjamé-Plateau à pied, pour être au Plateau vers 4 heures du matin, bravant le froid et les moustiques. Ils ne sont pas du tout demandeurs de visa. La plupart viennent occuper les premières places pour les céder vers 10 heures aux réels candidats au visa, moyennant la somme de 10 000 Fcfa. Ils ne repartent que quand ils ont tous monnayer leur place. Ce commerce juteux, selon des témoignes, aurait permis à certains d’investir dans la vente de chaussures de seconde main ou de friperie. Et ils sont à tous les coins du consulat. C’est le système D et ils s’en sortent bien. Ce sont des jeunes qui ont arrêté leurs études après la classe de 3ème. Titulaires pour la plupart du Bepc. “Nous avons essayé des concours administratifs tels, agents de constatation des Impôts et du Trésor, adjoints administratifs, agents des Douanes, sous-officiers de la gendarmerie, de la police, etc. Sans succès ; voilà pourquoi nous nous débrouillons devant les consulats et les ambassades”, reconnaissent-ils. Leur devise : “Fais ce que tu peux, advienne que pourra”.

Doumbia Adham
adhamdoum@yahoo.fr




N°492:L’Europe peut-elle se barricader ?

L'intelligent d'abidjan 4:49 am

Poussés par la misère et la pauvreté, de Ivoiriens risquent leur vie en se rendant clandestinement en Europe. Aussi, peut-on parler des tentacules du système Schengen. Crée pour assurer la libre circulation des personnes dans Union européenne, l’espace Schengen est devenu un redoutable instrument de contrôle et de fichage informatique des citoyens. A Strasbourg, un bâtiment sous haute garde de chasse anti-terroriste abrite l’ordinateur central du système d’information Schengen (Sis).

Les mémoires de ce serveur informatique, poumon numérique de la coopération policière européenne, stockent des millions d’informations sur les étrangers interdits de séjour en Europe, les criminels recherchés, les véhicules volés, les armes et les suspects à placer sous haute surveillance. A tout moment, depuis des milliers de terminaux installés un peu partout en Europe, les autorités peuvent vérifier si tel étranger est inscrit au registre du Sis. L’étranger serait donc marqué comme ‘’ illégal’’ dans toute l’Europe et pourrait être expulsé de toute urgence dès son arrestation. Une mesure que les autorités défendent comme une nécessité, après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Donc les candidats à l’immigration doivent savoir qu’il ne suffit pas de bénéficier d’un visa, il faut l’utiliser à bon escient. Car, en cas de faux pas, c’est le rapatriement pur et simple.

D. Adham




N°492: Le visa biométrique

L'intelligent d'abidjan 4:49 am

Depuis l’attentat du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis qui a occasionné plusieurs milliers de morts et causé des destructions massives de biens, rien n’est plus laissé au hasard quant à la circulation des hommes en Europe. Selon un agent Consul général de France en Côte d’Ivoire, il est de plus en plus urgent la mise à jour d’un visa biométrique déjà testé au Mali : « Le visa biométrique permet d’améliorer la sécurité des Etats et donc de mieux contrôler la circulation des étrangers sur un territoire donné ». De fait, sur le visa, tous les renseignements sur le détenteur sont relevés.

De même que son empreinte digitale. Les passagers qui prennent l’avion via Paris par exemple ont sur leur visa tous ces renseignement et dès leur débarquement, ils sont invités à placer le doigt sur une machine qui les identifie aussitôt. Des avantages, il n’y en a de part et d’autre. D’abord raccourcir la procédure de délivrance des visas. « Nous pourrons réduire le nombre de déplacements obligatoires des demandeurs qui étaient de quatre, à trois. Nous espérons d’ici quelques mois descendre à deux déplacements », explique encore notre interlocuteur. En somme, un gagne temps considérable pour les demandeurs de visa. A l’arrivée, plus de contrôles intempestifs. La généralisation de ce système sera étendu aux 15 Etats de l’espace Schengen dès 2006.

D.A




N°492:Recommandations importantes

L'intelligent d'abidjan 4:48 am

Le passeport est rigoureusement personnel et doit être signé de son titulaire. Il ne peut être prêté ni faire l’objet d’un envoi par la poste d’un pays à l’autre. Il est interdit d’y effectuer aucun grattage ni aucune correction, rature, surcharge ou adjonction de mentions ou de feuillets blancs supplémentaires.

Toutes rectifications non opérées par l’autorité compétente pour sa délivrance ou son renouvellement entraînant la nullité du document. Les enfants ayant atteint l’âge de 15 ans, doivent être munis d’un passeport individuel. Avant son départ pour l’étranger, le titulaire doit s’enquérir des conditions auxquelles il doit satisfaire pour l’entrée dans les pays de destination et de transit et obtenir du ou des Consulats étrangers compétents, le visa éventuellement nécessaire. De même qu’il aura intérêt à se renseigner sur la durée du séjour que lui permet le seul passeport ou le visa et, sur les conditions requises pour l’exercice d’une activité professionnelle. Tout comme il doit se renseigner sur les formalités afférentes au transfert ou à l’acquisition des moyens de paiement en monnaie étrangère, de monnaie à disposer de moyens suffisants pour assurer son séjour à l’étranger et son retour.

Le titulaire du passeport doit, s’il se fixe à l’étranger, se faire immatriculer au Consulat de Côte d’Ivoire dans un délai de 3 mois après son arrivée dans la circonscription consulaire. Enfin, en cas de perte ou de destruction du passeport, son titulaire doit en informer immédiatement le service qui l’a délivré ou à défaut, l’Autorité administrative ou Consulaire compétente la plus proche.

D. A.




N°492: Société: Visa: Le calvaire des demandeurs

L'intelligent d'abidjan 4:46 am

Le visa est un sceau. Une signature ou paraphe apposée sur un document pour valider ou pour attester du paiement d’un droit, un cachet authentique valant autorisation de séjour sur un passeport par les services diplomatiques (consulats, ambassades) des pays où désire se rendre le demandeur. Si, naguère, son obtention était facile, tout est devenu compliqué. Les demandeurs sont à la peine.

Pour parler de visa, il faut d’abord obtenir un passeport en règle. « Il y a trois catégories : le passeport en règle. Le passeport ordinaire, le passeport de service et le passeport diplomatique. Pour les deux derniers, tout est question de hiérarchie », explique Armand Oua, adjoint administratif au ministère des Affaires étrangères et des Ivoiriens de l’étranger.

S’il fallait payer le timbre du passeport à 5000f Fcfa, il y a quelques années, aujourd’hui il faut débourser 20 000 Fcfa, soit 15 000 Cfa de plus. Une fois titulaire, d’un passeport, il faut frapper aux portes du consulat ou de l’ambassade du pays sollicité pour demander un visa. Généralement, il faut être muni d’un certificat de séjour, de la photocopie de votre carte nationale d’identité, d’un travel-chèque et d’un certificat d’hébergement du pays d’accueil. Ces pièces réunies, le visa est presque acquis. Mais, depuis septembre 2002, les données ont changé. Après le passage des « patriotes » qui ont démoli tout à l’entrée du consulat de France, les grilles ont été doublées. Dès lors, que de difficultés pour y accéder, ne serait-ce que pour une information. Par le passé, les étudiants du 3e cycle et les artistes étaient prioritaires pour la France. Ce n’est plus le cas. Un demandeur, Victor Bénié, a rendez-vous à 10 heures avec le fonctionnaire en charge des visas du consulat de France. Alors, depuis 8 h 30, il est sur le lieu de rendez-vous. M. Bénié est un artiste-musicien qui a déjà parcouru l’Europe. Il en sait beaucoup sur les difficultés d’obtention du visa. « Nous, les artistes, n’avions pas de problème pour nous rendre en France. Mais, depuis que les zaïrois et autres congolais ont fui leur pays colonisateur, la Belgique, au profit de la France, tout s’est dégradé. Ils se sont tristement illustrés en Europe en trafiquant les visas et les passeports. Et depuis, les services de l’Immigration en France ont mis les artistes dans le même sac », révèle-t-il. Il ajoute « il suffisait de remplir un formulaire et mieux, avec des sauf-conduits nous, artistes ivoiriens, allions en France. Dans mon cas, je suis arrivé à paris avec seulement ma carte nationale d’identité ; oui Abidjan était Abidjan, et Paris était la ville lumière ». Ce temps est bien loin et Bénié le regrette amèrement.

Invité par sa sœur aînée qui vit sur les bords de la Seine, il vient solliciter un visa pour se rendre à Toulouse (France). Mais depuis deux mois, il ne fait que des « va et vient » entre son domicile à Yopougon Selmer et le Plateau. Il espère que cette fois sera la bonne. Non loin du consulat, des jeunes très en colère, devisent : « ces Français du consulat ne nous accordent aucun respect. A peine s’ils nous écoutent. Et pourtant, c’est notre jour de rendez-vous et il est bientôt 11 heures ». Quand on sait que les bureaux du consulat vont se refermer sous peu. Justement, c’est une des conditions à remplir, qui consiste à composer le numéro suivant : 900 30 900 du consulat pour obtenir un rendez-vous. Ceci fait, le guichetier, emmuré vous remet a travers un « chaos » (un petit trou) un formulaire à remplir, que vous joignez au passeport et c’est après toutes ces gymnastiques qu’on décide de votre sort. Beaucoup d’appelés, peu d’élus serait-on tenté de dire. Tout autour du combat se trouvent, des hommes peu recommandables. Ils abordent souvent les demandeurs en ces termes : « vous voulez un visa pour quel pays ? Si c’est à Londres eu en France, je connais des fonctionnaires dans ces ambassades qui, moyennant telle somme peuvent vous satisfaire en peu de temps ». Obnubilés par leurs décisions de partir à l’aventure, à tout prix, certains demandeurs naïfs mordent à l’appât. Pas un jour où la justice n’enregistre de plaintes à cet égard. A la Maca, ils sont nombreux qui méditent sur leurs agissements dégradants. C’est le lieu de rappeler que tant-il y a des corrupteurs il y aura des corrompus. Mme D. Sidonie ne dira pas le contraire, elle qui a perdu la somme de 500 000 Fcfa qu’un quidam lui a subtilisées, prétextant lui trouver un visa pour la Grande-Bretagne. Et elle n’est pas seule dans ce cas. A l’ambassade des Etats-Unis, on se croirait en Afrique du sud d’hier, du temps de l’apartheid. Tout est barricadé – on ne sait jamais et c’est à peine si les agents écoutent les visiteurs. Une fois dans le hall, c’est d’abord des fouilles corporelles minutieuses. Vous ne disposez pas du temps de vider nos poches, le détecteur émet un son. La première question est : parlez-vous anglais ? Ensuite : Pourquoi voulez-vous aller aux Etats-Unis ? Qu’avez-vous comme garantie dans votre pays ? Avez-vous une maison ?

Dans les ambassades de Grande-Bretagne, de Suisse, d’Allemagne, on est respectueux des droits de l’Homme. Vous remplissez un formulaire et vous attendez la suite, qui ne tardera pas. Il est 10 heures, ce vendredi 18 mars 2005 au centre culturel Allemand sis à Cocody. Tous les renseignements concernant l’immigration en Allemagne sont affichés. Là bas, on est pragmatique. Vous entendrez l’attaché culturel dire : « Qu’allez-vous faire en Allemagne ? Pour combien de temps ? » Etc. et les visas sont délivrés au cas par car, sans frustration, pourvu que vous remplissez les conditions requises.

Les pays qui enregistrent assez de demandes des visas sont la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada etc… Pour tout demandeur ‘approcher les agents assermentés dans les consulats et ambassades, à délivrer les visas.

D. Adham




23/4/2005

N°491:UNE : Gbagbo , “Je battrai Bédié et ADO dans les urnes”

L'intelligent d'abidjan 1:56 am

Gbagbo avant le message du 27 avril “Je battrai Bédié et ADO dans les urnes”Le président Laurent Gbagbo est résolu à appliquer les accords de Pretoria. Il s’attèle, depuis le début de la semaine, à ramener ses plus farouches partisans à la raison. Le président Gbagbo est, après près de trois ans de guerre, convaincu que son salut, ainsi que celui de son peuple, dépend de l’organisation des élections aux dates constitutionnelles. Pour ce faire, en Côte d’Ivoire, en Afrique, en France et un peu partout dans le monde, le réseau Gbagbo est déjà en branle. Avec un objectif capital : « Battre Bédié et Ouattara dans les urnes ». Ci-dessous, La lettre du Continent, dans sa livraison d’avril 2005, fait des révélations sur la stratégie de reconquête du pouvoir du président sortant.

Autant Laurent Gbagbo était un Dr Jekyll, nationaliste et anti-français au sommet de Kléber en février 2003, autant, il était un Mr Hyde, souriant, facile et conciliant après Pretoria en avril 2005. Selon nos informations, le président ivoirien a même écrit la semaine dernière des lettres manuscrites au président Jacques Chirac et au ministre de l’intérieur Dominique de Villepin, expliquant sa stratégie pour les prochaines semaines. Après avoir consulté les “forces vives” de la nation – une façon de se lancer déjà en campagne électorale – Laurent Gbagbo va annoncer que tous les candidats pourront se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2005. Après avoir révélé aux responsables français qu’il prendrait lui-même l’ancien ministre Essy Amara comme directeur de campagne (et sans doute premier ministre s’il est réélu), Laurent Gbagbo affirme à propos de ses challengers : “Je les battrai !” Par les urnes s’entend… Le chef de l’Etat a aussi réactivé tous ses réseaux personnels et hommes de l’ombre. Enquête sur les “visiteurs du soir”.

Les “amis” de la Tour Eiffel.

Outre bien sûr quelques camarades de longue date du Parti socialiste qui ne l’ont pas renié (Guy Labertit, Henri Emmanueli, etc.), Laurent Gbagbo a dans son entourage une dizaine de français qui effectuent pour lui des missions secrètes ou des opérations de lobbying. Le plus discret d’entre eux est un ancien de la GSPR (garde rapprochée) de l’Elysée, sous François Mitterrand : Robert Montoya (sociétés “SAS” et Securans) qui travaille localement avec Charles Kader Gore (SOAD). Les fondateurs du Cercle d’amitié et de renouveau franco-ivoirien (CARFI), l’ancien sénateur Jean-Pierre Camoin et Francis Castaignède, sont les missi dominici avec l’Elysée et les milieux d’affaires français, en particulier pour Bouygues. Ils travaillent aussi bien avec le ministre de l’économie et des finances, Paul Antoine Bohoun Bouabré, qu’avec le pasteur Moïse Koré. Pour les messages et les relations secrètes avec le président Thabo Mbeki, Laurent Gbagbo met à contribution deux responsables français d’une grande entreprise de défense, dont l’un est un ami de très longue date du président sud-africain. Plus récemment, pour les contacts et “la compréhension” avec la France, le chef de l’Etat reçoit régulièrement un consultant qui rend compte à Paris dans les cercles militaires.

Les missi dominici africains.

Quelques personnalités africaines sont très actives dans l’entourage du chef de l’Etat. Disposant d’un passeport diplomatique, le franco-camerounais Hervé Emmanuel Nkom, “monsieur Afrique” à Paris du groupe François Charles Oberthur (FCO) est ainsi souvent en mission sur le continent pour “Laurent”. L’ancienne éminence grise du maréchal Mobutu, Honoré Gbanda est l’un des hommes de renseignement du président ivoirien. Introduit en Côte d’Ivoire par Mustapha Aziz (société Metalica), Honoré Gbanda travaille en duo aussi bien avec le pasteur Moïse Koré qu’avec le ministre des eaux et forêts Adou Assoa, le seul envoyé spécial “labellisé” pour les relations avec Paris. Il ne faut pas non plus négliger la dizaine de cabinets de lobbyings qui travaillent aux Etats-Unis pour Laurent Gbagbo. Dernier en date : Quinn Gillespie and Associates LLC qui a passé au crible la Constitution ivoirienne pour permettre au président de bien argumenter…

Les envoyés spéciaux ivoiriens.

Dans l’entourage du chef de l’Etat, quelques personnalités sont utilisées comme “messagers présidentiels”. La directrice adjointe du cabinet, Sarata Ottro-Zirignon, qui a travaillé dans une autre vie pour l’ambassade des Etats-unis et dont le mari est Laurent Ottro, président de la Société ivoirienne de raffinage (SIR), est souvent en mission dans les pays anglophones, en collaboration avec le conseiller traducteur Lambert Séry Bailly. Laurent Gbagbo s’appuie également sur son conseiller à la défense, Bertin Kadet, ainsi que sur le président de la Cour suprême, Tia Koné, qui vient d’effectuer une discrète mission à Cotonou, pour le chef de l’Etat.

La lettre du continent, 21 avril 2005




N°491:Le verdict Mbeki annonce d’autres périls

L'intelligent d'abidjan 1:54 am

Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara et Guillaume Soro se sont engagés à respecter dans son intégralité, l’accord de Pretoria, signé le 6 avril 2005. Un document qui est censé ramener la paix en Côte d’Ivoire, à travers l’organisation des élections ouvertes à tous et aux dates constitutionnelles.

Si Bédié et Ouattara ont obtenu dans la capitale sud-africaine, l’assurance de participer au scrutin présidentiel, le président Gbagbo, lui, a imposé le respect de la constitution ivoirienne, notamment en ce qui concerne le respect des dates des élections.

Le faisant, le chef de l’Etat sait pertinemment qu’organiser des élections en octobre 2005, relève du miracle. Une subtilité que semblent n’avoir pas perçu ses adversaires, obsédés qu’ils étaient par leur éligibilité.

Si les élections d’octobre 2005 seront ouvertes à tous les signataires des accords de Linas-Marcoussis, donc à Bédié et à Ouattara, rien ne garantit sur la transparence du processus électoral. Tout est, en effet, à refaire dans la partie Nord sous occupation de la rébellion. Et même dans la partie gouvernementale, des statistiques révèlent que trois Ivoiriens sur cinq ne possèdent pas de carte nationale d’identité.

Alors comment refaire, en moins de six mois, le recensement, le fichier électoral et les cartes d’électeur ? Pari impossible, selon plusieurs diplomates accrédités en Côte d’Ivoire. D’aucuns proposent même un prolongement de la transition de six à 18 mois, afin de garantir des élections transparentes.

Une proposition qui constituerait une violation flagrante des accords de Pretoria, qui préconisent le respect des délais constitutionnels. Le verdict de Thabo Mbeki ouvre ainsi la voie à d’autres périls. Car, comme au Togo, l’opposition ivoirienne pourrait faire du report des élections, un préalable à la poursuite du processus électoral. La bataille entre respect de l’accord de Pretoria et le prolongement de la transition pourrait faire d’autres ravages.

V.D.




N°491:Après les canons, les débats

L'intelligent d'abidjan 1:53 am

En fin de compte, en attendant la fin officielle de la guerre, que le président de la République entend proclamer, dans son discours du 27 avril prochain, le débat des idées semble retrouver ses droits en Côte d’Ivoire. Ainsi, plus que tous les acteurs de la crise qui déchire la Côte d’Ivoire, depuis le 19 septembre 2002, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont compris (enfin) qu’il fallait revenir à la civilisation. Face aux pressions de la communauté internationale, les canons se sont tus sur les fronts. Mais, pas dans les cœurs. Car, à écouter certains participants au « référendum Gbagbo » sur l’éligibilité à la magistrature suprême, on a l’impression que certains partisans du pire n’ont pas encore renoncé à leur macabre hobbies. Pourtant, contre vents et marées, il faut résolument aller à la paix.

Ainsi, après l’épreuve des muscles et de la poudre, arrive le temps du débat et des idées. Après l’argument de la force vient la force de l’argument. Et il faudra convaincre. Avec les mots et les actes. La guerre est donc vraiment terminée. Au grand désarroi des profiteurs de la guerre. Dieu seul sait qu’ils sont nombreux.

Vicky Delore




N°491:Présidentielles 2005 Charles Konan Banny : ‘‘Je suis prêt à tout…’’

L'intelligent d'abidjan 1:52 am

Le gouverneur de la Bceao a reçu, hier à son domicile à Abidjan Cocody les femmes de la Copad (confiance, paix et développement). A Brigitte Kane et ses amazones, Charles Konan Banny a presqu’annoncé sa candidature aux prochaines élections .

‘‘J’apprécie la mobilisation des jeunes, des cadres et femmes ivoiriens autour de ma modeste personne. Je suis vraiment touché et je tiens à vous remercier et féliciter pour tout ce que vous avez fait’’, a déclaré d’entrée le gouverneur de la Bceao.

Même si sa fonction lui impose un devoir de réserve, il ne peut rester, selon lui, indifférent à la souffrance de ses compatriotes. Celui qui se réclame de la philosophie houphouetiste a dépeint, un tableau sombre de la situation de la Côte d’Ivoire. ‘’Notre pays a terriblement régressé et cette situation ne peut et ne doit perdurer. C’est pourquoi je me félicite de la sagesse qui commence à habiter les uns et les autres. Le président Houphouët d’où il est doit, sans doute, se réjouir de ce changement. Néanmoins, nous le prions de nous accorder plus de sagesse pour cette crise’’. A Brigitte Kané et aux femmes acquises à sa cause Charles Konan Banny a avoué que la Côte d’Ivoire a besoin d’un sage et lui répond à tous les critères. Mieux il ne veut et ne peut se dérober à son devoir. ‘‘Notre génération a eu 40 ans de paix. Ainsi, nous autres, avons pu faire des études et occuper des postes prestigieux tant en Côte d’Ivoire qu’a l’extérieur. Il est du devoir de chaque génération de donner plus qu’elle en a reçu des aînés. (…) Je suis prêt à servir notre pays, à ramener la confiance, la paix et le développement’’, a confié le gouverneur de la Bceao avant de conclure en ces termes. Demain, il fera jour, demain la paix viendra.

Aké Laurent Okoué




N°491:Laurent Gbagbo aux chefs traditionnels hier : ‘’j’ai compris Thabo Mbeki…’’

L'intelligent d'abidjan 1:52 am

Des consultations du chef de l’Etat sur les accords de Pretoria se sont poursuivies hier
‘’Aujourd’hui, je vais vous dire ce que Thabo Mbeki nous a dit autour de la table où il y avait moi-même, Ado, Bédié et Soro. Il a dit pendant les discussions qui ont suivi la dislocation de l’apartheid, les blancs n’avaient jamais voulu lâcher, mais quand un des leurs a dit on vous laisse un certain nombre de privilèges, les choses sont allées plus vite que prévue. Quand il a fini de dire cela, il me regardait, je l’ai compris (…) On va partager un peu, en Afrique c’est comme ça.

Des partis politiques auront un financement. Dès que le budget sera voté nous le ferons…’’ Ce sont là les grandes révélations que le président Laurent Ggagbo a faite hier à la délégation des chefs traditionnels qui ont conseillé aux belligérants le renoncement des litiges. Le chef de l’Etat s’est ensuite s’appesanti sur la situation des jeunes. ‘’Après la crise, il va falloir ouvrir les guichets aux jeunes pour qu’ils empruntent pour faire des investissements. Dans la rébellion, ce sont les jeunes désoeuvrés qui y sont nombreux. Si on résout le problème des jeunes, on résout en même temps celui des pères et mères…’’ et de corroborer ses propos par un adage. ‘’En brousse, il y a la panthère, mais il y a des biches qui vivent longtemps…’‘. Ainsi, contrairement à ce que l’on pense, le fichier électoral est sauvegardé.

Grâce à l’ordinateur. Parce que tous les recensements sont dans l’ordinateur. C’est le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui l’a dit hier aux acteurs du monde agricole venus lui donner leur position sur la voie de sortie de crise proposée par le médiateur sud-africain. Le chef de l’Etat a souhaité répondre à toutes les préoccupations du monde paysan le mercredi 27 avril 2005 prochain.

Thibault R. Gbei




N°491:Politique: Devant la menace de Banny Bédié déroule le rouleau compresseur

L'intelligent d'abidjan 1:50 am

La potentielle candidature du gouverneur de la Beceao jette de l’émoi au sein des partisans d’Henri Konan Bédié. Si Charles Konan Banny confirmait effectivement sa volonté de briguer la magistrature suprême en 2005, il est possible qu’il ratisse de nombreuses voix à Bédié. A défaut donc pour les partisans de l’ex-président d’empêcher cette candidature, leur désir est que l’investiture de N’Zueba comme candidat naturel et incontestable du Pdci-Rda ne soit remise en cause.

Pour mener cette politique d’endiguement, trois stratégies ont été élaborées. La première est basée sur les conventions éclatées , visant à consolider ou à imposer le choix de Bédié dans les régions, les départements, les délégations et sections du parti. A ce niveau, les investitures de jeunes, de femmes et de secrétaires se font tous sous la bannière ou le parrainage de Bédié. La deuxième réside dans l’idée distillée un peu partout que le gouverneur n’est membre d’aucune section ni instance du parti. Il s’agit ici de faire appel aux notions de “militantisme vrai’’. Enfin, les partisans de Bédié mettent en avant les accords de Pretoria qui stipulent que les signataires de Marcoussis doivent être candidats. Toujours, selon eux, la non candidature de Bédié au nom du Pdci serait une remise en cause du processus de paix et de la médiation Mbeki. Devant tout l’arsenal déployé par Bédié, les partisans du gouverneur ne se sentent pas pour autant battus. Ainsi, de façon officieuse, on apprend que si Thabo Mbeki a bien dit que tous les signataires de Marcoussis doivent être candidats, il n’a pas imposé de choix aux entités et partis politiques. Comme exemple, les accords de Prétoria ne disent pas qu’Affi, alors qu’il est signataire de Marcoussis, sera le candidat du Fpi. Tout comme Guillaume Soro ne sera pas forcement candidats. ‘‘Bédié se fourvoie et ses suiveurs paniquent’’, explique un interlocuteur qui dit que ‘’le parti ne prévoit pas de conventions éclatées, que le nombre de membres dans le bureau politique est pléthorique et que c’est de l’ingratitude, après les services rendus au parti par le gouverneur d’exiger des cartes et preuves de son militantisme dans le parti’’. Notre interlocuteur indique qu’au moment ou Thabo Mbeki demande de violer la constitution, le Pdci continue de mener un combat d’arrière garde, en s’arc-boutant sur les textes et règlements du parti. ‘‘Après avoir utilisé la constitution et les lois du pays pour écarter un individu, en l’occurrence Ado, Bédié et ses hommes veulent utiliser le Pdci pour régler des comptes à Banny, un houphouétiste connu de tous’’ accuse notre source qui dit que Banny n’est pas Fologo et que même s’il ne fonde pas sa stratégie sur l’investiture par le Pdci-Rda, le gouverneur ne se laissera pas faire. Dans le camp de Bédié ont est convaincu, dans tous les cas, que le combat est gagné. Avis qu’on ne partage pas chez les partisans de Banny. Une chose est sure entre Bédié et Banny l’affrontement va faire très mal… si affrontement il y a. Aux derniers nouvelles, le Président du Pdci aurait à Prétoria demandé à ADO de jouer les médiateurs entre son ami Banny et lui le grand frère.

Charles kouassi




N°491:Sports : Football : Transfert Arouna Koné pisté par l’Ajax d’Amsterdam

L'intelligent d'abidjan 1:49 am

Attaquant, vif et bon dribbleur, Arouna Koné s’est imposé par son talent et est reconnu comme l’un des meilleurs joueurs du championnat hollandais, au même titre que son compatriote Salomon Kalou, qui a totalement explosé cette saison. Après son brillant parcours lors de la coupe du monde junior qui a eu lieu aux Emirats Arabes Unis, en 2003, il a convaincu bon nombre d’observateur. Ce qui lui vaut d’être régulièrement dans le commando de Henri Michel pour les éliminatoires couplées mondial/Can 2006.

En provenance du Rio d’Anyama (Côte d’Ivoire), c’est en Belgique que le petit Koné dépose ses valises, précisément à Lierse. Ce jeune joueur talentueux ne mettra pas assez de temps pour susciter beaucoup d’intérêt autour de sa personne. On se souvient du transfert manqué à l’Ajax l’année dernière pour une soit disant défaillance cardiaque. Il avait même du manquer le match de qualification CIV-Soudan (5-0) pour se rendre à Amsterdam afin de discuter avec les dirigeants du club et de passer les tests. Arouna n’a pas perdu espoir d’évoluer un jour dans un club plus prestigieux. D’après certaines indiscrétions, il semble que l’Ajax reviendrait à la charge pour enrôler le jeune international ivoirien. Mais, le club d’Amsterdam, pourrait faire face à la concurrence, cette fois-ci. Car, Arouna serait sur les tablettes de plusieurs clubs français et anglais. Affaire à suivre.

Sidibé Lacina




N°491:Hommage à Louis-Franck Adou La diaspora Ivoirienne se mobilise

L'intelligent d'abidjan 1:48 am

Cette journée du vendredi 23 avril 2005 commence un peu timidement, inhabituel. Comme de coutume quand je me reveille, avant même de me brosser les dents, je consulte d´abord et avant tout les sites internet des journaux du pays pour avoir les dernières informations relatives à l´évolution de la situation politique que connaît notre pays, la Côte d´Ivoire. Après Fratmat vient l´Inter puis ensuite l´Intelligent d´Abidjan. C´est donc sur la page internet du quotidien l´Inter que je lis l´annonce relative au décès de mon grand frère, ami, compatriote et confrère Louis Franck ADOU.

Subitement que tout s´immobilise autour de moi. Les oiseaux cessent brusquement de chanter. De ma fénêtre, je vois le ciel s´assombrir puis disparaît le soleil qui penait déjà à se lever. J´étais seul, confronté à moi-même. Dans la solitude je ne trouve pas de consolation puisque mon épouse est déjà partie pour le boulot et les enfants à l´école. Pour mon épouse, c´était l´homme des reportages difficiles et délicats mais qui ne réculait jamais.parce que convaincu et conscient de la grandeur l´objectif à atteindre. Pour mes enfants, c´était tout simplement « Onkel ADOU aus der Elfenbeinküste ». Cette grosse maison de cinq chambres se rétrecit brutalement autour de moi et toujours pas de mots trouvés pour me consoler dans ma peine devant le bout de papier n´annonçant la terrible et douloureuse information et plein de lettres toutes aussi mortes. Je n´ai pas d´autres récours. Après avoir essuyé les quelques larmes qui traversaient mes yeux pendant quelques heures (2 ou 3, je ne sais plus exactement), je prends la décision d´appeler sur le portable de mon ami et c´est Côte d´Ivoire Telecom avec la voix de cette Dame toujours la même qui m´accueille dans la messagérie de mon compagnon du temps de Ivoirediaspo. Je pris donc la décision d´écrire pour faire mon témoignage sur Louis Franck ADOU.

Dans cette dure et intenable épeuve de la disparition d´un homme conscient de son objectif, très ambitieux pour voir son pays s´ériger en grandes démocraties, courageux et irréductible devant sa vocation et sa conviction, je voudrais adresser mes condoléances à sa famille.

Mais aussi et surtout au journal l´Inter qui nous a permis de découvrir dans son talent la valeur accordée à l´engagement humain. Adou s´en va mais la tâche reste, celle qu´il a fait sienne. Il nous appartient de nous munir du même courage et du même engagement pour pérenniser son action. J´ai découvert ADOU en Allemagne alors que nous étions tous engagés dans le projet Ivoirediaspo (journal Online de la Diaspora Ivoirienne crée par des Ivoiriens en Allemagne) dont il fut le Directeur des Rédactions et moi son Adjoint. Jamais ADOU a emprunté des chemins tordus pour faire entendre sa pensée, cette pensée dont le fond s´enracine dans la compétence et le mérite. Par deux reprises, nous avons discuté de sa volonté de sortir du Groupe Olympe pour des raisons divergence de vision et de stratégie journalistiques. Malheureusement, je n´ai pu le convraincre du contraire. Aujourd´hui, Louis Franck ADOU s´en est allé de manière dramatique. Que Dieu le Tout puissant puisse les lui pardonner tous les faits qu´il a dû poser inconsciemment mais dans sa grande volonté de réussir sa vision tout en piétinant la volonté des autres. Que dans miséricorde il jette la lumière éternelle sur som âme aux fins de guider nous dans notre quotidien. Qu´il lui donne le statut irréversible de saint pour nous assister dans l´accomplissement de l´œuvre inachévée. Dans la coutume africaine les hommes ne meurent pas. C´est ainsi que Louis Franck ADOU, certes, l´être vivant a disparu mais ADOU le souvenir des actes humains, ADOU le souvenir des œuvres vivantes est encore vivant parmi nous. Pour ADOU, La guerre que connaît notre pays, comme pour la plus grande majorité des Ivoiriens, était injuste et ses relents rappellent forcement la dépendance économico-politique de notre pays de la France. Sans hésiter, il a toujour écrit pour mettre à nu la vérité qu´il savait sur les tenants et autres aboutissants du mal Ivoiriens mais et surtout du tort fait aux Ivoiriens. Le faisant, il n´écrivait pas comme un journaliste partisan mais plutôt comme quelqu´un soucieux d´apporter par sa plume sa participation à l´édification la nouvelle nation Ivoirienne et à l´éclatement de la vraie vérité pour l´instruction intellectuelle de ses compatriotes. C´est Jean Paul Sartre qui l´écrivait et je cite : L´intellectuel, c´est celui qui par sa plume participe de l´évolution positive de la société dans laquelle il évolue. Par ses écrits, il prend position pour dénoncer les tares de cette société. Sans compaisance ni rémords, il doit se définir un profil révélateur de ce qu´il revendique. L´intellectuel est donc la voix des sans voix pour porter tout haut le flambeau de la résitance face à l´imposture et à la soumission. Et ce port du flambeau de la conscience-de-soi ADOU l´a porté dignement tout haut sans dédain ni rancœur. Ce qui lu valut autant d´ennemis parmi les rebelles. Pour avoir connu SIDIKI KONATE à nos côtés en Allemagne, il a toujours écrit avec réalisme et vérité sur ce dernier. Aujourd´huir comme hier, le sieur SIDIKI KONATE a toujours considéré ADOU comme l´élement à abattre tant dans la diaspora comme en Côte D´Ivoire pour le bénéfice de sa tranquillité au sein de la rébellion. ADOU s´en est allé mais son action doit trouver de bonnes volontés agissantes pour la continuer en vue d´améliorer le quotidien de l´Ivoirien tout court. N´est-ce pas que ce vieille adage confirme cette pensée : Pour le triomphe du mal, il suffit que le bien ne fasse rien. Ensemble agissons pour le triomphe du bien sur le mal. Ensemble agissons pour la pérennité de l´action entamée par notre frère, ami, compatriote et ainé Louis Franck ADOU.

Pour finir, nous nous remettons au Groupe Olympe de nous tenir informer continuellement de la suite des évènements concernant ses funérailles afin de mobiliser la Diaspora Ivoirienne pour rendre honneur et cela valablement à sa mémoire.


Jean DEKPAI
Diplômé en Gestion d´entreprise
Journaliste Reporter
Ivoirien résidant en Allemagne




N°491:La jeunesse du G7 se prononce “Que Gbagbo arrête de nous distraire”

L'intelligent d'abidjan 1:47 am

La jeunesse des partis politiques du G7 est montée au créneau le jeudi 21 avril 2005 pour donner sa position sur l’application des accords de Pretoria.

Les jeunes du Pdci-Rda, du Rdr, de l’Udpci, du Mfa et d’autres organisations civiles et politiques ont décrypté l’actualité politique nationale, jeudi au siège du Pdci-Rda à Cocody. Contrairement à leur habitude, les jeunes du G7 ont chacun pris la parole au nom de leur structure politique. Chaque intervenant a rendu le président Gbagbo responsable du blocage du processus de paix en Côte d’Ivoire. Pour Siméon Gbaï du Mfa, ‘’Boribana pour Laurent Gbagbo. Il a fini de courir ; maintenant Gbagbo va appliquer les accords de Pretoria’’. Le leader de la Jpdci, Kouakou Konan Bertin (Kkb) a rappelé ‘’une prophètie’’ de Laurent Gbagbo contre lui-même : ‘’Il avait dit qu’il voulait démontrer que dans ce pays on peut organiser des élections et les perdre sans que le ciel ne tombe ». Kkb a demandé à la jeunesse du g7 de pardonner aux jeunes patriotes leur sortie de route. ‘’Ils ont été trahis par leur chef ,après les avoir envoyés à l’abattoir’’, a-t-il conclu. Avant lui, Odjé Tiacoré du Rjr a dit que « pour respecter sa propre signature l’on n’a pas besoin de toute cette comédie », parlant des rencontres qui ont lieu en ce moment au palais présidentiel. Au nom des jeunes de l’Udpci, Blé Guirao, président en exercice du Rjdp, a demandé au président Gbagbo ‘’d’arrêter la distraction du public pour aller à l’essentiel : le retour de la paix en appliquant Pretoria’’.

Barthélemy Téhin




N°491:Nation:Candidature d’Ado Thierry Légré ‘‘Une élection référendaire va mettre fin au débat’’

L'intelligent d'abidjan 1:46 am

Le secrétaire général de l’Upr entend changer de stratégie pour mettre fin à la guerre. Lors d’ un point de presse, hier, Thierry Légré a demandé aux Ivoiriens d’aller aux élections en octobre 2005 pour mettre fin au problème Ado. Explications.

D’entrée l’ex-président du cercle Alassane Dramane Ouattara a prié les Ivoiriens d’être vigilants et d’éviter d’écouter les chants des oiseaux de mauvais augure et les manigances des responsables du Rdr. Thierry Légré a ainsi avancé que la note circulaire n° 054/ Memj/ Sp du 13 avril 2005 de madame le ministre d’Etat Garde des sceaux, ministre de la Justice vise à rendre le pays ingouvernable comme l’avait promis le président du Rdr. ‘‘Mme Henriette Diabaté applique le plan d’Alassane Dramane Ouattara. Sinon, une note circulaire ne peut suspendre un décret présidentiel surtout que la secrétaire générale du Rdr n’a pas été élue ministre, mais nommée par le président de la République, 1er magistrat de la Côte d’Ivoire’’, explique l’ancien chef de cabinet du maire de Soubré. Toutefois, Thierry Légré demande aux Ivoiriens de ne pas se laisser distraire. ‘‘Allons aux élections présidentielles. Ce sera le grand référendum. L’élection référendaire consistera à sanctionner et à clore le débat sur le cas Alassane pour de bon. Je vais proposer cette solution aux camarades de l’Alliance et nous allons battre campagne dans ce sens’’.

Pour terminer, l’ancien vice président du Rjr a promis de faire bientôt des révélations inédites. ‘‘Je suis un sachant et c’est important’’, a-t-il coupé court.

A.L.O




N°491:Société: Attaque nocturne à l’académie de la mer : 6 officiers suspendus

L'intelligent d'abidjan 1:45 am

Dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 avril 2005, des éléments de la police maritime ont effectué une descente punitive à l’Académie de la mer de Yopougon. A la suite de cet incident, le Directeur général des Affaires maritimes et portuaires, le colonel Tibé Bi Balou Jean Christophe, a rencontré hier vendredi 22 avril, les policiers marins. Il leur a communiqué les décisions arrêtées.

Le colonel Jean Christophe Tibé Bi Balou, Directeur général des Affaires maritimes et portuaires n’est pas allé du dos de la cuillère pour assener ses vérités aux policiers marins, venus nombreux, à cette rencontre. Après avoir condamné avec fermeté l’acte posé par ceux-ci à l’Académie de la mer de Yopougon, le colonel Tibé Bi Balou a immédiatement communiqué les décisions prises par la direction générale. Il s’agit de la mise en place d’une commission d’enquête interne, qui sera soutenue par la police et la gendarmerie, et présidée par Bertin Tanoh Koffi, directeur de la navigation et la sécurité de la gare routière, pour situer la responsabilité des uns et des autres. Comme mesure, conservatoires, six officiers dont quatre chargés de l’encadrement des étudiants et les deux qui étaient en faction, le jour de l’incident ont été suspendus pour trois mois. Le patron des affaires maritimes a martelé que ces mesures conservatoires prises seront scrupuleusement respectées. ‘’Car, il y va de la crédibilité du corps’’, a-t-il ajouté. Désormais, poursuivra-t-il, la rigueur et la discipline seront observées. Ainsi, tous les lundis, les policiers marins se retrouveront à leur base pour échanger et apprendre la discipline.

Concernant l’acte posé à l’Académie de la mer, le colonel Tibé Bi Balou a fait savoir que de nombreux policiers marins ont des comportements enfantins, à la limite estudiantins. “ Je ne veux plus de descente musclée”, a-t-il dit. ‘’A partir du moment où on a choisi un chef, il faut le respecter” a-t-il fait savoir aux policiers. Avant d’ajouter qu’ au lieu de s’attaquer aux étudiants, il faut s’attaquer aux projets pour le développement du port. A ce sujet, il a conseillé que cela ne se fasse pas avec des comportements de délinquance, de voyousie et d’excitation inutile. Ceci impose la rigueur et la discipline. ‘’A partir de maintenant, nonobstant les enquêtes en cours, nous allons réglementer les choses. Je suis obligé de monter au créneau pour faire respecter la discipline ‘’ a-t-il conclu. Il faut noter que les cours reprennent à l’académie de la mer le lundi prochain et les éléments des affaires maritimes et portuaires s’engagent à supporter les indemnisations.

Etienne Atta




N°491:Economie : Organisation mondiale du commerce L’Afrique maintient ses revendications

L'intelligent d'abidjan 1:44 am

Les pays en développement (Ped) veulent accéder librement aux marchés d’échanges. Pour ce faire, ils continuent, de plaider pour un allègement des taxes fiscales.

Le symposium public annuel de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), tenu du 20 au 22 Avril 2005, a coïncidé avec le 10e anniversaire de cette institution. Le thème choisi, cette année, pour le symposium public est : ‘‘L’Omc, dix ans plus tard : problèmes mondiaux et solutions multilatérales’’. L’objectif que devront atteindre les participants à cette rencontre d’échanges et de décisions, selon Supachai Panitchpakdi, directeur général de l’Omc, est de susciter un débat public , portant sur l’avancement des travaux et sur ce que l’on attend de l’Omc et de ses gouvernements membres. Les représentants des pays en développement à ce sommet n’ont pas démordu. Ils ont passé au peigne fin, les problèmes auxquels les pays en développement, notamment, les pays africains sont confrontés. Les plaidoyers de ces pays ont consisté à la liberté de circulation de marchandises et la réduction de droit de douanes. Un autre volet des débats, c’est la question de la subvention des agriculteurs des pays du nord laquelle va être, très bientôt réglée définitivement.

H.K Les pays en développement (Ped) veulent accéder librement aux marchés d’échanges. Pour ce faire, ils continuent, de plaider pour un allègement des taxes fiscales.

Le symposium public annuel de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), tenu du 20 au 22 Avril 2005, a coïncidé avec le 10e anniversaire de cette institution. Le thème choisi, cette année, pour le symposium public est : ‘‘L’Omc, dix ans plus tard : problèmes mondiaux et solutions multilatérales’’. L’objectif que devront atteindre les participants à cette rencontre d’échanges et de décisions, selon Supachai Panitchpakdi, directeur général de l’Omc, est de susciter un débat public , portant sur l’avancement des travaux et sur ce que l’on attend de l’Omc et de ses gouvernements membres. Les représentants des pays en développement à ce sommet n’ont pas démordu. Ils ont passé au peigne fin, les problèmes auxquels les pays en développement, notamment, les pays africains sont confrontés. Les plaidoyers de ces pays ont consisté à la liberté de circulation de marchandises et la réduction de droit de douanes. Un autre volet des débats, c’est la question de la subvention des agriculteurs des pays du nord laquelle va être, très bientôt réglée définitivement.

H.K




N°491:Les samedis de Biton Par Isaïe Biton Koulibaly La source de motivation

L'intelligent d'abidjan 1:43 am

Pour un créateur la source de motivation du cerveau se trouve en grande partie dans l’amour transmuté d’une femme , c’est à dire une femme qu’on aime de loin. Cet amour vous donne un fluide qui vous permet de vous envoler, de créer. D’ailleurs, c’est ce qu’on appelle:”derrière un grand homme se trouve cachée une femme.” On veut dire par là que c’est cette femme qui a donné le goût du risque, la volonté et la réussite à cet homme. Si pour le créateur, la femme est souvent loin , pour l’homme politique cette femme est souvent son épouse, donc tout près. Et cela permet à l’artiste et à l’homme politique de travailler avec enthousiasme, détermination et joie. La semaine dernière nous avons vu que les travailleurs africains, principalement les fonctionnaires, ne travaillaient pas beaucoup et je vais tenter de voir avec vous cette semaine pourquoi ils sont si peu motivés, de sorte que leur rendement est en déça de ce qu’on pourrait attendre d’eux. A mon avis, la première cause se trouve dans le fait que la quasi totalité des africains travaillent dans un domaine qui n’est pas de leur goût. Quand on apprend qu’un concours est lancé on ne se demande pas si ce métier ou cette profession nous intéresse ou pas. L’essentiel c’est d’avoir un travail. C’est l’erreur à ne pas commettre. Déjà adolescent on doit savoir pour quel métier on se destine dans la vie et se battre pour l’avoir. J’ai discuté avec de nombreux enseignants.

La plupart s’est destinée à cette carrière par nécessité. L’enseignement et la santé sont des sacerdoces. On y va parce qu’on a envie de donner une instruction, une éducation ou la vie. L’argent n’est pas une source de motivation. On se met au service de l’autre. C’est la même chose pour la prêtrise. Il faut y aller quand on se sent appelé par Dieu et qu’on est capable de vivre son célibat et même sa chasteté quand on a décidé de rentrer ans un ordre religieux. Quand j’étais adolescent je m’abîmais tant dans la lecture que je me demandais ,chaque jour, s’il existait un travail où on vous paie rien que pour lire. Dieu merci je l’ai eu. Durant toute ma carrière dans l’édition je ne me suis jamais soucié de mon salaire. J’aimais ce que je faisais. Mais quand la méthode devient de faire ce qu’on trouve et non ce qu’on veut ce n’est pas sorcier de savoir qu’on va vers l’échec. Un jeune me disait souvent:”j’aimerais devenir un écrivain célèbre comme vous afin d’avoir des femmes”. Evidemment il ne l’est pas devenu. Surtout qu’à ce niveau on ne passe pas de concours. Un ami que je rencontre souvent n’a qu’une seule obsession: devenir un homme politique. Raison principale: jouir de la vie avec son cortège de femmes. C’est un ami, mais je ne souhaite pas qu’il le devienne. Je pense que dans des années lointaines à venir les jeunes africains sauront déterminer assez tôt la voie de leur destin. Ainsi notre pays, notre continent ira de l’avant.

La deuxième cause du laxisme dans le travail se trouve dans le salaire mensuel. Aucun travailleur dans le monde n’est satisfait de son salaire. Chacun le voudrait chaque trimestre à la hausse. Mais le salaire des Africains de la ville est nettement insuffisant. Mais comment augmenter un salaire à sa juste valeur si celui qui paie doit fermer son entreprise en augmentant. C’est comme noyer le bébé avec l’eau de son bain. Heureusement qu’un Etat ne tombe pas en faillite sans quoi la plupart de nos états étaient déjà liquidés et vendus à d’autres personnes même si je pense que nous sommes pratiquement vendus aux bailleurs de fonds. Quand le travailleur n’est pas satisfait de son travail il ne se donne pas entièrement à sa tâche. La nouvelle devise c’est:”petit salaire, petit travail”. Les meilleures équipes au monde sont celles où les joueurs sont les mieux payés. C’est simple. Quand on veut bâtir une grande équipe, un grand club. Sans quoi, quelle est la différence entre le club de Sinfra et celui des Mimos?. Dans le cadre du salaire des Africains un autre problème se pose. Un salaire est conçu pour suffire à un individu ou sa famille proche, femme et enfants. En Afrique, un salaire individuel sert à une trentaine ou plus de personnes. Quel mirale peut faire ce travailleur dans l’exercice de sa fonction? Certains trouvent la solution de leur motivation dans la corruption. Mais c’est encore aggraver son cas et c’est de l’ignorance sur la spiritualité. La corruption c’est se bâtir un château sur du sable. Il va s’écrouler tôt ou tard et c’est la loi de la vie. Le pire, les enfants et des générations vont le payer sur des siècles. Mais comment augmenter les salaires à la mesure des charges du travailleur? Une seule solution: travailler plus que les heures prévues. Et pour le faire il faut avoir de l’argent en abondance. Alors, on tourne en rond dans un cercle. Une autre cause de manque motivation se trouve dans les visites inopportunes dans les bureaux.

Que de causeries entre les collègues ? que de causeries entre le travailleur et ses amis et sa famille qui passent des heures à discuter?. Que d’utilisation du téléphone pour causer avec les amis en longueur de journée? Personne ne se soucie de l’entreprise ou de l’Etat, surtout de l’Etat. Il n’appartient à personne et on l’utilise à ses fins pour mieux pleurer ensuite. Que faire? La solution appartient à chacun individuellement. C’est une prise de conscience. Chaque matin, il faut pouvoir se dire:”Que dois-je faire aujourd’hui pour être utile à mon entreprise ou à l’Etat?”. Et c’est devant cette prise de conscience que l’entreprise et l’Etat se demanderont:”Que dois-je faire pour mon travailleur ou mon fonctionnaire?”. Alors, tout ira bien et tout le monde sera heureux. Ainsi l’Afrique ira bien.

A samedi prochain.




N°491:Les clubs de soutien à Ado menacent Kafana

L'intelligent d'abidjan 1:42 am

La Coordination des mouvements et clubs de soutien à Alassane Dramane Ouattara et au Rdr, dirigé par Adama Dembelé, s’est réunie jeudi dernier en assemblée générale pour aller contre la décision de Kafana Koné qui veut donner un coup de massue à la ferveur militante des militants du Rdr.

Le secrétaire national à l’organisation et aux structures spécialisées, M. Kafana Koné a porté, par le biais d’un communiqué de la direction du Rdr, à la connaissance des militants et militantes du parti Alassaniste que ” l’exercice d’une fonction au sein du parti est incompatible avec l’appartenance à un mouvement de soutien “. Cette décision qui concerne tous les membres de structures locales, dont l’objectif est l’encadrement et l’animation du parti, n’est pas du goût de Adama Dembelé. Pour le président des mouvements et clubs de soutien, cette décision inopportune à la veille des échéances électorales d’octobre 2005 va contre les textes qui régissent le parti du Dr Alassane Dramane Ouattara. Selon lui, les clubs de soutien au Rdr, bien qu’ils soient dirigés par des membres du bureau d’un comité de base ou par des secrétaires nationaux, ne gênent en rien si l’objectif est de mobiliser autour du Dr Alassane Dramane Ouattara, président du Rdr. M. Adama Dembelé a expliqué qu’il y a (plutôt) lieu de saluer et d’encourager les fortes mobilisations du Rdr qui ont consisté à canaliser les militants du parti Alassaniste autour d’un même idéal : permettre à Alassane Dramane Ouattara d’accéder à la magistrature suprême en octobre 2005. C’est à cette mission d’hercule que Adama Dembelé et les différentes coordinations et clubs de soutien s’activent avec foi depuis mars 2004. Ainsi, pour rester solidaires et unis afin de donner forces au Rdr, la Coordination nationale des mouvements, associations et clubs de soutien à Ado et au Rdr (Cnmacs) compte donner de la voix contre l’interdiction de créer ou d’appartenir à un mouvement de soutien à Alassane Dramane Ouattara.




N°491:La chronique de l’économie n°11Par Sylvain A. LOUA La foire aux affaires

L'intelligent d'abidjan 1:41 am

Après AFRIK’EMBAL 2002 qui s’est déroulé à l’Hôtel ivoire d’Abidjan en avril 2002, le commissariat Général du salon international de l’emballage dans la sous région met le cap sur le Trade FAIR Centre d’Accra (Ghana) avec la seconde édition de ce salon international qui aura lieu du 11 au 14 mai prochain. Cette décision d’exporter le savoir faire de la Côte d’Ivoire vers le Ghana voisin en matière d’emballage est la preuve d’un partenariat entre l’Association pour la Promotion des Exportations de la Côte d’Ivoire (APEX-CI) et l’Institute of Packaging Ghana (IOPG). La coopération entre les pays du sud est de plus en plus évoqué dans les relations internationales, c’est pour cela, que l’union européenne a décidé d’apporter son appui financier à AFRIK’EMBAL 2005 à travers son instrument qui est le Proinvest.

L’emballage est au centre de nombreux enjeux économique et commerciaux. C’est un marché de plus de deux milliards de dollars de chiffre d’affaires pour près de 200 millions d’habitants que couvre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Toutes les filières d’activités et de production convergent vers ce secteur. Car l’emballage est une partie intégrante de tout produit et se situe à presque toutes les étapes de la chaîne de production et de distribution. Cette manifestation se tient à une période où les opérateurs économiques ivoiriens sont confrontés à des difficultés de tout genre à cause de la situation socio-économique du pays. L es activités économiques se sont ralenties depuis les évènements de novembre 2004.

Ce salon qui va réunir 150 exposants et plus de 10000 visiteurs de 14 pays est une occasion pour les professionnels des filières coton, fruits et légumes, café, cacao et dérivés et des industries alimentaires de se rencontrer. Ce qui contribue à favoriser le contact entre les entreprises européennes et africaines du secteur de l’emballage désireuses de conclure des accords de partenariat dans les filières. Puisque les visiteurs ont souvent un rôle direct dans le processus de décision d’achat. C’est une aubaine pour les entreprises ivoiriennes qui doivent en profiter pour préparer l’après crise.

Les évènements qui secouent la Côte d’Ivoire ces dernières années ont eu des répercussions sur le marché national de l’emballage. Les industries agro-alimentaires ont vu leur chiffre d’affaires baisser au fur et à mesure que la crise perdure. Les filières coton, des fruits et légumes connaissent également des difficultés. Tout ceci a une incidence négative sur le marché ivoirien de l’emballage. A cela, s’ajoute la concurrence de plus en âpre que se livrent les industries du fait de la globalisation des échanges. La filière coton du fait de la partition du pays en deux zones, la demande en emballage a diminué considérablement. Les débouchés situés dans la sous région eu connu aussi des problèmes d’acheminement des produits. Plusieurs sociétés leaders d’emballage ont baissé leur niveau d’activité. Le salon du Ghana apparaît comme une occasion pour relancer les activités et surtout trouver de nouveaux débouchés dans la sus région et sur le contient africain.

Les défis de l’emballage pour les années à venir résident dans le bon design et le conditionnement efficace des produits. Les entreprises ivoiriennes pour mieux s’exporter doivent s’imprégner des lois et règlements applicables à l’emballage dans le commerce international. Il est donc important de savoir les nouvelles exigences du marché mondial en matières de produit d’emballage pour ne pas disparaître dans les années à venir.

Le développement de nouveaux types d’emballage est l’un des défis à relever les industriels de nos pays. Sauront -ils relever cela ? Le soutient de l’Etat sera capital pour relever ce défi. Car les consommateurs vont devenir plus exigent en matière de qualité d’emballage des produits. Car l’aspect marketing d’un produit est l’un des éléments primordial pour sa notoriété sur le marché. Plus la présentation est plus fine, plus le produit retiendra l’attention du consommateur. Les entreprises ivoiriennes doivent faire preuve d’ingéniosités et cela passe par la participation à des salons internationaux pour savoir les tendances mondiales du moment pour ne pas être dépassés. Espérons que les opérateurs économiques tirent le meilleur profit de cette manifestation pour le bonheur de la Côte d’ Ivoire.

sylvainloua@yahoo.fr




N°491:Mme Tia Monné Bertine, responsable des femmes légalistes de l’Udpci “L’imposture de Mabri ne passera pas”

L'intelligent d'abidjan 1:40 am

Les femmes légalistes de l’Udpci ont apporté leur soutien franc et indéfectible au président Paul Akoto Yao. C’était avant hier, jeudi 21 avril 2005, au cours d’une conférence de presse à l’hôtel Sofitel.

Mme Tia Monné Bertine de l’Udpci a dit soutenir Paul Akoto Yao comme président. Selon la conférencière, Akoto est le choix du Conseil des sages qui comprend la majorité des membres du bureau politique de l’Udpci et les membres fondateurs dont la mission consiste à veiller à l’union au sein du parti, d’organiser dignement les funérailles du président Robert Guéi et d’assurer la pérennité des acquis de l’Udpci. S’agissant du congrès qui a vu l’élection de Mabri Toikeusse comme nouveau président de l’Udpci, Mme Tia a dit qu’il fallait plutôt organiser une convention pour choisir le candidat. ” Akoto étant le président du parti, il est donc le candidat naturel de l’Udpci “. Avant d’ajouter qu’elle aurait voulu que le congrès se tienne avec tous les militants de l’Udpci. ” Malheureusement, ce ne fut pas le cas “. C’est pourquoi, la porte-parole des femmes légalistes considère la tenue de ce congrès comme ” une usurpation, une imposture, une division, une forfaiture voire un congrès du mensonge et de la honte. Contrairement à l’éthique de l’Udpci qu’ils prétendent défendre à savoir le bon ton “. Et la présidente du Conseil général de Biankouma de prévenir. ” Si Mabri demeure le président de l’Udpci, je préfère ne pas être dans ce parti, parce que je ne voudrais pas me faire gouverner par un imposteur “.

D. V.




N°491:Ourega Bernard à Akoto Yao ‘‘Vous êtes victime de votre double langage…’’

L'intelligent d'abidjan 1:39 am

Les présidents des coordinations et les secrétaires de sections de l’Udpci ont tenu un point de presse , hier vendredi 22 avril 2005 au siège du parti aux deux Plateaux. Il s’est agi de faire le bilan du congrès des 9 et 10 avril 2005.

C’est en présence de 38 présidents de coordination sur 52 que compte l’Udpci que M. Ourega Bernard a félicité les militants à travers leurs responsables de base. Pour M. Ourega, leur détermination, leur mobilisation et leur discipline ont joué un rôle important dans la tenue des assises des 09 et 10 avril 2005. ‘‘Vous avez sauvé l’Udpci et grâce à vous, notre parti compte aujourd’hui dans le microcosme politique Ivoirien’’ a dit d’entrée le porte-parole des présidents de coordinations. Pour M. Ourega, le Dr Albert Toikeusse Mabri est l’espoir des nouvelles générations. C’est pourquoi, au cours de ce point de presse, il a exhorté les siens à se mettre en ordre de bataille pour la conquête du pouvoir d’Etat aux échéances électorales d’octobre 2005 avec le candidat Mabri Toikeusse. Revenant sur le cas Akoto Yao, le porte-Parole des présidents de coordinations considère que c’est un épiphénomène. ‘‘Akoto Yao sait, lui-même, comment il s’est exclu du jeu politique au sein de l’Udpci. C’est sa phobie du débat démocratique, son incapacité à faire prospérer le parti par des solutions idoines aux petites contradictions internes et surtout son double langage qui l’ont perdu. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas Yacouba. Il n’a qu’à s’en prendre à lui-même’’. Et d’ajouter que ‘‘dans un parti, la force revient à la base. Un chef sans sujet n’est pas un chef. Nous ne répondons plus jamais aux élucubrations de ceux qui veulent nous divertir.’’

Dosso Villard




22/4/2005

N°490:UNE : Nation: Mme Bobi Assa, député Pdci de Dimbokro : “Je préfère Bédié peureux… à l’assassin’’

L'intelligent d'abidjan 4:36 am

Le député Pdci de la commune de Dimbokro, Mme Emilienne Bobi Assa, a affirmé samedi 16 avril 2005 qu’elle préférait Bédié, le peureux à un assassin. Elle a ajouté que son parti votera les textes soumis à l’Assemblée nationale par le médiateur Thabo Mbeki, selon “l’esprit” de l’accord de Linas Marcoussis, pour un retour définitif de la paix dans le pays.

“La Cei (Commission électorale indépendante) est l’outil chargé d’organiser des élections crédibles. Si elle est contestée, les résultats des élections seront contestés. Pretoria dit que chacun des trois mouvements des Forces nouvelles doit avoir deux représentants. Nous voterons pour qu’ils aient leurs six représentants”, a déclaré le député, soulignant qu’il s’agira d’en faire autant pour tous les autres textes, “selon l’esprit de Marcoussis”.

“Laissons tomber le juridisme pur et dur. Nous tenons tous à notre constitution, mais comme le pays traverse une crise politique, acceptons de faire des compromis politiques au nom de la paix”, a poursuivi M. Bobi Assa, lors d’une réunion d’information et d’échange sur ses activités parlementaires avec ses administrés au centre culturel de Dimbokro.

En ce qui concerne les consultations que le président a programmées avec les différentes couches socioprofessionnelles, comme au sortir de Marcoussis, elle a dit espérer qu’elles s’inscriraient dans “le sens de ce qui a été décidé par le président Thabo Mbeki.

“Nous avons tous décidé de soutenir la médiation de Thabo Mbeki. Maintenant qu’il a tracé la voie, suivons-la jusqu’au bout”, a-t-elle ajouté, en allusion à son souhait de voir tous les candidats se présenter librement aux présidentielles d’octobre prochain, quitte à organiser le référendum sur la modification de la constitution, après les élections.

A propos de la présence du Pdci au sein du G7, Mme Bobi Assa a indiqué que “Bédié n’a jamais été et ne sera jamais un rebelle, parce que quand il a été déchu, il est parti tranquillement et quand on l’a empêché d’être candidat, il n’a pas pris les armes”. Au contraire j’aime qu’on le traite de peureux. Je préfère un peureux à celui qui bande ses muscles pour tuer les Ivoiriens”, a-t-elle rétorqué. Elle a souligné que l’alliance, “naturelle”, entre le Pdci et le Rdr, vise à “éjecter celui qui est en train de détruire l’héritage d’Houphouët-Boigny”, même si, comme les relations entre la langue et la dent, ces deux partis ont connu quelques difficultés de compréhension, en ce qui concerne notamment la nationalité et l’éligibilité du président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara.

A.L.O
Source AIP




N°490: CULTURE: Lago Paulin refait surface

L'intelligent d'abidjan 4:26 am

Figure emblématique du zouglou, il n’a pas de trêve dans l’élaboration d’albums dignes de son rang, c’est Lago Paulin. Et il revient cette année avec ‘’Cri de cœur’’, quatrième galette de sa carrière artistique. Transfuge des groupes zouglou, Système gazeur et Nouveau système, Lago Paulin entend réconcilier les cœurs blessés, avec cette nouvelle œuvre de 8 titres. Chanté en Bété, Dioula, Baoulé, Guéré et Français, ‘’Cri de cœur’’ est arrangé par Joël Kangah et produit par Djarless production. Ce nouveau-né, qui sortira dans quelques jours chez Showbiz, s’entoure déjà de beaucoup d’attention. Album de maturité, il est considéré aussi comme un chef d’œuvre.

“J’entends ainsi montrer que mon talent va au-delà des frontières zougloutiques”, précise l’artiste. Cet album est aussi et surtout celui qui le fera sortir de l’anonymat. Car l’artiste vise désormais les scènes internationales.

B.J




N°490: SPORT: Football : compétitions africaines Les représentants ivoiriens ont chaud

L'intelligent d'abidjan 4:25 am

Les équipes ivoiriennes sont sur trois fronts ce week-end pour tenter d’arracher leur qualification pour la suite des compétitions africaines. L’Africa au Maroc, le Stella en Tunisie et l’Asec à domicile.

L’Africa et le Stella se envolés respectivement pour le Maroc et la Tunisie, où ils doivent aller négocier les tickets de leur qualification. Si pour le Stella, l’espoir est permis, il n’en est pas de même pour les Aiglons qui ont concédé un nul (1 – 1) il y a quinze jours, face à leur adversaire rajoui. On imagine mal un exploit des poulains de Richard Tardy dans le royaume chérifien. D’autant plus que lors de l’aller, l’Africa a montré toutes ses limites devant une formation du Raja qui s’est contenté d’imprimer un faux rythme au jeu, sans véritablement dérouler son rouleau compresseur. Le face-à-face entre les deux formations risque fort de produire des étincelles du côté vert et rouge, avec l’arme fatale rajouie, Iajour Moussine.

De son côté, l’Asec recevra, demain, au stade Houphouët-Boigny, les nigérians du Dolphin. Battus à l’aller sur le score de deux buts à zéro, les poulains de Patrick Liéwig ont la lourde tâche de renverser les tendances à Abidjan. Le réussiront-ils ? That the question, comme le diraient les nigérians. Tout comme l’Africa, les mimos présentent un petit visage, en ce moment. Leurs prestations ne convainquent pas les puristes du football, encore moins les actionnaires qui ne manquent aucune sortie de leur équipe pour le signifier aux dirigeants. Les plus sceptiques voient mal l’Asec remonter les deux buts encaissés à l’aller. Ils ont déjà fait le deuil de l’élimination de leur équipe, avant même la rencontre.

Mais, le football a sa logique qui défie souvent tout pronostic. Les équipes ivoiriennes peuvent agréablement surprendre aussi ce week-end, en réalisant une passe de trois pour le bonheur des nombreux sportifs ivoiriens.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°490:REGION: Daloa : Des écoles privées et publiques exposent leurs produits

L'intelligent d'abidjan 4:24 am

La Jeune chambre internationale de Daloa a organisé le samedi 16 avril 2005, à son siège, la première édition de la Foire des écoles techniques et professionnelles.

Placée sous le parrainage de M. Doulaye Coulibaly, directeur des Examens et concours de l’enseignement technique et professionnelle, représenté par M. Kadja Nazaire, cette foire a regroupé neuf (9) écoles techniques et professionnelles privées et publiques du pays dont le Groupe Loko d’Abidjan. Au menu de cette rencontre, l’exposition des produits des filières enseignées dans les écoles participantes. Les populations cibles ont été les élèves et parents d’élèves, les associations de jeunes dans l’informel et des déscolarisés. L’objectif de cette exposition, a dit M. Ouattara Bakary, président de la Jeune chambre internationale de Daloa, initiateur de cette foire, est de rapprocher les apprenants des écoles professionnelles en vue de mieux cerner le profil à eux choisi. A sa suite, c’est M. Diaith Kadjo Malo, directeur régional de l’Enseignement technique et professionnel qui interviendra pour encourager l’initiative si bien louable des organisateurs. Dans son message, le D.R Diaith Kadjo a souhaité que ces genres de rencontres se multiplient dans le futur afin de permettre aux jeunes (élèves) de se faire une place au soleil en apprenant le métier de leur choix. “Chacun doit faire sa partition pour un meilleur devenir de l’Enseignement technique et professionnel”, conclura le D.R Diaith. Prenant la parole à son tour, M. Diarrassouba Mamadou, directeur du Centre d’information et d’orientation de Daloa (Cio) a exposé sur le cahier de charge de la structure dont il est le premier responsable dans la région. Il a par ailleurs, invité les élèves à fréquenter le Cio afin de profiter de ses services. A la visite des stands dressés dans l’enceinte du siège de la Jeune chambre internationale de Daloa, organisateur de cette foire, les fondateurs et chefs d’établissements du Groupe Loko d’Abidjan, du Cbcg Daloa, du Cio, du Collège Fadiga, du Micro média formation, des Cfp1 et 2, du Centre professionnel Obo, de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (Centre de formation des cadres de Daloa), de l’Institut supérieur de technologie Touré (Istt) Daloa, ont tour à tour exposé pour faire connaître au public les produits des filières enseignées dans leur différents établissements.

Agba Dêdê
(Correspondant régional)




N°490:Etat-major des Armées Des escrocs se servent du nom de Mangou

L'intelligent d'abidjan 4:23 am

Des personnes véreuses se servent du nom du chef d’état-major des armées, pour extorquer de l’argent à des opérateurs économiques. Dans une mise au point, le cabinet du Colonel-major, Philippe Mangou invite à la vigilance. Ci-dessous, l’intégralité du communiqué.

Depuis quelque temps, de nombreux opérateurs économiques de la place sont approchés par des individus qui affirment avoir été mandatés par le Chef d’état-major des armées (Cema), aux fins de rechercher des fonds pour le financement de la sortie de crise.

Le Cema informe les populations qu’il n’a jamais désigné quiconque pour une telle opération.

En conséquence, il décline toute responsabilité par rapport à ces agissements et invite tous les opérateurs économiques, qui auraient été victimes de telles pratiques, à prendre attache avec le Bureau de protection et de sécurité de la défense (Bpsd) sis à l’état-major des armées au Camp Galiéni (Tel : 20-22-18-61), pour déposition.

Le chef de cabinet
Ndlr : Le titre est de la rédaction




N°490:Idriss Koudouss répond à Gbagbo “Appliquons Pretoria sans reniement”

L'intelligent d'abidjan 4:22 am

Le président du Conseil national islamique a parlé. Ce n’était pas à la rencontre entre le chef de l’Etat et les confessions religieuses où il était présent, mais quelques heures plus tard lors de la commémoration du Mahoulid. A la mosquée centrale de Port-Bouët, ce même mercredi, avec des mots directs, parfois durs, l’Imam El Hadj Idriss Koudouss a donné sa position sur la crise ivoirienne et l’accord de paix de Pretoria.

Pour l’Imam Koudouss, le fondement de la crise ivoirienne est moral et spirituel. Elle a fini par prendre d’autres relents qui ne sont en réalité que des épiphénomènes. Voyant donc ces dérives, le Conseil supérieur des Imams (Cosim) et le Conseil national Islamique (Cni) n’ont cessé d’attirer l’attention des gouvernements successifs sur les risques : de la culture de la ruse comme moyen de conquête et de conservation du pouvoir, de la culture du mensonge et du bouc émissaire, de l’égoïsme de acteurs politiques, de l’instrumentalisation des médias, de l’ethnie et de la religion à des fins politiques et de la surenchère verbale. Le président du Cni a condamné les paroles qui servent à semer la haine et la discorde au sein de la population ivoirienne. Le salut, pour lui, viendra du contrôle de notre langue. C’est pourquoi a-t-il dit, ‘’il est regrettable de voir certains chefs religieux et responsables politiques faire mauvais usage de la parole, en cette période sensible’’. L’élément le plus regrettable dans la crise ivoirienne est, selon lui, le non respect des engagements et de la parole donnée. Dieu est très jeune à ce sujet : “Respectez le traité de Dieu quand vous signez un traité et ne trahissez pas les serments, après les avoir prêtés avec force, alors que vous avez fait de Dieu votre garant ” (S.16 V91 à 92). C’est fort de cela que Koudouss a appuyé fermement les accords de Pretoria, paraphés par les différents protagonistes. Les Imams soutiennent les efforts du président Mbeki. Les Imams exhortent donc le président Gbagbo à prendre pleinement ses responsabilités devant la nation et à ne pas laisser prospérer les clameurs qui rament à contre-courant de l’histoire. Dans cette optique, ils invitent les Forces nouvelles et les Forces de défense et de sécurité à s’engager définitivement et sans préalable, dans le processus de désarmement.

Olivier Guédé




N°490:Crise ivoirienne : Le cri du cœur des exilés politiques

L'intelligent d'abidjan 4:21 am

Le processus de paix en Côte d’Ivoire préoccupe les exilés politiques ivoiriens. Evalués à plus de 2500 à travers le monde, 40% sont du Nord, 23% de l’Ouest, 19% du Centre, 6% du Sud et 4% de l’Est. Dans une déclaration en date du 14 avril 2005 depuis Bruxelles, ces Ivoiriens, tout en soutenant les propositions de sortie de crise de Thabo Mbeki, lancent un véritable cri du cœur aux hommes politiques. Avec un rêve : celui de retrouver une Côte d’Ivoire paisible, prospère et démocratique. Ci-dessous, l’intégralité de leur déclaration.

Déclaration des Exilés politiques ivoiriens

Au secrétaire générale des Nations unies, au Président Thabo Mbeki, au président Laurent Gbagbo, au Premier ministre Seydou Diarra et à tous nos compatriotes ivoiriens.

Chers Messieurs,

Créée le 28 janvier 2000 par seulement 7 exilés politiques ivoiriens à Dakar au Sénégal, l’OEPI est aujourd’hui une organisation regroupant plus de 2500 ivoiriens, tous exilés dans plusieurs pays du monde. Si jusque-la pour des raisons de sécurité et d’efficacité nous avons travaillé dans l’ombre sans faire assez de bruits, nous estimons aujourd’hui qu’à l’heure du dialogue et du pardon, rompre avec le silence serait salutaire pour une Cote d’ivoire réconciliée.

Le tout premier mouvement important des ivoiriens vers l’exile s’est produit après le premier coup d’état militaire qu’a connu notre pays en décembre 1999. le second mouvement (le plus important d’ailleurs) est celui survenu à la suite de la guerre que connaît la Cote d’ivoire depuis la date du 19 septembre 2002. selon nos statistiques (tenant uniquement compte des membres inscrire à ce jour à l’OEPI), 48% de ces exilés sont du nord, 23% de l’ouest, 19% du centre, 06% du sud et 04% de l’est. Pour des raisons de principe et de sécurité, nous ne pouvons publier plus d’informations.


Triste réalité

Notre objectif en sortant de l’ombre, est de participer activement à la recherche des solutions de sortie de crise dans notre pays. Jamais, depuis le début de la crise en septembre 2002, la Cote d’ivoire n’a été aussi si près d’un retour à la normale que maintenant. L’OEPI croit que cette paix définitive ne peut se construire qu’avec l’ensemble des fils et filles de notre mère patrie à tous. Les acquis de Pretoria sont très précieux et doivent être préserver même s’ils ne donnent pas satisfactions entières aux différents protagonistes et ne garantie pas la paix totale. Il nous faut néanmoins espérer et surtout continuer à aider les amis de la Cote d’ivoire, à profondément et définitivement diagnostiquer notre mal. L’OEPI invite tous les acteurs de la paix à accepter d’aller à l’une des racines du mal ivoirien, pour comprendre que la guerre n’est pas le fait d’une injustice faite à un quelconque groupe ethnique de Cote d’ivoire, mais qu’elle est principalement le fait d’une frustration généralisé causée par ceux qui ont précédemment gouverné notre pays.

Cette situation a fait aujourd’hui de plusieurs milliers d’ivoiriens, des exilés politiques (dont majoritairement des nordistes 48%) désirants revenir en cote d’ivoire.

” Quand on vous ferme les portes d’entrer de votre maison, quand par la voie normale vous ne pouvez pas avoir accès à votre patrie, il ne vous reste qu’une seule solution, la voie de la force. ” C’est cette triste réalité que toute la Cote d’ivoire à malheureusement connue dans la nuit du 19 septembre 2002. Cependant, notre organisation n’a jamais encouragé ses membres à opter pour une telle solution qu’elle trouve très irresponsable et condamnable.

Eviter la même erreur

Aujourd’hui, alors que la communauté internationale ne considère et ne consulte que Soro Guillaume, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, nous rappelons une foi de plus aux Ivoiriens et à son président, au Premier ministre du gouvernement de réconciliation nationale, aux Nations Unies et principalement au médiateur Thabo Mbeki que la situation actuelle de crise aiguë que vit la Cote d’Ivoire est partie d’une poigné d’ivoiriens mécontents et réfugiés chez le voisin au Burkina Faso. Ensemble, évitons que l’erreur ne se répète !

Nous croyons, pour notre part, qu’aucune paix durable ne peut être obtenue, sans que tous les fils de Côte d’Ivoire ne soient associés aux différents pourparlers. Sans être forcément membres d’un quelconque parti politique, ni ennemis de la nation, des cadres ivoiriens, des officiers et sous-officiers de notre armée et plusieurs jeunes étudiants, pouvant participer au développement de notre beau pays, sont contraints à l’exil. Une étude menées par notre organisation a prouvé que les exilés politiques ont été en grande partie responsables des conflits armés sur le continent africain. Les exemples ne manquent pas:

De François Bozizé en Centrafrique en passant par Laurent Désiré Kabila en RDC, Charles Taylor au Liberia et Ibrahim coulibaly en Cote d’ivoire, le shema reste identique.

Véritable plaidoyer

Au moment même ou la communauté internationale nous guide vers la paix et la réconciliation, il nous faut unanimement œuvrer pour que ceux des Ivoiriens victimes des régimes Houphouët, Bédié, Guei et Gbagbo sortent tous de leurs cachette. C’est un véritable plaidoyer, une main de réconciliation et du pardon que nous tendons à nos bourreaux d’hier. Nous voulons une Côte d’ivoire grande et forte, sous un havre de paix véritable. Nous restons donc à la disposition de tous quant à une éventuelle consultation pour des propositions constructives pouvant ramener définitivement la paix dans les cœurs et dans notre pays. Pour s’inscrire dans un esprit d’apaisement et de réconciliation, nous avons demandé depuis bientôt un an à nos avocats de momentanément mettre fin aux différentes plaintes des membres de notre organisation devant être adressées au Tribunal Pénal International ” TPI ” contre les sieurs Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Yao Paul N’dré, Mathias Doué, Tapé Koulou Laurent, Bertin Kadet, Bahi patrice, Moise Lida kouassi, Gaston Ouassenan et Henri damalan César.

Nous croyons que la Côte d’ivoire, en ce moment, a plus que jamais besoin d’union et de tolérance pour sa réconciliation et son développement. Si donc, le président de la République, le Premier ministre du gouvernement de réconciliation nationale ou même le médiateur de l’Union Africaine nous tend une main sincère, nous répondrons par l’affirmative, afin de prouver notre bonne foi quant à la recherche des solutions de sortie de crise. Nous aussi, nous avons besoin de rentrer dans notre pays, dans un cadre sécurisé et sous des hospices nouveaux.

Appel pressant

Pour terminer,

– L’OEPI lance un appel pressant à une concertation nationale à Yamoussoukro regroupant, outre Gbagbo, Bédié, Ouattara et Soro, notre organisation, les jeunes patriotes, le camp Ibrahim Coulibaly du MPCI, l’UNJCI, les FANCI, les chefs religieux chrétiens et musulmans, l’association des chefs traditionnels et l’ensemble des partis politiques dits ” petits ” de Côte d’Ivoire. – L’OEPI se réjouit du contenu du communiqué final qui a sanctionné les pourparlers de Pretoria, félicite la médiation du président Tabo Mbeki pour les résultats obtenus en si peux de temps et invite les Forces Nouvelles et le Président Laurent Gbagbo à s’inscrire résolument dans le processus du désarmement et de réunification du territoire national. – L’OEPI invite le président de la République à opter pour la solution de la décrispation, proposée par l’UA : “Une candidature ouverte à tous. ” – L’OEPI adresse ses encouragements au Premier ministre du gouvernement de réconciliation nationale, au représentant spécial du secrétaire générale des Nations unies et aux soldats français de l’opération licorne. – L’OEPI exprime ses inquiétudes quant au respect de l’embargo sur les armes en zone rebelle et souhaite que les frontières de la Côte d’Ivoire avec le Mali, le Burkina et la Guinée soient momentanément fermées, afin de réduire les mouvements d’achat d’armes des combattants MPCI pro-Sorro et MPCI pro-Coulibaly. Elle invite la communauté internationale à procéder, sans condition au désarmement immédiat des Forces nouvelles et des milices armées, ainsi qu’au redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire national. – L’OEPI s’inquiète des déclarations inutiles et incendiaires des membres du FPI, parti au pouvoir, et l’invite à plus de responsabilité et de retenue, afin de donner une réelle chance aux accords de Pretoria. – Enfin, l’OEPI invite la presse ivoirienne dans son ensemble à faire preuve de plus de professionnalisme, afin de positivement accompagner le processus de paix et de réconciliation nationale.

Fait à Bruxelles le 13 avril 2005.
le secrétaire général de L’OEPI

Jean D. Kessé




N°490:Pierre Schori à la presse “Les concessions et les compromis sont au cœur de la paix”

L'intelligent d'abidjan 4:19 am

Le chef de l’Onuci, Pierre Schori a rencontré hier jeudi 21 avril 2005 les journalistes afin d’échanger sur la situation en Côte d’Ivoire.

Le nouveau représentant de Kofi Annan s’est voulu optimiste quant à l’évolution de la crise ivoirienne. Il s’est présenté à la presse comme un homme de terrain et d’expérience acquise suite à de nombreuses missions onusiennes. Le monde entier s’engage pour la Côte d’Ivoire en vue de résoudre son problème, le conseil de sécurité a-t-il souligné, se penchera la semaine prochaine sur le cas de ce pays pour lui donner toutes les chances de sortir de la crise. A cet effet l’Onuci travaille sur plusieurs éléments : Ddr, élection, développement etc Une grande leçon est à tirer, selon M. Schori de tous les conflits : les compromis et les concessions sont au cœur de la paix et de la démocratie. Il a encouragé les adversaires à s’associer toujours au bord de la même table, ” car c’est le prix pour la paix, la sécurité et le développement “. L’actualité est encourageante, le retrait des armes lourdes de la ligne de front va insufler une nouvelle dynamique de paix au processus qui commence. Le monde extérieur va s’engager avec les Ivoiriens pour réussir ce pari. M. Schori a confirmé que l’engagement de l’Onuci pour les élections à venir sera précisé ultérieurement par les instances dirigeantes à New York. Avant de finir, il a lancé un appel aux Ivoiriens : ” commencez à travailler pour la paix “il faut noter que le représentant spécial du SG de l’Onu a rencontrée mercredi le Fpi et le G7. Il a réaffirmé à ses interlocuteurs sa volonté à poursuivre la coopération entre la mission qu’il dirige et les partis politiques. Pierre Schori a par ailleurs, rappellé à ses interlocuteurs le rôle de l’Onuci : accompagner le processus de paix.

Olivier Guédé




N°490:Présidence du Rjr Ben Sylla prend de l’avance

L'intelligent d'abidjan 4:18 am

Sylla Ben Ibrahim Kalil veut être au soir du 1er mai 2005 le nouveau président du Rassemblement des jeunes républicains. Il a tenu à faire partager aux journalistes avant-hier mercredi 20 avril ses ambitions et sa vision pour la jeunesse du parti Alassane Dramane Ouattara.

Le candidat Ben Sylla a fait sien l’adage qui dit que qui veut aller loin ménage sa monture. A en croire sa direction de campagne, l’ancien exilé du Sénégal n’a pas attendu le congrès du Rjr pour initier des projets en faveur des jeunes. Celui qui a déjà fait ses preuves à la Fesci, à l’Aeemci et au bureau sortant du Rdr entend mettre sa riche expérience au service du parti. ” Nous sommes les ouvriers du Rdr et de son président tout en prenant des initiatives au triple plan politique, économique et social “. Il s’agit notamment de la construction de la maison des libéraux, l’octroi de prêts assistance, de bourses d’étude et la création d’une caisse de crédit. “Nous ne voulons, à l’image de notre mentor Ado, pas servir que du politique à nos camarades. Ma formation de manager doit nous permettre de mettre fin au système de fonctionnariat des Ivoiriens “. Pour l’ex secrétaire général du Rjr, le congrès du 30 avril ne doit pas aboutir à une implosion de la structure mais plutôt à une note d’espoir d’autant qu’en octobre prochain les jeunes doivent porter Ado au pouvoir.

A.L.O.




N°490:Les oubliés de Mbeki font leur Pretoria

L'intelligent d'abidjan 4:17 am

Une constante se dégage au niveau des positions prises pendant les consultations du chef de l’Etat : la colère de la société civile face à la prise en otage des Ivoiriens par les hommes politiques. Des premières négociations sur la crise ivoirienne au dernier conclave de Tschwane, seuls les politiques sont conviés. C’est pourquoi, les différentes forces vives n’ont pas boudé leur plaisir pour assener leurs vérités. Des jeunes, aux religieux, en passant par les femmes et les syndicats tout le monde a dénoncé les mensonges des hommes politiques. La majorité s’en est pris ouvertement au président du Rdr l’accusant d’être à la base des malheurs des Ivoiriens. Pour accepter sa candidature, les intervenants exigent en retour le désarmement des rebelles et le départ de la force Licorne. Autant ils se sont réjouis de la résistance

du président Laurent Gbagbo autant ils ont reconnu les sacrifices qu’il a consentis pour la paix. Cependant, ils demandent au chef de l’Etat d’accepter la candidature d’Ado pour que la communauté internationale laisse les Ivoiriens en paix et pourque la Côte d’Ivoire soit unifiée et reconciliée.

A.L.O




N°490:Concertations avec les forces vives Gbagbo refuse les débats de personnes

L'intelligent d'abidjan 4:16 am

Les consultations du chef de l’Etat avec les forces vives de la nation ont déjà dépassé 4 rounds. Le président Laurent Gbagbo, face aux débordements et dérives de certaines interventions, a recentré le débat et calmé certaines ardeurs belliqueuses.

Le chef de l’Etat est décidé à aller rapidement à la paix, mais avec l’accord des Ivoiriens. A défaut d’un référendum grandeur nature il a trouvé une parade : consulter les forces vives. Même si le numéro 1 ivoirien a décidé de faire un discours à la nation, le 27 avril prochain, il n’a pas pu s’empêcher de répondre à certaines interventions. De loin, les discours de la centrale syndicale Dignité, du Synares et de la Confédération des associations, organisations et conseils islamiques de Côte d’Ivoire (Caocici) l’ont fait sortir de ses gongs. Niamien Messou au nom du syndicat national de recherche et de l’enseignement supérieur(Synars) a proposé, entre autres que le projet d’acte à prendre par le chef de l’Etat soit entériné par la communauté internationale sous forme de résolution. En complément, Félix Deh a dénoncé ” les mensonges de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Cedeao et du médiateur Thabo Mbeki”. A ces deux intervenants, Laurent Gbagbo a demandé de laisser le président sud-africain tranquille. ” Concernant le président Thabo Mbeki, j’ai écouté des propos assez durs sur mon homologue. J’insiste pour vous dire que Thabo Mbeki n’a pas menti. Quand on travaille sur un sujet, les bases de la recherche sont contenues dans les mémoires des ordinateurs et ces mémoires ne contiennent que des données introduites par les hommes : Bédié, Ouattara, Soro, Seydou Diarra, Gbagbo…. Donc, le président Mbeki a travaillé avec les données en sa possession et qui lui ont permis de tirer une conclusion. Laissons le tranquille et occupons nous même de notre problème. (…) La communauté internationale, l’extérieur vient nous aider. Mais la solution est dans nos mains “, a précisé le président Gbagbo. Dans l’après-midi du mercredi 20 avril les chefs religieux ont prié pour que Dieu guide Gbagbo dans la solution de sagesse pour libérer la Côte d’Ivoire. Le pasteur Paul Ayoh (évangéliques), Adja Comara Kadidja (association des femmes musulmanes de Côte d’Ivoire), Mme Valérie Aguié (groupe des femmes chrétiennes), Mamadou Dosso (conseil national islamique), El Hadj Legré Yaya (Caocici), Révérend pasteur Isaac Bodjé (méthodistes), El Hadj Djiguiba (conseil supérieur des Imams) et Monseigneur Joseph Aké (catholiques) ont eu à se prononcer également sur le cas Alassane Ouattara et le supposé conflit religieux. Malheureusement, des aspects de l’intervention de l’Imam Légré Yaya ont gêné le chef de l’Etat, notamment les aides individuelles accordées à certains guides religieux. Le président Gbagbo a dégagé toute responsabilité des hommes de Dieu dans la guerre ivoirienne. ” Ce sont les hommes politiques qui se servent de la religion pour atteindre leur noir dessein (…) En ce qui concernent les soutiens apportés à certains leaders d’opinion et religieux j’aimerais qu’on n’en fasse pas cas. Je n’ai fait que mon travail. Dieu n’aime pas les bienfaits qui font du bruit. Je demande pardon à ceux qui se sont sentis indexés “, a-t-il conclu.

Aké Laurent Okoué




N°490:Filière café-cacao Tapé Doh en deuil

L'intelligent d'abidjan 4:15 am

Lucien Tapé Doh, le président du conseil d’administration de la Bourse du caf et du cacao (Bcc) est en deuil. Depuis le mardi 19 avril 2005, sa petite sœur a rendu l’âme à Issia. Anne Marie sera inhumée le samedi 23 avril dans son village natal à Brokoua.

Malgré le deuil qui le frappe, Tapé Doh est resté à Abidjan, pour encadrer les préparatifs de la rencontre entre le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, et les agriculteurs. Tapé Doh, qui observe un profil bas depuis quelques temps, pourrait profiter de la tribune de la rencontre avec le président de la République pour donner la position du monde agricole sur la crise ivoirienne.

Approché pour qu’il lève un coin de voile sur ses intentions, le président de la Bcc déplore que la solution de la crise ivoirienne vienne d’Afrique du sud. Selon lui, l’essentiel n’est pas que l’élection présidentielle soit ouverte à tous, mais plutôt le désarmement. ” La chose la plus urgente est la libération du pays et le désarmement, pour que les populations circulent librement “….

Tapé Doh doute que les élections puissent se tenir en octobre.

” Malgré la bonne volonté de tous on ne peut pas régler tout en 6 mois”. Avec ironie et humour, il constate que sans les hommes, les 2 millions de femmes pour Gbagbo, les hirondelles de Bédié et les 5 millions de femmes pour Ado dépassent déjà le nombre des habitants du pays…

Il annonce qu’il est temps de mettre fin à la comédie et que tout le monde désarme (les rebelles et les milices) pour le retour de la confiance. “Quand il y a les fusils et les armes, il y a la peur. Il faut déposer les armes “, conseille le président de la Bcc, qui estime que dès 1993, il fallait régler la question Alassane, après la mort d’Houphouët. ” Alassane a été bafoué par Bédié en 93. Bédié a été bafoué et frustré en 99 par Guéi. Gbagbo aussi a été empêché de gouverner. Mais, tous doivent sortir des palabres pour arrêter nos souffrances. Après le désarmement, il faut fermer et contrôler les frontières, pour laisser les Ivoiriens s’organiser entre eux, après avoir pardonné entre ceux qui ont combattu. La Côte d’Ivoire appartient à tous “, a conclu Tapé Doh.

Charles Kouassi




N°490:Observations des élections au Togo Les anglophones menacent de partir…

L'intelligent d'abidjan 4:15 am

Les autorités togolaises ont rencontré hier jeudi, l’équipe des observateurs dans le cadre de l’élection présidentielle du 24 avril prochain. Les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, assistés de la présidente de la Commission électorale indépendante, ont assuré de la bonne volonté du gouvernement togolais de veiller à une élection ouverte et transparente. Un incident a émaillé cette prise de contact.

Les responsables togolais ont parlé à l’équipe des observateurs en français, langue officielle du Togo. Aucune traduction n’ayant été assurée, les observateurs de langue anglophones ont quitté la salle de réunion, pour protester et ont menacé de partir. Les discussions qui ont suivi, ont permis aux choses de rentrer dans l’ordre et de dissiper les malentendus. L’Oiterdh, créé par Tapé Koulou Laurent, participe à l’observation du scrutin. L’observatoire a été invité et est représenté par deux membres parmi lesquels Touré Al Moustapha qui se rend à Kara pour suivre le déroulement du scrutin. Hier le représentant de l’OITERDH a été élu président de l’Union des observateurs de l’Afrique de l’Ouest. De leur côté les militaires ont voté dès jeudi…




N°490:Développement de l’Afrique Un colloque international s’ouvre à Cotonou

L'intelligent d'abidjan 4:14 am

Le colloque biennal de l’Institut de développement et d’échanges endogènes (IDEE) se tient à Ouidah au Bénin, à partir du lundi prochain, 25 avril jusqu’au vendredi 29 avril 2005. Cette rencontre de haute portée scientifique va présenter le bilan des réalisations faites en matière de l’intégration africaine en rapport avec les promesses du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

La ville de Ouidah, située à 40 km de Cotonou (Bénin), abrite à partir du lundi 25 avril prochain, un colloque international sur le thème : “Recherche d’une solution africaine endogène et prospective durable à la crise du développement en Afrique/ Pour une nouvelle mouture du Nepad : nécessité d’un Afro-optimisme pertinent, éduqué et efficient”.

Cette rencontre scientifique, qui prend fin, le vendredi 29 avril 2005, a entre autres, pour objectifs : de conscientiser les populations sur les aspects nodaux du développement qui n’ont pas retenu l’attention des concepteurs du Nepad ; d’amener les décideurs à insister sur l’amélioration du texte actuel du Nepad ; de réajuster l’actuelle mouture du Nepad aux préoccupations actuelles des Africains ; de dépasser le niveau de l’auto-imposition des conditionnalités pour mieux donner de la substance à tout document qui se veut document stratégique de développement de l’Afrique, devant s’appuyer sur le socle du panafricanisme….

A Ouidah, le Pr Moustapha Diabaté, inventeur de l’indicamétrie et coordinateur du Conseil international de l’indicamétrie (Abidjan-Dakar) va faire une communication qui cadre avec le processus de paix en Côte d’Ivoire. Le chercheur ivoirien va, en effet, dire une communication sur le thème très évocateur : “Le Mbékisme, la paix et la Renaissance de l’Afrique en rapport avec le message de la Plante Orpheline ou de l’Afrique unie”. Mais bien avant, le Pr Diabaté va dresser le bilan de la mission dont il avait été chargé à l’issue du colloque international sur l’intégration africaine face à la mondialisation d’avril 1997. Rencontre qui avait donné naissance à l’Initiative panafricaine pour le développement international (Ipadi).

Le scientifique ivoirien avait, à l’occasion, été chargé d’indiquer “comment par la saisie indicamétrique, dans le processus de la mondialisation et de l’intégration africaine, les différentes civilisations sont appelées à converger vers un monde meilleur, d’ouverture à la cité des hommes de culture, de paix et de liberté, de solidarité, de justice sociale et de bonheur pour tous, en prenant en compte les racines, les références et les appartenances des êtres humains. Et dans quelle mesure l’indicamétrie est l’unique science que l’Afrique doit présenter au reste du monde sans complexe”. Le bilan de cette mission est donc très attendu par les participants à la rencontre de Ouidah.

Le 6e colloque biennal de Ouidah intervient après ceux de mars 1995 sur le thème : “Les plantes médicinales africaines, santé humaine dans un contexte de développement durable” ; d’avril 1997 qui a planché sur : ”Intégration africaine face à la mondialisation, à l’occasion du 25e anniversaire de la mort du président Kwame Krumah” ; d’avril 1999 avec le thème : “Retour de la diaspora (douloureuse) africaine : contributions des Noirs à la science et à la technologie pendant la période de l’esclavage et de la traite négrière” ; d’avril 2001 sur le thème : “Société civile en Afrique : enjeux, défis et perspectives “ ; et enfin, le colloque de 2003 qui a porté sur : “Forces porteuses des diasporas africaines : stratégies pour le développement pertinent et sûr de l’Afrique”.

Il convient de noter qu’au moins 100 participants, provenant d’Afrique, des Amériques, de l’Europe, de l’Asie, des institutions de recherches sur le développement, des organisations internationales et régionales vont prendre part aux travaux de la banlieue béninoise.

Vicky Delore




20/4/2005

N°489: UNE : Candidature d’Alassane Dramane Ouattara Ce qui fait peur à Gbagbo

L'intelligent d'abidjan 4:21 am

Le médiateur de la crise ivoirienne a, dans sa récente lettre au chef de l’Etat, prié ce dernier d’user de l’article 48 pour prendre une décision qui règle la révision de l’article de 35. Cela voudrait signifier dans les faits que la question de l’éligibilité à la présidence de la république du mentor du Rdr est réglée. Ado doit être candidat aux prochaines élections pour ramener la paix, si on doit résumer l’accord de Pretoria.

Face à cette équation et face à ses responsabilités le président Gbagbo, selon un collaborateur, craint le scénario libérien. “Alassane Dramane Ouattara candidat risque de gagner les élections d’autant que les électeurs vont penser que seule sa victoire peut faire désarmer les rebelles. C’est lui qui a envoyé la guerre, c’est lui qui peut la régler”, craint-on du côté du régime en place. Celui qui est arrivé au pouvoir dans les conditions calamiteuses pense au scénario libérien pour perdre son fauteuil présidentiel. En historien averti, Gbagbo sait que le 24 décembre 1989, Charles Taylor à la tête du Front national patriotique du Libéria (Fnpl) engage un soulèvement contre le président Doé.

Un an plus tard (18 septembre 1990), Doé est exécuté par la faction rebelle dirigée par Prince Johnson. Des accords de paix vont être signés et violés pour aboutir le 19 juillet 1997 à l’élection de Charles Taylor à la tête du Liberia. Même si trois ans plus tard (2000) les rebelles du Lurd prennent les armes contre l’ancien chef de guerre, Charles Taylor a pu avoir par les urnes ce qu’il n’a pas gagné par les armes. Dans ce pays voisin de la Côte d’Ivoire, les élections présidentielles avaient pratiquement été organisées par la communauté internationale.

En Côte d’Ivoire, le camp présidentiel perçoit alors les ingrédients pour la chute de Gbagbo à travers la supervision de la Cei par l’Onu, la présence des casques bleus et surtout de la force Licorne qui est accusée de vouloir installer Ado au pouvoir.

Aké Laurent Okoué




N°489:CULTURE : 5 questions à… César Etou, président du comité d’organisation du prix Ebony ‘‘L’Unjci veut que le journaliste fasse plus envie que pitié’’

L'intelligent d'abidjan 3:59 am

La 8e nuit de la communication, qui célèbre l’excellence du journalisme en Côte d’Ivoire, aura lieu le 21 mai au palais des congrès de l’hôtel Ivoire. César Etou, président du comité d’organisation du prix Ebony 2005, donne des précisions sur cette cérémonie.

Une villa, une voiture et d’autres lots aussi importants iront au super Ebony 2005 …

C’est dans l’ordre des choses. Dans la mesure où l’Unjci travaille à restructurer l’image du journaliste en Côte d’Ivoire. L’Unjci entend bâtir un esprit d’émulation, de travail bien fait, de l’effort, de la haine pour la facilité et la tricherie.

L’Unjci veut que le journaliste fasse plus envie que pitié. En dehors donc des programmes de formation et de sensibilisation, la principale arme de l’Unjci est la revalorisation du prix Ebony.

Où en êtes-vous avec les journalistes postulants au prix Ebony 2005 ?
Nous avons ouvert la période de dépôt des candidatures depuis le 16 février 2005 et celle-ci s’étend jusqu’au 27 avril 2005 à 16 heures. Nous enregistrons déjà des dépôts. Mais, c’est généralement les derniers jours que les journalistes se manifestent. Nous profitons donc de l’occasion pour demander aux journalistes de déposer vite leurs articles, pour permettre au jury de prendre le temps de statuer sur les candidatures.

Pour l’édition 2005 des Ebony, plus d’une vingtaine de partenaires sont enregistrés. Quel est le secret de l’Unjci ?

Le secret de l’Unjci, c’est la force de la persuasion et des arguments. Aussi, au sein de l’Unjci et le comité d’organisation, la commission dynamique qui oeuvre à la recherche du financement fait bien son travail. A côté de cet aspect, malgré toutes les récriminations contre les journalistes, la société croit en nous, et les partenaires croient aux objectifs que nous poursuivons. A savoir promouvoir une presse crédible.

Quelle sera la trame de l’édition 2005 de la Nuit de la communication ?
En dehors de la remise des prix, comme pour toutes les éditions, la Nuit de la communication sera cette soirée où les journalistes sont à l’honneur à tous les niveaux. Ce sera donc une nuit avec un dîner gala et la prestation d’artistes de renom.

Avez-vous un appel à lancer ?
Le premier appel à lancer est à l’endroit des journalistes de tous les organes de presse. Le prix Ebony est dans un premier temps pour eux. Il faut aussi que les employeurs encouragent leurs journalistes à postuler au prix. Car, cela peut leur valoir des lauriers. Enfin, je tiens à remercier Côte d’Ivoire Telecom, notre sponsor officiel, donateur de la villa, le Fdpcc, la structure paysanne qui offre la voiture, cette année, la Rti et tous les organes de presse pour l’effort de soutien à la promotion du prix Ebony. Je remercie aussi tous les autres partenaires qui ont greffé leur image au prix Ebony, et j’exhorte les hésitants à se manifester.

Interview réalisée par
Firmin Koto




N°489:SPORTS : Football : AnderlechtAruna veut partir la tête haute

L'intelligent d'abidjan 3:58 am

L’international ivoirien, Aruna Dindane, ne fait plus aucun mystère autour de son départ d’Anderlecht. Mais avant, il souhaiterait se racheter en offrant le titre à son club.

Aruna Dindane effectue son retour dans l’équipe pour le déplacement, dimanche soir, à La Louvière. Suspendu lors des deux dernières journées, à Genk et contre Lockeren, l’attaquant ivoirien respire la forme, selon Franky Vercauteren. “C’est vrai : je me sens bien, confirme Aruna. J’étais suspendu, mais j’ai continué à m’entraîner avec le groupe, comme si je faisais partie du noyau… Mais, rien ne remplace un match. Mais, mentalement et physiquement, tout va bien.” L’attaquant du Sporting est donc prêt à payer sa “dette” envers le reste du groupe. “Je leur dois une revanche, suite à mon exclusion à Lierse. J’avais laissé mes copains à 10 alors qu’on était mené (1-0). Ils ont très bien réagi en arrachant le partage. Je n’ai pas pu les aider, non plus, à Genk et contre Lockeren. Maintenant, j’espère me faire pardonner…”

D’un autre côté, Anderlecht a prouvé, lors de ces deux matches, qu’il pouvait se passer d’Aruna Dindane ! “Tant mieux, c’est une bonne chose, commente Aruna. Cela prouve, à ceux qui en doutaient encore, qu’on possède un noyau de qualité. Cela ne se résume pas à 11. Maintenant, je suis à nouveau disponible. C’est l’entraîneur qui décide. On est quatre attaquants pour trois places dans l’équipe. Il faut accepter les choix.” Et, de toute évidence, c’est Mbo Mpenza qui fera les frais du retour de suspension d’Aruna. Mbo qui pourrait par contre se libérer si Aruna venait à quitter Anderlecht la saison prochaine ! “J’ai entendu et lu que des clubs français s’intéressaient à moi, se borne à dire Aruna. Je peux simplement dire que la Ligue 1 m’intéresse. Mais, je ne veux pas partir à tout prix. Il me reste un an de contrat. Et je me sens bien à Anderlecht. Si je n’ai rien de concret, je n’exclus pas d’aller au bout de mon contrat.” Ce n’est cependant pas la qualification en Ligue des Champions qui pèsera dans la balance. La saison dernière, c’était une fois qualifié qu’Aruna avait voulu quitter le Sporting pour aller jouer et progresser dans un championnat plus relevé : “La Coupe d’Europe, c’est important. Mais jouer chaque semaine contre des équipes du top, c’est… différent.” Une chose est sûre, si Aruna s’en va, il veut le faire la tête haute : “Je préfère dépenser mon énergie à la lutte pour le titre plutôt qu’à parler de mon avenir personnel. La lutte finale pour les lauriers nationaux va être passionnante. Il nous reste six matches. Il y a de l’enjeu, du suspense… Il faut gagner à La Louvière pour maintenir le Club de Bruges sous pression.”

Sidibé Lancina
Source : Lalibre.be




N°489:Des proches de Gbagbo achètent un puits de pétrole aux Etats-Unis L’opération a coûté plus de 2 milliards

L'intelligent d'abidjan 3:57 am

La volonté des autorités ivoiriennes, d’avoir les Etats-Unis comme partenaires privilégiés, est en voie de réalisation. La preuve, elles viennent d’y acquérir un champ pétrolier. Un second puits est en même en cours d’acquisition.

3,5 millions de dollars E.U, soit près de 2 milliards de Fcfa. C’est ce qu’a déboursé la société d’Etat Pétroci pour l’acquisition du champ pétrolier Bay Springs, situé dans le conté de Jasper (Mississipi). D’une capacité de production de 800.000 barils par jour, ce champ pétrolier compte parmi les plus important, des Etats-unis. Avec l’acquisition de ce champ, il est clair que Pétroci va attirer plus de regard vers la Côte d’Ivoire. C’est ce que La lettre du continent relève dans sa parution, n°468 du 7 avril 2005. Quand elle dit : “Le business américano-ivoirien se porte bien. Les proches de Laurent Gbagbo ne rêvent que d’investir aux Etats-unis dans le pétrole…”.

S’il est vrai que cette action de Pétroci profite à la Côte d’Ivoire, parce qu’elle la rapproche de la Maison blanche, pour le parti de Laurent Gbagbo, parti au pouvoir, le Fpi, l’Etat n’a rien à voir avec ce champ pétrolier. En d’autres termes, le Fpi n’est mêlé ni de près ni de loin dans l’acquisition de ce champ. C’est le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Paul Antoine Bohoun Bouabré, qui a apporté ce cinglant démenti, après qu’il eut été interpellé par certains députés. “L’Etat n’a rien à voir avec le champ pétrolier des Etats-unis, c’est une action de Pétroci”. Mais, ceux qui se souviennent encore des conditions dans lesquelles l’usine de broyage de fèves de cacao de Fulton (un Etat de New York) a été achetée, restent prudents sur la réponse du ministre.

En dépit de l’acquisition de cette unité de production, des voies s’étaient vivement élevées pour décrier l’action des proches du chef de l’Etat. Mais, en vain ! L’usine, peu rentable, a néanmoins été achetée à coups de milliards de Fcfa. Aujourd’hui, l’usine ne marche pas, faute d’adaptation aux normes d’hygiène alimentaire. L’inactivité de cette unité de production constitue ainsi une grosse perte, à la fois pour les acquéreurs et pour l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est ce qui fondent les inquiétudes des députés, qui s’interrogent de l’opportunité du champ pétrolier aux Etats-unis. Ils craignent de se retrouver dans le même cas de figure que celui de l’usine de fèves de cacao.

La marche vers la Maison blanche…
Investir aux Etats-unis, surtout dans le secteur du pétrole, cela n’est pas donné. Parce qu’il est stratégique. C’est pour cela que la législation américaine a fait en sorte que ce secteur soit réservé exclusivement aux nationaux. Mais, si la Côte d’Ivoire a réussi à y investir, par le biais de la société d’Etat, Pétroci, c’est à la fois une grâce et un bon départ pour les autorités ivoiriennes qui, depuis quelque temps, cherchent, par tous moyens, à se rapprocher de la Maison blanche. Après que la Côte d’Ivoire eut été sortie de l’Agoa.

Le pétrole dans l’économie…

La Côte d’Ivoire dispose d’un sous-sol riche en ressources pétrolières et minières. Les nouvelles découvertes font dire de ce pays, le futur pétrolier d’Afrique. Mais, le seul défaut, c’est le manque de moyens. Selon le député Lamine Fatiga, l’investissement pétrolier de ce pays dépend largement de l’extérieur. Mais, malgré tout, le pétrole occupe une place importante dans l’économie nationale. Il représente environ 50% des recettes intérieures. Son poids est tel qu’aujourd’hui, les autorités ivoiriennes sont amenées à trouver des ressources additionnelles pour accroître sa production. C’est pourquoi, il est important de saluer et encourager l’initiative de Pétroci, même si elle est une action isolée vis-à-vis de l’Etat.

HONORE KOUASSI




N°489:NATION : Echanges avec les forces vives Le président Gbagbo mélange tout

L'intelligent d'abidjan 3:56 am

Les choses ne se passeront plus comme prévu au palais présidentiel. Les consultations entre le chef de l’Etat et les forces vives prendront fin le 27 avril et non le 4 mai. En outre, deux groupes sociaux seront reçus par jour, avec un temps de parole réduit. Plusieurs raisons justifient cette recomposition du calendrier présidentiel.

Le président Gbagbo ne va pas faire le show avec ses partisans, jusqu’au 4 mai prochain. Comme initialement prévu. Le calendrier des concertations a été, en effet, complètement modifié et raccourci de plusieurs jours. De sources bien introduites, plusieurs raisons justifient cette décision du chef e l’Exécutif ivoirien.

1 – Instruit des expériences de la première journée, avec le show de mauvais goût de ses jeunes partisans, Laurent Gbagbo, qui avait semblé agacé, se serait résolu d’écourter les injures auxquels se livrent certains intervenants, dans le vicieux calcul de taper à l’œil du chef de l’Etat. En croyant servir et plaire au chef, ils donnent plutôt, peut-être sans le savoir, du numéro ivoirien, l’image d’un homme qui s’accommode de l’injure et de l’invective. En fin de compte, le discours monotone et orienté finit bien par devenir ennuyeux.

2 – Or, le chronogramme de Thabo Mbeki ne laisse pas le temps à la plaisanterie. Les lois sur la nationalité et la Commission électorale doivent être réexaminée avant le 30 avril 2005. Donc, en ramenant la fin des consultations avec ses partisans, le 27 avril 2005, Laurent Gbagbo entend donné un signal fort aux parlementaires quant à ses intentions réelles.

3 – Le Conseil de sécurité des Nations unies planche sur le cas ivoirien, le 4 mai 2005. A l’ordre du jour : le prolongement du mandat des casques bleus et de la force Licorne, le renforcement de l’embargo sur les armes et probablement, les premières sanctions contre les belligérants ivoiriens qui bloquent le processus de paix.

Le président de la République, par le discours qu’il tiendra au soir du 27 avril 2005, entend influencer, d’une façon ou d’une autre le conclave onusien. Mais, selon des sources diplomatiques, le mandat des forces impartiales pourrait être prolongé, cette fois d’une année.

4 – Le calendrier du désarmement est suspendu, cela est connu, à la position que va adopter Laurent Gbagbo. En décidant de ramener son verdict au 27 avril, le chef de l’Exécutif entend donner une certaine dynamique au processus de désarmement qui butte sur une grande méfiance des belligérants. Gbagbo entend donc clarifier le deal Désarmement contre Election ouverte à tous, conclu à Pretoria, avec Bédié, Ouattara et Soro.

On s’étonne, cependant, que tous ces éléments importants aient échappé au protocole d’Etat, lors de l’élaboration du programme des échanges entre le président de la République et les forces vives de la nation.

Vicky Delore




N°489:SOCIETE : Le Maouloud : Le sens d’une fête

L'intelligent d'abidjan 3:55 am

Les musulmans célèbrent aujourd’hui mercredi 20 avril 2005 le Maouloud, jour de la naissance du prophète Mahomet. Cette année, le Conseil national islamique (Cni) a retenu la mosquée centrale de Port-Bouët pour commémorer cet évènement. Cette célébration qui, se déroulera de 21 heures à l’aube, sera l’occasion pour la communauté musulmane de commémorer non seulement la naissance du prophète, mais également célébrer le début de la mission de ce dernier. Le prophète Mahomet en effet est né dans un contexte historique où les peuples avaient oublié les messages des précédents prophètes, s’adonnant à des pratiques dignes de paganisme et d’animisme qui les éloignaient de plus en plus de Dieu. Sa naissance donc, intervenue exactement une nuit de lundi, 12e de Rabioul Awwal (troisième mois du calendrier hégirien) et correspondant à l’an 570 du calendrier grégorien, marquait le jour, où Dieu dans sa grande miséricorde a bien voulu sortir l’humanité de son égarement. C’est pourquoi Dieu dit à son propos dans le livre saint (S21- v10-7) : “Nous ne t’avons envoyé, que comme miséricorde pour l’humanité”. Et a également marqué cette naissance, par des miracles authentiques témoignant de son haut rang auprès de Dieu. Le prophète lui-même le jour de son anniversaire, prenait un temps de jeûne. Parce que selon lui, ce jour correspondait au jour où Dieu le Tout-puissant lui a confié sa mission. Ce contexte historique, a donc amené les pieux anciens à faire de ce jour glorieux une fête. Dans la mesure, où il est le signe de la miséricorde divine, et de la délivrance de l’humanité du carcan de l’insoumission. Aujourd’hui, tous les musulmans de toutes les contrées du monde célèbrent intensément cette nuit car convaincus, que de sa célébration découlent des avantages et des bienfaits innombrables. Toutefois pour éviter toue innovation, les pieux anciens ont toujours recommandé sa célébration conformément à la tradition (Sunna), c’est-à-dire la lecture du Saint Coran et des panégyriques de l’élu. Ce en vue de mieux apprendre l’Islam et connaître la morale du prophète.

L.J




N°489:PUBLI REPORTAGE : Boh Kouakou, Directeur fondateur de CESA-Banking “Notre solution pour une bonne collaboration entreprises et banques”

L'intelligent d'abidjan 3:54 am

Le niveau de développement des progrès technologiques impose souvent de nouveaux modes de relations entre entreprises et banquiers. En Côte d’Ivoire, la solution pour un meilleur entretien de cette relation est donnée par Cesa-Banking.

Cesa-Banking est un Cabinet de conseil en Etudes et de Services en Affaires Bancaires. Sa mise en place s’inscrit dans le cadre des aides aux opérateurs économiques à mieux maîtriser la gestion de leurs relations avec les banques.

Que peuvent attendre des Ivoiriens de CESA-BANKING ?
Ce que les ivoiriens et principalement les opérateurs économiques, qu’ils soient de petites tailles ou grandes peuvent attendre de CESA-Banking, c’est le service que nous voulons leur apporter.

Nous assistons les entreprises dans la réduction de leurs agios et frais bancaires, dans les litiges et contentieux, et nous les aidons à faire les comptes, conformément à la réglementation et techniques bancaires.

Nous contribuons aussi à équiper ces opérateurs économiques en outils de gestion de trésorerie dans le cadre du contrôle et d’analyse des opérateurs bancaires.

Cesa-Banking forme également des dirigeants d’entreprises PME /PMI.

Quoi que vos rapports avec la banque semblent encore bons et même très bons, il est recommandé de faire vérifier vos opérations sur le compte. Au mieux, il faut faire un bilan de la gestion de votre relation bancaire. Un vieil adage ne dit-il pas que “la confiance n’exclut pas le contrôle”. La banque mettra un point d’honneur à régulariser rapidement les erreurs révélées: (erreurs dans le calcul des agios, charges indues prélevées, erreurs d’écritures ou malversations etc.)

Si vous attendez que vos rapports avec la banque se dégradent, avant de faire des réclamations ou pour justifier votre situation bancaire difficile, par les attitudes de votre gestionnaire, vous risquez de perdre du temps et de l’argent à vous défendre devant les tribunaux .

C’est pourquoi, CESA-Banking s’est donné pour mission d’appuyer vos intérêts vis-à-vis des banques.

Quels sont les moyens dont dispose Cesa-Banking ?

Notre moyen c’est Gebanking. Qui est un logiciel spécifique de gestion de compte bancaire. Rôle consiste à:

-Contrôler rigoureusement les dates de valeurs des opérations ;

-Calculer les agios ;

-Préparer des négociations sérieuses avec la banque, pour l’année à venir, à partir d’un véritable bilan bancaire de l’exercice écoulé…

-Gérer un nombre illimité de comptes ouverts dans une ou plusieurs banques;

-Evaluer la responsabilité des personnes ayant pouvoirs de faire fonctionner le compte, dans le cas de signatures multiples croisées ou non;

-Suivre quotidiennement la situation avec la banque, par le premier responsable de la structure ;

-Cerner rapidement les irrégularités sur le compte ;

-Confectionner plus efficacement les rapports de trésorerie

-Vérifier les informations bancaires avec celles fournies par le service comptabilité de l’entreprise ;

-Faciliter les recherches relatives aux opérations effectuées (versements, paiements)

-Analyser en détail le compte bancaire dans l’objectif de mieux apprécier la qualité des offerts par la banque, le coût des opérateurs effectuées, la qualité de paiement des clients etc.

-Accélérer le recouvrement des créanciers après avoir cerné la domiciliation bancaire des clients.

De combien de façons se compose ce logiciel en question ?
Le logiciel Gebanking est aujourd’hui disponible en plusieurs versions. Nous avons la :

-Version pour les particuliers et très petites entreprises personnelles

-Version pour les PME/PMI

-Version pour les grandes entreprises.

Quels sont les autres services rattachés à Cesa-Banking ?
Agrée par le fonds de développement et de la formation professionnelle (FDFP), CESA-Banking contribue au renforcement des capacités des comptables et trésoriers à mieux gérer les relations des entreprises avec les banques. Notre objectif est de contribuer à combler les lacunes dans la connaissance des opérateurs bancaires et de permettre aux chefs d’entreprises de parler le même langage que le banquier, et de renforcer leurs relations.




N°489:Tous victimes du temps

L'intelligent d'abidjan 3:51 am

Le temps est véritablement un allié fidèle. C’est l’un des enseignements que l’on peut tirer du passage des femmes hier au palais présidentiel. Les positions sur l’éligibilité d’Ado ne sont plus carrées. Le chef de l’Etat, les jeunes patriotes et hier les associations de femmes, tous avec le temps, se sont ramollis. Laurent Gbagbo qui avait pris l’habitude de dire que jamais, Ado ne sera candidat en Côte d’Ivoire, s’est dédit. Au nom de la paix. L’homme avec dépassement de soi a entrepris, pour ne plus faire d’erreur, de ‘’s’ouvrir’’. “Je ferai tous mes efforts pour aller à la paix”, a-t-il dit.

Bien sûr en saisissant la perche à lui tendue par Pretoria. Avec le temps, les jeunes patriotes, qui ont trouvé la mort en défendant la patrie ‘’les mains nues’’, ceux-là mêmes qui ont préféré mourir plutôt que d’entendre parler d’Ado, qui ont ferraillé à travers parlements, agoras et… place de la République, ont mis de l’eau dans leur vin pour se plier à Pretoria. Aussi, le temps, petit à petit, a-t-il fini par atténuer les rancoeurs au sein des femmes. Celles qui avec seins, paires de fesses nues etc…, ont mené la résistance la plus farouche contre ‘’l’envahisseur’’ (la France et Ado), en sont venues à demander au chef de l’Etat le sacrifice ultime : ‘’Oui à la candidature d’Ado’’, tout en le rassurant de la confiance du peuple au moment des consultations de 2005. Elles ont mis en avant les souffrances, ‘’langue commune’’ des Ivoiriens, quelle que soit leur chapelle politique. Le temps étant bon conseiller, nous osons espérer également qu’il saura présenter Gbagbo (s’il ramène la paix)) comme un homme de situation. Contrairement à son profil de ‘’boulanger’’ ou d’‘’enfarineur’’ que lui ont forgé ses adversaires.

S.Z




N°489:Les femmes mieux organisées

L'intelligent d'abidjan 3:51 am

La deuxième journée des concertations avec le chef de l’Etat a marqué une avancée et une différence avec la première. En fait, les discours des femmes, hier, étaient plus riches et variés que ceux des jeunes, la veille. Sans doute, la gente féminine, qui, de loin, a connu les affres et les pires atrocités de cette guerre, a hâte d’aller à la paix. Hier, au palais présidentiel les discours guerriers, extrémistes et radicaux ont été atténués. De fait, les va-t-en-guerre avaient le profil bas. Ces femmes de différentes professions, religions, partis politiques ont fait des propositions concretes au chef de l’Etat. Concernant le désarmement, la candidature d’Ado et la présence de la Force Licorne en Côte d’Ivoire. A dire vrai, les femmes ont rectifié le tir et donné des leçons aux jeunes .

A.L.O




N°489: Oble crève l’écran

L'intelligent d'abidjan 3:50 am

“Tous les oiseaux mangent le mil, mais seul celui qu’on surprend dans le champ de mil se fait appeler mange-mil”, dit l’adage. Hier, à la rencontre du chef de l’Etat avec les femmes ivoiriennes, toutes ont parlé. Mais, Mme Jacqueline Oble a bien parlé. Elle a reconnu que la souffrance est à son paroxysme, de part et d’autre de la ligne de front. Ce qui a produit le désespoir partout au pays de l’espérance. Pour que les Ivoiriens du ‘’Nord rebelle’’ et du ‘’Sud patriote’’ sortent de cette gadoue, Mme Oble les a interpellés : “Pour arriver à la paix, il faut passer par la souffrance. Mettons fin à notre souffrance.

Tout le monde a volé à notre secours. Si nous ne faisons rien, nous allons être abandonnés à notre sort “. Là où tout le monde attendait Geneviève Bro Grébé, c’est Jacqueline Oble qui a mis tout le monde face à ses responsabilités. En demandant à chaque acteur de la scène politique nationale de tirer les leçons de ce qui arrive à la Côte d’Ivoire. Parce que “les responsables politiques n’ont pas que des droits, mais ils ont aussi des devoirs, des obligations”.

B.T




N°489: Rencontre Gbagbo – Forces vives de la nation Les femmes pour le sacrifice ultime

L'intelligent d'abidjan 3:49 am

Le consultation des Forces vives, initiée par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, s’est poursuivie hier au palais présidentiel. Les femmes ont demandé au président Gbagbo de faire le dernier sacrifice.

“J’ai décidé d’écouter mes compatriotes pour ne pas faire d’erreur”. C’est en ces termes que le président Gbagbo a ouvert les allocutions hier, deuxième jour des rencontres avec les Forces vives de la nation, au palais présidentiel. Les femmes ont donc parlé. Beaucoup parlé même. De Thérèse N’Da Yoman à Jacqueline Oble, en passant par Mme Jacqueline Sierra Boni, toutes les intervenantes ont condamné les actes graves commis par “ceux qui ont fait des armes, un nouveau langage de revendication politique”. “Nous, les femmes, nous souffrons, nous pleurons la disparition des êtres chers… Mais, voulons malgré tout demander pardon, et pardonner à tous ceux qui nous ont offensées. Faisons le sacrifice ultime. Acceptons cet accord ultime”, a exhorté Mme Yoman.

A celles qui se distinguent par le Tout sauf Ouattara (Tso), Mme Oble a fait cette mise au point, synonyme de mise en garde : “Mettons fin à notre souffrance. Tout le monde a volé à notre secours. Si nous ne faisons rien, nous allons être abandonnés à notre sort”. Et d’ajouter : “Aidons le président à sortir notre pays de cette souffrance”.

Au nom des femmes ministres et parlementaires, Mme Oble a également demandé à l’Onu de prendre une résolution ferme, en précisant les modalités du désarmement, avant de préciser que dans la crise ivoirienne, il n’y a pas de vainqueurs ni de vaincus. Elle a terminé son allocution en fouettant la conscience des responsables politiques qui, “pour leurs intérêts égoïstes, piétinent les lois nationales et balafrent la République”.

Mme Jacqueline Sierra Boni de l’Ong Vision et vérité a mis les pieds dans le plat. Pour elle, le conflit ivoirien est “une guerre pour faire perdurer l’exploitation des richesses de la Côte d’Ivoire, c’est une guerre d’occupation”. Elle a reconnu dans la même foulée le poids de la mission qui pèse sur le président Gbagbo, et en a tiré les conséquences. “Ce n’est pas une reculade ni une compromission ou une lâcheté que d’accepter la candidature de Alassane Ouattara. C’est un joker d’honnêteté”, a-t-elle dit du président Gbagbo. La patriote ‘’blanche’’ a recommandé de la lucidité à ses sœurs pour les jours à venir. Elle a demandé le désarmement, le départ de la Licorne et la réunification du pays. Comme les autres intervenantes.

L’Association des femmes du Grand ouest, par la voix de Mme Jeanne Te Flan, ne soutient pas la décision de Thabo Mbeki, mais a promis de s’aligner sur la décision que va prendre le chef de l’Etat, pour le bonheur du peuple de Côte d’Ivoire. Elle a particulièrement demandé aux responsables de la commission de désarmement d’utiliser les milliards de Fcfa, mis à leur disposition par les contribuables ivoiriens, pour désarmer effectivement les rebelles.

La dernière à prendre la parole à cette tribune des consultations a été notre consoeur Agnès Kraidy de Fraternité-Matin. Pour elle, au nom de la paix, l’on ne doit aucunement brader la souveraineté nationale. Elle a même dénoncé l’application de l’article 48 de la Constitution, telle que souhaitée par le président Thabo Mbeki. Parce que cette application est inappropriée, a-t-il-elle précisé.

“Mais, si cela doit être le cas, il faut d’abord le désarmement, la réunification du pays, le départ de la Licorne et le nettoyage du fichier électoral”, a martelé Agnès Kraidy.

Concluant la série des allocutions, le chef de l’Etat a dit à ses sœurs, venues lui parler, : “Je ferai tout pour qu’à partir du mois d’octobre, la Côte d’Ivoire soit en paix, et que vous soyez en paix”. Attendons donc de voir.

Barthélemy Téhin




N°489: Rencontre Gbagbo – jeunes Les vérités cachées d’Eugène Djué

L'intelligent d'abidjan 3:48 am

Le chef de l’Etat Son Excellence Laurent Gbagbo, dans le cadre de la consultation nationale relative à la réponse à la lettre du médiateur Sud-Africain, a rencontré les jeunes le lundi 18 avril 2005. Le temps d’intervention n’a pas a permis à Eugène Djué de tout dire. Ci-dessous l’intégralité du discours du porte-parole de l’Union des forces libératrices (19 associations patriotiques).

Excellence Monsieur le Président de la République.

Monsieur le Président de la République, suite aux accords de paix signé à Pretoria le mois dernier, la question relative à l’article 35 de la constitution, avait été laissé aux soins du médiateur, le Président Sud Africain M Thabo Mbeki, qui avait promis de prendre une décision après consultation du secrétaire Général des Nations Unies M. Kofi Anann et du Président de la Cedeao M. Obasanjo.

Le médiateur vous a adressé une correspondance vous faisant la proposition d’user de vos pouvoirs exceptionnels prescrits par la constitution ivoirienne pour ouvrir les élections de 2005 de façon exceptionnelle à tous les candidats désirant se présenter.

Fidèle à votre esprit démocratique, vous avez bien voulu, vous en référer au peuple avant votre réaction. Aujourd’hui marque le point de départ de cette série de consultations et c’est par la jeunesse que avez voulu commencer.

Monsieur le Président de la République, la jeunesse de Côte d’Ivoire vous en remercie, car pour nous ce choix est le signe d’un grand intérêt que vous avez toujours manifesté pour elle.

Monsieur le Président de la République, avant de nous prononcer sur la question cruciale de l’article 35, l’objet même de cette rencontre, permettrez nous de vous faire une petite lecture selon notre entendement des accords en général.

En effet, ces accords de Pretoria nous ont laissé sur notre faim sur certains autres points de la crise ivoirienne notamment :

La demande de reprise des textes déjà votés par l’Assemblée Nationale.

La nouvelle proposition d’amendement sur la composition de la CEI qui prévoit 6 rebelles dans la commission.

Le recrutement de 600 rebelles formés par le police de l’Onuci redéployés auprès des forces onusiennes.

Le désarmement des rebelles.

Concernent l’article 35 de la constitution, le médiateur vous propose d’user de vos pouvoirs exceptionnels que la constitution vous confère pour permettre à tous les candidats de se présenter aux prochaines élections Présidentielles de 2005.

Monsieur le Président de la République, cette proposition nous inspire deux réflexions contradictoires que nous voulons vous faire partager avant de donner notre position.

La première remarque est que tout le monde est unanime que c’est le problème de la candidature de M Alassane Dramane Ouattara qui est à la base de la crise en Côte d’Ivoire. Ce qui suppose que son règlement nécessité l’avis du peuple.

Mais curieusement certaines personnes refusent que le peuple soit interrogé.

Loin de nous l’intention de ressusciter ce débat, mais nous voudrions indiquer qu’il aurait été plus sage et plus politiquement correcte qu’une question aussi sensible soit soumise au peuple par voie référendaire. Le résultant en découlant aurait été plus consensuel.

Mais le médiateur nous propose une autre voie, celle de l’article 48.

Notre position.

Le principe.

Pour nous, Monsieur le Président de la République, la réponse à la proposition du médiateur Thabo Mbeki est non. Cela pour une question de principe et d’étique mais surtout pour une raison humaine.

En effet, Monsieur le Président, il nous a été toujours signifié que Monsieur Alassane Ouattara n’est pas Ivoirien. Un ancien Président de la république de Côte d’Ivoire, Aimé Henri Konan Bédié l’avait confirmé.

Sous le régime du Général Guéi Robert, le conseil constitutionnel a rejeté la candidature de Monsieur ADO aux motifs qu’il y avait des doutes sur sa nationalité ivoirienne. Nous notons qu’aucune explication n’est donnée au peuple ivoirien et on lui demande d’accepter la candidature de Monsieur ADO. Cela n’est pas correct.

En outre, il ,serait humainement et socialement injuste qu’après tant de mal fait aux Ivoiriens, l’on accorde à Monsieur ADO le droit de se présenter aux élections présidentielles.

Ainsi, si on s’en tenait qu’à nous et nous savons que notre position est partagée par plusieurs autres Ivoiriens, notre réponse serait le rejet de la proposition de M Thabo Mbeki.

Cependant, nous ne sommes pas les seuls Ivoiriens qui avons mal. Et le peuple ivoirien a déjà trop souffert. Ce n’est pas nous, patriotes devant l’éternel qui allons donner l’occasion aux ennemis de la Côte d’Ivoire de prolonger davantage ses souffrances.

C’est la raison pour laquelle sans être d’accord avec cette proposition, nous l’acceptons.

Mais notre acceptation est soumise à des conditions cumulatives.

Car Monsieur le Président, nous n’avons pas confiance en cette rébellion qui nous a démontré en 3 ans qu’elle a l’art de ne jamais respecter sa parole.

En outre, nous pensons que nous avons assez concédé depuis 3 ans au nom de la paix. Mais qu’en face, les rebelles n’ont rien donné. Avant donc toute réponse, nous demandons qu’il nous soit clairement signifié :

La non reprise des lois déjà votées par l’Assemblée Nationale.

Le maintien de la composition de la CEI.

Le départ immédiat des forces licornes.

Le recrutement de 600 patriotes formés par la police de l’ONU et le redéploiement auprès de l’Onuci.

Le désarmement des rebelles immédiatement et sans conditions.

Enfin, nous exigeons que la RTI que soit retirée à la rébellion et confiée à des personnalités neutres comme les Ministres de la défense et de la sécurité puisqu’elle a été reconnue comme fondamentale dans le processus électoral à Pretoria.

CONCLUSION

M. le Président de la République

Les Ivoiriens , les jeunes en particulier vont accepter encore une fois ce médicament. Ils en ont déjà donné un signal fort depuis la lecture de la lettre du médiateur sur notre écran ……

En effet, bien que choqués par cette proposition, aucun patriote n’a esquissé la moindre manifestation .Ce silence nous le savons gène énormément les ennemis de la République.

Le peuple Ivoirien a montré là sa maturité et son attachement à votre personne.

Il vient de démontrer encore une fois qu’il est prêt vous soutenir dans toute les épreuves.

Cependant, permettez-nous de vous faire remarquer que la paix se fait à deux . Vous avez donné depuis 3ans tout ce qu’on vous demandait afin que la paix revienne dans notre pays.

-Vous avez dissous le gouvernement formé à la suite de votre élection démocratiquement gagnée devant Dieu et les hommes.

Vous avez remplacé votre 1er ministre chargé de l’application de votre programme de gouvernement par un autre proposé au nom de la paix .

Vous avez admis des rebelles dans le gouvernement au nom de la paix .

Vous avez fait voter une loi d’amnistie .

Vous avez admis que des rebelles dorment au frais de l’Etat dans un hôtel de luxe en plein cœur d’Abidjan.

-Mais rien de tout ceci ne nous a permis d’aboutir à cet objectif si cher aux Ivoiriens en général et vous le Président de leur choix en particulier. Aujourd’hui on vous demande de prendre une décision relative à une question si chère aux ivoiriens.

Une question qui est reconnue par tous comme étant à la base de cette crise.

Permettez-nous de vous indiquer que l’heure est arrivée de nous arrêter. Il faut que cette autre concession soit la dernière Mr Le Président, nous voulons vous rassurer que nous, jeunes sommes fières de vous. Après 3 ans de résistance le monde entier est obligé de reconnaître vos qualités de résistant, forgées par 30 ans de luttes et votre génie politique, qui nous ont permis d’être encore en vie et mieux portant que certains qui n’ont jamais connu la guerre.

Nous savons que ceux qui ont pris les armes ne l’ont pas fait pour réclamer des élections. Ils voulaient le pouvoir tout entier. S’ils sont obligés de négocier des conditions d’éligibilité aujourd’hui, c’est parce qu’ils n’ont pas pu atteindre ce diabolique objectif.

Ils savent qu’ils ont perdu la lutte armée.

Quant à nous , nous sommes sereins et imperturbables puisqu’ils jouent désormais chez nous sur notre propre terrain ; celui des urnes. C’est à dire le terrain des débats d’idée et de la contradiction.

Et nous voulons vous rassurer que nous nous engageons dès la sortie de cette audience avec la même énergie que celle qui nous a animée depuis 3 ans et avec la même détermination qui nous caractérise, de sorte que nous gagnions les élections de 2005 au 1er Tour.

M. Président, après nous, vous recevez toute les autres couches socio professionnelles.

Si à l’issue des consultations, c’es le “non” qui se dégage comme position dominante dites le sans hésiter, nous serons là pour vous soutenir.

Pour notre part , nous souhaiterons que vous soyer guidé par la même sagesse que celle qui a animé le Roi Salomon.

Qu’Alassane Ouattara soit candidat pour que le peuple retrouve sa sérénité. Il appartiendra au peuple lui-même, au moment de faire son choix, de se souvenir des moyens qu’il a utilisé pour obtenir cette candidature.

En fin Monsieur le Président, en répondant à la lettre de votre homologue le Président Sud-africain traduisez lui la reconnaissance de la jeunesse ivoirien et africaine et dite lui que nous avons accepté en trois mois ce que nous refusons depuis plus de dix ans en Côte d’Ivoire parce qu’il nous la demandé, nous comptons sur lui pour qu’il obtienne le désarmement immédiat et sans condition des rebelles.

Fait à Abidjan le 17/04/2005

Les signataires P/O
Le Président de l’UFL
Le Maréchal EUGENE K. Djué




N°489: La Chronique de Zagbadi Agoua zagbadiagoua@yahoo.fr A la rencontre de la paix, courons-y résolument !…

L'intelligent d'abidjan 3:46 am

Les principaux protagonistes de la crise ivoirienne s’étaient rencontrés à Pretoria, en Afrique du sud, du 3 au 6 avril dernier. Au terme de trois jours de concertation et de discussions sous le regard du médiateur de l’union africaine Thabo Mbeki, tous étaient parvenus à un accord qualifié par eux-mêmes de ‘’grande avancée vers la paix’‘. Qui sera candidat à la présidentielle de 2005 ?

La question, non tranchée, était restée posée. On avait voulu laisser la primeur de l’annonce de la nouvelle au chef de l’Etat. Finalement, l’on a préféré en confier la responsabilité au médiateur impartial, Thabo Mbeki, qui s’était accordé sept jours, le temps et la durée d’une semaine pour, non proposer, mais décider. Depuis le mercredi 13 avril dernier, c’est chose faite et tout est clair : tous les signataires des accords de Linas Marcoussis peuvent être candidats à la présidentielle, s’ils le désirent. Pour arrêter cette décision, Thabo Mbeki a employé beaucoup d’astuces politiques pour préserver sa ‘’virginité’’ à la constitution ivoirienne. L’opposition du G7 et les rebelles ont reçu la lettre du médiateur et ils ont salué son contenu. Le pouvoir, lui aussi, a accusé réception de la missive de Thabo Mbeki.

Le palais présidentiel ne s’est pas encore officiellement prononcé. Le chef de l’Etat, depuis lundi, rencontre la nation ivoirienne dans toutes ses composantes, couche après couche, non pour une quelconque consultation, mais bien pour de larges informations et explications du contenu du courrier du médiateur Thabo Mbeki. C’est une démarche politique bien avisée. En effet, de tous les protagonistes de la crise ivoirienne qui étaient présents à Pretoria du 3 au 6 avril 2005, seul le chef de l’Etat assume des responsabilités nationales à lui conférées par le suffrage du peuple envers qui il a des devoirs et auquel il doit impérativement rendre compte de sa conduite, de ses agissements et de ses engagements. Les autres oppositions du G7 et rebelles) ne sont guère comptables aux yeux du peuple souverain. Voilà pourquoi, sans dire non à la décision du médiateur, et même en étant tout à fait d’accord avec M. Thabo Mbeki, le président de la république chef de l’Etat tient à informer la nation de manière officielle de ‘’où et vers quoi’’ la Côte d’Ivoire va s’engager dans les jours, semaines ou les mois à venir. La démarche du chef de l’Etat prise sous cet angle, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la réaction officielle de Laurent Gbagbo à la décision du médiateur Thabo Mbeki sera un ‘’oui, d’accord’‘, franc et sincère. Nous l’avons déjà écrit dans cet espace, mais rappelons pour mémoire que, dans les discussions et négociations d’importance capitale qui engagent la vie et l’avenir de la nation, lorsque le désir d’aboutir habite et anime tous les protagonistes comme ce semble être le cas à présent entre les ivoiriens depuis Pretoria, il est inutile, vraiment de chercher à savoir d’où était parti le conflit et qui est le responsable de la crise en question.

Seul l’intérêt supérieur du pays et de la nation doit primer et l’emporter. Dommage que les accords de Linas Marcoussis aient été signés dans la précipitation, sans s’être préalablement référé au peuple ! Aujourd’hui, regrets pour regrets, passons et avançons résolument, cette fois, à la rencontre de la paix qui court en grandes enjambées vers la Côte d’Ivoire. L’occasion, cette occasion on ne peut plus propice, parce que réellement unique depuis Lomé 2002, n’est pas à louper en ce qu’elle représente depuis longtemps le premier vrai moment où, pour la première fois, les intérêts particuliers divers et jusque-là divergents convergent vers le seul intérêt et le seul impératif qui vaillent qu’on se sacrifie pour eux, l’intérêts et l’impératif nationaux et pour la patrie.




N°489: Al Moustapha crée le ‘’choqué choquant’’

L'intelligent d'abidjan 3:44 am

De tous les accords signés par les protagonistes de la crise ivoirienne, celui de Tshwane (Pretoria) est apparemment accepté. Même si certains Ivoiriens trouvent la décision du médiateur Mbeki injuste et cruelle, tout le monde s’accorde néanmoins sur cette pilule amère dont les vertus thérapeutiques et les effets indésirables seront supportables. C’est pour coller à l’actualité que le président du (Mjg) a créé la danse “choqué choquant”. “Même si c’est dur, on n’a pas d’autre choix. Ainsi, pour évacuer le choc j’ai créé la danse choqué choquant”, explique-t-il. Et Al Moustapha de faire des démonstrations dans son night club, ‘’Abidjan by night’‘, situé à Cocody Angré.

“La musique, la danse, adoucit les mœurs. Grâce à notre danse les Ivoiriens pourront aller facilement et résolument à la paix”, a t-il ajouté.

Il faut noter que la danse “choqué choquant” se caractérise par des mouvements de la tête et des membres supérieurs.




19/4/2005

N°488: UNE : Face au président Gbagbo, hier La symphonie inachevée des patriotes

L'intelligent d'abidjan 2:57 am

La galaxie patriotique a fait massivement le déplacement du palais présidentiel, hier. Objectif, livrer sa position sur les propositions de sortie de crise du médiateur Thabo Mbeki. Charles Blé Goudé et ses lieutenants ont, contre toute attente, donné à l’opinion l’impression de ne pas savoir ce qu’ils veulent.

Quelle est la position des jeunes patriotes sur l’éligibilité de tous les signataires des accords de Linas Marcoussis à la prochaine présidentielle, proposée par le président sud-africain Thabo Mbeki ?

La cour du palais de la présidence de la République au Plateau a accueilli des milliers de jeunes qui ont tenu à se prononcer sur la question, à l’invitation du président Gbagbo. Au lieu de prendre ses responsabilités, la jeunesse patriotique s’est livrée à un curieux spectacle. Incapable de dire non à la voie indiquée par le président sud-africain, elle s’est accordée uniquement sur les attaques au vitriol contre le président du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara.

Le reste du temps, les partisans de Blé Goudé, pris dans leurs contradictions ont quelquefois livré un show de très mauvais goût, qui a souvent placé le président de la République dans un gros embarras. Pris en étau entre leurs positions extrémistes toujours affirmées et des consignes qui avaient visiblement été données, les orateurs ont perdu leur Latin. Comment se fait-il que les jeunes qui préparent cette rencontre, depuis plus d’une semaine, n’ont pas été capables de respecter l’esprit de la concertation ?

De toute évidence, les envolées verbales de Eugène Djué et du commandant Watchard sont la preuve que les consignes ne sont pas bien passées ; ou alors qu’un ressort s’est brisé au sein de la jeunesse patriotique. “Le président est là, assis devant nous. Il nous a invités pour parler. Nous allons parler, nous allons parler, nous allons parler…” La même phrase plus de trois fois pour dire, en réalité, que son groupe et lui sont spécifiques.

Le refus poli de Charles Blé Goudé, le patron jusque-là de l’Alliance trahit-il la volonté de ne pas rajouter à la polémique engagée par ses prédécesseurs de rivaux ? Car, il faut se rendre à l’évidence, les consignes ne sont passées partout, comme convenu.

En tout état de cause, vu la petite sortie des jeunes patriotes, hier, il convient encore de s’interroger sur l’opportunité de ce type de spectacles entre le président Gbagbo et ses fanatiques. Et pourtant, Gbagbo pouvait très bien trancher sans consulter ses partisans qui sont “prêts à vous suivre, quelle que soit la décision que vous allez prendre nous sommes derrière vous. C’est comme l’arbre et l’écorce. Nous sommes avec vous jusqu’à la mort”, comme ont insisté plusieurs derrièristes.

Vicky Delore

Pourquoi Blé Goudé n’a pas parlé

Mépris, suffisance, malin sont les mots que certaines personnes ont vite fait d’employer pour qualifier le refus de prise de parole du président de l’alliance des jeunes patriotes hier au palais présidentiel au plateau. Pourtant, Blé Goudé avait des raisons de ne pas intervenir. Selon son état-major, le président du Cojep a voulu laisser la parole aux autres leaders de la galaxie patriotique. ‘‘Blé Goudé et l’alliance ont suffisamment parlé. Il faut laisser les autres camarades, la base s’exprimer’’, confie un collaborateur du génie de kpô. Par ailleurs, à en croire la même source, l’ancien leader estudiantin ne veut pas gêner le chef de l’Etat. ‘‘Les prises de positions de Blé Goudé sont souvent interprétées comme celles du président Gbagbo. Puisqu’il entend donner une chance à l’application de l’accord de Pretoria, il ne fera rien pour indisposer le chef de l’Etat, son modèle’’ a-t-il ajouté. Cependant Blé Goudé avait soutenu que les élections vont opposer le candidat de la France à celui de la Côte d’Ivoire.

Il faut noter que l’alliance des jeunes patriotes s’est réunie après la rencontre avec le chef de l’Etat pour arrêter une stratégie de sortie de crise.

Toutefois certains observateurs vont ici percevoir que le leader des jeunes patriotes, à travers son silence, refuse de donner sa caution à ce qu’ils considèrent comme une mascarade, une mise en scène.

A.L.O.




N°488:CULTURE : Théâtre Gbi de fer sur le “Trône rouge’’

L'intelligent d'abidjan 2:56 am

A la faveur de son retour sur scène, Gbi de fer a présenté les vendredi 15 et samedi 16 avril ‘’Trône rouge’’, sa nouvelle pièce théâtrale. C’était à la salle Kodjo Ebouclé du Palais de la culture.

D’aucuns croyaient Gbi de fer fini pour le théâtre pour s’être éloigné depuis plusieurs années du théâtre boulevard. Mais ce n’était qu’une fausse alerte. Gbi de fer est bel et bien un homme de théâtre et son récent retour sur les planches l’atteste bien. Les vendredi 15 et samedi 16 avril 2005 au Palais de la culture, Gbi de fer qui mettait en plus en scène l’ancien footballeur Laurent Pokou et la chanteuse Aklane signait un retour mémorable. A travers ‘’Trône rouge’’, le patron du Djeli théâtre, a durant deux heures, distillé de l’humour au moyen public qui s’est déplacé. Gbi de fer, à travers cette pièce, voulait aussi remémorer la période trouble en Côte d’Ivoire, depuis le coup d’Etat militaire de Robert Guéi en 1999. Elle pose la problématique de la prise du pouvoir dans le désordre, tout en dégageant les conséquences. Avant de laisser l’Ivoirien à sa réflexion personnelle, en vue d’envisager une Côte d’Ivoire nouvelle. Qui est après tout une conséquence positive pour la société. Même si à travers leurs jeux, l’ancien footballeur Laurent Pokou et Aklane n’avaient pas la carrure de Gbi de fer, toujours est-il que leur incursion dans cette pièce est une grande première en Côte d’Ivoire. Dommage que le public ne s’est pas déplacé en grand nombre pour redécouvrir Gbi de fer dans une nouvelle dimension théâtrale. Notons par ailleurs, que Blé Goudé était lors de la première représentation l’invité spécial de Gbi de fer. Et qu’en guise de soutien il a raconté une histoire drôle, avant que Gbi et ses hommes occupent la scène.

Firmin Koto
firmin_koto@yahoo.fr




N°488: SPORTS :Handball : 5è journée du championnat national des seniors (HD) Pia Lou et Cocody Hbc en super forme

L'intelligent d'abidjan 2:55 am

En épinglant le Rac (25-20) dans le choc au sommet des matches retour du championnat national (H&D), le Cocody Hbc a confirmé ses ambitions pour la saison de handball.

Il y a eu fête au Forum de l’Université de Cocody. Lors du 1er duel du Groupe B entre le Real athlétic club (Rac) et le Cocody Handball club, samedi dernier, le nombreux public a vibré. Aux exploits des protégées du président Richard Touman (Cocody Hbc), celles de Charles Legré ont balbutié dans leur jeu pour laisser la voie royale à leurs rivales qui prennent le pouvoir largement au classement général à travers 5 victoires en 5 matches. “Notre victoire logique contre le Rac ne fait que confirmer nos priorités absolues qui sont le titre national et la coupe nationale (…). Nos filles sont prêtes pour atteindre ces objectifs clés”. Ces témoignages du “patron” des Diablesses venues de Cocody démontrent aisément la qualité et la valeur d’un effectif capable de se transcender à chaque grand rendez-vous. Galvanisées par de nombreux fans, Véronique Pia Lou (excellente) et ses coéquipières ont fait voler en éclats Bouitty Bouanga et ses potes du Rac, bien ternes. Lors de la première période, le réalisme de Lydie Gnamkou et des membres du “6 majeur” de Cocody va permettre de définir grandement la victoire finale (25-20). Après avoir accusé un retard à l’allumage, les “Diablesses” vont prendre le contrôle du match dès la 10e mn (5-4) pour ne plus le lâcher jusqu’au terme des 30 premières minutes (12-10). Agressives en phases défensives et lucides en actions offensives, Prisca Akey (la capitaine valeureuse) et ses coéquipières vont remettre le couvert en 2e période de jeu. Au cours de laquelle, elles vont dérouler le rouleau compresseur contre des rivales, exténuées de fatigue, due au rythme effréné imprimé par les leaders de Cocody Hbc. Et ce, en dépit de certaines réactions du Rac survenues lors des 10 mn du top départ de la 2e mi-temps. Très à l’aise dans son nouveau rôle de demi-centre, Véronique Pia Lou (atout N°1) a prouvé sa valeur technique au grand bonheur du banc du Cocody Hbc. “Nous sommes satisfaits de notre match malgré le fait de quelques relâchements (…). Nous allons poursuivre le travail et continuer sur notre lancée depuis le début de la saison”, se relâche pour sa part le coach Eddy Groh (Cocody Hbc), à la fin de la démonstration de force de son équipe (25-25). Dans le tableau masculin, les deux ténors tels que la Soa et le Red Star ont obtenu une victoire respective sur Toupamaros (32-14) et Bondoukou (43-12).

J.C A.




N°488:ECONOMIE :Fuite de plus de 250000 tonnes de coton Un audit sème la panique dans la filière

L'intelligent d'abidjan 2:54 am

Un audit est en préparation dans la filière coton. Selon des sources introduites, il serait autorisé par le ministre de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly.

L’économie ivoirienne est mal en point. Et l’Etat en paie un lourd tribut. Le projet de budget 2005 de finances l’atteste grandement. Il est de 1735 milliards de Fcfa contre 1987,3 milliards de Fcfa l’an dernier. Soit une baisse de 252 milliards de Fcfa. Cette relative baisse, constatent des observateurs, est due en grande partie à la fuite des produits agricoles et de certaines matières premières minérales vers des pays limitrophes. Parmi ces produits, de la grume, de la fève du café et du cacao, du diamant, de l’or, du coton. En ce qui concerne la filière coton, un audit est en cours.

SITUATION DE LA FILIERE COTON
La production cotonnière, en Côte d’Ivoire connaît une baisse ces deux dernières années. Les intrants arrivent difficilement dans le Nord du pays, la partie favorable à cette culture. Ce qui complique la tâche aux producteurs. Mais, quoique ces paysans ne reçoivent pas d’intrants, ils arrivent tout de même à tenir cette filière. Au cours de la campagne 2002-2003, ils ont réalisé une production nationale avoisinant les 450.000 tonnes. Ce que regrettent les cotonculteurs, c’est le fait de pas être bien rémunérés. Ils sont lésés par rapport à leurs collègues du Mali et du Burkina Faso. Dans ces deux pays, le kilogramme de coton s’achète à 210 Fcfa, quand en Côte d’Ivoire, la même quantité et qualité de coton se négocie entre 160 et 180 Fcfa. Soit une différence de 30 à 50 Fcfa. La conséquence de cette situation est la fuite massive d’une grande quantité de coton.

La quantité de coton sortie frauduleusement du territoire de la Côte d’Ivoire avoisine les 220.000 tonnes. D’autres sources indiquent plus de 250.000 tonnes. Une fraude massive qui cause beaucoup de dommage à l’économie nationale. En ce sens qu’elle échappe aux taxes et autres prélèvements que l’Etat aurait pu bénéficier. Ce qui fait dire à certains que “le coton est pris en otage par la rébellion”. Cette situation est si préoccupante que le ministre ivoirien de l’Agriculture a dû diligenter un audit, sur toute la filière.

GUILLAUME SORO POUR L’AUDIT
L’audit, commandité par le ministre de l’Agriculture, Amadou Gon, et confié à la Société Audit Contrôle et Expertise, vise à étudier l’ensemble des dettes croisées entre l’Etat d’une part, les sociétés cotonnières et les égreneurs, d’autre part. Un des objectifs attendu de cet audit, c’est de redynamiser l’ensemble des acteurs de la filière coton. Dans sa parution du 7 avril 2005, La lettre du continent N° 468 annonce que le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, serait partant pour la réalisation de cette opération. Et qu’il aurait même avalisé l’audit dont les résultats sont attendus avec beaucoup d’impatience. Il s’agit pour le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Gon Coulibaly, d’assainir ce secteur d’activité, en permettant aux populations de se doter de moyens suffisants et de pouvoir participer à la réhabilitation des infrastructures économiques. Surtout que tous sont convaincus que le pouvoir d’achat de l’Etat est en baisse. Par conséquent, il lui sera très difficile de faire face, au même moment, aux exigences des uns et des autres. C’est en cela qu’un plan de relance des activités de la filière coton paraît opportun, en cette période de réconciliation.

Le plan de relance que veut initier le ministre Amadou Gon prend en compte, la réhabilitation de tous les circuits de collecte du coton et la station de recherche de Bouaké. L’enveloppe prévue pour la réhabilitation de ces infrastructures, sur la période de 2005-2006, est estimée à 8 milliards de Fcfa (12,8 millions d’euros). Une des raisons de l’intéressement des autorités ivoiriennes vis-à-vis du secteur de la cotonculture en Côte d’Ivoire, c’est l’emploi qu’il génère. Des statistiques indiquent plus de 200.000 emplois. La filière coton nourrit directement ou indirectement plus de 2 millions de personnes en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, abandonner ce secteur, c’est conduire des milliers de pères de familles à la ruine. C’est en cela que se trouve l’intérêt de l’audit du ministre de l’Agriculture.

HONORE KOUASSI




N°488: SOCIETE :1er colloque international des secrétaires La Lis dénonce l’absence de promotion dans leur corporation

L'intelligent d'abidjan 2:53 am

Le premier colloque international sur l’avenir du secrétariat s’est tenu le lundi 18 avril 2005 à l’hôtel Ivoire de Cocody (Abidjan). A cette occasion, les secrétaires ont énuméré les difficultés de leur métier.

Initié depuis 1997, date de la création de la Fédération africaine des secrétaires et assistantes et attachés de direction (Fasaad), le premier colloque international sur l’avenir du secrétariat a enfin eu lieu le lundi 18 avril 2005. Mme Alexise Gogoua, présidente de la Lis et de la Fasaad a soumis à ces éminentes personnalités, les difficultés rencontrées dans le corps des secrétaires. Bras séculiers des directeurs et décideurs, les secrétaires, selon Mme Alexise Gogoua, ne connaissent aucune promotion tout au long de leur carrière. Même après 10 à 30 ans de service. Elles sont également confrontées à un véritable manque d’outils informatiques et techniques qui, le plus souvent, sont accaparés par les patrons. Raison pour laquelle le colloque a été initié en vue de recenser, étudier et analyser les innombrables progrès qui ont profondément marqué l’environnement des secrétaires et des administrations au cours des deux dernières décennies. Il s’est aussi agi d’entreprendre une action prospective sur la qualité des technologies de l’information et de la communication qui s’imposera et marquera le secrétariat dans le gestion et l’administration du futur, d’éliminer également les préjugés qui ont eu tendance à assimiler à la gente féminine, et enfin favoriser l’émergence d’une nouvelle catégorie de patrons. Eux, jouissant d’une nouvelle mentalité, ouverte à l’intérêt général et favorable à la promotion et à l’exploitation optimale des aptitudes des acteurs à la quête du développement durable. Prenant en compte toutes les propositions des secrétaires, le chef de l’Etat a promis de mettre tout en œuvre pour permettre aux secrétaires d’être au diapason des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Par ailleurs, il a recommandé aux secrétaires d’user de plus de discrétion dans l’exercice de leur métier. La secrétaire et le patron, selon lui, ne forment qu’une même fonction, en deux entités. Pour ce faire, la secrétaire, véritable complice, assistance et confidente du patron doit être capable de secret, en vue de favoriser la croissance et l’émergence des entreprises et administrations qui les emploient.

Cette cérémonie d’ouverture a vu la participation du chef de l’Etat, Laurent Gabgbo, le représentant du gouverneur de la Beceao, Ernest Agohi Asseu, de différents partenaires et sponsors et de plusieurs du colloque et de plusieurs secrétaires venus de la sous-region.

L.J




N°488:Après le sommet de Pretoria et les propositions de Mbeki Sur les traces de la contribution de Fologo à la paix

L'intelligent d'abidjan 2:52 am

Laurent Dona Fologo est parti le dimanche 17 avril 2005 aux Emirats Arabes Unis avec une délégation d’hommes d’affaires ivoiriens.

Il doit y rester une semaine.

L’occasion du lendemain des accords de Pretoria et de la lettre de Thabo Mbeki est bonne pour tenter de mieux cerner la démarche de l’homme qui a conduit les négociations de paix à Lomé en Octobre 2002, après avoir appelé à la résistance, dès le 20 septembre de la même année.

LDF ne peut qu’être satisfait, même si ses proches indiquent qu’il a choisi d’avoir le triomphe modeste.

Pas question pour lui de pavoiser, car le plus difficile semble encore devant.

“Si le médiateur nous garantit que si nous proclamons l’ouverture des élections à tous, il sera procédé au désarmement ,à la réunification du pays et au redéploiement de l’administration, nous ne devons pas reculer devant cet ultime sacrifice après tant d’autres sacrifices qui ne nous ont pas apporté la paix”, avait dit Fologo au début de la médiation Mbeki.

Cette sortie avait semblé mettre le feu aux poudres patriotiques et déclenché de vives critiques qui ont affecté LDF. Même si l’on apprend aujourd’hui que l’homme est un habitué des débats d’idées, à l’hostilité et à l’adversité politiques.

D’ailleurs, il a été souvent incompris depuis les années Bédié jusqu’à maintenant dans cette affaire Alassane Ouattara.

A présent, Fologo est un homme heureux et comblé qui n’attend que de pouvoir rentrer chez lui à Peguekaha, son village natal.

Le président du Conseil économique et social a hâte d’aller se recueillir sur la tombe de sa génitrice et a mal au village qu’il n’a pas pu retrouver depuis trois ans.

Les perspectives de fin du conflit ivoirien avec les élections en octobre, grâce au médicament Mbeki, n’empêchent pas LDF de reconnaître que la source du mal est bien la question Ouattara.

Si l’on s’en tient aux différents discours de l’homme, ce n’est pas Gbagbo qui a créé l’affaire Ouattara, mais plutôt le PDCI, Houphouët et surtout Bédié qui a amplifié les choses. Lorsque le problème Ouattara a commencé après l’émission télé au cours de laquelle Alassane a dit qu’il aviserait lorsque les journalistes lui ont demandé s’il souhaitait être candidat à une élection présidentielle, après son passage à la Primature, Houphouët n’avait pas aimé.

Il a convoqué à Yamoussoukro Fologo et lui a dit qu’il n’a pas aimé.

Malheureusement, le vieux n’a pas pu convoquer Bédié et Alassane pour clarifier les choses comme il le souhaitait.

Les choses ont alors traîné jusqu’à sa mort.

Bédié n’a pas su gérer la situation sans trop de heurts à la mort du premier président ivoirien.

Il avait même engagé son ex-ministre d’Etat dans une chasse sans merci à l’héritage de tolérance, de dialogue et d’ouverture prôné par Houphouët.

Tout le monde se souvient de la bataille menée par Faustin Kouamé, Pierre Kipré, les autres partisans du refus du vote aux étrangers et adeptes de la constitutionnalisation des conditions d’éligibilité à la présidence de la présidence de la République contre Fologo.

Plus tard, c’est encore Fologo qui, le premier a proposé d’enterrer l’ivoirité, avant même qu’au sommet d’Accra le président du PDCI-RDA tente un léger mea culpa.

Le prédécesseur de Djédjé Mady et ancien président par intérim du vieux parti continue d’assumer son désaccord avec la direction actuelle de son parti. Néanmoins Fologo est toujours PDCI.

A preuve, il a payé cette année sa carte de militant à 500000 Fcfa mais il n’approuve pas l’alliance de son parti avec les rebelles dans un G7 qui ne mérite pas une telle appellation. LDF n’a, sans doute, aucune crainte quant à l’issue des consultations entre le chef de l’Etat et les couches socioprofessionnelles.

Les termes du communiqué du protocole disent bien que les concertations ont lieu dans le cadre de l’application des accords de Pretoria, et non en dehors ni contre.

Fologo comprend bien la frustration des patriotes et partisans du chef de l’Etat.

“Ils n’ont pas tort. Car, ils ont du mal à accepter l’ouverture des élections après cette guerre, car ils trouvent que c’est une injustice et ils refusent l’injustice, mais je crois qu’il faut qu’on aille à la paix pour aller aux élections.

A travers les urnes, le peuple fera payer à ceux qui lui ont fait du tort”, révèle un membre du cabinet du fils de Peguekaha.

Toutefois, nos sources assurent que le président du Conseil économique et social a un pincement au cœur, lorsqu’il pense que les Ivoiriens auraient pu organiser un conseil national réunissant au moins 10 000 personnes et à l’issue duquel la proposition d’une élection ouverte à tous aurait été faite.

Le patriote que demeure Fologo ne peut que regretter que ce soit l’extérieur qui impose la solution et qui semble nous forcer la main, même si les méthodes de Mbeki allient respect et considération.

Cependant, pour Fologo, il est clair que les rebelles doivent arrêter de trop tirer sur la corde des revendications, sinon Thabo Mbeki va les désarmer par la force. Le Burkina Faso ne réagira pas ni la France et surtout que l’Afrique du sud a le soutien des Etats Unis.

Absent du pays, Fologo reviendra peut-être à temps pour participer à la séance avec les présidents des institutions.

En attendant, même s’il peut estimer que tous les obstacles ne sont pas aplanis, nul doute que l’homme a le cœur léger et serein.

Surtout, il s’imagine déjà en campagne, lui qui a dirigé la campagne d’Houphouët-Boigny en 1990 et celle de Bédié, cinq ans après.

Inventeur du concept de technologie électorale en Côte d’Ivoire, en plus de celui du sursaut national, le journaliste de formation et politicien expérimenté Laurent Dona Fologo s’y connaît bien en élections.

Aussi, plaide-t-il et prie-t-il pour que Gbagbo et tous les autres aillent hinc et nunc aux élections.

Pour mettre fin à toutes les récréations, au nom de tous les nôtres et des morts de tous les camps de cette absurde et sale guerre dont on aurait pu faire l’économie.

Samedi dernier, lors de la cérémonie du RPP section estudiantine, le président du Conseil économique qui demeure dans une certaine constante, malgré tout, a encore dit ses vérités avant de s’envoler le lendemain pour Dubaï.

Par Charles Kouassi
et Aké Okoué Laurent
Ph :Dosso Villard




N°488:Les jeunes patriotes crient fidélité dans la douleur

L'intelligent d'abidjan 2:51 am

L’heure n’est plus aux discours guerriers pour mener le combat qui consiste à bouter la rébellion et mettre fin à la crise qui secoue le pays depuis le 19 septembre 2002. Après les résolutions le 06 avril dernier du sommet de Pretoria, le vin est tiré, il faut désormais le boire.

Mais c’est avec grande amertume que les jeunes patriotes, les associations de jeunes, réunis hier au palais de la présidence pour donner leurs positions sur les accords de Pretoria, se sont pliés malgré tout aux propositions de sortie de crise dictées par les médiateurs Thabo Mbeki. L’éligibilité d’Alassane Dramane Ouattara, président du Rdr, aux présidentiels de 2005 et la modification de l’article 35 de la constitution ivoirienne suscitent encore le courroux des leaders des associations de jeunes.

Le combat contre la rébellion, la communauté internationale vaut-il encore la peine d’être menée si Pretoria vient balayer et étouffer ce qui a été défendu depuis 3 ans de lutte patriotique ? Les leaders des associations de jeunes bien que trahis dans leur engagement farouche à défendre la république, se sont montrés, en dépit de tout, fidèle à Laurent Gbagbo pour la sauvegarde de la république. Si Idriss Ouattara, Serges Kuyo, Watchard, Anoi Castro, Diabaté Bê, Eugène Djué à l’exception de Blé Goudé qui n’a pas devant la nation et dit sa part de vérité au chef de l’Etat, tous ont proposé à SE Laurent Gbagbo de prendre la décision qu’il faut pour le bonheur de la Côte d’Ivoire. Mais tout en guidant la décision du chef, les leaders des associations des jeunes ont exprimé l’irrecevabilité de la candidature d’Alassane Dramane Ouattara aux présidentielles de 2005. Parce que pour eux, si l’article 35 est ‘‘l’article de la mort’’, c’est la mise à l’écart de la constitution ivoirienne’’ par Thabo Mbeki pour régler le problème de la Côte d’Ivoire. ‘‘Il ne faut pas qu’on s’en tienne à la seule médiation et à la résolution de Thabo Mbeki. Nous avons besoin de garantie. Il faut qu’on nous propose un calendrier clair du désarmement des rebelles.

‘‘Nous n’allons pas nous aligner aveuglement même si nous sommes légalistes et loyalistes nous ne sommes pas dupes’’. Par conséquent, si refuser les résolutions de Pretoria c’est retourner contre la Côte d’Ivoire et le pouvoir de Laurent Gbagbo, la communauté internationale, il faut laisser Ado se présenter aux élections d’octobre. Ainsi il appartiendra, au peuple de décider. Parce que, selon les leaders des jeunes patriotes la réalité du terrain est toute autre. Et Ado sera démystifié par lui-même. ‘‘Nous ne sommes pas d’accord, mais nous acceptons”, ont ils déclaré à SE Laurent Gbagbo à qui revient la toute dernière décision.

K.S




N°488:Pourquoi Blé Goudé n’a pas parlé

L'intelligent d'abidjan 2:50 am

Mépris, suffisance, malin sont les mots que certaines personnes ont vite fait d’employer pour qualifier le refus de prise de parole du président de l’alliance des jeunes patriotes hier au palais présidentiel au plateau. Pourtant, Blé Goudé avait des raisons de ne pas intervenir.

Selon son état-major, le président du Cojep a voulu laisser la parole aux autres leaders de la galaxie patriotique. ‘‘Blé Goudé et l’alliance ont suffisamment parlé. Il faut laisser les autres camarades, la base s’exprimer’’, confie un collaborateur du génie de kpô. Par ailleurs, à en croire la même source, l’ancien leader estudiantin ne veut pas gêner le chef de l’Etat. ‘‘Les prises de positions de Blé Goudé sont souvent interprétées comme celles du président Gbagbo. Puisqu’il entend donner une chance à l’application de l’accord de Pretoria, il ne fera rien pour indisposer le chef de l’Etat, son modèle’’ a-t-il ajouté. Cependant Blé Goudé avait soutenu que les élections vont opposer le candidat de la France à celui de la Côte d’Ivoire.

Il faut noter que l’alliance des jeunes patriotes s’est réunie après la rencontre avec le chef de l’Etat pour arrêter une stratégie de sortie de crise.

Toutefois certains observateurs vont ici percevoir que le leader des jeunes patriotes, à travers son silence, refuse de donner sa caution à ce qu’ils considèrent comme une mascarade, une mise en scène.

A.L.O.




N°488: Gbagbo descend Ouattara

L'intelligent d'abidjan 2:49 am

Quand on écoute Idriss Ouattara, Serge Kuyo, Anoï, Diabaté Bê… et Eugène Djué, on peut dire sans risque de se tromper : ‘‘Mission accomplie pour Laurent Gbagbo’’. En tout cas, le n°1 des refondateurs a réussi à livrer Ado à la vindicte des jeunes patriotes qui, à leur tour, n’ont pas boudé leur plaisir. Chacun a vidé son sac. De quoi réveiller la colère de ceux qui ont oublié, ou dire à ceux qui ne le sauraient pas que le candidat du Rdr est ‘‘l’homme pour qui et par qui la mort est entrée en Côte d’Ivoire un 19 septembre 2002’’. On peut le dire, Laurent Gbagbo a porté un coup à Ado, avant même le top départ des batailles électorales de 2005. Le chef prend ainsi une sérieuse longueur d’avance sur son adversaire.

B.T




N°488:Les feuilles et les racines

L'intelligent d'abidjan 2:48 am

Se prononçant sur une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara, les 7 intervenants : Idriss Ouattara (Fenaapci), Serges Kuyo (Fesci), Anoï Castro (houphouetiste), Dissehoué (jeunesse wê), Diabaté Bêh (Gng), Watchard Kedjebo (Cnlb) et Eugène Djué (Upltci) ont été incisifs. Candidature d’Ado ? Niet.

Mais, au nom de la paix, ils s’en sont tous remis au chef de l’Etat (de qui ils sont sans faille solidaires) qui doit prendre la décision qu’ils vont respecter. Mais, le langage traduisant ou trahissant la pensée, des morceaux choisis ont donné déjà de douter de la sincérité des jeunes. Blé Goudé qui refuse de parler, Diabaté Bêh qui avance qu’une poule responsable ne pond pas en public. Et, avant, Serges Kuyo qui dit : Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour vient toujours’’. Même l’absence très remarquée du Rjdp. De son côté, le Woody de Mama n’a pas été très rassurant.

Chaussera-t-il les crampons pour dribbler adversaires, coéquipiers et arbitres ? En affirmant qu’il a quelques idées et en ajoutant que pour résoudre la crise, “il faut enlever les racines pour que l’arbre ne pousse plus’’, le président Laurent Gbagbo a rendu encore plus sceptiques ses ‘‘enfarinés”. Mais les consultations ne sont qu’à leur début. Et, le peuple dans sa globalité espère que d’ici là, Laurent Gbagbo prendra la décision idoine (si ce n’est déjà fait) pour conduire le pays à la paix. Entre le jeu politique et l’avenir du pays, Laurent Gbagbo doit choisir.

S.Z




N°488:Gbagbo mis face à ses responsabilités

L'intelligent d'abidjan 2:47 am

Le président de la République a débuté ses rencontres avec les forces vives de la nation hier, par la jeunesse. But recherché par le chef de l’Etat : consulter et trancher. Avec ce qu’il a été donné de voir et d’entendre, la majorité des intervenants lui ont demandé de trancher et qu’ils le suivront.

Les jeunes, hier, s’en sont remis à Gbagbo, tous ceux qui viendront feront certainement pareil. Alors, pourquoi ne pas changer de méthode ? Pourquoi Gbagbo ne parlerait-il pas ? Au lieu d’écouter, il devrait plutôt se faire entendre, donnant ainsi, dès le départ, le tempo de ce que seront ces consultations : le ‘‘oui’’ aux accords de paix de Pretoria. Ces accords ont en effet, suscité l’espoir parmi les populations, il faut donc se garder de les fragiliser.

Que diront, Bro Grégbé, Gnamien Messou ? Rien. Ces derniers ont longtemps (et c’est à leur mérite) donné leurs positions. Mais on aura entre-temps insulté, blessé et ravivé inutilement les tensions. Aujourd’hui, ce qu’on attend des Ivoiriens, c’est la capacité et la volonté à impulser un nouveau discours. Ainsi, plus que jamais et plus que les autres, le président Gbagbo est aujourd’hui au cœur du dénouement de la crise. Il doit éviter que ces rencontres se transforment en une tribune haineuse.

Olivier Guédé




N°488:Candidature d’ADO aux présidentielles Les patriotes posent des conditions

L'intelligent d'abidjan 2:47 am

Hier lundi 18 avril 2005, le président Laurent Gbagbo a amorcé ses rencontres avec l’ensemble des forces vives de la nation ivoirienne. C’est avec les jeunes qu’il a commencé hier pour prendre le pouls des réactions sur Pretoria.

Les jeunes patriotes devaient donc se prononcer quant au fond de l’accord et surtout de la candidature du président du Rdr. Tous, sans exception, ont déclaré inacceptable la candidature d’Ado. C’est le commandant Watchard Kédjebo de la jeunesse patriotique du grand centre qui a été le plus incisif sur le rejet de la candidature d’Ado. Voici ce qu’a dit l’homme ‘‘aux origines assiégées’’. ‘‘Comment peut-on massacrer un peuple et vouloir le gouverner ? Qu’on nous présente un calendrier clair du désarmement. A propos du sieur Ado, nous posons deux conditions pour l’acceptation de sa candidature. Pour que nous acceptions sa candidature, il faut qu’il ressuscite tous nos morts et de plus, nous ne pouvons plus travailler en présence de notre ennemi la Licorne, il faut qu’elle parte…’’. C’est dans la même veine que Idriss Ouattara, président des Agoras et parlements de Côte d’Ivoire, s’est présenté devant le président Gbagbo. ‘‘Les agoras et parlements, par ma voix, ressentent des frustrations sur la candidature d’Ado, parce que Ado a fait tuer les Ivoiriens, parce que Ado nous a apporté la tristesse. Les rebelles ont dit prendre les armes pour Ado. C’est pourquoi les parlements et Agoras sont amers. On veut à tout prix nous imposer un Mossi, cela est difficile à accepter…’’, dira-t-il. Après lui, Serge Kouyo de la Fesci a présenté le tableau sombre de la guerre dans le milieu scolaire et universitaire. 50.000 élèves qui ont quitté les bancs. 3000 étudiants de Bouaké qui n’ont plus rejoint les amphithéâtres occupés par les Dozos à Bouaké et Korhogo.

Mais, il se demande si les rebelles, qui ne se sont pas pliés à la constitution, peuvent-ils le faire devant les résultats d’une élection ? Violente question, dirait l’autre. Eugène Djué, Denis Disséhoué, tous se sont radicalement opposés. Même si, dans le même temps, tous disent s’en remettre à la seule volonté du chef de l’Etat. Répondant particulièrement aux jeunes, le président Gbagbo a dit avoir des solutions, mais qu’il attendait la fin de toutes les rencontres avec les forces vives de la nation. Mais, il a demandé aux jeunes d’être toujours mobilisés.

Thibault R. Gbei




N°488:Chronique diplomatique Par Ben Ismaël France : Naturalisation…mensonge d’Etat…

L'intelligent d'abidjan 2:46 am

Depuis 1974, droite et gauche en France, sont restées inefficaces sur le droit à la “naturalisation “. De Valery Giscard d’Estaing, à François Mitterrand et Jacques Chirac, la “naturalisation” est restée l’épine au cœur de la République française.

Et pourtant, la “naturalisation” est un simple mot de la langue Française, mais aussi, un simple mot de justice, qui nécessite aujourd’hui à Paris, une véritable clarification. Mais, depuis plusieurs années, Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, ont tenté de faire croire à l’opinion internationale que la “naturalisation” faciliterait davantage la politique d’immigration en France. Nous sommes d’accord avec le président de l’Ump Michel Sarkozy, quand il dit dans une formule chirurgicale, que la France ne peut accueillir toute la misère du monde. Logique politique française… Mais cet aveu de Michel Sarkozy, porte au grand jour, ce qu’il faut bien appeler…mensonge d’Etat. Car nous avons longtemps reproché à la France, sa politique d’immigration, à une lutte obsessionnelle contre l’immigration.

En réalité, la position parfois radicale de Dominique De Villepin, ministre de l’Intérieur, et des différents gouvernements français, en matière de “naturalisation” sape la confiance des Etrangers, et particulièrement des Africains, en la France. La manipulation politique de l’Elysée, dans cette affaire de “naturalisation” nous fait croire que Paris veut sans le proclamer arrêter le phénomène migratoire. Sur le plan politique opérationnel, Paris opte pour le mensonge d’Etat. Mensonge d’Etat, qui nous donne le sentiment, tout aussi profond, que rien ne fonctionne encore à l’Elysée, au Quai d’Orsay. Dans les faits de sa communication, le gouvernement français sait bien, que cette reforme sociale, en matière de “naturalisation” est explosive. Dans notre esprit, la France veut purger une fois pour toutes, le stock d’étrangers irréguliers, pour mieux intégrer les Français. Sans fausse honte, pour la première fois Jacques Chirac “s’attaque” au fond commun de la politique française : La xénophobie, sans oublier le racisme. De l’aménagement des procédure de la “naturalisation” Jacques Chirac reste clair dans son objectif : Couper le lien, et faire la différence entre “l’Etranger français” et le français de souche. Mais aussi, en jouant à cet équilibre délicat, Jacques Chirac, risque d’amputer le reste de sa popularité, mal cicatrisée particulièrement en Irak, au Mali, au Maroc, au Togo, en Tunisie, en Côte d’Ivoire. La balle est maintenant dans le camp du Parlement français, dont l’arsenal législatif sera mis à rude épreuve. Car dans ce mythe de “naturalisation”, formule 2005, l’on retrouvera, sans nul doute, la reconduite immédiate à la frontière. Car, nous sommes certains, que les dispositifs de la loi prétendront combler toutes les failles des mesures contre la fraude, en faisant référence, que pour être “naturaliser” il faut correctement parler le Français, chanter facilement la “Marseillaise” savoir distinguer les trois couleurs du drapeau français. Et pourquoi pas connaître l’histoire de Henri IV, de Charlemagne, ou Vercingétorix ? Mais ce qui est paradoxale à Paris, la droite et la gauche se servent du terme de “naturalisation” pour fonder des discours politiques, mais personne d’une manière consciente ne donne des chiffres, personne ne sait les statistiques des irréguliers, vivant sur le sol français.

Pendant ce temps, on multiplie les textes massivement au Parlement, sans véritablement faire appel au ministère de l’Intérieur. Mais pourquoi chaque gouvernement français, depuis 1974, brandit le dossier “Etranger” ? La réponse est toute simple : la France de Jacques Chirac est en dérive économique et se cache maladroitement derrière sa constitution et défend honteusement ses intérêts, pour transformer les Etrangers en boucs émissaires de la crise politique, qui se fait de plus en plus sentir… A l’analyse, la France est piégée, récitant la leçon qu’elle a apprise, au détail près, qu’elle est un pays d’accueil et de démocratie. Mais, il n’y a rien à être désemparé, quand on sait que Chirac s’est toujours fâché, dès lors, qu’un pays Africain, particulièrement la Côte d’Ivoire, réalise que les conditions d’entrée sur son sol, passaient les bornes. Pour avoir prôné la liberté aux frontières, la Côte d’Ivoire compte aujourd’hui plus de 30% d’étrangers. Significatif M. le président Jacques Chirac ! Mais chez vous en France, faute de réussir la promesse, il est encore temps de sortir du mensonge d’Etat…




18/4/2005

N°487:UNE:Trois soucis principaux qui se contredisent , Comment Mbeki a tué Ouattara

L'intelligent d'abidjan 5:41 am

L’Editorial Par Assé Alafé
Et si Thabo Mbeki avait manqué de courage et n’avait pas vraiment arrangé la crise ivoirienne, choisissant de déplacer les problèmes et crucifiant au passage Alassane Ouattara qu’il a pourtant voulu sauver…. ?

Relisons d’abord l’essentiel de la proposition de Thabo Mbeki : “Je décide en tant que médiateur, que pour ce qui concerne les élections présidentielles de 2005,le conseil constitutionnel devrait accepter l’éligibilité des candidats qui seraient présentés par les partis politiques signataires de l’accord de Linas-Marcoussis.

Cependant il est important de respecter l’autorité de la loi, en donnant effet à cette décision.

A cet égard, il ne conviendrait pas d’obliger le conseil constitutionnel à agir illégalement.

Aussi les autorités de la Côte d’Ivoire devront-elles prendre les mesures nécessaires pour donner force légale à la décision du médiateur concernant l’article 35. Le médiateur demande donc à SE le président Gbagbo de faire usage des pouvoirs attribués au président aux termes de la constitution de la côte d’Ivoire en particulier l’article 48 pour donner force de loi à la décision ci-dessus….Ces dispositions appliquées à la situation actuelle, fournissent la base constitutionnelle pour que le président de la République prenne les nécessaires mesures exceptionnelles pour donner force de loi à la décision du médiateur concernant l’article 35 après avoir procédé aux consultations prévues avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel” Tout un programme, n’est-ce pas ?

On voit bien que le médiateur est habité par trois soucis principaux qui se contredisent forcément, à savoir : ouvrir l’élection à tous, notamment à Ouattara ; respecter la constitution, mais prendre des mesures exceptionnelles pour suspendre l’application de l’article 35 à la présidentielle prochaine ; et terminer la modification si cela peut encore intéresser quelqu’un, après les élections ; enfin le chef de l’Etat sud-africain a le souci de respecter la susceptibilité de Laurent Gbagbo et d’éviter qu’il ait le sentiment qu’on lui impose des choses, qu’on lui dicte des leçons, qu’on lui donne des directives.

Cependant, toutes les précautions prises par Thabo Mbeki n’arrivent pas à dissiper le grand malaise créé par le débat de fond qu’il a occulté….sans doute de façon involontaire !

Thabo Mbeki sait-il qu’une élection inclusive, non exclusive, impliquant Ouattara dans le cadre du viol, ou de la suspension, qu’il propose de l’article 35, signifie que le leader du RDR ne remplit vraiment pas les conditions requises par ce fameux article ?

Fatigué et préoccupé de trouver une solution à ses difficultés Alassane Ouattara permet à Thabo Mbeki de laisser croire qu’il n’est pas Ivoirien d’origine, de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d’origine.

Dans le débat sur le rôle deTia Koné, le médiateur donne raison au juge constitutionnel.

Sinon, Thabo Mbeki aurait pu tout simplement inviter Laurent Gbagbo à inciter le conseil constitutionnel, dirigé par Yapo Yanon, à faire une lecture non arbitraire ni abusive de l’article 35, parce que contrairement aux allégations et aux considérations des juges constitutionnels de l’année 2000, la nationalité ivoirienne du leader du RDR n’est pas douteuse.

Yapo Yanon n’aurait pas eu à se dédire, puisque ce n’est pas lui qui était à la barre et on aurait estimé qu’il a eu des éléments nouveaux en sa possession que Tia Koné, sans doute de bonne foi, ignorait.

En aucun cas, il n’aurait été question de désaveu pour l’ancienne chambre constitutionnelle de la cour suprême.

Par conséquent, au vu du certificat de nationalité ivoirienne qu’il présentera, des pièces d’identité ivoirienne de ses parents, de la déclaration sur l’honneur de non-renonciation à la nationalité ivoirienne, de ne s’être prévalu d’aucune autre nationalité et de bien d’autres documents justificatifs, il écherra de déclarer recevable la candidature du président du RDR et d’inscrire son nom sur la liste des candidats à l’élection d’Octobre 2005.

Mais, Thabo Mbeki a choisi une autre voie, semée de difficultés, faite de confusion, et qui ouvre un boulevard à Laurent Gbagbo.

Une voie qui peut rendre aussi difficile la campagne électorale éventuelle de M.Ouattara qui ne pourra plus prétendre qu’il a été victime de tripatouillage et de lecture arbitraire de la constitution par Tia Koné.

C’est une dimension de l’article 35 qui a échappé au médiateur et sur laquelle Gbagbo a vite fait de fermer les yeux, préférant la confusion de la décision de Mbeki à un engagement sur l’honneur à faire prendre au juge constitutionnel Yapo Yanon un arrêt d’opportunité.

Une loi spécifique sera donc votée pour rendre éligible Ouattara, à titre exceptionnel, en 2005, mais cela signifie bien qu’en dehors de cette exception, le président du RDR n’est vraiment pas éligible en Côte d’Ivoire et que ses adversaires politiques ne se sont pas acharnés à tort sur lui ! Mais si M. Ouattara est éligible en 2005, qu’il ne soit pas vainqueur et que la modification de l’artcile 35 n’est pas faite jusqu’en 2010 cela signifie-t-il qu’il n’est plus éligible après?

Au moment où il semble résoudre la question Ouattara et lui ouvrir le chemin de la présidence, Thabo Mbeki jette une grosse pierre dans le jardin d’ADO qui a manqué de vigilance sur cet aspect qui n’est pas tout à fait un détail.

Le chef de l’Etat ivoirien qui sait bien que les candidatures ne seront ouvertes qu’en septembre, à quelques semaines des élections, n’a pas intérêt à récuser les propositions de Mbeki. De plus, au lieu de s’en tenir à Mamadou Koulibaly et Yapo Yanon, seuls dans la consultation exigée par l’article 48, Laurent Gbagbo ouvre et élargit le débat à toutes les couches socioprofessionnels.

Il lui revient de canaliser les réactions et de laisser les autres, c’est-à-dire le G7, faire leur part, pour aboutir au désarmement et au lancement des autres aspects du processus électoral.

Les jeunes patriotes acceptent la paix par l’injustice

Le chef de l’Etat rencontre les Forces vives de la nation à partir d’aujourd’hui lundi 18 avril 2005 et ce, jusqu’au 03 mai 2005. Les associations de jeunes qui ouvrent les hostilités ce matin sont très attendues par les Ivoiriens et surtout la communauté internationale. Bien avant, les différents états-majors des mouvements patriotiques se sont concertés. De l’Alliance des patriotes, aux Parlements et Agoras en passant par l’Ulptci, malgré les incongruités, incohérences, insuffisances de l’accord de Pretoria, la majorité veut demander au président de ne pas tomber dans le piège et l’imposture que la France entend imposer à la Côte d’Ivoire. Les échanges ont été houleux mais les jeunes patriotes modérés dont les rangs ont grossi, sont arrivés à convaincre les sceptiques et extrémistes. Pour eux, le numéro un ivoirien a fait les preuves de sa résistance. Autant il est fatigué et veut la paix, autant eux le sont et continuent de le soutenir. “C’est par une élection que Gbgabo est arrivé au pouvoir. Il n’est pas un chef de guerre. Dans les urnes, notre champion est imbattable. Houphouët et Guéi en savent quelque chose. Nous allons demander demain (Ndlr : aujourd’hui) au chef de l’ Etat d’accepter l’arrangement politique d’autant que Pretoria ne modifie pas notre Constitution”, a avancé un patriote, hier à Yopougon sous le regard approbateur de ses voisins.

Assé Alafé




N°487:CULTURE:Concert au palais de la Culture Le récital mandingue du sorcier blanc

L'intelligent d'abidjan 5:37 am

Pour avoir flairé le coup, Titan-co, l’organisateur du dernier concert de Salif Kéita, rentre dans l’histoire. La salle Anoumanbo du palais de la Culture a tout simplement été le théâtre d’un récital mandingue mémorable.

Salif Kéita était en concert live au palais de la Culture de Treichville le samedi 16 avril. L’artiste, qui s’était engagée à célébrer l’amitié, n’a pas failli. Avant même son entrée en scène, sur le coup de 22 heures, la salle affichait complet. Vêtu d’une tenue Dozo, pieds nus, lorsqu’il fait son apparition, le public n’a pas le temps de souffler. D’aucuns diront que ce concert est celui qui a battu le record de l’applaudimètre au palais de la Culture, depuis son ouverture. De ‘’Moffou’’ à ‘’Soro’’, ses titres à succès sont égrenés par son orchestre qui maîtrise bien le sujet. De sorte que par moments, Salif est assailli par des fans qui veulent le toucher. Ces désagréments ont quelque peu perturbé la fête. Mais, il a fallu compter avec. Et tout de même, le public qui a repris les chansons en chœur n’en demandait pas mieux. Durant environ une heure, Salif à qui un décor plus où moins mystique a été concocté, pour ce show, était tout feu tout flamme. Non seulement la qualité des chants reflétait sa carrure, mais aussi ses jeux de scène suffisaient pour apporter de l’émotion dans la salle. Si ce n’est tantôt couché lorsqu’il reçoit un présent d’un vieil ami, c’est à un fan qu’il dédie la scène où encore une jeune Albinos qu’il tient dans ses bras. Au total, pour ce concert, Titan-co a bien harmonisé le show pour matérialiser la fraternité. Ainsi, plusieurs artistes locaux, dont les Marabouts, Kandet Kanté et bien d’autres ont bien aussi chauffé la salle, avant le déballage de Salif Kéita, que les Ivoiriens ne sont certainement pas prêts d’oublier.

Firmin Koto




N°487:SPORTS`:Championnat national 7e journée Les Aiglons se soignent petit

L'intelligent d'abidjan 5:36 am

Le week-end prochain, l’Africa sports national va effectuer un déplacement périlleux au Maroc, pour disputer la rencontre retour des préliminaires de la ligue des champions. Avant ce déplacement, les poulains de Richard Tardy ont fait une sortie face à Bingerville, comptant pour la septième journée du championnat national de première division. Les Aiglons, qui ne roulent pas au super actuellement, n’ont pas pu emballer le match. Au contraire, ils ont peiné face une formation bingervilloise déterminée.

Labi Cassiaty et ses camarades n’ont pas convaincu les membres associés, venus les soutenir et se faire une idée de la forme de leur commando, avant le déplacement pour Casablanca. C’est par la plus petite marque (1 – 0) que la formation vert et rouge a pris le meilleur sur son adversaire. Une victoire qui soigne malgré tout le moral des joueurs de Richard Tardy qui doivent réussir l’exploit d’aller gagner le Raja sur son terrain.

Pour le compte de cette même septième journée, la Jeunesse Club d’Abidjan (Jca) était face au Satellite du président Diaby “le gourou”. Les protégés du président Niamien n’ont pas fait dans la dentelle. Ils ont dynamité les satellitaires par le score de 3 à 0.

S. L.

sidiblancina@yahoo.fr




N°487:Mannequinât Des étudiantes créent leur agence

L'intelligent d'abidjan 5:35 am

Le vendredi 8 avril 2005, le restaurent bar ‘’Le Niagara’’ du complexe hôtelier Las Palmas, sis au II Plateaux, a accueilli la sortie officielle de la jeune agence Hca (Hight class agency) créée par des étudiantes de l’université et des grandes écoles. C’était en présence du président de la cérémonie, Placide Zougrana de l’Arcc, et de la marraine Hortense Gadji.

Ces belles et élégantes jeunes filles dont la gérante du Hca, Mlle Boli Hermance, ont su mettre en pratique dans les actes le vœu cher de la Côte d’Ivoire nouvelle. Il s’agit d’encourager désormais la jeunesse ivoirienne à l’initiative privée, afin de créer des emplois. Devant un parterre d’invités, constitué de connaisseurs et de nombreux journalistes de la presse écrite, le ton de la soirée a été donné par le mot de bienvenu dit par deux ravissantes demoiselles de la jeune et ambiance structure, en français et en anglais, dans des voix suaves et limpides. L’honneur a été fait par la suite à la responsable de l’agence de présenter sa structure. Aussi, a-t-elle dit que cette entreprise a été créée en mars 2004 et constitue aujourd’hui, avec l’expérience acquise, une agence prestige d’hôtesses et de mannequins, regroupant en son sein de jeunes filles belles, élégantes, respectueuses, vertueuses avec un niveau intellectuel conséquent. Elles parlent toutes couramment l’anglais et parfaitement le français. Ce qui pourrait être un atout considérable pour une agence d’hôtesses, vu les caractères internationaux des cérémonies, séminaires, ateliers et colloques. De plus, l’encadrement de ces jeunes filles est l’affaire de professionnels. D’où leur savoir-faire et savoir être au cours des manifestations. Puis, ce fut la grande fête faite de défilés, alternés de prestations artistiques, telles celle appréciée de O’Nel Mala. La fête fut tout en couleur et en son à la grande satisfaction des invités. Il faut ajouter que le président et la marraine dans leurs interventions respectives, ont appelé tous les opérateurs économiques de Côte d’Ivoire à aider ces jeunes étudiantes dont le développement et la survie de l’agence Hca dépendront de leur sollicitude.

T.Y




N°487:NATION:Assassinat de Rafic Hariri Les Libanais de Côte d’Ivoire s’en souviennent

L'intelligent d'abidjan 5:35 am

La communauté libanaise a célébré une messe de requiem hier dimanche 17 avril 2005 à la mission libanaise du ‘‘sacré cœur’’ pour le repos de l’âme de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri assassiné le 14 février 2005 et pour la paix en Côte d’Ivoire.

Intervenant à cette cérémonie religieuse, Roland Dagher a reconnu les mérites et les qualités de l’homme politique que fut Rafic Hariri. Selon le conseiller économique et social, Rafic Hariri est celui là même qui a voulu s’impliquer personnellement dans la résolution de la crise Ivoirienne. ‘‘On a accusé Hariri de son vivant de tous les maux, alors qu’il ne recherchait que la paix. Hariri était un grand homme d’amour sans aucune passion. Malheureusement, les circonstances ont fait qu’il a disparu trop tôt. L’ancien Premier ministre a offert ses services à toute la communauté internationale (…)’’. Parlant de la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire, M. Roland Dagher a dit qu’il faut garder espoir ‘‘car la Côte d’Ivoire n’attendra pas 16 ou 17 ans pour sortir de cette guerre’’. Avant de transmettre au nom du président Gbagbo, le message de paix de toute la nation ivoirienne à la République sœur du Liban. Mgr Joseph Aké, évêque auxiliaire d’Abidjan, représentant le clergé ivoirien a dit à propos de Rafic Hariri que ‘‘la vie d’un juste se trouve dans la main de Dieu’’. Aux dires de l’homme de Dieu, Hariri voudrait faire du Liban, un pays hautement modernisé grâce à ses relations personnelles. ‘‘Il est parti de ce monde au moment où l’on avait plus besoin de lui. Il a donné aux pauvres les chances de mener une vie passible sur terre. En acceptant de lutter pour la paix, il s’est efforcé de mettre en œuvre l’une des béatitudes du Père. Sachons rendre visible le visage du Christ par nos paroles’’. Au nom de la communauté libanaise de la mission du sacré cœur, Mgr Ziad a dit que le soutien du chef de l’Etat ne leur a jamais fait défaut. ‘‘Le Liban et la Côte d’Ivoire sont unis par un mariage d’amour et de raison’’, a dit l’homme de Dieu. Des présidents d’institutions, des ministres et des diplomates dont Georges Ouégnin ont aussi communié.

Dosso Villard




N°487:SOCIETE:Succession de Jean Paul II La procédure démarre, ce matin

L'intelligent d'abidjan 5:34 am

La période de deuil, après la mort du Pape Jean-Paul II, est à son terme. Les cardinaux vont donc se retrouver aujourd’hui pour l’élection du nouveau pape.

Ils sont au nombre de 115, ces cardinaux qui vont élire le successeur de Jean-Paul II. Le conclave se déroulera dans la chapelle Sixtine, dans le plus grand secret, jusqu’à l’élection du nouveau pape. Mais avant, ces cardinaux se sont réunis samedi en congrégation, pour la douzième et dernière fois, avant le début du conclave de ce lundi. Le Vatican a affirmé qu’aucun nom de candidat n’avait été discuté par les cardinaux. Mais, il semble bien que des affrontements ont opposé les cardinaux qui ne disposaient plus que de quelques heures pour dresser leurs derniers plans de bataille. Face à face, partisans et adversaires du cardinal allemand, Joseph Matzinger, considéré comme le gardien intransigeant du dogme. Une lutte aussi serait engagée entre deux représentants italiens. L’archevêque de Milan, Dionigi Tettamanzi qui apparaît comme un contrepoids possible à Joseph Matzinger et le cardinal Camillo Muini, président de la Conférence épiscopale italienne, qui disposeraient chacun d’une quarantaine de voix sur les 115 électeurs. Il faut noter que pour ce qui est du vote en conclave, l’assemblée demande d’abord à l’Esprit Saint d’agir sur elle. Le conclave est ouvert par une messe, ponctuée par des prières. Les cardinaux votent à bulletin secret, l’abstention est interdite. Le pape est élu à la majorité des deux tiers. Après trois jours sans résultats, le scrutin est suspendu par une journée de prières et d’échanges, puis sept scrutins sont organisés et cela trois fois si nécessaire. En cas de blocages, les cardinaux peuvent recourir à la majorité absolue. Pour savoir qu’un pape a été choisi, le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro V a déclaré samedi qu’un délai de 40 à 45mn s’écroulera dès l’apparition de la fumée blanche, signifiant que les cardinaux ont choisit un pape. L’annonce aux fidèles sera faite par la formule “Habemus papan” (nous avons un pape). Conservateur ou progressiste, le prochain pape devrait s’engager véritablement dans la question de santé, notamment du VIH/Sida. Il faut dire qu’un sondage a montré que 40% des Français souhaitent un pape originaire d’Europe.

Etienne Atta




N°487:ECONOMIE : Importation de la viande de volaille L’article 30 de la loi de finances 2005 crée problème

L'intelligent d'abidjan 5:33 am

La commission parlementaire des Affaires économiques et financières a adopté, le vendredi 15 avril dernier, le projet de loi de 2005. Cependant, l’article 30 de l’annexe fiscale de cette loi de finance reste en suspens, en raison de l’intérêt et des débats que cela a suscité au cours des discussions en commission.

La loi de finances 2005, quoique focalisée sur des objectifs prioritaires, pose un réel problème, pour ce qui est de l’article 30 de l’annexe fiscale sur les importations de viande de volaille. En effet, dans cet article, il est désormais imposé aux importateurs de la viande de volaille, une taxe de 700F cfa par kilogramme de viande importée. Cette même annexe exige aussi que les taxes sur les importations soient perçues dans les mêmes conditions que les droits de douane. Certes, la démarche menée par le ministre de l’Economie et des Finances, Paul Antoine Bohoun Bouabré, est noble, en ce sens qu’elle vise des objectifs économiques, mais le groupe parlementaire Pdci, voit en cela une menace sur l’approvisionnement du marché national en viande de volaille. En effet, depuis 1990, il est créé la loi n°90-442 du 29 mai. Cette loi a institué un prélèvement compensatoire sur les produits animaux importés, destinés à la consommation humaine. Ces prélèvements vont de :

-300Fcfa/Kg à 500Fcfa/Kg pour les morceaux et abats de volaille et de -400 Fcfa/Kg à 500 Fcfa/Kg pour la volaille entière.

A l’analyse, il se pose la question de double taxation sur les importations de viande de volaille. Puisque l’ancienne loi instituant des prélèvements compensatoires n’a pas été abrogée.

La face cachée de l’article 30

L’article 30 pose un double problème. Il s’agit d’une part de limiter le nombre des importations et de ne pas proposer de solution pour la satisfaction des populations, pour ce qui est de la fourniture du marché national de viande de volaille, d’autre part. En clair, nul ne doute sur cette question. C’est d’ailleurs ce pour quoi le débat sur l’article 30 a été suspendu à la demande du groupe parlementaire Pdci. Le temps que tous les contours soient élucidés. Pour les membres de ce groupe dont est issu le ministère en charge de la Protéine animale, imposer un contingement, cela suppose que les nationaux peuvent couvrir les besoins des populations en consommation de viande de volaille. Ce qui n’est pas évident. En ce sens que les aviculteurs nationaux sont limités à un nombre de tonnage, minime par rapport à la demande.

Situation du marché ivoirien

Avant la crise, le besoin national en consommation de viande de volaille était estimé à 24000 tonnes. Le ravitaillement du marché, en son temps se faisait de la manière suivante :

-Production moderne : 8000 tonnes,

-Elevage traditionnel : 12000 tonnes et

-Importation : 4000 tonnes.

Mais, la tendance va changer à partir de 2002 quand éclate la rébellion armée. En effet, en raison des menaces, certains aviculteurs ont dû très tôt abandonner leurs outils de travail. D’autres, quand bien même sont en zone gouvernementale n’ont plus pu poursuivre leurs activités par manque de financement. Voyant déjà les menaces qui planaient sur la consommation nationale en viande de volaille, l’Etat ivoirien, par le biais de son ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques, a dû faire appel au secteur privé. Ce qui a fait accroître du coup la part des importations à plus de 11000 tonnes. C’est grâce au secteur privé que la Côte d’Ivoire a pu éviter la pénurie. Ils continuent d’ailleurs de jouer ce rôle, puisqu’ils tiennent encore le marché. Pour un besoin actuel de 32000 tonnes de viande de volaille, les aviculteurs nationaux ne fournissent que 10.000 tonnes contre 15.000 tonnes pour les importations. Soit une couverture de 25.000 tonnes pour un besoin national de 32.000 tonnes. 7000 tonnes restent à pourvoir. Ce que la loi de finances devra corriger. Mais qui, malheureusement, pose des conditions qui risquent, si on n’y prend garde, d’asphyxier le marché national. Sans compter que les Ivoiriens peinent déjà à s’offrir de la bonne viande de bœuf à cause des tracasseries routières. Aujourd’hui, le kilogramme de la viande de bœuf se négocie entre 1300 Fcfa et 1500 Fcfa. Alors qu’il y a peu de temps, cette même quantité de viande était vendue à 1100 Fcfa. Ce qui voudrait dire que si l’importation de la viande de volaille doit connaître une réduction, il faudrait qu’une politique d’appui aux aviculteurs nationaux soit mise en place. Sinon, cette filière pourrait être confrontée à une grave pénurie. Or, c’est ce que le groupe parlementaire Pdci, chargé des Affaires économiques et financières, voudrait bien éviter à la Côte d’Ivoire, en demandant une révision de l’article 30 de la loi de finance. Car, si la double taxation, telle que perçue est maintenue, c’est sûr que les opérateurs du secteur privé jetteront l’éponge et le marché connaîtra une pénurie. Dans la mesure où les ressources nationales ne peuvent pas couvrir tous les besoins.

HONORE KOUASSI




N°487:HUMEUR par Vicky Delore Flou artistico-politique

L'intelligent d'abidjan 5:32 am

“La politique c’est l’art de déplacer les problèmes au lieu de les résoudre”, prévient le spécialiste. Et une des spécificités des hommes politiques, c’est de posséder les capacités de s’entendre sur tout, sauf sur l’essentiel. Sur la question, la Côte d’Ivoire offre l’exemple parfait.

En fait, plusieurs jours après le énième sommet de la dernière chance à Pretoria, un optimisme artificiel de sortie de crise anime les principaux belligérants. Et pourtant, dans la réalité, rien ou presque n’a encore été résolu, et n’est même pas en voie de l’être. Le faux espoir de fin de crise distillé au peuple meurtri pourrait, à tout moment se muer en véritable canular. Et pour cause.

Les deux blocages essentiels demeurent. Il s’agit notamment du processus de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) et de la modification constitutionnelle qui porte sur l’article 35 de la constitution, relatif à l’éligibilité à la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

Un flou artistique – ou plutôt politique – entoure ce processus de retour à la normalité. Qui va désarmer ? Quand va-t-on désarmer ? Comment va-t-on désarmer ? A ces questions, même les concertations entre les Fanci et les Forces nouvelles, les jeudi et samedi derniers, n’apportent pas de réponses précises. Et les hésitations observées chez les participants aux travaux de Bouaké montrent bien que la méfiance est encore trop grande entre les hommes de Philippe Mangou et ceux de Soumaïla Bakayoko. En outre, même si le sommet de Pretoria ne le dit pas, la réussite du DDR semble liée au sort définitif que le président Gbagbo va réserver à l’article 35 de la constitution.

Justement, pour ce qui est de l’éligibilité à la présidence de la République, la position du médiateur est sans équivoque. “…je décide par la présente, en tant que médiateur, que pour ce qui concerne les élections présidentielles de 2005, le Conseil Constitutionnel devrait accepter l’éligibilité des candidats qui seraient présentés par leurs partis politiques signataires de l’Accord de Linas Marcoussis”, a tranché M. Mbeki dans une lettre adressée aux participants du sommet de Pretoria (3 au 6 avril 2005). Le suspense-polémique n’a pas pour autant pris fin.

Sur la question, le président Gbagbo doit des explications à ses partisans, farouchement attachés au respect de la constitution qui préconise l’organisation du référendum sur toute question touchant à l’éligibilité à la magistrature suprême. La rencontre entre le chef de l’Etat et les “forces vives” qui s’ouvre, ce matin au palais présidentiel, va, sans aucun doute, situer la réponse que Laurent Gbagbo entend donner à la proposition du médiateur Thabo Mbeki.

Entre-temps, le processus de paix va encore rester sous cale, comme toute la vie et l’économie nationale. Les projecteurs étant tous braqués sur les débats houleux entre le chef de l’Exécutif et ses invités.




N°487:Eligibilité à la présidence de la République Gbagbo organise son référendum

L'intelligent d'abidjan 5:31 am

Le médiateur Thabo Mbeki a proposé l’éligibilité de tous les participants à la table ronde de Linas Marcoussis à la future présidentielle. Avant de donner sa position, le président Gbagbo a décidé de consulter les couches socio-professionnelles, du 18 avril au 3 mai 2005. Les rencontres démarrent, ce matin, dans une atmosphère où le doute le dispute à l’espoir.

Après la proposition, le 12 avril 2005, du médiateur Thabo Mbeki, demandant la participation de tous les signataires des accords de Linas-Marcoussis aux élections présidentielles d’octobre 2005, le président Laurent Gbagbo se propose de consulter la nation du 18 avril au 3 mai, en vue de la conduite à tenir.

Si dans les milieux proches de la médiation et de la communauté internationale, on n’est pas favorable à cette forme de référendum déguisé, toujours est-il que le chef de l’Etat ivoirien tient à associer ses partisans à la décision finale, qu’il rendra au terme des échanges.

Aux yeux des observateurs de la vie politique nationale, les rencontres entre le chef de l’Etat et les “forces vives” qui débutent ce matin au palais présidentiel soulèvent un certain nombre d’inquiétudes. Notamment en ce qui concerne les couches sociales et la qualité des participants. “Si ce sont seulement les fanatiques de Gbagbo qui vont à ces rencontres, alors il faut craindre pour l’avenir du processus de paix”, s’inquiète un acteur politique sous le couvert de l’anonymat.

Laurent Gbagbo va-t-il tenter de sensibiliser ses partisans sur la position de Thabo Mbeki ou alors recherche-t-il, à travers ces rencontres, la force et l’énergie pour dire non à la proposition de la médiation sud-africaine ?

Pour les plus pessimistes, les débats à venir pourraient rappeler, les envolées verbales de la mi- 2000, lors des discussions sur la constitution de la IIe République. A l’occasion, les calculs d’intérêts, les guerres de positionnement et les marchandages politiciens avaient pris le dessus sur l’objectif de bâtir une Nation stable et prospère. La conséquence immédiate a été les élections sanglantes d’octobre et décembre. Et, surtout, la guerre du 19 septembre.

Les partisans du pouvoir sont, eux, plutôt réalistes. “Gbagbo a un devoir de vérité envers ces milliers de jeunes qui, depuis le déclenchement de la crise, ont pris tous les risques pour sauvegarder son pouvoir. Aujourd’hui, Gbagbo ne peut les ignorer. En s’adressant à ses partisans, le président entend montrer à ceux-ci qu’ils comptent sur eux et qu’ils peuvent également compter sur lui. En tout cas, le président de la République a déjà dit sa volonté de respecter la décision de Thabo Mbeki. Il ne s’agit maintenant qu’une question de procédure, dans le respect de la méthode Gbagbo. Qui, en toutes circonstances, entend associer son peuple à ses décisions. Le verdict sur l’article 35 revient au peuple, à défaut de le consulter directement, le président le fait subtilement”, conclut un proche du cercle présidentiel.

Forum des courtisans, des va-t-en-guerre et des pousses au suicide ou plateforme de sensibilisation et d’explications sur les sacrifices à consentir ? En tout cas, un fait est certain : quelle que soit l’opinion qu’on peut se faire des consultations qui s’ouvrent, ce matin au palais présidentiel, force est de reconnaître que les conclusions qui en découlent seront décisives dans le processus de sortie de crise.

Vicky Delore




N°487:Laurent Dona Fologo aux étudiants Rpp :“Le verdict revient aux populations”

L'intelligent d'abidjan 5:30 am

Le Rassemblement pour la paix (Rpp) a désormais sa cellule estudiantine et scolaire (Ces-Rpp). L’investiture a été faite le 16 avril 2005 au palais de la culture. Le père fondateur du Rpp en a profité pour dire des mots forts aux politiciens et aux étudiants.

La cellule estudiantine et scolaire du rassemblement pour la paix (Ce-Rpp) a reçu son baptême dans la salle Lougha François du palais de la Culture. Le bureau de 21 membres a pour président Auguste Fodé Kouadio. Cette manifestation qui a fait salle comble, s’est vite transformée en rendez-vous de consultation, pour les étudiants et les membres du comité de soutien aux institutions de la République (Cosir). “La paix reviendra-elle dans ce pays après Pretoria ?” ont-ils voulu savoir. Pour que la paix revienne, pour Laurent Dona Fologo : “Il n’y a que la volonté de vivre ensemble et de nous accepter les uns les autres qui peut nous amener à la paix durable”. Pour ce faire, Fologo a fait un cours d’éducation morale à tous les Ivoiriens. A ceux qui ont pris les armes, il a rappelé qu’une société qui n’accepte pas les règles élémentaires du respect de l’alternance, ne peut avancer. “Mais l’amour du pays nous conduit à accepter les autres”, a-t-il souligné. Aux politiciens, il a parlé sans ambage. A certains, il a demandé la culture de la patience. Car, lorsqu’on est étreint par l’ambition, l’intérêt supérieur de la nation ne compte pas. “L’ascension politique ne s’improvise pas”, leur a-t-il signifié. A d’autres, ceux-là qui sont “balayés” et qui veulent toujours revenir au pouvoir, l’héritier d’Houphouët-Boigny a demandé de calmer le jeu. “Vous n’êtes pas les seuls (…) la roue peut tourner sans vous”. Aux étudiants, Ldf a rappelé des paroles fortes de feu Houphouët-Boigny “la vraie indépendance, c’est vous les jeunes qui aurez à la conquérir, parce qu’il s’agira de choc des intérêts”. Mais pour y parvenir selon lui, les jeunes doivent joindre à la formation scientifique, technique, la formation morale, civique et l’amour du pays. Pour Fologo, “tous doivent payer le prix pour aller à la paix, en acceptant d’aller à la campagne et expliquer au peuple ce qui s’est passé. Et il tranchera”, a-t-il dit. C’est avec a-t-il dit la cohésion, la paix et la formation que la Côte d’Ivoire peut avoir l’indépendance espérée. Laurent Dona Fologo a terminé son allocution sur un appel de Béatitude “heureux les artisans de paix”.

S.Z.




N°487:Noël Nemin aux militants Pdci :“Si les refondateurs reprennent le pouvoir, nous sommes morts…”

L'intelligent d'abidjan 5:28 am

“Si les refondateurs reprennent le pouvoir en 2005 avec un nouveau mandat nous sommes morts…”, c’est l’alarme qu’a lancée M. Noël Nemin ancien président du Conseil constitutionnel et vice-président du Pdci représentant le président Bédié à la cérémonie de rentrée politique de la section Pdci Cocody nord-ouest. Il a attiré l’attention des militants sur la vigilance et la solidarité qui devaient être plus accrues au sein de la formation du vieux parti. “Le temps qui reste pour aller aux élections est court. Donc nous devons nous atteller à un travail de solidarité… “, notera-t-il avant de poursuivre.

”Si j’étais en ce moment à la place des refondateurs, je multiplierai les candidatures au sein du Pdci. C’est là que je m’adresse à tous nos militants en leur disant une seule chose, la division nous perdra. A ceux qui veulent s’écarter, je leur redis qu’ils vont être le malheur du pays…”, préviendra-t-il. “Nous sommes dorénavant engagés dans une course de marathon. Aujourd’hui, il faudra non seulement contacter nos militants, mais il va falloir les former aux techniques électorales…”, souhaitera-t-il. Celui, qui était aux côtés du président pendant la signature des derniers accords de Pretoria a livré quelques secrets du conclave du pays de Mandela. “Lorsque nous étions à Pretoria, on a vu le compte rendu d’un journal bleu qui disait que Soro était malade, Ado l’était et Bédié également. A la vue de ce compte rendu, nous avons ri. Non, chers militants le président Bédié est éblouissant de santé…”, dira-t-il. Pour les secrets de Pretoria, il a révélé. “A Pretoria les quatre grands leaders se sont parlés face à face.

Ils sont restés pendant des heures à discuter entre eux (…). Tous les problèmes du G7 que nous avons posés ont été acceptés. Les milices démantelées, le conseil constitutionnel et la Cei, revus et corrigés… Maintenant, il nous reste à jouer…”, relèvera-t-il sous la clameur des militants. A cette fête, on a révélé la présence de plusieurs barons de l’ex-parti au pouvoir. Jean Vincent Zinsou, N’Koumo Mobio, Bandama N’Guetta, Doukouré Moustapha… Cette cérémonie placée sous le parrainage du ministre Achi Patrick a été possible grâce au docteur N’Guessan Daniel qui a offert un siège à sa délégation. Des militants ont été décorés dans l’ordre du bélier.

Thibault R. Gbei




N°487:Rassemblement pour la paix à l’Ivoire Des milliers de femmes “épousent” Banny

L'intelligent d'abidjan 5:27 am

La coordination nationale des femmes pour Charles Konan Banny (Cnf-Ckb), la Copad (Confiance-paix-développement), a rassemblé des milliers de femmes hier dimanche 17 avril, au palais des congrès de l’hôtel Ivoire.

Les accords de Pretoria ont suscité de l’espoir dans le cœur des Ivoiriens : la paix. Pour sauvegarder cette denrée « rare », la coordination nationale des femmes pour Charles Konan Banny (Cnf-Ckb) de Brigitte Kané et l’Ong Confiance, paix et développement (Copad), ont voulu promouvoir une nouvelle génération de dirigeants, capables de participer à la reconstruction du pays. Consciente que la solution se trouve dans l’alternance politique, Mme Kané Brigitte a fait appel à une nouvelle équipe capable de capitaliser les richesses de la Nation et de rassembler les Ivoiriens autour de valeurs nouvelles. “Jusqu’où irons-nous dans l’impasse avant de décider de relever la tête et voir les réalités de notre situation en face et prendre nos responsabilités (…) Nous sommes fatiguées…”, a-t-elle martelé. Pour elle, les acquis, les facteurs clés qui ont fait de la Côte d’Ivoire la vitrine de l’Afrique de l’ouest, sont détruits. “Fatiguées de cette crise sans issue”, la Cnf-Ckb par la paix de sa présidente et le leader de la Copad, ont crié leur ras-le-bol. Pour mettre fin à leurs souffrances, les militantes de la Cnf-Ckb tendent la main au gouverneur Charles Konan Banny. Cet homme est pour elles, le seul “capitaine” capable de porter un véritable projet de rassemblement pour sortir définitivement le pays de la crise et de l’engager sur la voie d’un avenir meilleur. L’appel à la candidature du gouverneur, a également meublé tous les discours qui ont précédé l’allocution de Brigitte Kané. Six (6) autres mouvements de femmes : les amazones de Yamoussoukro, la jeunesse féminine, le mouvement Djiguiya, les filleuls de Banny, la Copad-France et la société civile, ont convergé dans le même sens : “Nous voulons nous épanouir dans un pays de paix, de fraternité et tranquillité” ou encore, “nous voulons une Côte d’Ivoire de confiance avec Charles Konan Banny dit “Charly”. Pour les femmes, les “pyromanes” doivent prendre leur retraite. Le palais des congrès de l’hôtel Ivoire, ses couloirs et son esplanade se sont avérés exigus pour le monde.

S.Z.




N°487:Les jeunes patriotes acceptent la paix par l’injustice

L'intelligent d'abidjan 5:26 am

Le chef de l’Etat rencontre les Forces vives de la nation à partir d’aujourd’hui lundi 18 avril 2005 et ce, jusqu’au 03 mai 2005. Les associations de jeunes qui ouvrent les hostilités ce matin sont très attendues par les Ivoiriens et surtout la communauté internationale. Bien avant, les différents états-majors des mouvements patriotiques se sont concertés.

De l’Alliance des patriotes, aux Parlements et Agoras en passant par l’Ulptci, malgré les incongruités, incohérences, insuffisances de l’accord de Pretoria, la majorité veut demander au président de ne pas tomber dans le piège et l’imposture que la France entend imposer à la Côte d’Ivoire. Les échanges ont été houleux mais les jeunes patriotes modérés dont les rangs ont grossi, sont arrivés à convaincre les sceptiques et extrémistes. Pour eux, le numéro un ivoirien a fait les preuves de sa résistance. Autant il est fatigué et veut la paix, autant eux le sont et continuent de le soutenir.

“C’est par une élection que Gbgabo est arrivé au pouvoir. Il n’est pas un chef de guerre. Dans les urnes, notre champion est imbattable. Houphouët et Guéi en savent quelque chose. Nous allons demander demain (Ndlr : aujourd’hui) au chef de l’ Etat d’accepter l’arrangement politique d’autant que Pretoria ne modifie pas notre Constitution”, a avancé un patriote, hier à Yopougon sous le regard approbateur de ses voisins.




N°487:Revue de la presse Plus jamais ça !

L'intelligent d'abidjan 5:26 am

La fin de la semaine a été très mouvementée. C’est le constat que nous donne la presse à la lecture des journaux de samedi. ‘’Descente musclée des policiers sur des étudiants marins’‘. ‘’Emotions à l’enterrement des victimes de mars 2004’‘. Bref, feuilletons ensemble les journaux.

‘’le Nouveau Réveil’‘, ‘’Le Patriote’‘, ‘’Dernière Heure’’ et ‘’Le Front’‘, ont consacré deux pages chacun à l’enterrement des victimes du 25 mars 2004. A lire le compte rendu fait par ces journaux, il y avait de l’émotion et surtout douleurs et consternations. Vendredi s’est tenu le premier Conseil des ministres après Pretoria. ‘’Frat-Mat’’ en a fait sa manchette avec cette phrase du chef de l’Etat. ‘’Acceptons tous l’accord de Pretoria’‘. ‘’Le Front’’ à propos de cet accord a titré ‘’Après Pretoria, Gbagbo veut tout mélanger’‘. Et ‘’Le Front’’ d’expliquer, qu’en décidant de rencontrer les Forces vives de la nation, le président Gbagbo veut se soustraire à la décision du médiateur. Dans cette même veine, ‘’Le Temps’‘, croit savoir ce que le peuple va dire à Gbagbo. ‘’Le chef de l’Etat sait que la voix du peuple est la voix de Dieu’‘, écrit ‘’Le Temps’‘. ‘’les Echos du Matin’’ livre en exclusivité, le schéma de Gbagbo pour modifier l’article 35. Pour ‘’Les Echos du Matin’‘, après la rencontre des Forces vives de la nation, le chef de l’Etat aura à opter pour une loi d’amnistie pour Ado ce qui lui donnerait la possibilité d’être candidat. ‘’Et la Constitution serait sauve’‘, conclut ‘’Les Echos du Matin’‘. ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ donne en page 6, livre les derniers secrets de Pretoria sur l’éligibilité de Ouattara. ‘’Le Jour Plus’’ fait une analyse du régime Gbagbo sous le titre ‘’Ce qui a tout gâté’‘. Selon ‘’Le Jour Plus’‘, Gbagbo parle et Simone gouverne. Des étudiants battus à sang par des policiers, en effet, selon ‘’Soir Info’‘, des policiers ont fait une descente musclée à l’Académie de la mer dans la nuit du jeudi à vendredi. Bilan : des chambres saccagées et de nombreux blessés. ‘’L’Inter’’ rapporte que le Dg de la Douane a été séquestré pour raison de primes impayées. Descente de police nuitamment sur des citoyens, tueries massives, séquestrations de Dg, des actes à bannir de notre société. Plus jamais ça. Alors, plus jamais ça.

A demain .
Carlos A. Samassi




16/4/2005

N°486:UNE: Comment Mbeki a convaincu Gbagbo Les derniers secrets de Pretoria sur l’éligibilité d’Ado

L'intelligent d'abidjan 5:23 am

Le chef de l’Eta s’est fait désormais une raison : le président du Rdr peut être candidat aux élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Il s’est laissé convaincre par le médiateur Mbeki de l’Union africaine. Explications.

Même s’il a décidé de rencontrer les Forces vives de la nation la semaine prochaine, avant de se prononcer, le président Laurent Gbagbo a décidé de prendre un médicament ‘’amer’’ pour aller aux élections et mettre fin à la guerre. En fait, le numéro un sud-africain, selon des sources introduites, avant, pendant et après la rencontre de Pretoria a eu des tête-à-tête et des entretiens téléphoniques. Le président Sud-africain a été impressionné par le soutien populaire dont a bénéficié son homologue ivoirien durant les évènements de novembre 2004. Mbeki a alors prié Gbagbo de capitaliser ce soutien par le jeu électoral et non de le détruire. “Un chef est celui qui anticipe, sent les coups avant même ses conseillers techniques et renseignements généraux.

Etre président, ne revient pas à se faire plaisir mais à comprendre les autres”, aurait-il dit en substance durant son séjour abidjanais. Le successeur de Mandela revient à la charge à Pretoria. Le médiateur de l’Union africaine va livrer les secrets du Forum vérité et réconciliation de la nation arc-en-ciel. “Le président Mandela a réuni des collaborateurs pour expliquer ce que gagne la majorité (les noirs) à pardonner. Il nous a dit que la force militaire des Blancs était supérieure à celle de l’Anc. Seules les élections peuvent nous permettre de triompher (…). Finalement, nous avons accepté et aujourd’hui les faits lui donnent raison. Il est vrai que c’était dur d’écouter les confessions des bourreaux”, a expliqué le président Mbeki. Poursuivant ses confidences, il a expliqué que le président Gbagbo et les Ivoiriens ont beaucoup de chance. “Vous ne pouvez imaginer, ce que l’apartheid a créé comme victimes, drames et frustrations (…). Vous ne pouvez gagner une guerre contre la France. Au Conseil de sécurité un problème qui concerne les pays francophones est du ressort de leur ancienne puissance colonisatrice”.

Entêtez-vous et la Côte d’Ivoire sera mise sous tutelle onusienne. Au contraire, en faisant un sacrifice c’est vous le premier bénéficiaire”, a-t-il ajouté. Face à l’inquiétude du président Gbagbo concernant la violation de la Constitution Mbeki lui aurait demandé de choisir entre sauver la Constitution et abréger les souffrances des populations. Pour mieux le mettre devant ses responsabilités et le rassurer à la fois il a disséqué la Constitution. Gbagbo peut alors tomber sous le charme de Mbeki et lâcher du lest dans la rencontre à trois (Gbagbo-Bédié-Ado) le mardi 5 avril 2005 à Pretoria.

Au total, toutes les parties ont apprécié la médiation Sud-africaine. “Beaucoup de méthode, beaucoup de clairvoyance, beaucoup de modestie et non des leçons et des directives”, pense le président Gbagbo de son homologue sud-africain.

Aké Okoué




N°486:SPORTS:Football : rencontre amicale Les Lions de L’Atlas veulent se frotter aux Eléphants

L'intelligent d'abidjan 5:22 am

La sélection ivoirienne de football affrontera en match amical son homologue du Maroc, en août prochain en France, en préparation des deux dernières rencontres des éliminatoires combinées de la Coupe du Monde et de la CAN 2006, contre le Cameroun (4 septembre à Abidjan) et le Soudan (8 octobre à Khartoum).

Ce match amical aura lieu le 17 août prochain à Sedan (France) en vertu d’un accord signé mardi dernier, rapporte le quotidien sportif marocain “Al Mountakhab” dans sa dernière édition, citant le sélectionneur national marocain Badou Zaki. Les Lions de l’Atlas, qui sont à la recherche de leur billet pour le mondial allemand 2006, veulent avoir un bon “sparing partner” pour mieux préparer leurs deux derniers matchs de poule. Et, ils ne pouvaient avoir meilleur adversaire que l’équipe nationale ivoirienne. Les Eléphants de Côte d’Ivoire respirent la forme actuellement. Leader incontesté du groupe 3, la sélection ivoirienne ne veut pas lâcher du leste. Son objectif majeur est la qualification historique pour le mondial. Surtout qu’après cette rencontre leur adversaire de poule n’est autre que la sélection camerounaise qui est une candidate sérieuse aussi à la qualification pour l’Allemagne. Le dernier match amical ayant opposé les équipes marocaine et ivoirienne remonte au 30 avril 2003 à Rabat. Les Ivoiriens l’avaient alors emporté sur le score de 1 but à 0. L’équipe de la Côte d’Ivoire, entraînée par l’ancien coach des Lions de l’Atlas, le Français Henri Michel, occupe actuellement la tête du groupe 3 avec 15 points devant le Cameroun (11 pts) et l’Egypte (10 pts). La formation marocaine est également leader du groupe 5 avec 12 points, suivie du Kenya (9 pts en 5 matches), de la Tunisie (8 pts en 5 matches) et de la Guinée (8 pts). La Tunisie et le Kenya comptent donc un match en retard.

Sidibé Lancina
sidiblancina@yahoo.fr




N°486:CULTURE:Concert au palais de la Culture Salif Kéïta de “Soro” à “Mofou”

L'intelligent d'abidjan 5:21 am

Aujourd’hui samedi 16 avril 2005 Salif Kéïta en concert à partir de 21 heures. Les choses se précisent. Jeudi dernier tous les détails de l’évènement ont été donnés au cours d’un point de presse.

Salif Kéïta n’a pas pu être au point de presse qu’organisait jeudi Titanco l’organisateur du concert. mais, il est arrivé finalement hier vendredi. Néanmoins, les autres musiciens de l’artiste sont là depuis quelques jours pour des réglages. A l’issue des échanges, il ressort que ce concert est placé sous le signe de l’amitié. La situation socio-politique que vit la Côte d’Ivoire, en particulier, a crispé les rapports de fraternité qui existaient entre nos peuples. Il est donc nécessaire pour Salif Kéïta de créer une plate forme qui permette de partager des valeurs communes (amour et paix). De “Soro” à “Mofou” du plus profond de son répertoire, le “Toubabou” africain veut ressortir toutes les sonorités et les mots qui font grandir l’amitié. Toujours pour marquer son amitié pour la Côte d’Ivoire. Notons que récemment Salif Keïta avait été reçu par le chef de l’Etat à qu’il avait présenté son cora obtenu en Afrique du sud. Salif Keïta sur la terre qui a bercée sa carrière musicale après plusieurs années. Ce concert est un évènement à ne pas manquer. Rendez-vous donc se soir à 21 heures à la salle Anoumabo du palais de la Culture.

Firmin Koto
Firmin_koto@yahoo.fr




N°486:ECONOMIE:Télécommunications Les 6e journées nationales lancées

L'intelligent d'abidjan 5:20 am

Les 6e journées nationale des télécommunications (Jnt 2005) qui se tiendront les 17 et 18 mai 2005 ont été officiellement lancées le jeudi 14 avril 2005 au siège de l’union nationale des entreprises de télécommunications (Unetel) au Plateau.

Les télécommunications représentent pour les pays en voie de développement de réelles opportunités d’ouverture sur le marché international. C’est ce à quoi répondent les 6e journées nationales des télécommunications qui se tiendront dans le mois de Mai à l’hôtel Ivoire. Promouvoir les entreprises de télécommunication, de l’informatique et les fournisseurs d’accès et de services Internet, et faire découvrir leurs potentialités dans le cadre du processus de globalisation sont les objectifs visés par ces journées. Qui répondront à un besoin fondamental qui est celui de communiquer les avantages des technologies de l’information. C’est ce qu’a révélé Michel Loukou Kouadio, président de l’Unetel. Ce qui justifie selon lui le choix du thème. ‘‘Créer une société de l’information équitable : il est temps d’agir’’. Pour rappel, les télécommunications offrent environ 6000 emplois dont plus de 3000, ont été crées depuis la libéralisation. Les investissements cumulés dans ce secteur s’élèvent à plus de 200 milliards par an. Son chiffre d’affaire atteint dans l’ensemble 350 à 400 milliards.

Huberson Digbeu
Di0762_6870@yahoo.fr




N°486:SOCIETE : Santé Des Cd-Rom pour maintenir la bonne santé

L'intelligent d'abidjan 5:19 am

Désormais, toute personne peut être en bonne santé à partir d’un Cd-Rom. Cette information a été livrée le mardi 12 avril dernier à la salle de conférence de l’hôtel La Grâce sis à Cocody-Angré par Yapi N’Cho, l’inventeur.

Ce sont deux (2) Cd-Rom qui ont été conçus par Yapi N’Cho, ingénieur chercheur Informatique. Le premier dénommé “Hibou version 1- 0” est un outil pédagogique de référence pour les étudiants, infirmiers, et docteurs en médecine. Il contient des cours sur les principales maladies. Outre les professionnels de la Santé, toute personne ayant un ordinateur peut s’en procurer a dit l’inventeur Yapi N’Cho. Car, en le visionnant, il permet de maintenir la santé pendant plus de cinq (5) ans à travers les enseignements qu’il referme. Le second Cd-Rom conçu avec l’aide du collège des médecins de famille du Canada, renferme des conseils pour contrôler le taux de cholestérol est également destiné aux particuliers. Ce même Cd-Rom donne aussi toutes les informations sur les causes et les préventions du suicide. Il décrit l’épidémiologie du suicide et permet à toute personne d’éviter de se suicider ou empêcher quelqu’un de commettre cet acte ignoble. Ces deux Cd-Rom qui seront bientôt commercialisés ont une durée de vie de plus de 15 ans. Le “Hibou version 1-0”, lui, peut évoluer jusqu’à Hibou version 1.X selon l’évolution de la médecine. Comme chiffre d’affaire, la vente de ces deux Cd-Rom va générer plus de 150 millions de Fcfa sur toute l’Afrique francophone, a conclu l’inventeur Yapi N’Cho.

Etienne Atta




N°486:Inhumation des victimes du 25 mars 2005 Anaky Kobenan aux parents : ‘‘Pardonnez aux tueurs car ils ne savent pas ce qu’ils font’’

L'intelligent d'abidjan 5:18 am

La cérémonie de levée de corps et d’inhumation des victimes des évènements tragiques du 25 mars 2004 a eu lieu le vendredi 15 avril 2005 au cimetière d’Abobo.

En présence de hauts responsables politiques du G7, 48 corps des victimes des évènements du 25 mars 2004 ont été inhumés le vendredi 15 mars 2005 au cimetière municipal d’Abobo. Sur un total de 59 corps à inhumer ce jour-là, 48 seulement l’ont été par les responsables du G7, conduits pour la circonstance, par le professeur Alphonse Djédjé Mady. Ivosep Treichville n’a pas voulu rendre les 10 corps le médecin légiste n’ayant pas donné l’autorisation. Sur les 49 corps exposés pour la cérémonie à l’orée du cimetière d’Abobo, une famille est allée prendre un des leurs peu avant le début de la cérémonie. D’après le comité d’organisation de cette douloureuse cérémonie, les corps mis en terre ce jour-là ont tous été conservés à la morgue d’Anyama. Après la prière mortuaire dite par El Hadj Idriss Koudous, l’on est passé directement aux allocutions des dignitaires politiques présentes. M. Adama Bictogo, président du comité d’organisation a, après la minute de silence, demandé aux parents des victimes de pardonner et d’enterrer dignement leurs morts. Après s’être demandé pourquoi tant de morts, le maire Adama Tounkara d’Abobo a fondu en larmes. L’un après l’autre les ministres Anaky Kobenan, Henriette Dagri Diabaté, Alassane Salif N’Diaye et Alphonse Djédjé Mady ont demandé aux familles épleurées de pardonner. “Ils sont morts pour la justice. Donc ils ne sont pas morts’’, a exhorté le ministre d’Etat Anaky Kobenan. Avant de conclure ‘‘Nous ne devons pas chercher à nous venger…Demandons la miséricorde de Dieu sur les tueurs. Pardonnons leurs leurs crimes, car ils ne savent pas ce qu’ils font’’.

Barthélemy Téhin




N°486 : Contrôle de l’embargo Les inspections inopinées touchent l’ensemble au pays

L'intelligent d'abidjan 5:17 am

Le calme qui prévaut au plan militaire entre les zones gouvernementales et rebelles, n’a pas empêché les forces impartiales d’intensifier les contrôles dans du respect de l’embargo. Certaines parties du territoire ainsi que de nouvelles structures se sont retrouvés dans la ligne de mire de la Licorne et de l’Onuci.

Les forces impartiales pendant ce mois d’Avril ont étendu leurs visites surprises sur d’autres villes en dehors d’Abidjan et de Bouaké. Elles ont ainsi inspecté le 4 avril dernier, le port de San-Pédro. Les inspections ont touché les frontières du Mali, du Ghana et du Burkina Faso. De façon pratique elles ont procédé au contrôle de convois, de véhicules et de personnes.

En liaison aussi avec la Minul (Mission des nations unies au Liberia) l’Onuci a aussi mené des actions à la frontière avec le Liberia et la Guinée pour lutter contre la circulation d’armes légères et de combattants entres ces différents pays. Des bases militaires dans les villes de Man, Daloa, Bondoukou ont connu des visites surprises. L’aéroport de Yamoussoukro et de Daloa ont été touchés. Comme résultat, l’Onuci dit ne pas avoir constaté dans un camp comme dans l’autre la présence de matériels suspects, c’est-à-dire de nouvelles acquisitions. Les forces impartiales ont assuré que ces contrôles vont se poursuivre intensément, mais elles plaident aussi pour le renforcement de leurs effectifs afin d’être plus efficaces. Les forces impartiales ont aussi tenu à saluer et remercier les Fanci et Fafn et de façon générale et ont accepté et mis tout en œuvre pour que ces contrôles inopinés se déroulent dans les meilleurs conditions.

Olivier Guédé




N°486:POLITIQUE:Le commandant Wartchard prévient “Si Bouaké échoue, nous allons déposer Seydou Diarra”

L'intelligent d'abidjan 5:16 am

Le Cdt Wartchard président du Cnlb s’est prononcé sur l’accord de Pretoria et le désarmement des rebelles. C’était le jeudi 14 avril 2005, l’espace Délorvie à Adjamé.

Deux jours après la feuille de route de Mbeki relative à la sortie de crise en Côte d’Ivoire, des voix s’élèvent pour contester. Commentant l’accord de Pretoria, le Cdt Wartchard a dit ne pas se reconnaître dans ce ‘’deal’’ qui ne prévoit rien pour tous ceux qui ont souffert de cette guerre. “C’est un accord bidon et flou. Je suis déçu de Mbeki qui manque de courage. Il a tué Marcoussis. Il a été incapable de régler la question de l’éligibilité d’Alassane Ouattara et voilà qu’il se rabat encore sur le président Gbagbo”, a dit d’entrée Wartchard Kédjébo. Et de dire ensuite qu’on ne peut pas sacrifier toute une nation à cause d’un individu. “Si Bob Akitany a remplacé Gilchrist Olympio à l’élection présidentielle au Togo, pourquoi Alassane Ouattara ne ferait pas au tant en Côte d’Ivoire ?”, s’est-il interrogé. S’agissant de la rencontre de Bouaké sur le démarrage du désarmement des rebelles, le leader de la jeunesse du Centre a été très formel là-dessus. “Si la réunion de Bouaké ne nous détermine pas la date exacte du désarmement des rebelles, nous allons lancer l’offensive sur tous les fronts. Et cette fois-ci, si Seydou Diarra échoue à Bouaké, nous allons le déposer. Nous prendrons nos responsabilités. Nous rentrerons en rébellion et pour cela nous sommes prêts et nous trouverons ce qu’il faut pour libérer le pays”. Cette sortie du Cdt Kédjébo annonce certainement les couleurs de la rencontre prévue le lundi 18 avril 2005, entre le chef de l’Etat et les jeunes de Côte d’Ivoire.

Dosso Villard




N°486:Amadou Soumahoro :“L’histoire jugera chacun”

L'intelligent d'abidjan 5:14 am

Les principaux protagonistes de la crise ivoirienne ont pris la juste mesure des réalités du terrain. Celles-là sont très peu reluisantes. Elles sont même alarmantes ! Les rivalités politiques qui exacerbent les passions ne devront pas détruire le pays ça aussi ils l’ont compris. Du moins, nous voulons l’espérer. C’est pourquoi, il était devenu impérieux qu’un double sursaut moral et politique soit consenti. Sinon, sur quel territoire vivront les prétendants et, où régneront-ils ? C’est pourquoi, il faut saluer la sagesse qui a prévalu à Pretoria et espérer que les inconditionnels et les illuminés souvent chauffés à blanc, suivront le chemin tracé par leurs idoles : celui de la paix. Dans un passé lointain, ils nombreux, ceux qui n’avaient jamais pensé, qu’on en arriverait à ce spectacle historique de voir Gbagbo, Bédié, Ouattara, Soro, rigoler dans un pays déchiré. Désormais, il ne faut considérer que l’intérêt supérieur de la nation. Tout le monde, à un moment ou à un autre a eu, volontairement ou non, à offenser voire à offusquer l’autre. Le temps nous est, semble t-il venu de tourner la page des rancunes et des rancoeurs. Il apparaît plus que jamais nécessaire, de transcender nos petites querelles byzantines et de clochers. La Côte d’Ivoire est malade. Et, ceux qui ont compris la nécessité de lui prescrire ce remède absolutoire pour juguler ce mal que nous traînons sont à remercier. Il faut donc faire preuve d’élévation d’esprit, d’abnégation, de patriotisme véritable et de hauteur pour faciliter l’application définitive des accords de Pretoria qui, apparaissent être comme la dernière chance de sortie de crise pour les Ivoiriens. Les leaders des partis politiques et leurs inconditionnels sont tenus de taire leur orgueil personnel et, ne voir que l’intérêt supérieur du pays. C’est le prix à payer pour que la Côte d’Ivoire renoue avec sa tradition de paix, d’hospitalisé, de terre d’espérance et de pays de la vraie fraternité. Des valeurs et des vertus hélas, piétinées et foulées au pied. L’Assemblée nationale doit se garder d’être un obstacle si ce n’est une entrave au bon déroulement du processus de normalisation mis sur les fonts baptismaux à Pretoria (Tshwane) avec l’aide du président Thabo Mbeki et le peuple frère d’Afrique du sud. Notre parlement ne doit pas avoir d’état d’âme ou d’amour propre. Pas plus qu’il ne doit avoir vocation à s’opposer au retour de la paix, avec des diktas, dans le seul but de prolonger les souffrances des populations qui ont assez payé un lourd tribut à cette guerre inutile et stupide dont, sans nous en rendre compte, chacun est coupable !

A contrario, les députés ont le devoir de s’investir totalement et résolument dans la douloureuse mais exaltante mission de retour à la paix. Cela passe, on l’aura compris, par la mise en veilleuse de toutes les considérations claniques, de chapelles ou de paroisses politiques. Les calculs tendant à privilégier les intérêts partisans et de groupes sont à bannir. Aucun sacrifice ne sera trop grand pour la paix, elle est la condition sine qua none du retour définitif à la paix et au développement qui faisaient de notre pays, l’exception en Afrique. Cette paix est à nouveau indispensable, nécessaire et utile pour que tout reprenne et continue comme avant… Les accords sont les accords. Chacun doit respecter sa parole. La parole sacrée qui fait l’homme. L’histoire jugera chacun !

Amadou Soumahoro
Membre du secrétariat
général du Rdr
Ministre du Commerce




N°486:EVENEMENT :Dr Ahua junior, ex-conseiller de Koulibaly Mamadou

L'intelligent d'abidjan 5:12 am

“Thabo Mbeki propose une élection référendaire ouverte à tous et non une ouverture de l’article 35 avant les élections par l’article 48”

L’ancien conseiller de Mamadou Koulibaly pense que le médiateur Mbeki tout en décidant de rendre éligible tous les leaders politiques ivoiriens respecte la Constitution. “L’élection présidentielle devient référendaire”, précise Dr Ahua Junior.

Le plan final de Mbeki incite à ne plus parler d’Accord mais de proposition. Il serait redondant de reprendre ici le texte proposé par le médiateur sud-africain. Toutefois, chaque mot de son réquisitoire étant important, chaque lecteur devrait le lire plusieurs fois. Il importe cependant de retenir que Thabo Mbeki recommande entre autres, 1) le respect de la Constitution en tout point, notamment la non révision de la Constitution en cas de menace d’intégrité territoriale, 2) la présence d’ADO aux élections et 3) l’utilisation de l’article 48 dans un contexte légal en accord avec le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale.

Ce casse-tête chinois peut se démêler en se référant d’abord aux deux paragraphes conclusifs du texte de Mbeki, lesquels précisent le contexte dans lequel un amendement de l’article 35 peut être légal en considération des autres impératifs cités plus haut. Thabo Mbeki écrit ceci :

“La Constitution est la charte fondamentale de tout pays. Le médiateur est convaincu que la tâche principale pour le peuple ivoirien est de résoudre la grave crise qui a déchiré le pays et sa population, provoqué la mort et l’exode de nombreux habitants ainsi que la détérioration de la situation économique et sociale. Le médiateur, ayant ces considérations à l’esprit, est convaincu que le défi le plus immédiat pour le peuple ivoirien est le retour à la normale et à la stabilité grâce 1) à la réunification du pays, 2) au rétablissement de l’administration de l’État sur l’ensemble du territoire et 3) à la tenue d’élections présidentielles et législatives libres et équitables. (ATTENTION à la suite!) Ce n’est qu’après que ces objectifs auront été atteints que l’on pourra envisager d’effectuer les amendements à la Constitution de la Côte d’Ivoire qui seraient nécessaires. Ceci offre la seule voie si l’on veut que le processus de révision constitutionnelle contribue à consolider la paix, la stabilité, la démocratie et l’unité nationale”.

En clair, selon le Plan Mbeki, même si ADO doit être candidat par une procédure légale quelconque, en l’occurrence l’usage de l’article 48, la révision constitutionnelle ne devrait survenir qu’après les élections.

Et pour que l’usage de l’article 48 soit légal, il doit se limiter à autoriser la candidature de ADO sans révision de l’article 35, laquelle serait faite seulement après les élections en cas de victoire de ADO. L’article 48 ne servirait qu’à outrepasser le Conseil constitutionnel dans l’examen de la candidature. Légalement, le Président de la République a ce droit.

Ensuite, pour comprendre la suite à donner à ce texte de Thabo Mbeki, il faudrait se référer à la proposition d’élection référendaire que j’ai déjà suggérée dans la presse, dont Kofi Annan avait reçu copie (une précision importante), et dont je vous prie de trouver ci-après les passages pertinents et de convergence avec les préoccupations du médiateur.

I- Rappel sur le nœud gordien de l’éligibilité de ADO

3.1- Brève historique

L’éligibilité de ADO pose un dilemme dans la mesure où le Conseil constitutionnel a déjà statué qu’il est difficile de prouver de façon documentaire sa citoyenneté ivoirienne, tout en prenant acte qu’il a été Premier ministre de la Côte d’Ivoire. Sauf erreur, en un premier temps, ADO s’est dit Ivoirien d’origine et de parents Ivoiriens d’origine, ce qui l’a amené à poser sa candidature aux présidentielles de 2000. Au rejet de sa candidature, il s’est décrit comme une victime de xénophobie. En un deuxième temps, ADO a confirmé le doute entretenu sur son état civil en ne cessant pas de demander la révision de l’article 35 de la Constitution pour qu’il soit adapté à son éligibilité. Ce faisant, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême se sont trouvés lavés de tout soupçon de partialité et d’injustice en rendant leurs décisions en 2000 disqualifiant ADO.

Les exigences de l’article 35 de la Constitution

Voici ce que dit l’article 35 concernant les exigences en matière d’état civil du candidat aux présidentielles : “….Le candidat doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. Il doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Il ne doit s’être jamais prévalu d’une autre nationalité…”

L’éligibilité de ADO selon la Cour suprême

La Cour suprême, en appui à la Cour constitutionnelle, avait, le premier décembre 2000, invalidé la candidature de ADO aux législatives pour “nationalité douteuse”. En clair, ADO pourrait ne pas être Ivoirien. Deux mois plus tôt, soit le 6 octobre, la Cour suprême avait évoqué, pour les présidentielles, une panoplie de conditions d’éligibilité additionnelles que ADO ne remplissait pas, notamment la nationalité d’origine de ses deux parents et le fait de s’être prévalu d’une autre nationalité.

Les amendements proposés dans les Accords de Marcoussis ne correspondent pas aux exigences de la Constitution

Les Accords de Marcoussis “ordonnent” de changer la conjonction «et» contenu dans l’expression ”né de père et de mère ivoiriens d’origine” de l’article 35 par la conjonction «ou» et de biffer carrément toutes les autres conditions d’éligibilité reliées à l’état civil. Le problème de ces amendements de Marcoussis est que, une fois ces amendements faits, personne ne peut assurer que la Cour suprême ne pourrait pas rejeter de nouveau la candidature de ADO pour le même motif que celui évoqué lors des législatives de 2000, à savoir que ADO ne serait pas Ivoirien pour incapacité de l’intéressé à fournir un Acte de naissance juridiquement valable ou du moins à convaincre les Autorités constitutionnelles.

Quelle est la formule d’amendement adaptée à l’éligibilité de ADO?

Dans l’hypothèse où la Décision de la Cour suprême, rendue en 2000, est juste, la seule condition pour que la même Cour change d’avis sur l’éligibilité de ADO est que celui-ci apporte à son dossier de nouvelles preuves de sa citoyenneté ivoirienne ou que la Constitution soit amendée selon son état civil reconnu officiellement.

Ainsi, le problème d’éligibilité de Alassane Dramane Ouattara est plus complexe qu’on ne le croit. En effet, la problématique ne se pose pas seulement dans la volonté politique d’amender l’article 35 de la Constitution, ni dans le mode légal pour procéder à cet amendement, mais aussi et surtout dans la difficulté de formuler un amendement qui le rendrait éligible à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire et qui, à la fois, ne perturberait pas la paix sociale. En effet, un tel amendement équivaudrait à ôter tout simplement l’article 35 de la Constitution.

3.2- Les ingrédients de base de la solution à la crise

Résoudre le problème d’élection pour résoudre la crise ivoirienne suppose la prise en compte de la cause de la guerre, des enjeux subséquents, de la légalité constitutionnelle et de la paix sociale. Il s’agit d’un pari ayant pour prémisses paradoxales, les trois éléments suivants :

1-ADO doit être candidat (en accord avec la Proposition Mbeki)

Dans le contexte actuel, la candidature de ADO aux élections présidentielles de 2005 n’est pas motivée par le droit, ni par la légitimité, mais par un ensemble de facteurs conduisant à la paix sociale, dont la fin de la guerre, la crédibilité et la reconnaissance internationale des élections et l’obtention de fonds de reconstruction économique afin de soulager la population de ses souffrances.

2-Éviter un référendum sur l’amendement de l’article 35 (en accord avec la Proposition Mbeki)

Un référendum direct a un résultat binaire. C’est Oui ou c’est Non. On perd ou on gagne. Premièrement, faire un référendum sur l’amendement de la Constitution présuppose donc l’existence d’un esprit démocratique tel que les perdants se rallient. Or, au regard du référendum sur la Constitution, tenu les 23 et 24 juillet 2000, adopté avec 86% des suffrages et approuvé par tous les partis politiques, et, malgré tout, de la guerre subséquente en guise de protestation, il y a lieu de craindre que la répétition de l’exercice référendaire ne se fasse pas dans un climat serein. Cela, d’autant plus qu’un résultat défavorable aux révisionnistes pourrait amener les opposants au régime à accuser le camp présidentiel et ses patriotes d’avoir usé de leur droit démocratique et d’avoir fait campagne pour le Non. Deuxièmement, un résultat favorable aux révisionnistes les conduirait à traduire immédiatement ledit résultat en terme de majorité alassaniste et à l’extrapoler sur les élections présidentielles imminentes dont la seule issue anticipée et acceptable pour eux serait la victoire de ADO. Troisièmement, la tenue d’un référendum exige les mêmes conditions de préparation d’une liste électorale fiable que les élections. De ce fait, les dates du référendum et des élections seraient très rapprochées compte tenu de l’échéance fixée en octobre 2005 pour les présidentielles. Enfin, quatrièmement, peut-on trouver une formule d’amendement de l’article 35 qui fasse consensus entre les révisionnistes, les partisans du statu quo et le Conseil constitutionnel ?

3-Éviter le recours à l’article 48 pour changer la Constitution et décréter l’éligibilité de ADO (en accord avec Mbeki qui suggère la légalité malgré l’usage de l’article 48 en proposant l’amendement constitutionnel après les élections)

Les difficultés reliées à l’usage de l’article 48 de la Constitution pour amender l’article 35 sont importantes. Premièrement, le camp présidentiel serait appelé à trouver une formule d’amendement qui serait recevable à la Cour suprême, c’est-à-dire qui rendrait ADO éligible aux présidentielles. Bien évidemment, il y a un raccourci, celui de se contenter d’utiliser l’amendement proposé dans les Accords de Marcoussis. Ce serait un bon débarras, certes, pour le camp présidentiel qui n’aurait pas à se casser la tête. Mais un débarras qui pourrait se transformer très vite en un embarras extrême et un cul-de-sac si la Cour suprême, absente à Marcoussis, décidait, au bout du processus, de l’inéligibilité de ADO malgré l’amendement par décret présidentiel. Deuxièmement, le Président du Conseil constitutionnel, Yanon Yapo, et le Président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, ont déjà décrié l’illégalité d’une telle procédure et mis en garde le camp présidentiel. Troisièmement, rendre ADO éligible avant le 30 septembre 2004, comme le recommandait Accra III, aurait été une prime à la rébellion qui se serait empressée de désarmer, criant victoire. Leur expression : “Nous avons pris les armes pour que ADO soit candidat” aurait eu son pesant d’or. Cela aurait été un dangereux précédent et un recul démocratique. Ainsi, personne ne rendrait service à la Côte d’Ivoire à long terme si on contraignait le Président de la République à amender la Constitution, unilatéralement et illégalement, sous la menace des armes ou la pression de coup d’État.

II- LA STRATÉGIE APPROPRIÉE (en conformité avec les propositions du Plan Mbeki)

4.1- La solution proposée : une élection référendaire ouverte à tous

Une élection référendaire est une campagne admise dans toutes les démocraties, dont l’issue est double : élire un représentant, en l’occurrence le président de la République et consulter la population sur un sujet, dans le cas présent, il s’agit d’accepter ou non comme candidat et éventuellement comme président de la République, le personnage controversé de ADO. Cette solution est viable pour les deux (2) raisons suivantes :

1-Le Président de la République est élu aux suffrages universels et à la majorité absolue. Ce sont les mêmes conditions qui régissent un référendum.

2-L’aspect référendaire tient du fait qu’une victoire de ADO signifierait une acceptation par la population de réviser l’article 35 de la Constitution. Une défaite de ADO maintiendrait la Constitution dans le statu quo. C’est un peu comme si on avait déjà fait un référendum qui aurait été favorable à ADO mais que le changement constitutionnel serait conditionnel à son élection. C’est une façon élégante, pacifique et légale d’éviter un référendum sous pression pour un oui et donc illégal et conflictuel.

4.2- Le processus légal proposé

Le déroulement de l’élection référendaire se ferait de la manière suivante:

1-Considérant que la candidature d’Alassane aux élections présidentielles est une des causes avouées de la guerre, que la souveraineté du pays appartient au peuple (Art.31 de la Const.) et qu’un référendum sur la révision de l’article 35 serait inefficace pour conquérir la paix sociale, le Président de la République utiliserait les pouvoirs exceptionnels que lui confère l’article 48 de la Constitution pour autoriser ADO à battre campagne sans autorisation préalable du Conseil constitutionnel et sans modification de la Constitution (La proposition Mbeki suggère l’approbation de forme du Conseil constitutionnel en trouvant une formule qui rend cette situation légale, ce qui est résolu par le droit d’usage de l’article 48 sans consentement de la Cour constitutionnel et aussi par caractère référendaire de l’élection présidentielle). Cette ouverture exceptionnelle s’appliquerait à tous les autres candidats pour éviter une distorsion en matière de justice (en accord avec la proposition Mbeki qui parle d’élection sans exclusion).

2-Le décret présidentiel deviendrait caduc si les rebelles ne désarment pas complètement avant une date limite à fixer (Ceci n’est plus nécessaire compte tenu du fait que le désarmement précède le tout et qui serait même en cours selon le Plan Mbeki).

3-En cas de victoire de ADO aux élections, la Constitution serait amendée et adaptée à l’état civil reconnu du gagnant et ce, par les Autorités constitutionnelles et judiciaires compétentes (Le Plan Mbeki propose aussi que l’amendement de la Constitution se fasse après les élections). Dans ce cas de figure, l’amendement de la Constitution précéderait l’assermentation du nouveau président élu.

4.3- Les avantages d’une élection référendaire ouverte à tous (correspondent aux préoccupations soulevées dans le Plan Mbéki)

1-L’annonce de la candidature de ADO devrait mettre fin à la guerre si la rébellion est de bonne foi.

2- ADO aurait l’occasion de sortir de son exil pour battre campagne sur le terrain et défendre sa cause, alors que la tenue d’un référendum sur la révision de l’article 35 ne l’obligerait pas à faire face à la population, laquelle a besoin d’être informée directement par les acteurs concernés eux-mêmes.

3-Ni le camp présidentiel, ni aucune autre institution, n’aurait de formule d’amendement à proposer avant d’aller en élection. Ce qui favoriserait un climat serein avant les élections.

4-La candidature de ADO, étant légitimée par l’ampleur de la pression interne et internationale sur le régime en place, serait une concession politique non illégale et acceptable pour les électeurs dans le contexte d’une élection référendaire. L’éligibilité des uns et des autres serait alors un enjeu de la campagne électorale dont le seul arbitre serait le peuple.

5-Les crimes de la rébellion ou du Pouvoir seraient débattus bien entendu.

6-La légalité constitutionnelle serait préservée, car l’article 35 ne serait révisé qu’après les élections, si nécessaire, et l’article 127 interdisant tout amendement de la Constitution en cas d’atteinte à l’intégrité territoriale serait respecté. Il n’y aurait donc pas de recul démocratique.

7-Il n’y aurait pas de prime aux rebelles qui désarmeraient sans changement de la Constitution mais qui auraient obtenu en contrepartie des élections ouvertes à tous, leur principale revendication.

8-La formule d’élection référendaire, plutôt que celle d’un référendum suivi d’une élection, amènerait à faire des économies d’échelle en terme monétaire, de temps et d’énergie.

9-Le camp présidentiel aurait respecté l’esprit des Accords de Marcoussis et d’Accra III puisque la finalité de toutes ces signatures est, pour les uns, la présence d’ADO parmi les concurrents au poste de président de la République et, pour les autres, le désarmement des rebelles et la fin définitive de la guerre.

10-Les amendements issus de Marcoussis seraient un enjeu électoral. Les révisionnistes feraient la promesse qu’ils changeraient les lois concernées en cas de victoire aux présidentielles et de majorité aux législatives. Les conservateurs promettraient le statu quo (Le Plan Mbeki propose l’adoption de nouvelles lois conformes à la lettre et à l’esprit de Marcoussis. Cependant, comme le Plan Mbeki affirme aussi son attachement à la Constitution, les parlementaires qui le désirent, pourraient proposer en toute liberté l’entrée en vigueur des lois non électorales après les élections seulement, ce qui devrait amener un consensus autour de l’adoption sans débat de la Loi controversée de la nationalité. D’ailleurs cette condition de report de l’entrée en vigueur de certaines lois devrait être une exigence du Président de l’Assemblée nationale pour accepter l’usage de l’article 48 et la transmission à l’Hémicycle des nouveaux projets de lois issus de Marcoussis).

Sauf erreur, les journaux ont annoncé une consultation de divers groupes sociaux que le Président entend faire sur le Plan Mbeki. La pédagogie du camp présidentiel devrait donc s’articuler autour du concept facile à expliquer d’élection référendaire ouverte à tous.

Plus tard, pendant la campagne électorale, les enjeux qui ne manqueront pas, seront débattus pour que chaque électeur ivoirien sans exception, excluant par contre l’ivoirisation massive et illégale de Marcoussis, choisisse le candidat à même de mieux représenter ses intérêts.

Par Dr Antoine Ahua Jr,
Ex-Conseiller Spécial du Président de l’Assemblée nationale
Québec, le 15 avril 2005
antoineahua@hotmail.com




N°486:Les samedis de Biton Par Isaïe Biton Koulibaly Les faux déplacés

L'intelligent d'abidjan 5:08 am

C’est un lieu commun. Les Africains ne travaillent pas. Cette phrase a été si chantée que les colons à l’époque faisaient subir des sévices aux “nègres” pour les amener à travailler. De nombreuses études ont trouvé comme origine à cette paresse le phénomène de la chaleur. Ce n’est un secret pour personne que la chaleur ne motive pas pour travailler. L’une des grandes forces des “blancs” résident dans leur climat.

Dans le froid on se bat davantage. En plus, le foyer devient un lieu de repos et de réflexion. La solitude étant la patrie des forts. Pour être inspiré ou pour créer l’âme a besoin de plusieurs heures de silence dans la journée. Or, cela est une denrée rare en Afrique. On passe tout le temps à bavarder et l’énergie s’envole. Aujourd’hui, je comprends mieux la devise de notre pays. Union. Discipline. Travail. Je me demande si un autre pays africain a une si belle devise. Ces trois mots sont le fondement du développement. Et le travail est d’une importance capitale pour créer les conditions du développement. Le premier impératif du développement consiste à travailler beaucoup plus que les horaires fixés. Je me souviens, comme si c’était hier, d’une fête de travail. Un premier mai. Je ne me souviens pas de la date.

Je suis toujours fâché avec les chiffres. Je ne sais pas compter. Les syndicats demandaient au Chef de l’Etat, Félix Houphouët-Boigny, de leur accorder le samedi matin. A l’époque, on travaillait le samedi matin. Les écoles s’ouvraient les samedis matins. Houphouët n’accorda pas cette année là le samedi matin. Il disait qu’on aurait dû travailler le samedi soir si les “Blancs” ne travaillaient pas avec nous. Finalement les travailleurs ont obtenu ce fameux samedi matin car les levées de corps ne finissaient pas les samedis. Les bureaux se vidaient pour aller aux levées de corps. Quand la doléance fut accordée les levées de corps devinrent le vendredi matin et après midi. Les bureaux se vident. Toutes les études les plus sérieuses ont montré que les pays pauvres travaillent beaucoup moins que les pays riches.

Les heures de travail ne sont pas respectées. Quand le travail commence à 8 heures la plupart des fonctionnaires arrivent trente, quarante ou cinquante minutes plus tard. A la descente fixée à midi nos braves fonctionnaires ne sont plus à leur poste dans leur grande majorité. La raison : s’ils descendent à midi plus de nourriture au maquis. Alors, la descente commence à 11 heures ou 11h30. Les après-midi sont les plus intéressants. A 16H30 beaucoup sont déjà partis. Quand vous devriez voir le fonctionnaire qui doit s’occuper de vous ces collègues vous répondent qu’il s’est déplacé. Ils sont presque tous en déplacement ces faux déplacés. Pour mieux comprendre le manège, insistez pour atteindre. Au bout d’un moment on vous dira qu’il n’est pas sûr qu’ils reviennent. Il suffit de vous trouver à l’arrêt des transports publics pour savoir que la plupart de nos travailleurs n’attendent pas 17h30 ou 18h pour se rendre à la maison. On ne peut plus parler de chaleur comme à l’époque coloniale. Toutes les mesures prises pour faire respecter les horaires ont été des échecs. Et pourtant depuis l’époque primaire on apprend à respecter les horaires. Que d’élèves qui sont souvent au dispensaire pour cause de maladie imaginaire.

Et cela va se poursuivre dans la vie professionnelle. A leur décharge les “patrons” aussi sont encore les plus grands faux déplacés. Ils ne viennent jamais à l’heure pour donner l’exemple. Ils sont toujours partis pour des réunions ou autres obligations sociales. Un ivoiro-allemand qui nous regardait travailler s’étonnait qu’on arrive à l’heure au travail et non avant. Quand on dit que l’heure du travail commence à 8 heures, il faut arriver trente minutes avant et démarrer le travail à l’heure juste. On comprend donc que ces pays se développent. Les pays africains pour avoir des performances doivent commencer à respecter les horaires du travail. C’est simple et c’est très efficace. Mais comment mettre les Noirs au travail ? On ne peut plus parler de chaleur, les bureaux étant climatisés. La semaine prochaine nous verrons pourquoi les Africains ne travaillent pas assez. Dans l’attente, abordons un sujet qui n’a rien à avoir avec mon thème. Il S’agit des Prophéties de Malachie (1094-1148). Il laissa un livre d’une centaine de pages qui trouva le nom de tous les papes désignés à l’aide d’une petite maxime latine décrivant chacun d’eux.

D’après les prophéties de Malachie le prochain pape se désigne par la gloire de l’olivier ce qui signifie que le prochain pape sera d’origine juive. Et sans doute le cardinal Lustiger dont le vrai nom est Aaron avant son baptême en 1940. A son arrivée à Rome, Lustiger que j’ai écouté sur France 2 disait : “J’avais toujours souhaité mourir avant Jean-Paul 2 ou avoir dépassé l’âge de participer au conclave.” Que signifie cette phrase ? Lustiger sera-t-il le prochain pape ? Le déplacé de Paris à Rome. Attendons de voir. A samedi prochain.




N°486:Affaire ministre RDR/Gbagbo : Ado tranche le cas Hamed Bakayoko

L'intelligent d'abidjan 5:06 am

Le mentor du RDR n’est pas resté indifférent devant les allégations de collusion entre certains des ministres de son parti et le chef de l’Etat ivoirien.

Instruit par les cas de l’Udpci, Ado a pris les choses au sérieux et les taureaux par les cornes, ajoutant aux seules allégations de collusion les informations relatives à l’enrichissement illicite des cadres républicains au gouvernement.

Le président du RDR compte poser la question de confiance à chacun des ministres concernés et a demandé des rapports précis de façon discrète sur le comportement des ministres du gouvernement Diarra.

En attendant Ado a décidé de trancher le cas Hamed Bakayoko en choisissant de renouveler et maintenir sa confiance au plus jeune des ministres RDR et du gouvernement.

Conseiller spécial à la jeunesse du président du parti et pur produit du style managérial de Ouattara le ministre des NTIT se voit confier l’organisation du congrès des jeunes du parti des républicains qui a lieu dans quelques jours.

Une marque de confiance qui montre bien que le promoteur de le patriote, en dépit de la crise qui secoue son entreprise en ce moment, reste dans le cœur des militants du parti et de son président.

A lui de prouver qu’il mérite cette confiance en organisant dans de bonnes conditions le congrès des jeunes, en boostant les activités dans son ministère et surtout en gérant de façon exemplaire la crise entre lui et ses ex-hommes de confiance déterminés de tenter une nouvelle aventure !Les défis et obstacles sont bien nombreux pour Ham Bak.




N°486:chronique de l’économie n°10 La gangrène

L'intelligent d'abidjan 5:05 am

La fraude, la concurrence déloyale, la corruption sont les maux dont souffre l’économie ivoirienne. Cette situation s’est brusquement aggravée avec la crise que vit la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. Certaines entreprises ne se font pas prier pour renflouer leur caisse en usant es moyens peu recommandables. Ainsi toutes les entreprises, qui, à quelques niveau qu’elle se situent, trichent avec la loi fiscale de notre pays sont concernées par la fraude. Cette gangrène de l’économie ivoirienne fait beaucoup de malheureux car des sociétés d’honnêtes citoyens sont contraintes à fermer leurs portes entraînant le chômage des agents, la destruction du tissus économique et l’instabilité sociale.

La fraude fiscale fait perdre de l’argent à l’Etat car le non paiement des impôts par certaines entreprises compromet la prise en charge efficace des dépenses de l’Etat. Ce sont les recettes fiscales qui servent à construire des centres de santé, les écoles, à l’entretien des routes, le paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat et assurer les autres charges de fonctionnement de l’Etat.. Ces dernières années la fraude a pris une forme plus inquiétante et subtile. Elle consiste, pour les entreprises, à ne pas payer la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et diverses autres taxes (CPNS, Impôt sur les salaires part patronal…). Par exemple dans le secteur des oléagineux, les industries de seconde transformation comme Cosmivoire et Unilevers sont les grandes victimes de la fraude. Les techniques de fraude utilisées sont, soit la non facturation (les clients reçoivent dans les meilleurs des cas un bon de livraison ou de connaissement sur papier ne comportant aucune en tête), soit le recours à l’article 271 quater du code général des impôts. Ce texte permet à toute entreprise assujettis à la TVA réalisant au moins 80% de son chiffre d’affaire à l’export de ne pas s’acquitter de la TVA. C’est le cas du groupe agro-industriel ADAM AFRIQUE, spécialisé dans la production et distribution des produits oléagineux. En 2003, prenant prétexte de la crise, le groupe ADAM AFRIQUE/UOC a décidé de privilégier les ventes à l’exportation a fin d’arrêter l’aggravation de sa situation de trésorerie. En fin de compte les déclarations d’exportations (80%) sont loin de la réalité ce qui fait penser qu’une partie des produits n’ont pas franchi la frontières ivoiriennes.

Cette fraude a déjà eu des conséquences néfastes (fermeture d’usines et d’entreprises) sur le secteur qui produit 300 000 tonnes d’huile brute et occupe 24000 planteurs villageois. Pour l’instant les industries de la première transformation ne sont pas très touchées par cette fraude mais subissent les effets du fait de la trop grande interdépendance dans la filière. Si rien n’est fait par l’Etat, la fraude dans la filière va entraîner le fermeture des entreprises concurrentes, l’arrivée massive des huiles importées d’Asie dont la qualité n’est pas requise, l’arrêt de l’achat de régime aux planteurs et la filière risque de disparaître.

La fraude est prononcée dans les zones sous contrôle des forces nouvelles où les contrefaçons, la concurrence déloyale, la fraude sont devenues une seconde habitude. Cette situation a forcement un impact sur la zone gouvernementale du fait des échanges qui s’effectuent entre les deux zones et de la porosité des barrages. Les filières textile et sucre sont les grenades victimes du fait qu’elle sont implantées en zones assiégée et vendant en zone libre. Ainsi les sociétés UTEXI de Dimbokro, l’usine WRANGLER, l’usine COTIVO d’Agbovile, la société QUALITEX du groupe CFAO, ont été laminées par la crise avec à la clé des milliers de familles jetées à la rue. Seule la société UINWAX fait de la résistance mais jusqu’à quand tiendrait-elle ? Dans la filière sucre le décor est différent car SUCRIVOIRE et SUCAF ont maintenu leur activité malgré la montée de la fraude. Tous les jours, ce sont des milliers de tonnes de marchandises de toutes sortes qui sont déversés sur l’ensemble du territoire ivoirien sans que l’Etat ne perçoivent un seul centime. Dans la zone assiégée le sucre utilisé vient du Brésil alors que les entreprises SUCRIVOIRE et SUCAF produisent du sucre. Ce sucre brésilien a inondé les marchés à partir principalement des frontières du Burkina Faso et du Mali. Les pagnes de contrefaçons proviennent quand à eux du Burkina, du mali et de la Guinée. La fraude est devenu un trafic juteux pour quelques « barons « et des chefs de guerre locaux qui se remplissent les poches au détriment de l’Etat. Pour le sucre par exemple l’astuce trouvé est faire croire qu’il est produit en Côte d’Ivoire en les remettant dans des sacs d’emballages des sociétés productrices pour traverser les services de contrôle douanier et de répression des fraudes.

L’administration fiscale doit redoubler de vigilance pour traquer les fossoyeurs de l’économie ivoirienne. Dans les régies financières la lutte contre la fraude dans toutes ses formes doit être de mise afin de permettre à notre économie de redecoller dès la fin de la crise pour atteindre les sentiers de la croissance et du bonheur pour chacun.

Par Sylvain A. LOUA
sylvainloua@yahoo.fr




N°486:Projet de loi de finance 2005 L’article 30 sur l’importation de volaille divise les députés

L'intelligent d'abidjan 5:04 am

Le projet de loi de finance a été adopté en commissions, dans l’après midi d’hier vendredi 15 avril 2005, par les députés de la nation.

L’adoption du projet de loi de finances 2005 a fait l’objet de discussion hier. Sur les nombreuses préoccupations des députés, le ministre de l’Economie et des Finances Paul Antoine Bohoun Bouabré a été prompte. En homme serein, il a répondu à toutes les inquiétudes relatives à cette loi de Finance. Il a expliqué aux uns et autres les raisons de l’option du gouvernement à travers le budget de stabilisation qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 1735 milliards de Fcfa. Selon l’argentier de l’Etat, ce budget s’inscrit dans le cadre d’une reprise des activités économiques. Toutefois, cela ne sera possible qu’à condition que la paix revienne. Voilà pour, il s’est réjoui du fait qu’une partie de ce budget puisse être injecté dans le Ddr. En ce sens qu’il n’est pas fortuit. D’autres préoccupations telles, le faible revenu de l’exploitation pétrolière, la question de la querelle Agetu

-District, …. Ont été abordés. Même si le projet de loi a été adopté, l’article 30 sur les importations de volaille est resté en suspends, sous la pression du groupe parlementaire Pdci, qui a y apporté des amendements.

H.K




N°486:Le porte parole du Quai d’Orsay : ‘‘La France attend une réaction de la Côte d’Ivoire’’

L'intelligent d'abidjan 5:03 am

Il y a aujourd’hui un an, disparaissait M. Guy-André Kieffer. A cette occasion, Michel Barnier a appelé aujourd’hui son épouse, Mme Osange Kieffer. Le ministère des affaires étrangères s’est mobilisé sur cette affaire depuis le début et a des contacts avec elle et sa famille à plusieurs reprises.

Je vous rappelle par ailleurs que le juge français Patrick Ramaël, vice-président chargé de l’instruction au Tgi de Paris, s’est rendu à Abidjan dans le cadre de quatre commissions rogatoires internationales. Dans le cadre de cette procédure, les autorités français ont transmis aux autorités ivoirienne, le 24 mars 2005, la demande de ‘‘Prêt de détenu’’ concernant le témoin principal de l’affaire, M. Michel Legré. Il appartient maintenant aux autorités ivoirienne de faire connaître leur réponse’’.




15/4/2005

N°485:UNE: Voici le nouveau combat de Gbagbo, d’Ado, des patriotes et des autres…

L'intelligent d'abidjan 5:40 am

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à entrer en consultation, à la manière d’Houphouët avec les forces vives de la nation suite à la lettre de Thabo Mbeki, on ne peut manquer de s’interroger pour savoir si entre mille hypothèses, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ne serviront pas de candidats alibis à Laurent Gbagbo pour le légitimer à l’issue de la présidentielle prochaine.

Ainsi donc, Laurent Gbagbo pourrait accorder à Thabo Mbeki ce qu’il a refusé à Wade, Eyadema, Obasanjo, Kufuor et à bien d’autres acteurs et médiateurs dont Chirac et ses nombreux conseillers.

Pourtant, tous avaient, en coulisses il est vrai, pendant longtemps, assuré au chef de l’Etat qu’en échange d’une candidature de Ouattara, ils fermeraient les yeux sur l’organisation des élections, pour lui garantir un second mandat.

Laurent Gbagbo a toujours refusé ce deal, trouvant bizarre qu’après s’être donné tant de mal, ADO devienne un candidat pour rien, un candidat alibi.

” Si c’est pour perdre, mais pourquoi tient-il à être candidat ? “, s’était interrogé Laurent Gbagbo, face à un émissaire de Bongo, qui plaidait encore pour une éligibilité du leader du RDR. On ne peut croire que c’est la crainte du vide constitutionnel, la peur des sanctions onusiennes et la menace d’une cessation de paiement de l’Etat qui ont eu raison de la ténacité de Laurent Gbagbo.

Certes, le médiateur sud-africain n’a pas remis sur la table le fameux deal (candidature d’ADO et toutes les réformes de Marcoussis sans entraves contre la réélection de Gbagbo) dont nous avions parlé au lendemain d’une mission de Bonnecorse à Abidjan, et même de la visite de Laurent Gbagbo en France; cependant, certains facteurs portent à croire en cela.

Par exemple, malgré la candidature annoncée d’ADO, Laurent Gbagbo ne songe qu’à un second mandat.

D’abord, il compte capitaliser la peur, le rejet et les frustrations accumulées durant onze années d’ivoirité et de Tout Sauf Ouattara.

Il compte ensuite sur la maîtrise du fichier électoral et sur la bonne connaissance de l’environnement.

Lui qui est sur le terrain depuis longtemps, alors que ses adversaires doivent d’abord rentrer au pays sans crainte, et rattraper le temps perdu.

Laurent Gbagbo table aussi sur le refus partagé par plusieurs officines d’un retour aux affaires de Bédié, sur la politique de division au sein des partis politiques traditionnels, et sur la génération ‘’couper-décaler’’ dont nous parlions dans une de nos éditions.

Une génération de teenagers de 18 à 22 ans qui n’écoutent forcément pas les consignes de vote des parents et qui suivra le politicien le plus ‘’faroteur’‘, sachant les faire rêver, et demeurant proche d’eux.

Le candidat qui va à Yopougon, à Abobo, à Adjamé sans état d’âme ; le candidat qui mange garba, alloco et la banane braisée !

Mais, la vraie arme électorale de Laurent Gbagbo, c’est la menace discrète et ouverte de ses partisans, milices ou patriotes, de se rebeller et d’aller en guerre au cas où il perdrait le pouvoir.

Si tout porte à croire que la rue va être maîtrisée maintenant, c’est surtout pour garder sa force pour d’autres combats, les combats à venir.

Le combat n’est plus que Ouattara ne soit pas candidat, et il le sera sans doute ; mais le combat consiste désormais à tout faire pour qu’il ne soit pas vainqueur ; ni lui, ni Bédié.

L’enjeu est d’éviter par tous les moyens que Gbagbo perde le pouvoir.

La candidature d’ADO, en retour, n’est pas cher payée.

Si pendant une dizaine d’années, elle a fermé les yeux sur les risques de guerre civile liée au sentiment d’exclusion des populations du Nord et d’origine étrangère, malgré la sonnette d’alarme d’un tract comme la charte du Nord, la communauté internationale peut-elle à nouveau prendre le risque d’ignorer le nouvel irrédentisme des partisans de Laurent Gbagbo et la menace de guerre civile qu’ils font planer, dans le cas d’une défaite de leur leader à la prochaine présidentielle ?

L’ancien agitateur des foules, devenu président dans des conditions calamiteuses, a déjà menacé de ne pas laisser gouverner ceux qui l’auront empêché de refonder en paix et en silence.

En matière de populisme, d’agitation et de propagande, il a plus d’un tour dans son sac.

Ses adversaires qui disent : “Laurent Gbagbo parle et se comporte comme s’il était toujours et encore opposant “, ne doivent pas oublier cela.

Entre une Côte d’Ivoire incertaine et toujours sous la menace d’une convulsion, après une éventuelle victoire du G7 (Bédié ou ADO) d’une part ; et une Côte d’Ivoire en attente d’une vraie alternance en 2010, après une autre transition de 5 ans pour Laurent Gbagbo, d’autre part, la France et la communauté internationale n’ont-elles pas déjà fait un choix ? C’est en ce sens que l’on peut penser que Bédié et Ouattara, à leur corps défendant, serviront à légitimer Laurent Gbagbo en 2005.Après avoir fait plier l’échine à Gbagbo, la communauté internationale, à qui Bédié et Ouattara ont confié leur destin, n’aura aucun mal à dicter ses souhaits au G7.

En vérité, si Bédié et ADO accèdent au pouvoir, dans 6 mois, outre les risques de contre rébellion, les candidats des groupes ethniques minoritaires en Côte d’Ivoire n’auront plus de perspective dans le cadre de compétitions démocratiques et ouvertes.

En dehors des candidats Akan, ou soutenus par le nord, il sera difficile à un originaire de groupes ethniques minoritaires d’accéder au pouvoir.

De nouvelles formes d’exclusion vont succéder aux anciennes exclusions.

La communauté internationale ne peut ignorer cet état de fait.

Un regret, cependant, devant le long et patient gâchis réalisé par tous, depuis la disparition de Félix Houphouët-Boigny en 1993.

Si Laurent Gbagbo avait perçu et réglé les problèmes d’identité et d’intégration des communautés ivoiriennes d’origines étrangères, avant ou même pendant la guerre, il aurait arraché un thème mobilisateur et fédérateur à ADO, au RDR et à la communauté internationale, sensible aux problèmes de l’exclusion, tout en présentant Bédié comme le méchant père de l’ivoirité.

Le FPI aurait survécu aux mandats de Gbagbo avec une telle politique d’ouverture, tenant compte de l’histoire de la Côte d’Ivoire, des origines à maintenant.

Au-delà de 2005, la Côte d’Ivoire vivra au rythme des majorités sociologiques qui vont déterminer les majorités électorales dans les urnes.

Si le chef de l’Etat marque maintenant la vraie rupture qu’il n’a pas osé réaliser avant Pretoria, il s’engagera dans le chemin d’une vraie renaissance africaine, prônée par Thabo Mbeki.

La renaissance africaine dont parle, avec emphase, Thabo Mbeki, ne pouvait nullement s’accommoder des vestiges de l’ivoirité, d’élections non ouvertes et d’une citoyenneté non inclusive, pour employer un terme cher à Thabo Mbeki.

Malgré tout, et en attendant d’autres vraies élections en 2010, car tout le monde doit savoir que dans six mois, on ne peut faire de vraies et bonnes élections, la classe politique ivoirienne saura-t-elle faire bon usage des mesures exceptionnelles prises en faveur de tous pour la paix ?

Tels sont le défi et le combat qui attendent, les patriotes et tout le monde.

Commentaire
Par Assé Alafé




N°485:CULTURE: Dédicace Macy : Tout feu, toute flamme

L'intelligent d'abidjan 5:39 am

Sorti, il y a quelque temps, le nouvel album “Ekoulé” de la chanteuse tradi-moderne Macy fait son petit bonhomme de chemin. Cette œuvre qui constitue la deuxième du genre de l’artiste a été dédicacée le week-end dernier à M’Bahiakro. Un bon prétexte pour l’organisation d’un spectacle géant, qui a réuni une brochette d’artistes.

Les populations de M’Bahiakro, coquette petite ville du N’Zi-Comoé étaient en joie, le samedi 9 avril 2005. Depuis le déclenchement de la crise qui secoue la Côte d’Ivoire, cette cité, située dans la zone de confiance, n’a pas eu droit à ce bonheur. Parce que confrontée à beaucoup de soubresauts. Pour mettre un peu de baume au cœur des populations et des forces de défense, le staff managérial de Macy, piloté par Magiste Boulard de Nerval a eu l’idée géniale d’organiser ce spectacle à M’Bahiakro. Ainsi, cette cérémonie qui se voulait une petite fête, s’est vite transformée en un spectacle géant. Véritable moment de gaieté, pour ce peuple qui a assez souffert. Kley Saley, Dimension réelle, Sergent Guédé, etc.…constituaient la grande affiche de ce concert dédicace. Aussi, chacun des artistes a gratifié le public d’un beau spectacle que les populations ne sont pas prêtes d’oublier.

A spectacle exceptionnel, ambiance exceptionnelle. Celle du centre culturel de M’Bahiakro n’a pas dérobé à la règle. Et pour être chaud, ce show l’a été. Mais, la grande attraction a été surtout le passage de la vedette de la soirée, Macy. Consciente qu’elle était beaucoup attendue, elle n’a pas trahi sa réputation de bête de scène. Mieux, elle a séduit avec le répertoire de chansons qu’elle a présentées. Le public, très enthousiasmé, a manifesté sa joie, soit en applaudissant ou en hurlant à tout rompre. Un bonheur que le parrain de la soirée, Delphin Kouadio Kpli, maire de M’Bahiakro veut offrir à ses administrés chaque trimestre.

Euloge Anoh




N°485:SPORTS: Football : Ligue des champions d’Europe, demi-finales Un carré d’as de rêve…

L'intelligent d'abidjan 5:39 am

Deux clubs anglais, un de l’Italie et un autre des Pays-bas constituent les membres privilégiés du carré d’As de la ligue des champions d’Europe. Prévue les 26-27 avril et les 3-4 mai 2005. Regards.

Milan AC-Ac-Psv :
l’Ogre et le cendrillon

L’affiche entre les Italiens du Milan Ac et les Néerlandais du Psv Eindhoven, peut constituer un grand choc dans la mesure où ce sont deux solides champions qui s’affrontent.

Déjà, leaders respectifs dans leur format local, Milanais et Eindovenois éviteront de tuer le jeu pour l’enjeu, qui reste le billet de la finale du mercredi 25 mai prochain à Istanbul (Turquie). Que se soit les ‘‘Rossoneri’’ du Milan Ac ou les ‘‘Rouge et noir’’ du Psv, chaque équipe a réussi un brillant parcours dans ce prestigieux format des clubs champions et vice-champions nationaux d’Europe. Mais, au plan du palmarès des deux rivaux, le club italien se taillent la grosse part avec 6 titres (1963, 1969,1989, 1990,1994 et 2003). Quant à son homologue néerlandais, son seul sacre s’est passé en 1988. Une réalité qui fait croire que Paolo Maldini et ses potes milanais constituent les Ogres devant Van Bommel et autres, les cendrillons.

Milan AC et Psv Eindhoen, ça promet.

Chelsea Fc-Liverpool Fc : les retrouvailles
Ce duel entre deux pensionnaires de la F.A Premiership constitue les retrouvailles. Les ‘‘Blues’’ de Chelsea Fc contre les ‘‘Reds’’ de Liverpool Fc, dégage une affiche entre deux ‘‘frères ennemis’’ qui font partie des poids lourds en Angleterre.

Sacré à quatre reprises (1977, 1978, 1981, 1984), Liverpool Fc peut prétendre user de son statut de ténor européen pour s’offrir une finale, après 20 ans. Mais en face, il y a la bande à José Mourinho qui fait peur. Et toute l’Europe subit la puissance de feu de ‘‘Drogbiche’’ et des autres ‘‘blues’’ de Chelsea Fc qui disputeront leur 2e carré d’As d’affilée.

L’Angleterre du football croise les bras et attend son ‘‘gros’’ duel entre deux prestigieux pensionnaires : Liverpool et Chelsea.

J.C ADOPO




N°485:SOCIETE: Société Delmas et Vielgieux 233 agents médailles d’honneur du travail

L'intelligent d'abidjan 5:37 am

Une cérémonie de remise de médaille a eu lieu mercredi 13 avril 2005 au siège Sdvci sise à l’avenue Christiani à Treichville. Celle-ci concernait 233 agents des sociétés Sdvci, Setv Socopao et Sempa.

En organisant cette singulière cérémonie de remise de prix, la Sdvci entendait honorer tout ceux qui depuis plus de trente ans pour certains et quinze ans pour les autres ont contribué à hisser cette société parmi celles qui contribuent au maintien de la paix sociale en Côte d’Ivoire.

Dans son discours de bienvenue, M. Lionel Labarre Directeur Général s’est félicité de la présence, du ministre de la fonction publique et de l’emploi Hubert Oulaye, pour l’importance accordée à cette manifestation. A l’endroit de ses collaborateurs exerçants chez Sdvci-Setv-Socopao et Sempa, M. Lionel Labarre leur a témoigné toute sa gratitude, pour le travail que ceux-ci ont pu accomplir durant toutes ces nombreuses années.

“Vous avez fait preuve de conscience professionnelle, d’engagement personnel et d’implication de tous les instants, dans l’aboutissement des objectifs que nous nous sommes assignés. Il est à noter que le travail que vous avez accompli, nous a valu, l’obtention de la certification Iso 9001 dans nos métiers de consignation maritime, de transit aérien et de logistique conteneurs…” a rappelé le D.G Lionel Labarre qui a souhaité que cette distinction constitue pour chacun d’entre eux, une source de motivation, un symbole qui rappellera à tous les meilleurs moments d’une carrière professionnelle bien remplie et la satisfaction du devoir accompli.

Le ministre de la fonction publique et de l’emploi Hubert Oulaye à son tour de parole, s’est réjoui de la tenue de cette cérémonie. Pour lui c’est une importante décision de décorer 233 travailleurs, malgré la crise qui vit la Côte d’Ivoire. Crise qui a conduit à de nombreux licenciement et délocalisation de société.

“La Sdv est un acteur essentiel du développement de la Côte d’Ivoire. Les médailles d’honneur du travail que vous allez recevoir est le couronnement d’efforts et un réel motif de satisfaction…” a précisé le ministre.

Il faut rappeler que 9 agents ont eu la médaille grand Or, 39 la médaille Or, 91 la médaille vermeil et 94 celle d’argent.

Inno Kouamé




N°485:ECONOMIE: Gestion de la filière café-cacao Les femmes productrices s’organisent

L'intelligent d'abidjan 5:36 am

Les femmes de la filière café-cacao étaient hier où la Caisse de stabilisation pour lancer ‘‘le collège des productrices de café-cacao’’ (Coprcc-ci)

Les femmes productrices ont de décidé de s’organiser pour accompagner les hommes dans la gestion de la filière café-cacao. Réunies désormais au sein d’un collège (Coprocc-ci), les productrices veulent apporter une véritable révolution dans la gestion de la filière café-cacao. Pour la présidente du Coprocc-ci, Mme Sako, le réveil des femmes doit constituer un signal fort pour le bonheur de tous. Car, il n’est pas question de disputer des places avec les tenants actuels de la filière. Pour la marraine de la cérémonie, Mme Angeline Killy, la patronne du Fonds de régulation et de contrôle, le temps pour les productrices a sonné pour jouer les premiers rôles au sein de la filière café-cacao. Présent à cette cérémonie, Lucien Tapé Do, président du conseil d’administration de la Bource café-cacao (Bcc), a encouragé les femmes à prendre plus d’initiatives pour faire de la filière café-cacao, une filière forte. Car, selon lui, rien n’exclut les femmes de diriger les structures de la filière.

Huberson Digbeu




N°485:NATION: Crise ivoirienne (suite et fin) Une situation catastrophique à fin décembre 2004

L'intelligent d'abidjan 5:35 am

Selon la Direction Générale de l’Economie les dernières estimations situent en effet la croissance à 1%. Il s’agit d’un rattrapage après deux années successives de baisses de 1,6% en 2002 et 1,7% en 2003. Les principaux leviers de la croissance en 2004 sont du côté de l’offre le secteur primaire et du côté de la demande le commerce extérieur.

Compte tenu de la contraction de certaines composantes des ressources intérieures et de l’absence de l’appui extérieur, l’Etat affiche un déficit de 126,1 milliards représentant. Au niveau des échanges extérieurs, le solde du compte courant est excédentaire de 157,3 milliards permettant d’obtenir un solde global de 120 milliards compte tenu du recul du compte des capitaux et des opérations financières.

Au niveau des prix, la hausse du prix du carburant a conduit à une hausse du niveau général des prix de 1,4% en moyenne annuelle à fin décembre 2004.

Le secteur primaire enregistre une croissance de 4% en volume grâce à une bonne tenue de l’extraction minière et de l’agriculture d’exportation.

Au terme de l’année 2004, les productions de café et de cacao sont respectivement de 154 082 et 1 377 746 tonnes ; en hausse de 40,9 et 10,5% par rapport aux réalisations de 2003 malgré la baisse des prix aux producteurs, les soubresauts constatés dans la filière et les ventes illégales vers les pays limitrophes.

L’extraction minière poursuit son dynamisme entamé depuis le premier trimestre 2002 grâce à l’extraction des hydrocarbures.

Les autres branches du secteur se redressent également à l’exception de la pêche dont les activités se compriment considérablement.

les estimations réalisées pour la fin de l’année sur une base très conservatoire indiquent que l’industrie devrait se maintenir en parfaite stabilisation. En effet, la crise de novembre a perturbé sévèrement les deux poids lourds de ce secteur en l’occurrence l’agro-alimentaire et le BTP qui pourraient enregistrer des baisses respectives de 4,1% et de 2,6%.

L’activité du secteur tertiaire semblait également se redresser au regard des statistiques des neuf premiers mois portant sur le commerce de détail, qui avait enregistré une hausse de 3,2%. Cette embellie s’est tassée à fin novembre puisque la croissance en moyenne annuel n’a pu se maintenir au terme des mois qu’à +0,4% grâce aux produits pétroliers. L’indice hors produits pétroliers enregistrerait une baisse de 1,5%.

Le secteur tertiaire sort progressivement de sa torpeur, car d’un repli de 2,4% en 2003, le recul en 2004 n’est seulement que de 0,7% grâce au dynamisme des télécommunications qui enregistreraient un rebond considérable de 8,1% qui permet de compenser en presque totalité le recul attendu dans les activités de services .

Au niveau des finances publiques, les recettes globales sont estimées à 1451,6 milliards, en hausse de 3,6% par rapport à son niveau de 2003. Cet exploit réalisé malgré cette situation difficile est imputable au dynamisme des régies financières, grâce auxquelles les recettes fiscales se sont accrues de 5,1% compensant largement les contractions diversifiées des recettes non fiscales et des dons.

Cependant, tous les objectifs de recettes n’ont pas été atteints. En effet, alors que jusqu’à fin octobre, les réalisations étaient en phase avec les montants programmés, sur le seul mois de novembre, la moins-value de recettes a atteint 49,9 milliards. Sur l’ensemble de l’année, le manque à gagner sur les recettes globales est de 62,8 milliards. Au niveau des dépenses, des économies ont été réalisées sur les charges de personnel.

La persistance de la crise ne favorise pas la réalisation des investissements puisque les ressources publiques affectées à la réalisation des dépenses d’investissement s’affaissent de 24,5%, permettant ainsi de couvrir la hausse des dépenses courantes de 4,2%. Toutefois, le solde budgétaire ressort négatif à 126 milliards, en amélioration cependant de 83,5 milliards par rapport à 2003.

Le financement du déficit se traduit par une importante accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs respectivement 85 et de 446,6 milliards. Cependant, des efforts exceptionnels ont permis le règlement en 2004 de 258,8 milliards contre 709,6 milliards.

Concernant les comptes extérieurs, la balance commerciale, bien qu’excédentaire de 970 milliards de Fcfa, est en baisse de 14,9% par rapport au solde de 2003. Cette situation est liée à la détérioration des termes de l’échange de 12,9% imputable au renchérissement des prix des importations contre une dépréciation des cours des principales exportations. Le risque pays devenu assez élevé, a asséché les ressources d’investissement en destination de la Côte d’Ivoire. Ainsi, le solde de la balance des capitaux et opérations financières est négatif à -37,3 milliards de Fcfa.

Dossier réalisé par
Sylvain A. Loua




N°485:DOSSIER: Douanes ivoiriennes Les grands chantiers de Gnamien Konan

L'intelligent d'abidjan 5:34 am

“C’est face à la difficulté, que l’homme se découvre…”, dit l’adage. Cette maxime, les douanes ivoiriennes en ont fait leur credo, en permettant à l’Etat de Côte d’Ivoire de surmonter les difficultés financières, liées à la crise du 19 septembre 2002. Et cela, à travers une politique fiscale et économique, dont le maître d’œuvre est le colonel Gnamien Konan.

C’est en 2001, à la faveur d’un appel à candidatures, lancé par le ministère de l’Economie et des Finances, Paul Antoine Bohoun Bouabré pour diriger les régies financières, que la Côte d’Ivoire découvre un homme sur le petit écran de la télé Première chaîne. Son nom Gnamien Konan, informaticien doué et colonel des Douanes. De tous les dossiers présentés, le sien sera retenu.

En 2001, le directeur général de la Douane prévoit, pour les caisses de l’Etat, 502 milliards de Fcfa. Mais, cette prévision sera largement dépassée avec 552 milliards de recettes réalisées. Soit, un excédent de 50 milliards. Du jamais vu en Côte d’Ivoire. Parce que la gestion des douanes, avant Gnamien Konan, était entourée d’une opacité à nul autre pareille. Cette performance va restaurer un tant soit peu l’image individuelle et collective de la douane. Aussi bien auprès des pouvoirs publics que de la communauté internationale.

En 2002, les recettes à réaliser sont évaluées à 582 milliards. C’est au total 624 milliards qui rentreront dans les caisses de l’Etat. Là encore, il y a un excédent de 38 milliards. Malgré la crise militaro-politique que connaît la Côte d’Ivoire, les recettes iront crescendo. Quoi que certains postes douaniers au Nord, fermés pour raison de guerre n’engrangent plus de l’argent. Et n’existent plus.

En 2003, les projections étaient estimées à 589 milliards. Les douaniers font preuve de témérité, en réalisant 634 milliards. L’excédent est de 45 milliards. Ces performances sont encouragées par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Le numéro 1 de l’Exécutif ivoirien félicite les douanes, pour avoir contribué au maintien de la cohésion nationale.

En 2004, alors que tous les indicateurs économiques semblent être au rouge, les douanes ivoiriennes réalisent les plus grosses recettes, jamais réalisées, évaluées à 705 milliards, alors que les prévisions tournaient autour de 685 milliards. L’excédent étant de 20 milliards de Fcfa.

De telles prouesses sont essentiellement dues à la nouvelle orientation managériale du manager Gnamien Konan. Elles sont la conséquence de sa politique d’assainissement du milieu des partenaires de la douane et des opérateurs économiques. L’heure des maîtres fraudeurs, reconnus par tous, selon le Lieutenant-colonel, A.M. Kpangni, est révolue.

En 2005, les prévisions sont plafonnées à 709 milliards. Un véritable défi qui va définitivement asseoir l’intelligence et la capacité de manager hors pair du colonel Gnamien Konan.

“J’engage l’ensemble du personnel à atteindre cette année, l’objectif ambitieux de 750 milliards. Cela est possible. Nous sommes en ligne, statistiquement parlant, pour le faire. C’est un challenge que nous nous devons de remporter, non par narcissisme, mais par devoir envers la nation. Souvenons-nous hier, le cap de 600 milliards paraissait lointain et inaccessible, nous l’avons franchi ensemble, dans l’adversité d’une guerre imposée dont la fin arrive. Il est possible de rééditer l’exploit, si l’on observe certains préalables…”, écrit le patron de la Douane, dans le ‘’Douanier’’ N°6 , la revue d’informations des douanes ivoiriennes.

Les préalables à la réussite

Selon le patron de la Douane, l’une des premières conditions pour la réussite de cet ambitieux programme pour 2005, c’est d’abord la mobilisation. Celle-ci, à l’en croire, suppose la cohésion dans leurs rangs. “Il ne faut pas se laisser distraire par des agitateurs aux desseins inavouables”, conseille un proche du Dg. Allusion est ainsi faite à un syndicat (Ndlr : le Sylad) qui n’a de cesse de s’inscrire dans une politique de dénigrement systématique, dit-on à la Douane.

Actuellement, la principale préoccupation de Gnamien Konan, selon des sources concordantes, est le bien-être des fonctionnaires des douanes. Leurs attentes, selon le manager de cette régie financière, sont sur le point d’être satisfaites quant à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il y a que, le Dg des douanes dans ‘’Le Douanier’’ N°6, entend poursuivre la modernisation de son administration. C’est pour cela qu’il en appelle à la raison de chacun, et au réalisme de tous. Pour lui, “la douane ne peut vivre, en marge du progrès, et ne peut ignorer l’évolution du monde actuel, où les nouvelles technologies de l’information et de la communication, nous imposent tous les jours des contraintes liées à la mondialisation (…)”.

Cette nouvelle donne exige que les profils professionnels s’adaptent. Il faut donc, à défaut se décharger du corporatisme étroit, épouser à tout le moins un corporatisme de raison, soucieux de l’intérêt général qui demeure notre raison de vivre. Cet intérêt, celui d’accroître les ressources publiques, commande que nous fassions appel, non seulement aux compétences extérieures dont nous ne disposons pas en interne, tout compte fait il s’agit d’Ivoiriens. Mais, également, que nous intégrions tous les artisans de nos records de ces quatre derniers exercices, qui, je le redis avec force, sont collectifs. C’est-à-dire qu’ils sont le fait de toutes les composantes de la grande famille que nous formons…”, écrit Gnamien Konan toujours, dans son éditorial du N°6 du ‘’Douanier’’.

La culture du résultat

En Côte d’Ivoire, les régies financières, dans leur fonctionnement, sont assujetties à des objectifs de résultat à des échéances bien précises. “C’est heureux ainsi. Il est peut-être temps que les pouvoirs publics étendent cette façon de gouverner à l’ensemble de l’administration publique, ce qui aura le précieux avantage, entre autres, d’occuper des coordonnateurs de l’action gouvernementale et des officines qui sont si désoeuvrées, au point de s’adonner à l’opérationnel, en s’immixant fâcheusement dans l’exécution des tâches quotidiennes de certains grands services de l’Etat. A élaborer des normes et des critères et, aussi, à évaluer les uns et les autres, ils auront du grain à moudre “, propose dans la lettre de la rédaction le Lieutenant-colonel Kpangni qui, avec son directeur général, ont une vue futuriste de la nouvelle administration de la douane, basée sur une organisation rationnelle, qui fait appel aux hommes compétents. D’ailleurs, Gnamien Konan, dans une interview parue récemment, soutenait, qu’il ne sert pas des individus, mais l’Etat de Côte d’Ivoire. Se débarrassant ainsi d’une sorte de népotisme, cultivée depuis les indépendances dans les douanes ivoiriennes.

L’une des préoccupations de la douane ivoirienne dans sa nouvelle vision est managériale. Aussi la prédétermination d’objectifs chiffrés, à partir de critères précis est un stimulant des plus efficaces. Ce qui selon le Lt-colonel, A.M. Kpangni, confirme à forger une culture du résultat qui doit être partagée par tous. Parce que dira-t-il, la course au résultat est d’autant plus salutaire pour la bonne marche des administrations qui souffrent des maux que chacun sait. Ce qui inéluctablement, incite à une compétition loyale amenant ceux qui ont été choisis au surpassement, à la responsabilité et au travail sérieux, denrées si rares en Côte d’Ivoire.

Le cheval de bataille de Gnamien Konan

Les transitaires jouent un rôle capital dans le dédouanement des marchandises. C’est pourquoi dans sa politique de lutte contre la fraude, le Colonel Gnamien Konan a tenu à les rencontrer, récemment, pour, ensemble, poser les bases d’une franche collaboration.

Pendant cette rencontre avec les transitaires, le premier responsable de la Douane n’a pas manqué de leur signifier qu’il avait décidé de mener une lutte farouche contre la fraude et la contrebande. C’est pour cela, qu’il a décidé de fermer certaines maisons de transit, eu égard aux nouvelles dispositions qui sous-tendent sa politique de restructuration.

“Notre économie est malade, à cause des fraudes douanières et de la contrebande, qui ne permettent pas à l’administration des douanes de faire les recettes qu’il faut. Sinon, c’est plus de 700 milliards de Fcfa que la douane devrait pouvoir recouvrer chaque année, si ces fléaux n’étaient pas le fait des transitaires…”, a révélé le Dg des douanes, à l’occasion de cette rencontre de vérité. Mieux, a-t-il indiqué, “les trac